Une anthologie consacrée à Charlie Watts

Cette rétrospective commence en 1986, lorsque Watts a inscrit son propre nom sur un album pour la première fois, avec une modestie typique, quelque 25 ans après que son jeu de batterie ait fait parler de lui sur l'album “Live At Fulham Town Hall”. Il réunit…

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ECHT! coule à pic !

C’est ce 5 mai que sort "Sink-Along", le deuxième elpee du quatuor bruxellois futuriste ECHT ! Obsédé par le groove, le groupe s'inspire du meilleur de Jonwayne, DJ Rashad, J Dilla, Ivy Lab, Tsuruda et Aphex Twin, pour produire un son original. Dans une…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

samedi, 11 avril 2015 01:00

Rozz And Friends 2015 : samedi 11 avril

Un quart de siècle que Rozz est actif sur le circuit métallique. Un groupe valenciennois dont Marcel Ximenez est le dernier membre fondateur à encore y militer. C’est également lui le fondateur du Rozz Festival, qui fêtait en 2015, sa deuxième édition. Cet événement se déroule à Raismes, dans le Nord de la France, une commune réputée pour son secteur pavé choisi pour la course cycliste, Paris-Roubaix. C’est également dans ce patelin que le notoire Raismes Feest, est programmé mi-septembre. Ce dernier en sera d’ailleurs à sa 17ème édition en 2015. La première mouture du Rozz était chargée de promesses. Le ticket d’entrée est plus que démocratique (7€). Et l’affiche est partagée entre artistes à découvrir et confirmés de la scène métallique, principalement hexagonale. 
La salle des Fêtes est superbe. Le podium est cependant un peu étroit, ce qui va forcer les musicos à se produire en ligne. Seule la batterie occupe un espace conséquent sur une estrade, à l’arrière-plan. Et bonne nouvelle, le son est parfait.

Régional de l’étape, Time Killers ouvre les hostilités. Egalement valenciennois, le line up réunit plusieurs ex-membres de Rozz. Dont le chanteur charismatique Olivier Bourgeois. Capable de pousser sa voix, pourtant mélodieuse, dans ses derniers retranchements. Mais également le lead guitariste Christophe Sprimont, le drummer Jérémy Jacquart et le bassiste Yann Monnory. Seul Cyril Joly, le second gratteur, n’a jamais participé à cette aventure. Tout de cuir vêtu –y compris son t-shirt, sur lequel sont imprimées une croix et des têtes de mort– Olivier a le crâne enserré dans un bandana. Des dessins de têtes de mort qu’on retrouve sur les foulards noirs qui entourent son pied de micro. A la manière d’un certain Steven Tyler, leader du célèbre groupe américain Aerosmith. Ses bras sont généreusement tatoués. La section rythmique est efficace. Jérémy libère une belle énergie en martelant ses fûts. Les textes sont interprétés dans la langue de Voltaire. Vu les compos proposées lors du set, le nouvel opus devrait faire un tabac ; un disque pour lequel le quintet bosse d'arrache-pied. Olivier et Tyler occupent un max d’espace. Christophe et Yann s’autorisent régulièrement des duels avec les drums de Jérémy. Des duels, ma foi, fort sympathiques. Grand échalas, Cyril reste planté sur la gauche ; il se concentre et s’applique sur ses riffs de gratte. Christophe vient également régulièrement le titiller de sa six cordes.

Les influences du combo oscillent de Maiden à Metallica, en passant par Dio et Black Sabbath. Le Grand Serpent Blanc n'est pas loin non plus. Bref, Time Killers pratique un hard rock mélodique de toute bonne facture ; et de leur set list, j’épinglerai surtout « Magie Noire », « Champ De Batailles », « Into The Fire », chanté en anglais, et leur cheval de bataille, « Time Killers », qui a donné le nom au combo. Dont on devrait entendre parler bientôt. Et en bien. Et pas seulement pour leur prochain elpee.

Formation espagnole, Crownless a déclaré forfait et est remplacée au pied levé par Malemort. Un quintet issu de Cergy-Pontoise. Malemort est actif depuis 2010. Xavier, le frontman, a une voix aussi vitaminée que celle de Vincent, le chanteur charismatique d'Aqme. Et il chante également dans la langue de Molière. La formation déclare pratiquer du métal libre. Soit un métal mélodique susceptible de virer au punk/rock, au hard classique ou encore au rockabilly. Le combo a publié un premier elpee en 2012. Intitulé « French Romances », il a été autoproduit. Depuis sa fondation, le combo a vécu quelques changements de line up. Ce qui n’empêche pas les musicos d’être particulièrement soudés sur les planches, et de prendre leur pied. D’emblée le vocaliste communique sa bonne humeur à la foule. Il arpente le podium de long en large et tente l’une ou l’autre incursion timide, dans la fosse. Leur musique est authentique, sauvage et positive. Le public est attentif et semble apprécier. Aurélien Ouzoulias, le drummer, à la niaque. Les meilleurs titres proposé ce soir ? « Croix De Bois, Croix De fer », « Insoumission » et « L'Enfant Machette ». Un groupe à suivre de très près…

The Scarsystem est un cover-band de Rage Against The Machine et System Of A Down. SOAD se produira ce 16 avril à Forest National. Votre serviteur sera sur place pour vous relater le show. The Scarsystem, c’est encore un band issu de Valenciennes. Créé en 2011, il implique deux gratteurs, un bassiste, un drummer et un chanteur. Jérémy, le vocaliste, et Alex, le bassiste, sont frères. Ce dernier et Fabien, le batteur, militent également chez Inayah, programmé en fin de soirée. Un drapeau américain et un russe sont installés de part et d'autre de l'estrade sur laquelle s’est installé le préposé aux drums. « Bulls On Parade », la première reprise de RATM, nous plonge immédiatement dans le bain. Et elle est très respectueuse de l’originale. Le décor est planté. Les musicos bondissent sur les planches. Il ne manque plus que les membres du band se mettent à brandir les drapeaux. Difficile quand même pour Jérémy, qui se tient les attributs avec conviction, de peur de les perdre…

Coup d’accélérateur et emballement des guitares sur « Suite Pee », un compo caractérisée par le chant tellement proche de celui de Serj Tankian. Leur version du « War » de System est encore plus nerveuse et speedée. Les covers sont presque parfaites. Et le set de s’achever par celle, plus que furieuse, du « Killing In The Name » de RATM. Une belle mise en bouche avant le concert de System Of A Down de ce jeudi.

Le public est en nombre pour accueillir Drakkar. Montois, ce groupe existe depuis 32 ans. Il s’est donc formé en 1983. Au début de sa carrière, il était adulé par les fans de Speed Métal. A l’époque, on n'hésitait d’ailleurs pas à comparer Drakkar aux meilleurs du style, en Allemagne. Mausoleum Records leur propose alors un deal.

« X-Ratted », leur premier elpee, est paru en 1988. Il avait été produit par Rudy Lenners (ex-drummer de Scorpions). Il vient d’être réédité en 2013 sur le label belge Ulimahte, enrichi de 2 nouvelles plages. C’est également au cours de cette année que le chanteur originel a opéré son retour. En 2014, Drakkar a publié son dernier opus, baptisé « Once Upon A Time... In Hell! ». Dans la foulée, il est parti en tournée européenne. Périple qui les entraînera prochainement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Angleterre. Leny, le chanteur, m’a confié que le combo aura dépassé la barre des 90 shows, fin 2015.

La présence de trois guitaristes au sein du line up est quand même très caractéristique. S’y collent, Richard Tiborcz (ex-Resistance), Thierry Delcane et Pat Thayse. Jonas, le drummer, a été remplacé au pied levé par son fiston. Et il est aussi doué que son paternel. Tytus, le bassiste, possède un physique proche de celui de Monsieur Paul (Triggerfinger). Hormis la barbe. La qualité technique est présente. Les gars ont de la bouteille et leur rock est mélodique. Des références ? Queensrÿche, Metallica, Slayer et Overkill. J’avais déjà eu l’opportunité de voir Jonas marteler ses fûts. Une frappe imparable, qu’on retrouve également chez le fiston, mais sous une forme peut-être un peu plus contemporaine, glaciale et mécanique. La ligne de basse tracée par Tytus est corrosive. Normal, car il a autrefois sévi au sein de groupes de hardcore (No Brain, T.C.M.F.H.) Bref, la section rythmique est à la fois frénétique et bien burnée. Fab 'Leny' Vanbellinghen a une corpulence plus qu’imposante. Mais pour mouiller sa chemise de cette manière, il doit manger des amphétamines au petit déjeuner. Il arpente les planches de long en large. Il se donne littéralement à fond et passe autant de temps sur le podium que dans la fosse. Les spectateurs semblent apprécier. Sa voix est haut perchée, harmonieuse, passionnée, mais dans l’esprit des 80’s. Et lorsqu’elle est soutenue par des backing vocaux, la musique lorgne davantage vers le hardcore que le Speed Metal.

Après une intro emphatique, le set s’ouvre par le titre maître de « Once Upon A Time... In Hell! », une compo infernale, dévastatrice, mais mélodieuse balisée par la rythmique. Du power/speed métal bien musclé. Pour le Massacre de la Saint -Barthélemy (« St-Bartholemew's Night »), le carnage s’opère à la scie circulaire plutôt qu’à la tronçonneuse. Après avoir proposé deux nouveaux titres (« Lost » et « Angels Of Stone »), le band nous réserve deux plus anciens (l’épique « Rise And Fight » et « Lords Of The North »), deux morcaux ‘old school’ réminiscents de Manowar. Curieux de voir le vocaliste au milieu des trois sixcordistes qui grattent frénétiquement leur instrument. « Yerushalayim AD 1096 » baigne plutôt dans une atmosphère très Maiden. Et le set de s’achever par les speedés « Scream It Loud » et « A Destiny ». Drakkar a littéralement mis le feu au festival. Fin de cette année, il devrait enregistrer un nouvel opus. Cinq titres sont d’ailleurs déjà prêts à être mis en boîte.

C’est en 1984 que Rozz voit le jour. A Valenciennes, of course. Jean Pierre Mauro (chanteur) et Marcel Ximenes (guitariste) quittent leur précédent groupe pour vivre de nouvelles aventures. Ils sont rapidement rejoints par un drummer, un second gratteur et un drummer. Le combo publie un premier elpee, « Une Autre Vie », deux ans plus tard. Il assure le supporting act pour Vulcain, Blue Oyster Cult, Tokyo Blade et Acid. Les deux compères décident de mettre un terme à leur aventure en 1987. Ce sera provisoire, puisque le band se reforme en 2008. Il publie un 5 titres en « 2009 », qui leur permet très vite de retrouver le haut du pavé. Il faudra attendre 2012 pour voir paraître leur elpee suivant, « D'Un Siècle A L'Autre ». Et après un changement de line up, il est suivi par « Tranches De Vie », en 2013. Marcel a donc rajeuni les cadres. Remodelé, son Rooz vient d’accomplir une tournée en Chine, se produisant devant plus de 30 000 spectateurs. Et le combo est prêt à parcourir les routes de Navarre, d'Espagne et d'Asie. Enfin, un nouvel opus est en préparation.

Marcel se réserve la guitare et le micro. Il est parfaitement épaulé par un second gratteur, un bassiste et un drummer. Marcel sert de colonne vertébrale à l’ensemble. Il en impose sur sa six cordes, mais il est assez statique sur les planches. A contrario des jeunots, qui déménagent régulièrement. Les deux autres préposés aux manches se défient l’un l’autre, soit à gauche ou à droite du podium. Le tempo imprimé par la section rythmique vous envoûte insidieusement. Les anciennes perles défilent : « Rien », caractérisé par son solo de gratte hédoniste, « Wendigo », « Fan » et puis surtout « Les Légions Du Démon » ainsi que « KKK », deux véritables brûlots. Ce dernier dénonce le racisme pratiqué par le Ku Klux Klan. Les textes sont évidemment interprétés dans l’idiome de Molière. Rozz attire aussi bien des vétérans que des jeunes. Certains viennent même les applaudir en famille. Pas de nouvelles compos lors de ce concert. Il est déjà 23h00 et votre serviteur décide de quitter les lieux. Je fais l'impasse sur Inayah et SKOR. Votre serviteur a encore de la route à faire et la fatigue commence à le gagner. Rendez-vous l’an prochain, pour la troisième édition de ce festival.

(Organisation : Rozz) 

 

 

jeudi, 09 avril 2015 19:32

Hold Me Like The World Is Ending

Marco Zanetton nous vient du Nord de la Belgique. De Hasselt, très exactement. Il s’était déjà illustré, 3 ans plus tôt, en publiant un premier elpee baptisé « The Ordinary Life Of Marco Z ». Votre serviteur a découvert cet artiste en 2013, lors de supporting acts accordés pour Puggy et Jonathan Jeremiah, un mois plus tôt. Et que se soit en format acoustique ou électrique, il excelle en live.

Il avait gravé « I'm A Bird », en 2012. Un disque qui avait récolté un certain succès en Flandre. Double, son nouvel album, présente Marco sous un nouveau jour.

« Solar Power » ouvre le premier cd, une piste hantée par les Moody Blues. De bonne facture, entraînant, « Fill My Life Up » c’est le nouveau single qui a précédé la sortie du long playing.  Et « Supercomputer » en est le second. Un morceau pop bien ficelé, caractérisé par un rythme irrésistible. Tout comme la voix d’ailleurs, dont le timbre évoque Garland Jeffrey. Marco s’est réservé l’intégralité de l’instrumentation tout au long de « Pointless Anticipation ». Interprétée au piano, « Ain't We Mama » est une ballade empreinte de tendresse, susceptible de vous inviter sur le dancefloor. Superbe ! Pop/rock, « Pull Through » et « Paradox » sont deux pistes très accessibles. La voix de Marco adopte un accent californien sur « Burning Back » et « Bigger Town ».

Le second cd se limite à la guitare et chant. Une formule au cours de laquelle Marco excelle. Et en général, ce disque baigne dans la country. Le spectre de Johnny Cash plane même sur « Car Tires In The Slipstream ». Il nous réserve également de nombreuses ballades de toute bonne facture (« Incompatible Hearts », « Bucket List », « Without A Context I Can't Operate », « Half Blink Of an Eye », « Smartphone Screen », « Thomas And Me Would Agree » et « Hold Me Like The World Is Ending »). Bref, le deuxième volume s’apprécie calé dans un sofa bien mœlleux… Un bonus track : « Autobanden in de Slipstream ». Une plage sur laquelle, Marco a reçu le concours de Guido Belcanto. Elle est interprétée dans la langue de Vondel. J'accroche beaucoup moins.

 

Ca va déménager ce soir au Club de l’Aéronef. Au programme, quatre groupes : The Heretic Process, Tagada Jones, Angel Du$t et Sick Of It All. En fait, la salle principale est adaptée en mode Box, comme à l’AB. Le balcon est condamné, et d’immenses tentures isolent l’ensemble. Ce qui réduit l’auditoire à une capacité de 400 à 500 personnes. Peu de monde, en début de parcours, car le premier groupe se produit très tôt, soit vers 17h00.

Pas de Heretic Process (NDR : issus de Hénin-Beaumont, ce sont un peu les régionaux de l’étape), pour votre serviteur, puisqu’une interview est prévue au même moment, en compagnie de Tagada Jones. L’entretien terminé, je redescends des loges, pour assister au set d’Angel Du$t. Une formation qui implique les Baltimoriens Justice Tripp (Trapped Under Ice) et Daniel Fang (Mindset/Praise/Turnstile), renforcés pour la circonstance par des membres de The Heretic Process. Leur style ? Du mathcore'n'roll ! Les musicos remuent pas mal sur les planches, mais leurs compos sont un peu brouillonnes et je préfère donc faire l’impasse… Le menu qui va suivre est suffisamment copieux.

Tagada Jones est un quatuor breton qui compte plus de 21 ans de carrière. A son actif, quelque 1 700 concerts, spectacles qui lui ont permis de visiter plus de 24 pays.

Nico, le chanteur/guitariste a la rage. Steph, l’autre gratteur, balance des riffs bien graisseux et huileux. Constituée du bassiste Waner –on doit lui avoir greffé les mêmes pattes de kangourou que Fred Lani– et du drummer Job, la section rythmique est particulièrement solide. A travers leurs compos, le band veut faire passer un message. Chantés dans la langue de Voltaire, leurs lyrics sont réalistes et prônent le respect, la liberté ou l’écologie. En outre, ils critiquent la mondialisation, les manipulations, le ‘capitalisme sauvage’, le fanatisme ou encore le sexisme et l’intolérance (Source : Wikipédia). Suite à la tragédie qui a endeuillé Charlie Hebdo, le combo a enregistré « Je Suis Démocratie », un single dont les bénéfices seront intégralement reversés à Reporter International. Et cette compo, le quartet va l’interpréter en fin de parcours. Une setlist qui va s’ouvrir par « De L'Amour Et Du Sang » et s’achever par « Karim Et Juliette », puisant dans toute sa discographie, dont évidemment son dernier opus, « Dissident », paru en 2014.  Un show très pro et pêchu que votre serviteur a bien évidemment apprécié. Et qui a permis de chauffer l’ambiance, avant la tête d’affiche.

Près d’un quart de siècle que Sick Of It All roule sa bosse. Un ensemble de NYHC (New York Hardcore) issu de la scène punk/hardcore de la Grosse Pomme, qui a surtout sévi de Brooklyn à Manhattan, en passant par le Bronx et Harlem, fin des eighties et début des nineties. Et ce soir ces vétérans vont nous démontrer qu’ils ont toujours bon pied, bon œil. Véritable bête de scène, le bassiste, malgré un âge certain, fait encore des ciseaux avec ses gambettes. Le chanteur (un véritable frontman !) n’hésite pas à grimper sur les baffles comme s’il avait encore 20 ans. Le combo est, bien sûr, venu défendre son dernier elpee, « Last Act Of Defiance ». Mais il va nous livrer 23 titres en 60 minutes. Un set hautement énergique dispensé par des musicos qui ont constamment le sourire aux lèvres. De quoi déclencher moult Mosh et Circle Pits, ainsi que jumps débridés. Et le show, aussi bien sur le podium que dans la salle, s’est achevé à 22 heures pile !

(Organisation: L'Aéronef)

Ca va déménager ce soir au Club de l’Aéronef. Au programme, quatre groupes : The Heretic Process, Tagada Jones, Angel Du$t et Sick Of It All. En fait, la salle principale est adaptée en mode Box, comme à l’AB. Le balcon est condamné, et d’immenses tentures isolent l’ensemble. Ce qui réduit l’auditoire à une capacité de 400 à 500 personnes. Peu de monde, en début de parcours, car le premier groupe se produit très tôt, soit vers 17h00.

Pas de Heretic Process (NDR : issus de Hénin-Beaumont, ce sont un peu les régionaux de l’étape), pour votre serviteur, puisqu’une interview est prévue au même moment, en compagnie de Tagada Jones. L’entretien terminé, je redescends des loges, pour assister au set d’Angel Du$t. Une formation qui implique les Baltimoriens Justice Tripp (Trapped Under Ice) et Daniel Fang (Mindset/Praise/Turnstile), renforcés pour la circonstance par des membres de The Heretic Process. Leur style ? Du mathcore'n'roll ! Les musicos remuent pas mal sur les planches, mais leurs compos sont un peu brouillonnes et je préfère donc faire l’impasse… Le menu qui va suivre est suffisamment copieux.

Tagada Jones est un quatuor breton qui compte plus de 21 ans de carrière. A son actif, quelque 1 700 concerts, spectacles qui lui ont permis de visiter plus de 24 pays.

Nico, le chanteur/guitariste a la rage. Steph, l’autre gratteur, balance des riffs bien graisseux et huileux. Constituée du bassiste Waner –on doit lui avoir greffé les mêmes pattes de kangourou que Fred Lani– et du drummer Job, la section rythmique est particulièrement solide. A travers leurs compos, le band veut faire passer un message. Chantés dans la langue de Voltaire, leurs lyrics sont réalistes et prônent le respect, la liberté ou l’écologie. En outre, ils critiquent la mondialisation, les manipulations, le ‘capitalisme sauvage’, le fanatisme ou encore le sexisme et l’intolérance (Source : Wikipédia). Suite à la tragédie qui a endeuillé Charlie Hebdo, le combo a enregistré « Je Suis Démocratie », un single dont les bénéfices seront intégralement reversés à Reporter International. Et cette compo, le quartet va l’interpréter en fin de parcours. Une setlist qui va s’ouvrir par « De L'Amour Et Du Sang » et s’achever par « Karim Et Juliette », puisant dans toute sa discographie, dont évidemment son dernier opus, « Dissident », paru en 2014.  Un show très pro et pêchu que votre serviteur a bien évidemment apprécié. Et qui a permis de chauffer l’ambiance, avant la tête d’affiche.

Près d’un quart de siècle que Sick Of It All roule sa bosse. Un ensemble de NYHC (New York Hardcore) issu de la scène punk/hardcore de la Grosse Pomme, qui a surtout sévi de Brooklyn à Manhattan, en passant par le Bronx et Harlem, fin des eighties et début des nineties. Et ce soir ces vétérans vont nous démontrer qu’ils ont toujours bon pied, bon œil. Véritable bête de scène, le bassiste, malgré un âge certain, fait encore des ciseaux avec ses gambettes. Le chanteur (un véritable frontman !) n’hésite pas à grimper sur les baffles comme s’il avait encore 20 ans. Le combo est, bien sûr, venu défendre son dernier elpee, « Last Act Of Defiance ». Mais il va nous livrer 23 titres en 60 minutes. Un set hautement énergique dispensé par des musicos qui ont constamment le sourire aux lèvres. De quoi déclencher moult Mosh et Circle Pits, ainsi que jumps débridés. Et le show, aussi bien sur le podium que dans la salle, s’est achevé à 22 heures pile !

(Organisation: L'Aéronef)

mercredi, 08 avril 2015 01:00

Des Gauff' sans suc !

Les Gauff' (qui ont éliminé leur épithète ‘au Suc’) nous viennent de Liège et pratiquent un rock'n'roll humoristique.

20 ans qu'ils brûlent les planches. Des centaines de concerts. En 2014, 40 000 spectateurs ont fréquenté leurs spectacles, en Wallifornie et à Bruxelles.

Ils ont vendu près de 50 000 albums en Belgique. A ce jour, ils en ont publié quatre, dont « Ze live du 'mon dentier' » a été consacré disque d'or, en 1999.

« Gauff qui peut », leur nouvel elpee, est découpé en 14 pistes délirantes, véhiculées par une panoplie de styles, qui oscille du rock à la pop, en passant par le blues. Et si certaines libèrent un fameux groove, d’autres son propices à danser le slow.  

AC/DC (« Assis d'ici »), la condition féminine (« Montrez-les nous »), la Belgique (« Tout petit pays »), du rap (quasi) autobiographique (« Ca n'ira pas sais-tu »), une ode aux plaisirs... solitaires (« A quel bonheur »), le slow qui tue (« Toi ma baby »), le succès des DJ's (« Dix Jockeys »), un hymne potager (« Youpla ») ou encore une petite leçon de géographie voire d'anatomie (« T'habites Denain ») sont les thèmes abordés par le combo.

Pour couronner le tout, « Gauff' qui peut » est emballé dans un livret généreusement illustré par Pierre Kroll, qui le préface par ailleurs.

Ils se produiront en concert le 24 avril au Hall Omnisports de Grivegnée, pour la première date de la tournée 2015.

En attendant, retrouvez-les dans leur dernier clip : « Je suis bien ». Et c’est ici

 

 

mercredi, 08 avril 2015 01:00

Les accents floydiens de Colline Hill…

En 2012, Colline Hill présentait son premier album, « Wishes », chez Universal. Colline était soutenue par Akamusic (plate-forme de crowdfunding) et 800 internautes. L'album avait été mis en forme par Stuart Bruce, un Britannique qui a notamment travaillé en compagnie de Peter Gabriel, Kate Bush et Loreena McKennitt. L’artiste assure alors une centaine de dates de concerts dont les supporting acts d'America, Imelda May, Crosby Stills & Nash, Peter Cincotti ou encore The Levellers, sur les scènes de l'Alhambra, du Bataclan, de l'Olympia, du Botanique, des festivals Pause Guitare, Interceltique (Lorient), Vieilles Charrues en collaboration avec The Celtic Social Club.

Colline Hill vient d’annoncer la sortie d’un second elpee, pour l'automne 2015 ! Soit le 21 septembre pour la Belgique et en octobre pour la France.

Un premier extrait, baptisé « Wish You Were Here », a été révélé le 25 mars, sous la forme d’un clip vidéo, qui a été tourné au sein du splendide Comté du Cumbria, en Angleterre et plus précisément dans le Lake District.

Une voix de tête que l'on ne connaissait pas chez l'artiste annonce un tournant dans le style de Colline. Il devrait être plus doux et paisible, mais les nouvelles compos intègreront des cuivres. Nourrie par les lectures de Jack Kerouac, Adrienne Rich et Henry David Thoreau, elle livrera, sans conteste, un album aux allures sauvages et majestueuses. À noter également, la présence sur un titre, du trompettiste breton, Martin Saccardy (Bénébar, Ibrahim Maalouf). Enfin le long playing a été concocté à Bruxelles, sous la houlette de Stéphane Grégoire. 

https://youtu.be/sbcxOmQGzp8
http://www.collinehill.com/
http://facebook.com/collinehillteam
https://twitter.com/collinehill

 

samedi, 04 avril 2015 01:00

L’AB en folie !

Il n’est que 18h15 et la file est déjà longue. Elle s’étire même jusqu'au coin de la Rue des Pierres. Ce soir l’AB accueille deux talentueux artistes à la voix merveilleuse. Asaf Avidan se produit au rez-de-chaussée. C’est sold out depuis longtemps. Alors que Selah Sue présente son nouvel elpee, en showcase plus que privé. Et pour cause, il est réservé aux gagnants d’un concours organisé par la RTBF. Votre serviteur est accrédité pour le set de l’artiste israélien. Et il s’installe juste en face du claviériste, à gauche d'Asaf.

Tamar Eisenman est une compatriote d’Avidan. Elle est chargée d’assurer le supporting act. Jeune, jolie, la longue chevelure de couleur anthracite, son look et sa voix me font penser à une autre concitoyenne, mais d'origine yéménite, Noah, aka Achinoam Nini. Elle est armée d’une guitare électro-acoustique et d’une loop machine. Et elle va faire un malheur en dispensant un folk/rock teinté de blues. En fin de set, elle empoigne sa gratte et la pose contre sa bouche pour y chanter dans un microphone qui y est intégré, profitant de cette caisse de résonance pour littéralement nous bluffer. Et en à peine 20 minutes ! A revoir, c’est une certitude.  

Le plus gros succès d’Asaf Avidan remonte à 2013. C’est un remix de « One Day/Reckoning Song », opéré par le DJ allemand Wankelmut. Un hit qui va truster les charts de nombreux pays. Et faire le buzz sur la toile. Mais c’est en 2006, que l’artiste a démarré sa carrière. D’abord en compagnie d’un backing group, baptisé The Mojos, puis sous son propre nom.

Je me souviens du premier concert d’Asaf Avidan auquel j’avais assisté. C’était également à l’AB. En 2013. J’avais été surpris par sa voix. Plus féminine que masculine. Elle ne collait pas du tout au personnage et me faisait vraiment penser à celle de Janis Joplin. Enfin, pas tout à fait, car son amplitude évoquait également Jeff Buckley et même Robert Plant.

Selon un rituel classique, les musicos montent d’abord sur le podium. Mais avec 20 minutes d’avance sur l’horaire prévu. Ils sont chaleureusement applaudis par la foule. Asaf déboule à son tour sur l’estrade. Il est vêtu de son costume trois pièces de couleur sombre, laissant transparaître un marcel de teinte noir, plus classieux que le blanc qu’il porte habituellement. Il est venu défendre son nouvel opus solo, « Gold Shadow », paru en janvier 2015. Il est flanqué des mêmes musiciens qu’en 2013. Dont trois filles habillées en robe charleston. Deux claviéristes. Tout d’abord Flora, aka Liron Meshulan. Elle s’est plantée en arrière-plan, à gauche. Puis Michal Bashiri, à droite, juste devant votre serviteur. Et une guitariste. Chevronnée. Ronan Kenan. Elle s’est installée à droite. Le groupe implique une section rythmique, soit le bassiste Dan Zeitune et le drummer Haggai Fershtman.

Asaf alterne entre six cordes acoustique et électrique. Androgyne, ample, écorchée, sa voix est reconnaissable entre mille, une voix qu’il maîtrise parfaitement. Ses compos sont belles et authentiques. Elles reflètent le plus souvent des émotions provoquées par des déceptions amoureuses. Original, son rock est parfumé de jazz, de blues, de soul et parfois de funk. Il a pris de la bouteille et il entretient une interactivité permanente avec son public.

« Over My Head » ouvre le bal. Une nouvelle chanson. Asaf est à la sèche. Sa voix est soutenue par des harmonies vocales féminines limpides. Le climat est feutré et rétro, en même temps. Les interventions de glockenspiel sont épatantes. « Let's Just Call It Fate » est un autre titre récent. Empreint d’une grande sensibilité, il nous transporte sur la planète étoilée d’Avidan.

Amorcé par des chœurs féminins, « Ode To My Thallamus » est talonné par de subtiles contributions produites par les claviers électro. La diva charme l’auditoire, à l’aide de sa gratte et de ses vocaux. « Her Lies » est un extrait de « The Reckoning », un opus qu’il avait enregistré en compagnie des Mojos ; ce morceau est électrique, davantage énergique, un rock au cours duquel il pousse ses cordes vocales dans les graves. Sculpté dans le folk, « Different Pulses » baigne dans une extrême tendresse. Il s’agit de plage maîtresse de son premier elpee. « The Jail That Sets You Free » opère un retour sur le dernier long playing. Pas de guitare, mais des clappements de mains pour épauler la voix d’Asaf qui prend la pose la main appuyée sur le pied de micro, tout en regardant son batteur. Avidan adresse régulièrement des regards complices à ses musicos. On sent d’ailleurs l’équipe particulièrement soudée. « Little Parcels Of An Endless Time » s’ébroue sur des sifflements, et se poursuit par des sonorités électro ; un moment choisi par Asaf pour se dandiner sur les planches.

‘Unplugged’, « Cyclamen » vous glace littéralement le sang. Caractérisé par ses ‘la la la’ ravageurs, « Conspiratory Visions Of Gomorrah » est une superbe ballade au cours de laquelle l’auditoire et le band sont en entière osmose. Place ensuite à 3 autres pistes du nouvel LP: « The Labyrinth Song », « Gold Shadow » et « My Tunnels Are Long And Dark These Days ». A plusieurs reprises, Tamar Eisenman vient seconder Asaf au micro et à la gratte. Il pousse sa voix dans ses derniers retranchements sur « A Parth Of This », « Bang Bang » et « Hoist Up The Colors », trois compos qui trempent dans le rock/blues. Rockabilly nerveux, « Growing Tall » clôt le set en beauté.

Mais on devine que le spectacle n’est pas terminé. Asaf Avidan est généreux et aime son public. Il reviendra en solitaire, armé de sa six cordes, pour attaquer « Reckoning Song ». Magique ! A la demande de l’auditoire, il nous livre une version fascinante et tout en délicatesse de « Maybe You Are », à la sèche et l'harmonica. Toute la troupe revient pour aborder « Love It Or Leave It ». Crooneuse, la voix devient ‘dylanesque’.

Lors du second rappel, il nous réserve d’abord « One Day ». Puis Asaf invite les spectateurs assis au balcon à se lever et à jumper sur « Hangwoman ». C’est l’apothéose ! L’Ancienne Belgique entre alors en folie (voir ici)

Et encore un concert à marquer d’une pierre blanche, pour votre serviteur, en 2015…

Organisation : Greenhouse Talent

(Voir aussi notre section photos )

samedi, 28 mars 2015 00:00

La Vie En Rock 2015 : samedi 28 mars

Janique et Laurence, deux femmes éminemment sympathiques, et évidemment passionnées de musique, avaient lancé, l’an dernier, la première édition du festival, ‘La Vie en Rock’, un festival destiné à financer la recherche contre le cancer. De quoi faire prendre conscience, à la population des dégâts causés par cette terrible maladie, qui trop souvent, conduit à la mort. Les artistes programmés abandonnent leur cachet à cette association. Quand on a été touché par cette maladie, on a moralement le devoir de faire acte de présence. Malgré une affiche alléchante, il n’y avait eu en 2014, guère foule pour assister à l’évènement. Incompréhensible, quand on sait que le prix d’entrée était fixé à 8 € (prévente) ou 12€ (à l’entrée). Ce qui avait provoqué un coup de gueule de la part de votre serviteur. Cette ASBL est particulièrement dynamique. Parallèlement à cette manifestation, elle organise d’autres spectacles, comme celui prévu ce 14 novembre 2015, à Laeken, au cours duquel se produiront Fred And The Healers, Vegas, Subsonic et Jane Doe.

Mario Giucco, le chanteur de Machiavel a accepté d’en devenir le parrain. Un engagement qui s’explique facilement, car il a perdu son épouse, sa muse, l’an dernier, des suites de cette terrible maladie. Il a gravé un album solo, en 2014. Et vu son grand cœur, je suis convaincu qu’il va céder une partie des ventes aux associations qui luttent contre ce fléau. Plutôt sympa, il nous parle de son expérience personnelle et de ses espoirs pour vaincre cette affliction.

Black Mirrors entame les hostilités par « Drop D », face à un public famélique. C’est la première fois que j’assiste à un de leurs concerts. Responsable d’un premier Ep éponyme, le quatuor nous vient du Brabant Wallon. Le line up réunit la chanteuse Marcella Di Troia, le guitariste Pierre Lateur, le bassiste Gino Caponi et le drummer Edouard Cabuy. Leur musique est musclée, écrasante même. Une forme de stoner, réminiscent des seventies, susceptible de déraper dans le blues, le rock, le garage ou le métal. Mais au cours duquel, le soliste s’autorise des envolées frénétiques, ‘hendrixiennes’. Féline, Marcella s’est grimé le visage. Elle porte un collier amérindien autour du cou. Bien soutenue par la section rythmique basse/batterie, sa voix est claire, mais puissante. Sur les planches, elle envahit tout l’espace. La setlist alterne plages de l’Ep et nouvelles compos. Ce jeune combo a un énorme potentiel. Et pas seulement à cause de sa technique.

La salle commence tout doucement à se remplir. Et le public féminin est agglutiné contre les barrières. J’écoute, d’une oreille distraite, le soundcheck de Rising Sparks, un quartet qui nous vient de Gentinnes, en Brabant Wallon. Le band implique le chanteur Adrien Binon, le gratteur Mika Sompp, le drummer Manuel De Kan et le bassiste Julien De Wolf. Dès le début du set, les filles massées à l’avant réagissent avec enthousiasme et bondissent dans tous les sens. Androgyne, le look du chanteur me fait penser à un Bowie glamoureux. Perso, j’estime qu’il en fait un peu trop. L’auditoire semble apprécier. Pas tellement votre serviteur qui finit par décrocher…

Feel a remporté le concours ‘L’envol des Cités’, en 2014. Un trio athois fondé en 2012, partagé entre le drummer Martin Moreau, le bassiste Hantson et le chanteur/guitariste Kevin Cools. Ce sont aussi les nouveaux protégés de Moonzoo Music, le label de Mario Guccio et de Machiavel.

A l’instar de Black Mirrors, Feel puise ses sources musicales, à la fin des 60’s et au début des 70’s. Pensez à Hendrix et Led Zep. Mais aussi à Buckley. Jeff davantage que Tim. Auquel Kevin ressemble quelque peu. C’est ce que me souffle à l’oreille, mon voisin. Mais je lui signale néanmoins que le style du trio est quand même plus contemporain. Et puis, il y a une alternance entre moments puissants et paisibles, dans leur expression sonore.

En intermède, Mario Guccio vient interpréter en solitaire, un extrait de « Link ». Manifestement, pour son projet, il a adopté une formule électro/rock. Et il se débrouille plutôt bien. Perso, je le préfère d’ailleurs bien mieux dans ce contexte, qu’au sein du Machiavel actuel.

Feel revient ensuite sur le podium. Il est venu défendre son opus éponyme, qui sort le 14 avril. Leur rock est carré. Sur les planches, les musicos prennent leur pied et communiquent leur bonne humeur aux premiers rangs. L’auditoire commence enfin à grossir. En fin de parcours, Mario rejoint le band sur l’estrade, pour attaquer le « Fly » de Machiavel. Toute ma jeunesse ! L’adaptation est réussie et prend même une autre dimension, plus dynamique, plus métallique et même speedée. Feel est programmé lors de la plupart des festivals d'été. Vous ne devriez donc pas les manquer.

L’horaire a été bousculé, mais bonne nouvelle, il y a du peuple pour accueillir la tête d’affiche, Jane Doe And The Black Bourgeoises. Une formation louviéroise, qui à force de travail est parvenue à faire son trou. Julie, Angel, Nico, Dan et Dave sont habituellement soutenus par trois jolies choristes. Une seule les accompagne, ce soir. Après avoir entendu leur soundcheck, j’en conclus que le combo a la pêche ! Et il va le démontrer.

Nico se déchaîne sur les peaux de ses fûts. Julie a la rage dans la voix. Une voix rocailleuse, un peu comme Joan Jett (NDR : mais Ju est issue de Carnières, pas de Philadelphie). Derrière sa basse, Dan (NDR : un hybride entre Zorro et Buffalo Bill) incarne la force tranquille. C’est sa maîtrise qui fédère l’ensemble. Angel est monté sur ressorts. Ses riffs de guitare sont efficaces, dévastateurs, meurtriers et terriblement métalliques. Les spectres de Jimi Hendrix (encore !) et de Joe Satriani planent. Son regard vous transperce. C’est déjà lui qui assurait le show chez Inc.Ognito. Il a également pris l’ascendant au sein du combo. De petite taille, il se faufile, tel un serpent. Il ne craint pas d'affronter la foule. Et focalise tous les regards. Depuis qu’il a débarqué au sein du line up, Julie assure le second rôle. Mais elle l’assure parfaitement. Jane Doe nous propose des extraits de « Popaganga » et « Angel Crash ».

Bref, ce soir, le public va se prendre une claque magistrale. Difficile de se relever après une telle gifle. Votre serviteur décide d’ailleurs d’en rester sur cette excellente impression.

Le festival va cependant se poursuivre jusqu’aux petites heures, par deux solides groupes de reprises. Tout d’abord Radiofake. Et ensuite le meilleur cover band d’AC/DC, Machine Gun. Pas de souci, il va mettre une ambiance de feu. Janique et Laurence, on se revoit pour la troisième édition de 'La vie en Rock', et probablement lors de l’un ou l’autre concert...

(Organisation : ASBL La Vie En Rock)

Black Mirrors + Rising Sparks + Mario Guccio + The Feel + Jane Doe & The Black Bourgeoises + Radiofake (coverband) + Machine Gun plays AC/DC + Hot Links (DJ Producteur)

 

 

dimanche, 29 mars 2015 20:44

Rose Mountain

C'est au Collège que Mike et Marissa ont fondé Surgery On TV. Le groupe change fréquemment de line up et finit par se stabiliser, sous la forme d'un trio, après avoir la rencontre de Jarrett. Il se rebaptise donc Screaming Females et participe allègrement aux concerts rock underground du New Brunswick (New Jersey). Ce trio infernal réunit alors la chanteuse/guitariste Marissa Paternoster, le drummer Jarrett Dougherty et le bassiste King Mike. Ils accordent leur confiance à Don Giovanni Records, un label du coin, à partir de leur troisième elpee, « Power Move ». En 2010, ils publient leur quatrième opus, « Castle Talk », et en 2012, le cinquième, « Ugly ».

« Rose Mountain » a bénéficié du concours de Matt Bayles (Mastodon, The Sword), à la production. En 10 pistes pour 35 minutes, le combo nous balance du rock'n'roll carré, dense, précis, yankee et sans la moindre fioriture.

Les riffs de guitares dispensés par Marissa, tout au long de « Empty Head » et « Ripe », sont nerveux, entêtants et même perturbants. « Wishing Well » s’ébroue en douceur, avant de s’activer, moment choisi par Mrs Paternoster pour poser sa voix graveleuse, rocailleuse. Matt Bayles balise « Burning Car » et « Broken Neck », deux morceaux bien structurés mais aussi puissants et musclés. « Rose Mountain » libère des riffs de gratte parfaitement ciselés. « Triumph » prend un virage encore plus métallique avant que « Hopeless » nous plonge dans le punk des 80’s. 

Simple, mais efficace, « It's Not Fair » lorgne vers Dinosaur Jr. Et l’elpee de s’achever en apothéose par « Criminal Image », un titre inéluctablement… meurtrier… 

 

dimanche, 29 mars 2015 20:37

Dance And Cry

Après avoir publié « Alive In Us », en mars 2015, un brillant premier album enregistré sous la houlette de Trentemøller, Darkness Falls nous propose son second opus, « Dance and Cry ». Cette formation danoise féminine est née en 2009. Un duo réunissant Josephine Philip et Ina Lindgreen. Au sein de leur pays, les filles ont énormément de fans. Deux singles ont préludé la sortie de cet LP, « The Answer » et « Hazy ». Et pour poursuivre l’effeuillage très sexy de ce nouvel essai, elles ont décidé de graver le titre maître de ce quatrième long playing, en single, également.

Les voix de Josephine et Ina sont lumineuses, atmosphériques et printanières. Les oiseaux chantent. Les bourgeons s'ouvrent et les jonquilles fleurissent. « Night Games » est une invitation spontanée à rejoindre le dancefloor. Une compo empreinte de douceur et nappée de claviers. Electro/pop, « The Answer » nous entraîne au cœur des fjords scandinaves. Tout comme le plus ténébreux « Darkness Falls », caractérisé par ses choeurs envoûtants. Mais au sein de ce paysage glacial, les harmonies vocales vous réchauffent le cœur. Seules les percus nous maintiennent en éveil, tout au long du fragile « Paradise Trilogy I ». « My Father Told Me (He Was Wrong) » est une autre piste qui vous conduit sur la piste de danse. Telle la marée montante, « Midsummer Wall » est envahi de riffs de guitare. Et « Thunder Roads » clôt cet elpee qui conjugue à merveille charme et esthétique…

 

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