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Johnny Marr
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Didier Deroissart

Didier Deroissart

lundi, 30 novembre 2015 00:00

Partage de musique en famille…

Texas fête ses 25 années d’existence en 2015. Il en a d’ailleurs profité pour publier un nouvel album, en février dernier. Il s’intitule tout simplement « Texas 25 ». Sa nouvelle tournée européenne transitait donc par le Lotto Arena d’Anvers, pour un show de plus de 140 minutes. La salle n’est pas sold out, mais bien remplie quand même. Les portes s’ouvrent vers 18h30. Pas de supporting act.

Prévu pour 20h30, le concert accuse 10 minutes de retard. Impatiente, la foule crie, applaudit ou siffle. La star se fait attendre… Les lumières s'éteignent enfin, et Miss Spiteri débarque sur l’estrade armée d’une gratte semi-acoustique de teinte noire. Comme ses cheveux, aux reflets de jais. Mais aussi sa veste, qui recouvre un pull marin à rayures horizontales de couleur rouge. La star focalise déjà tous les regards. Normale, car elle est alors seule sur l’estrade. Le set s’ouvre par « Start A Family ». Intimiste, délicate et empreinte de douceur, cette nouvelle compo figure sur le dernier opus.

La chanson terminée, les autres musicos grimpent à leur tour sur les planches. Il y a deux drummers, dont Neil Payne. Le mari de Sharleen, Johnny McElhome (NDR : c’est également le compositeur) se charge de la basse. Michael Bannister est préposé au piano et aux backing vocaux. Ces trois derniers, et tout particulièrement le dernier, se consacrent aussi aux claviers. Un line up complété par deux gratteurs, Ally McErlaine et Tony McGovern.

Pendant « Halo » (« White On Blonde »), Sharleen arpente le podium de long en large. Elle amorce quelques pas de danse. Souriante, elle nous ouvre les bras. Entre chaque chanson elle s’adresse au public, d’un savoureux accent écossais. Elle l’incite à s’investir et tout particulièrement, celui installé au balcon. « The Conversation » est un titre de circonstance. Sharleen a des bouffées de chaleur. Et nous aussi. Elle laisse discrètement tomber sa veste, au pied des fûts.

Lorsque le band attaque « Thrill Has Gone » et « Everyday Now », deux plages issues de l’elpee « Southside » (Trad : côté sud !), un disque paru en 1989, on se remémore que le groupe a toujours été fasciné par le Sud des States. D’ailleurs son patronyme s’inspire du film ‘Paris, Texas’, de Wim Wenders. Trois grattes –deux électriques et l’acoustique pour Sharleen– alimentent « Thrill Has Gone ». Sharleen aborde ensuite une autre compo, derrière le piano, soutenue par le Hammond.

Elle a empoigné une sixcordes de couleur noire (NDR : of course !) lors de « Detroit City » (« The Conversation »). Pas de cuivres, cependant. Dommage ! Cependant ravi, l’auditoire applaudit.

Tendre, « In Demand » est un morceau plus acoustique. Elle invite le public à reprendre le refrain en chœur. Et ça marche ! Chauffé à blanc, le band entame une série de hits : « Southside », « I Don't Want A Lover », « When We Are Together », « In Our Lifetime » et « Insane ». 120 minutes viennent de passer comme une lettre chez Bpost. L'âme de Gainsbourg hante « Guitar Song ». Un bel hommage…

Sharleen déclare qu'il est temps de retourner chez soi. Le public n'est pas content. Elle demande alors s’il en veut encore. Vous connaissez la réponse. La formation aligne alors « Summer Son », « Black Eyed Boy » et « Say What You Want », moment choisi par l’auditoire pour souhaiter un ‘happy birthday’ à Texas, tout en l’ovationnant chaleureusement, pendant de très longues minutes.

Un rappel ? Bien sûr. Au cours duquel le combo nous réserve « Inner Smile », un autre brûlot qui relance la machine. Et l’apothéose sera atteinte par « Suspicious Minds  », une compo signée Mark James, qu’Elvis Presley avait traduite en tube. Pour ce soir, votre serviteur avait entraîné son fiston. Il a quand même 18 ans ; mais à la fin du show, il m’a confessé : ‘Papa, génial, j'ai passé un bon moment ; et puis la chanteuse est top et sexy’ (NDR : elle pourrait être sa mère). Une bonne manière de partager la musique en famille…  

(Organisation : Live Nation)

Voir aussi notre section photos ici 

vendredi, 27 novembre 2015 00:00

Une dimension presque magique…

Quel bonheur de pouvoir assister de nouveau à un concert ! Confiné chez lui depuis une grosse semaine, sevré de son addiction musicale, votre serviteur tournait en rond…

En débarquant au Lotto Arena, on constate la présence de deux militaires armés. Ils sont chargés de notre sécurité. Avant de pénétrer dans l’arène, la plupart des spectateurs les saluent poliment. En se rendant au stand marchandising, on reçoit un pin’s en forme de coeur bleu. La responsable me signale –et en français SVP– qu’il est nécessaire de se l’épingler en soutien à Ozark Henry qui milite pour l'association 'Blue Heart Campaign against Human Trafficking'. L'ONUDC est le gardien de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et des protocoles y afférents. Elle apporte également son aide aux Etats dans leurs efforts pour mettre en œuvre ces conventions, afin de prévenir, réprimer et punir la traite des êtres humains. La campagne ‘Cœur Bleu’ cherche à sensibiliser le public à ce problème tout en incitant les dirigeants à intervenir pour changer le cours des événements.

Piet Goddaer, alias Ozark Henry, est né à Courtrai, mais il vit aujourd’hui à Oostduinkerke. Depuis février 2014, il est soutenu en ‘live’, par Laura Groeseneken. Jolie, sympathique, elle a une solide voix. Votre serviteur l’avait découverte lors d'un concert de Reena Riot (Naomi Sijmons, fille de Fons, guitariste de The Scabs), accompagnée pour la circonstance du vétéran Roland Van Campenhout, un bluesman respecté dans le milieu…

Outre Laura et Piet, la scène est occupée par l’Orchestre National de Belgique, un des meilleurs ensembles symphoniques du monde. Il réunit 29 violonistes, 6 violoncellistes, 4 contrebassistes, deux percussionnistes, une harpiste et une vingtaine de cuivres. Le tout sous la direction de Stéfan Blunier. Ozark Henry est venu défendre son dernier elpee, « Paramount », enregistré en compagnie de 90 musiciens de l'ONB. Une collaboration qui n’est pas neuve, puisqu’elle avait vu le jour en 2012, lors du septante-cinquième anniversaire de cet orchestre, auquel il avait apporté son concours à quatre morceaux. Pour ce ‘live’, les compos ont dû être réarrangées. Et c’est Arnould Massart qui s’est chargé de cette tâche.

Le Lotto Arena est sold out. Le public est composé de mélomanes de tous les âges. Et après une petite cacophonie nécessitée par l’accordage des instrus classiques, Stéfan monte sur le podium, suivi de Piet qui vient saluer la foule. Il est vêtu de cuir noir (pantalon et veste) et a conservé ses chaussures aux pieds (NDR : il fait sans doute trop froid pour jouer pieds nus). On est donc parti pour 75 minutes de spectacle. Qui s’ouvre par « At Sea ». Le Courtraisien mime de ses mains les accords d’ivoires, un peu à la manière de feu Joe Cocker. Epaulé par les violons, ses cordes vocales son chargées d’émotion.

A deux reprises, il va se promener dans la fosse en serrant un max de mains.

« Godspeed You » est un titre empreint de douceur. L’orchestre est impressionnant, mais lorsque les cuivres entrent dans la danse, c’est le bonheur. Le morceau s’achève en force au cœur des percus.

La célèbre reprise du « We Can Be Heroes » du tandem Bowie/Eno est géniale. Et pour cause, Laura vient de débarquer sur l’estrade et épaule Mr. Goddaer aux vocaux. Cordes et ivoires se chargeant d’étoffer l’ensemble. De quoi en avoir la chair de poule…

L’ingé son est balaise. Le son est cristallin. Pas besoin de bouchons.

Pour « Plaudite Amici Comedia Finita Est » (« Stay Gold »), ce n’est pas Amaryllis Uitterlinden qui se charge du backing vocal, mais bien Laura. Ce qui n’empêche pas, comme sur l’album, d’appréhender Ozark Henry sous un angle différent.

L’artiste flandrien balance régulièrement les bras au rythme de l’orchestre et particulièrement tout au long de « Love Is Free To Interfere ». Les cuivres cherchent à semer la terreur, mais Laura et Piet nous rassurent.

Si ce dernier est capable de pousser sa voix dans les graves, elle élève son timbre davantage en douceur, et surtout par paliers.

L’intégralité du nouvel opus (« Plaudite Amici Comedia Finita Est ») sera interprétée ce soir. Un projet à la fois audacieux et surprenant.

Cordes et hautbois soulignent « Maybe ». Laura transforme son chant en cri. Et dans ce contexte, les six violoncelles font merveille.

« Vespertine » est bercé par les flûtes et le hautbois, mais sous la conduite des ivoires et du vocal de Piet.  

Et en apothéose, « I'M Your Sacrifice » clôt le show. Or on aurait tant voulu que le spectacle se poursuive. Il est si beau et passionnant. Malheureusement toute bonne chose a une fin…

On aura quand même droit à trois titres en guise de rappel : « Sweet Instigator », « We are Incurable Romantics » et, cerise sur le gâteau, « This Is All I Have », c'est-à-dire la plage qui ouvre « Paramount ». Franchement sous cette configuration Ozark Henry apporte une autre dimension à sa musique, une dimension presque magique…

(Organisation : Live Nation)

Pour la section photos, voir ici

 

 

 

 

lundi, 30 novembre 2015 00:00

Days Of Wine And Roses

Le 23 décembre 1979, Serge Van Laeken, alias Marka se produit en compagnie de son groupe Mad Virgins. Il y présente Lio, une sacré gonzesse, alors âgée de 16 ans. A cette époque, il grave un single phare : « I Am A Computer »/ « Fuck & Suck ». Faut dire qu’au début de sa carrière, il était punk et les groupes au sein desquels il militait, écumaient les bars du style…

Marka va ensuite –notamment– sévir chez Allez Allez (1981), puis Les Cactus (1983), avant d’embrasser une carrière individuelle, dès 1990. Son premier elpee solo « Je vous dit Tout », se vend mal ; et pour survivre, il est forcé de vendre des instruments de musique. Fin du siècle dernier, il enregistre une cover du « Caroline » de Mc Solaar ; et en 2000, il signe l'hymne officiel des Francofolies de Spa. Au cours des 15 dernières années, il a sorti 9 long playings, dont ce « Days Of Wine And Roses » et publié une autobiographie (2013), « Marka Se Reprend », accompagné d'un album « Best Of », qui va donner naissance à un spectacle théâtral. On épinglera encore son investissement pour les SDF, à travers quatre associations différentes. On peut même affirmer qu’il est overbooké !

Les sessions d’enregistrement se sont déroulées au sein de trois studios, SOS, MPL et At Home. Pour la circonstance, il a reçu le concours d’une multitude d’invités. Marka se réserve la basse et la guitare (électrique ou acoustique).

« Jump In Or Fall » est un morceau de pop légèrement teinté de pop, au cours duquel il multiplie les ‘hey’ et les ‘oh’.

« What's Going Wrong ? » démontre que Marka est un artiste au grand cœur. Contagieuse, cette compo a fait l’objet d’un clip tourné en compagnie de deux SDF polonais. L’un deux brille d’ailleurs à l’accordéon.

Sculpté dans les cordes de sèche « Plain Shame » est une ballade susceptible d’être traduite en single. Une chanson qui aurait pu figurer dans le répertoire de Perry Rose. Electro/rock, « Won't You Tell Me ? » adopte un profil bien dans l’air du temps.

« It's Only Football » adresse un clin d’œil appuyé et non dénué d’humour aux 'Pierres Qui Roulent'. Nightclubbien, « Sunflowers Blues » est un blues crapuleux. Pour « For Only You », on dirait que le ket de Molenbeek a sorti Jim Kerr de sa maison de retraite pour qu’il prête sa voix.

Le Hammond et la guitare font bon ménage tout au long d’un autre blues, « Nowhere Somewhere ». Country voire americana, « Tiritas » nous entraîne au cœur de plaines du Far West…

Découpé en dix pistes, « Days Of Wine And Roses » réussit l’osmose entre trois époques : celles des Beatles, des 80’s et la scène électro contemporaine. Le tout a bien sûr été mis à la sauce Marka.

vendredi, 30 octobre 2015 00:00

Sous les feux des caméras…

Rozz est une formation issue de Valenciennes. Elle compte plus d’un quart de siècle d’existence. Dans l’univers du métal, elle figure parmi les dinosaures. Ces Chti’s avaient donc projeté d’immortaliser un Dvd en ‘live’. Il fallait donc une bonne salle, d’excellentes conditions d’enregistrement et du peuple susceptible de mettre le souk. Le pari était risqué, car le lendemain, se déroulait un festival à Voulziers, à deux pas de Comines (NDR : en France !). Marcel Ximenes (NDR : membre fondateur et cerveau du combo) s’était décarcassé sur les réseaux sociaux pour rameuter la foule. Et il est satisfait, car des fans de tous âges se sont déplacés pour vivre l’événement. Parfois même en famille. On y croise donc des barbus bedonnants (comme votre serviteur), des vieux et des jeunes métalleux, vêtus de cuir et couverts de tatouages ou/et de piercings ; et même des punks à la coiffure en crête si caractéristique. Si la majorité des spectateurs sont issus du coin, certains nous viennent de Paris, de Lorraine ou de Provence. Malheureusement, 140 personnes ont pu entrer dans la salle, vu sa capacité. Et il y avait encore plein de monde à l’extérieur.

Le début du concert est prévu pour 20h30. Il y a du retard. Les musicos se font désirer. Six caméras doivent filmer le spectacle. Et on aura droit à 21 titres balayés par un light show impressionnant ; de quoi remplir les 90 minutes de set… et de tournage. Dont la setlist a été sélectionnée par les internautes suite à la demande du groupe. On reconnaît là les artistes à l'écoute de ses fans.

La troupe monte enfin sur l’estrade. Marcel Ximenès s’installe à gauche. C’est le leader et il est préposé à une des trois grattes. Bandana de couleur noir et blanc pour lui enserrer les cheveux, Olivier Bourgeois, se plante face à micro (NDR : tiens, le pied n’est plus garni de bandelettes, comme chez Steven Tyler). On dirait un Sioux ! Les fûts de Jeremy Jacquart sont impressionnants. Il s’agit du noyau dur de Rozz, car le line up a fait peau neuve. Ainsi Pierre Burette se consacre à la basse alors qu’Axel Dordain et Lucas Sohier se réservent les deux autres grattes. Ce dernier se charge également des claviers. Si la plupart des textes sont chantés dans la langue de Voltaire, parmi les nouveaux morceaux, certains sont interprétés dans celle de Shakespeare…  

Après une introduction symphonique, devenue rituelle chez la plupart des groupes de metal, on entre dans le vif du sujet. Et « A Toute Vitesse » (« D'un Siècle à l'autre »). Les lyrics parlent de la vie qui passe trop rapidement. Une compo de hard rock classique et mélodieuse au cours de laquelle les deux jeunes sixcordistes entrent déjà en duel. « Légion Du Démon » est une vieille pièce très appréciée par les anciens fans. Elle a permis au band de se faire connaître. Tout comme « Fan », un morceau au cours duquel la section rythmique se révèle particulièrement consistante. De quoi mettre le feu. La voix d’Olivier grimpe déjà dans les aigus. « Condamne » (NDR : un extrait de « Tranches De Vie », le dernier elpee en date) est sculpté dans du heavy rock old school.

« Cavale » est bien plus écrasant et primaire, un peu dans l’esprit de Motörhead. La ligne de basse est à la fois vive et percutante. Quoique métronomiques, les drums finissent par passer  en force. Le timbre d’Olivier devient clair mais reste autoritaire. Et les grattes vous poursuivent, tels des chiens féroces qui pourchassent des êtres humains. En bout de course, on est d’ailleurs à bout d’haleine. Ténébreux, « Wendigo » adopte un tempo plus lent. Marcel jouit d’une belle technique sur sa gratte, mais ne s’agite que circonstanciellement. En général, il reste statique et s'applique consciencieusement sur son manche. Une nouvelle compo : « Cauchemar ». Plus classique. 

« Crazy Horses  » est une cover de The Osmonds. Rozz se la réapproprie judicieusement. Et en anglais ! « Les Loups » est un titre qui lorgne manifestement vers Deep Purple voire White Snake.

« Né Pour Le Hard » est un hymne. Le public jumpe. Olivier l’incite régulièrement à réagir. En outre, il parvient de mieux en mieux à moduler sa voix, en fonction des titres. Les caméramans filment aussi bien sur l’estrade que dans la fosse.

Bref, votre serviteur a vécu une bien belle soirée. Et Rozz a décidé de recommencer l’expérience dans la région de Valenciennes, pour consoler les aficionados qui n’ont pu y participer. Ce sera encore pour cette année. Et votre serviteur devrait encore être au rendez-vous.  

Setlit :

« Intro »/ « A Toute Vitesse » / « Légion Du Démon » / « Fan » / « Condamne » / « Cavale » /« Wendigo » / « Another Life » / « Rock N Roll » / « Ku Klux Klan » / « Cauchemar » / « Tu » / « Publicité » / « Crazy Horses » / « Debout » / « Les Loups » / « Ne Pour Le Hard » / « Burn » / « Possession ».

(Organisation : Rozz)

samedi, 28 novembre 2015 13:33

Dan San rêve d’Amérique…

Après 18 mois de silence, Dan San brise enfin le silence.

L'un des groupes les plus prometteurs du label Jaune/Orange est de retour avec un nouveau clip/single : « America ».

Il fait suite à « Domino », paru en 2013, un elpee que le groupe est allé défendre en tournée pour plus de 120 dates a travers toute l'Europe.

Dan San est amateur de grands espaces, d'harmonies délicates, de voyages et d'ouverture, d'où le titre « America ».

Ce premier extrait prélude un nouvel opus prévu pour 2016. Il a été enregistré à Paris, à La Frette, en compagnie de Yann Arnaud (Air, Phoenix et Syd Matters). Le clip a été tourné sur les routes d'Europe entre France, Allemagne, Suisse et la Belgique par le Collectif  'Sauvage Sauvage'.

Pour voir ce clip, c’est ici 

https://www.facebook.com/dansanmusic/

https://twitter.com/dansanmusic

http://dansan.be/

 

samedi, 28 novembre 2015 13:31

Isola va vous faire parler…

Le single « Radical » est n°1 du Décompte de Pure FM depuis 5 semaines. Il est en route pour la sixième au sommet. (https://youtu.be/lqu43wK7jao )

Paru en 2009, « Gravity », le premier single d'Isola, lui a permis de truster les places d’honneur au sein des playlists de nombreuses radios nationales et internationales.

Au cours de 2010 et 2011, cinq nouveaux singles, tirés d'un premier album éponyme mixé à Londres par Chris Sheldon (Foo Fighters, Skunk Anansie, Therapy, Feeder) ont suivi la même trajectoire.

En 2012, le duo de base, accompagné de musiciens additionnels, ont présenté un tout nouveau morceau intitulé "Beat Me Like A Drum", enrichi d’un clip aussi percutant qu'original.

Après un long travail et diverses collaborations, 2015 voit la sortie d'un nouveau single baptisé « Radical ». Il a été mixé à Bruxelles par François Vincent et masterisé à New York par Greg Calbi (Tame Impala, Lenny Kravitz, Interpol, …) Un seul mot par histoire, c’est le concept du nouvel elpee d’Isola, « Word » : 10 mots pour 10 titres susceptibles de vous faire parler ! Sortie prévue pour le 1er trimestre 2016.

C’est l’automne… une saison propice à la chute des feuilles… C’est également la période au cours de laquelle se déroule le festival Autumn Falls. Un festival itinérant qui invite des groupes ou artistes émergents, à travers la Flandre et Bruxelles, à se produire au sein de différentes salles, dont le Trix d'Anvers, le M@Z de Bruges, le Trefpunt à Gand, le 4AD de Diksmuide, le Botanique et bien d’autres encore. Et un pass de 50€ vous permet d’accéder à tous ces concerts qui s’étalent du 20 octobre au 18 décembre. Ce soir le Bota accueille The Mountain Goats et The Weather Station.

Les tentures sont tirées à hauteur de la table de mixage, de manière à rendre la salle moins déserte. Lorsque The Weather Station entame son set, il y a plus ou moins 150 personnes, au sein de l’Orangerie.

The Weather Station n’est pas une station météorologique anglo-saxonne, mais une formation canadienne drivée par Tamara Hope. Auteur/compositrice/multi-instrumentiste, elle est également actrice. Elle a ainsi assuré le rôle principal dans la série télévisée 'Guenièvre Jones'. Son dernier opus, « Loyalty », est paru cette année. Un disque enregistré en étroite collaboration avec Afie Jurvanen (Bahamas) et Robbie Lackritz (Feist).

Tamara alterne entre guitare, banjo et claviers. Et propose une musique folk mélodieuse, intense, parcourue de lyrics à double sens, ambigus et chargés de métaphores complexes. Brefs, les amateurs de Steve Gunn ou encore Ryley Walker devraient s’y retrouver.

Armée de sa gratte électrique, elle attaque « Floodplain ». Dès la fin de son morceau, elle convie ses deux musicos –en l’occurrence un bassiste (barbu) et un drummer– alors backstage, à la rejoindre, en leur adressant un petit signe de la tête. La voix de Hope est claire, limpide, cristalline même. La section rythmique est au diapason de la musique, empreinte de douceur et de tendresse. Mais le répertoire manque cruellement de punch et un ennui certain commence à gagner votre serviteur. Si bien qu’il s’éclipse du côté du bar. Dehors, de nombreux véhicules des forces de l’ordre circulent sur les grands axes. Les trams et les bus sont à l’arrêt. Quatre policiers lourdement armés surveillent l’entrée du Botanique. L'ambiance est lourde…

The Mountain Goats vient de graver son quinzième elpee. Il s’intitule « Beat the Champ ». Un concept album qui s’intéresse au monde du catch professionnel, dont les combats se déroulent au Sud des States, une discipline qui fascine le frontman, John Darnielle. Il y dépeint parfaitement des personnages imparfaits, qui vivent au sein d’un monde à la fois déchirant et exaltant. Et les plages qui oscillent entre ballades mélancoliques (avant le combat) et titres énergiques (pendant le combat) reflètent les émotions ressenties par les athlètes, comme les doutes ou les peurs…

John Darnielle se consacre au chant, à la guitare et aux claviers. Il est soutenu par le bassiste Peter Hugues, le drummer Jonathan Patrick 'Jon' Wurster et le multi-instrumentiste Matthew Douglas. Ce sympathique barbu (encore !) est un fameux musicien. Il brille d’ailleurs aussi bien aux cuivres (saxophone alto, clarinette), qu’à la six cordes.  

Tendre, « Southwestern Territory » (« Beat The Champ ») ouvre le show. John est habité par son chant. Les cuivres sont magiques. Le tempo s’élève progressivement tout au long de « Cry For Judas » (« Transcendental Youth »), un morceau cuivré, stimulé par le piano, au cours duquel John se sert d’une gratte semi-acoustique. La set list privilégie quand même les titres folk/pop voire americana (« Animal Mask », « Heel Turn 2 », « Never Quite Free »), compos que tisse soigneusement John, parfois même comme de la dentelle (« Get Lonely »).

Les musicos quittent le podium pour laisser s’exprimer le frontman en solo. Et il va nous réserver une véritable démonstration à la six cordes électro-acoustique ou aux claviers, pendant 15 bonnes minutes. Sa voix est aussi à l’aise dans les graves que dans les aigus. Particulièrement interactif, il nous balance quelques vannes entre les morceaux. Une reprise : le « Going To Marrakesh » de The Extra Glenns.

Après cet intermède, ses acolytes remontent sur l’estrade. Deux guitares, mais pas de cuivres pour le rock plus classique « The Diaz Brothers » (« Transcendental Youth »). Caractérisé par son refrain accrocheur, « Foreign Object » (« Beat The Champ ») est une compo pop davantage sucrée.

Plus déclamatoire, « Stabbed To Death Outside San Juan » (« Beat The Champ ») est un titre plus expérimental, dont le climat ténébreux est entretenu par la ligne de basse. Atmosphérique, « Damn These Vampires » (« All Eternals Deck ») est dominé par les ivoires. Ce soir, les caprins (NDR : ce sont des chèvres des montagnes qui vivent dans les Rocheuses) nous ont apporté un peu de réconfort, au cœur d’un climat tourmenté et angoissant…

(Organisation : Botanique + Toutpartout)

dimanche, 22 novembre 2015 20:31

Plein Jour

Etienne Villeminot est né en 1982 à Dijon. Il entame sa carrière en 2002, au sein de différentes formations lilloises, et notamment le groupe de rue Tchobello, auprès du chanteur Lulu. Violoniste de formation classique, il passe rapidement à la guitare et au chant et enchaîne de nombreuses expériences de spectacle pour lesquelles il est tour à tour violoniste, guitariste, comédien, choriste, compositeur, figurant, roadie, mais aussi chargé d'administration ou comptable.

En 2009, poussé par Thibauld Defever (Presque Oui) et Romain Delebarre (Delbi), il se lance en solo sous le pseudo de Tony Melvil et teste ses propres chansons sur scène. Thibauld le conseille pour l'écriture et pose un oeil expérimenté sur ses concerts. Quant à Delbi, il prend en charge les arrangements. Repéré par 'Tour de Chauffe' en 2010, puis par ‘Domaine Musiques’ en 2011, il enregistre en automne de la même année « Tentative d'évasion », un premier Ep 7 titres, arrangé et réalisé par Delbi.

En mars 2014, Tony publie son second Ep, « La Cavale ». Chez At(home) un label qui ne se contente donc pas de signer des artistes de rock alternatif ou de métal. La chanson française à textes, surtout si elle est doublée par une attitude rock’n’roll a également voix au chapitre. Tout comme lors de ses prestations ‘live’, qu’il accorde en formule trio, Tony Melvil se consacre à la guitare, au violon et au chant. Il est épaulé par Delbi au dobro et aux claviers ainsi que Maxence Doussot à la batterie et aux percussions.

Réunissant 7 titres, « Plein Jour » constitue son troisième Ep. Il complète donc la trilogie.

Dès « J'Aurais Pu Etre Meilleur » on comprend que la page est tournée, la cavale terminée. Ce n'est pas une ode à la mort, mais à la vie. Tout humain a droit un nouveau départ. C'est un peu une résurrection avant la réincarnation. Le dobro pose les balises de cette compo aux lyrics évocateurs conjugués au conditionnel (‘J'aurais pu aimer plus fort – J'aurais pu être meilleur – Généreux et bien plus encore – J'aurais pu être meilleur – Tout Ce temps quand je n'étais pas mort’).

« Le Tango Des Armes A Feu » est le premier single qui a précédé la sortie de ce disque. Une chanson qui est cruellement d'actualité, suite aux actes de terrorisme perpétrés au cours des derniers jours. « Pompon » s’adresse aux petites têtes blondes. C’est également une des multiples facettes de son répertoire. Tony se replonge dans son enfance, lorsqu’il se saisissait de la floche sur les manèges et les carrousels. Rafraîchissante et cuivrée, la plage adopte un rythme de valse qui épouse les mouvements du flocon, tout en adressant un petit clin d'oeil à Mathias Malzieu, le chanteur de Dionysos. Interprété en mode guitare/voix, « A Midi » est une compo paisible, mais dont les textes sombres sont empreints de mélancolie…

Dynamisé par les percus, « Le Corps-Cage » aborde le sujet de l'amour et de la prise de pouvoir au sein d’un couple. Sa longévité n’est pas facile à préserver. La cage est une prison et le corps un prisonnier. Des cuivres se languissent tout au long de « Quoi Qu'Il Advienne », ils suppléent le violon. Tony parle nous parle de la vie et du temps qui passe. Des cuivres lumineux qui alimentent le plus tendre « Entre Nous »…

Tony est un personnage atypique dans le paysage musical français. Il utilise le second degré pour écrire ses textes, au sein duquel il injecte une certaine dose d’humour. Sur cet LP, les cuivres sont omniprésents, apportant une coloration jazzyfiante, romantique, quand ils n’alimentent pas un climat de fanfare. A découvrir de toute urgence !

 

dimanche, 22 novembre 2015 20:30

Vertigone

Responsable d’un folk astral, Arman Méliès nous propose son sixième album, « Vertigone », un disque qui fait suite à « Le long train Lent Et Les Beaux Imbéciles » (2003), « Néons Blanc Et Asphaltine » (2004), « Les Tortures Volontaires » (2006), « Casino » (2008) et « Am IV », paru il y a 2 ans. Compositeur prolifique, il a notamment prêté sa plume à Hubert-Félix Thiéfaine, Julien Doré ou encore feu Alain Bashung.

Découpé en 9 pistes, « Vertigone » a bénéficié du concours de Pete Prokoviw et Antoine Gaillet (l'ancien bassiste de eNola), à la production. Mais également du drummer Antoine Kerninon, du sax ténor Adrien Daoud ainsi que des bassistes Pierre-Louis Basset et Jannick Top (ex-Magma) ; des excellent musicos qui ont participé aux sessions.

Si au départ Arman a composé ses chansons ‘à l’ancienne’, il les a subtilement enrichies de touches électro, de manière à les rendre plus contemporaines.

Pop/rock, « Constamment Je Brûle » est peuplé de sonorités de guitare. Meliès a une bonne voix qui me rappelle parfois celle d’Antoine Chance. Mais l’expression sonore lorgne plutôt du côté des Innocents.  

« Fort Everest » s’enfonce au cœur des abysses mystérieux de la terre. Les claviers semblent avoir été piqués aux eighties. Les cordes naviguent en eaux plus paisibles. Des cuivres élégants investissent « A Deux Pas Du Barrage ». Plus synthétique, « Tessa » est propice à l’envoûtement...

Nonobstant le recours aux cuivres, et tout particulièrement au saxophone, « Les Chevaux Du Vent Fou » nous entraîne à travers les grandes plaines du Far West. Une plage country/americana également tapissée par un clavier vintage. Une chanson d'amour poétique qui véhicule une énergie positive. Du saxophone qu’on retrouve en nappes, sur « Olympe (A La Mort) ». Jouissif ! Caractérisé par son refrain contagieux, « Mercure » est un morceau hanté par Supertramp. A cause des claviers atmosphériques. Puis du sax dans lequel aurait pu souffler Rodger Hodgson. Une compo destinée aux stations radiophoniques.

Des drums et des accords de claviers amorcent le titre éponyme, une composition lyrique et ombrageuse. Plus électro, « Le Volcan Même » est quasi-instrumental. Dépassant les 8 minutes, c’est la piste la plus longue du long playing. Et sans complexe, elle agrège pop, rock et chanson française.

En espérant qu’Arman Méliès se produise bientôt près de chez nous…

 

dimanche, 22 novembre 2015 20:25

Throneless

Throneless vient de publier son premier opus ; et il est éponyme. Un trio établi à Malmö, en Suède, réunissant le chanteur/guitariste Johan Sundén, le bassiste Patrik Sundberg et le drummer Johan Burman. Son doom rock est plus écrasant que le Mjölnir de Thor (NDR : dans la mythologie nordique, c'est le marteau à manche court de Thor, le dieu de la foudre et du tonnerre).

Le Doom Metal puise ses sources chez Black Sabbath ; et tout particulièrement le premier long playing de la bande à Ozzy Osbourne. Throneless cherche à reproduire ce doom originel, un style à la fois puissant, lourd, graisseux et primaire…

Tout au long de cet elpee, le combo scandinave nous entraîne au cœur d’un périple plus redoutable qu'une excursion aux coeur de l’enfer… Une œuvre partagée en 4 pistes, pour 35 minutes, destinée à sortir les masses de cette lobotomie généralisée que l'on nomme le Système. (‘On s’ajuste tous à la vision qu’on nous impose de la vie, une vie dont seuls sont bénéficiaires ceux qui nous régissent. On nous apprend que la seule issue est de trimer sans dire mot, on gâche nos précieuses existences dans un job pourri, à mettre de l’argent de côté et acheter des amplis pour pouvoir au final nous exprimer et dire à quel point on hait tout ça’).

Le rouleau compresseur est prêt à vous écraser. Sous une forme volontairement monocorde, tout au long de « Masters Of  Nothing » (9:02). En se nourrissant de riffs écrasants empruntés au sludge et au stoner sur « Cavedrones » (8:02). Par son approche obsessionnelle, notamment en fin de parcours, à l’aide de « Thinning The Herd » (8:05). Avant qu’en finale, « Reaching For The Dead  » (10:13) n’émette une lueur salvatrice susceptible de faire émerger les âmes du tréfonds des ténèbres…

A conseiller aux fans de Conan, Yob, Bongripper et Ufomammut.

 

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