Une soirée très particulière se déroule ce lundi 9 novembre 2015. Et pour cause, elle est entièrement consacrée aux Fab Four. En supporting act, le talentueux sixcordiste Antoine Goudeseune, et en tête d’affiche le cover band italien des Beatles, The Beatbox. Il est venu présenter son spectacle 'Revolution The Show - The Best Beatles Experience'. Un quatuor considéré comme le meilleur groupe de reprises des quatre de Liverpool au monde ; et dont le show s’étale sur plus de 150 minutes ! Il doit y avoir plus ou moins 500 personnes dans le Cirque Royal. Un auditoire, dont la majorité est à la fleur de l’âge. On y croise des barbus bedonnants (NDR : comme votre serviteur) et des mammys aux sourires éclatants. Mais également des plus jeunes. Et finalement, on peut affirmer que 4 générations vont assister à ces représentations. Parfait !
La première partie est donc assurée par un Binchois, Antoine Goudeseune. Un guitariste qui a adapté l'album « Abbey Road », en fingerpicking (NDR : voir chronique cd ici)
Antoine monte seul sur l’estrade armé d’une gratte électro-acoustique. Tout au long du set, il va se servir d’une loop machine, d’une pédale de réverb et d’un accordeur, placés à ses pieds. Il ouvre son set par « Abbey Road » (NDR : il y a des parasites dans l’entourage de votre serviteur, qui décide de déménager). Et embraie par une adaptation sympa de « Lady Madonna ». Il revisite « I Want You » dans une version plus courte. Et explique que sur l’originale, en fin de parcours, il y a tellement d’instruments qui enrichissent les arrangements, qu’elle s’achève dans un chaos indescriptible. Aussi qu’il va essayer de recréer cette finale à l’aide de sa loop machine. Pari réussi ! Il enchaîne ensuite « Golden Slumbers », « Carry That Weight » et « The End », sous la forme d’un medley et achève son set, unplugged, par « Across The Universe », au bord du podium. Bel exercice de style, mais de l’endroit où se trouve votre serviteur, on n’entend rien…
Dans le cadre du quarantième anniversaire de la tournée américaine du plus grand groupe de rock de tous les temps, The Beatbox a créé le magnifique spectacle ‘Revolution’, rehaussé par un light show remarquable, retraçant l’histoire des Fab Four, depuis leurs premiers concerts accordés dans la ‘Cavern’ de Liverpool, jusque leur séparation. La setlist épingle les 40 chansons les plus notoires (“Twist And Shout”, “She Loves You”, “A Hard Days Night”, “Yesterday”, “Help !”, “Michelle”, “Sgt.Peppers LonelyHearts Club Band”, “Lucy in the Sky with Diamonds”, “Let It Be”, “Get Back”, “Revolution”, “Something” et Hey Jude, notamment).
Chargé d’histoire, le show évoque bien évidemment les 8 années d’existence des Beatles, mais également celle du rock. Des films d'époque sont projetés sur deux immenses téléviseurs vintage, placés aux deux extrémités de la scène. Alfio Vitanza, Mauro Sposito, Guido Cinelli et Riccardo Bagnolli ont souhaité que chaque détail soit minutieusement reproduit. Tant musicalement que visuellement. Taillés sur mesure, les vêtements sont à chaque fois adaptés pour l’époque. Depuis les costumes noirs classiques des débuts au look ‘baba cool’ d’« Abbey Road », en passant par les vestes brunes ‘Cosplay’ (NDR : comme celles portées lors du fameux concert accordé au fameux ‘Shea Stadium’, à New York city, en 1965) et les uniformes multicolores circa « Sgt Pepper’s ». Ils ont été confectionnés par la même maison de couture que ceux de la bande de Liverpool. Enfin, les musicos se servent d’instruments identiques et des mêmes amplis Vox. Le spectacle est divisé en deux parties, comme au cinéma ; mais la chronologie de la seconde sera quand même bousculée…
Et il s’ouvre par la diffusion d’images immortalisées dans la ‘Cavern’. Le mimétisme est parfait. L’imperfection du son reproduite. On remarque même les tics de Paul, alors encore très timide. (Setlist : « I Saw Her Standing Here » / « Please Please Me » / « Love Me Do » / « Please Mr. Postman » / « Roll Over Beethoven » / « She Loves You »)
Les artistes s’éclipsent pour enfiler leurs vestes 'Cosplay’. De nouvelles images défilent. Elles se concentrent justement sur celles des concerts filmés aux States, lors de ce périple accompli aux States, en 1965. De retour sur l’estrade, le quatuor transalpin aligne « I Want to Hold Your Hand » (NDR : c’est ce single qui a déclenché ce que les Yankees ont appelé la ‘British Invasion’, dans leurs hit-parades ; une chanson qui est la première des Beatles à avoir figuré au sein du Billboard), « All My Loving », « Can't Buy Me Love », « This Boy » et « Yesterday ».
Pas de changement de fringues pour achever la première partie au cours de laquelle se succèdent « A Hard Day's Night », « Ticket To Ride », « I Feel Fine », « Help », « Day Tripper » et « Twist and Shout ». De 1963 à 1966, c’est la ‘Beatlemania’. Entre deux tournées triomphales, les Beatles tournent deux films ; mais découvrent également les substances hallucinogènes. C’est un tournant dans leur carrière.
De nouvelles vidéos et un changement de décor plus tard, le quartet revient, vêtu d’accoutrements psychédéliques. Tout s’est allongé : les vestes, les cheveux, les barbes et même parfois les moustaches. Un piano a été installé pour le clone de John Lennon (NDR : c’est l’époque à laquelle, ce dernier devient prolifique). Les Fab Four avaient publié « Yellow Submarine », un dixième elpee. On aura droit notamment au titre éponyme de cet LP, mais également à « All You Need Is Love », « Magical Mystery Tour » (NDR : la version du film) et d'autres morceaux. « Abbey Road », c’est le onzième et avant-dernier album du groupe. Il s’est vendu à 20 millions d’exemplaires. Et pourtant, c’est l’époque au cours de laquelle, les tensions entre les musiciens se multiplient. Néanmoins, George s’implique davantage dans la composition. Finalement, les sessions accoucheront d’un medley de 8 plages. Du tracklisting, seront extraits « Because », « Get Back », « Let it be », « Come Together» et « The End ».
Après un bref entracte de 10 minutes, on change à nouveau de panorama. Il est coloré et en toile de fond, juste derrière le double de Ringo, juché sur une estrade surélevée, est projetée l’image de la pochette de l’incontournable « Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ». Le drummer bénéficie de davantage de visibilité. (NDR : Ringo est parvenu à vaincre sa timidité et s’exprime plus souvent). Ce volet se consacre à la période 1967 - 1970 ; ce que les médias ont décrit comme ‘les années studios’. Un claviériste se place à l’extrême droite (NDR : coiffé d’une casquette, il réincarne Billy Preston). La musique est devenue davantage expérimentale. Les musicos lancent des bandes préenregistrées au sol et les recollent au hasard ; ils passent ce même type de support à l’envers (NDR : à l’instar de « Rain »), en accélèrent la vitesse ou encore ont recours à de multiples instruments, dont des violons ou des instrus folkloriques, et en particulier hindous. Défilent alors « With A Little Help From My Friends », « Lucy In The Sky With Diamonds », « Hello Goodbye », « Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (reprise) » et « A Day In The Life », piste qui termine l’interprétation de ce concept album essentiel.
Le quatuor italien a accordé un rappel. Après un film aussi vivant, je quitte le spectacle, les yeux plein d'étoiles. Mais il se fait très tard, et ce matin, mon réveil va me rappeler à l’ordre dès 6 heures. The Beatbox se produira au Palais des Beaux-Arts de Charleroi le 17 novembre et au Théâtre Le Forum de Liège le 21 du même mois.
(Organisation: Dan Events Booking et I Live Genova)