SOROR entretient le mystère…

SOROR est un groupe bruxellois né de la rencontre entre Sophie Chiaramonte, bassiste passionnée de rock, et Alice Ably bercée au trip-hop des années 90. Cette osmose entre basses envoûtantes et voix infusée à la Beth Gibbons est soutenue par les grooves de…

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Puggy is Back !!!

Depuis 2016 et l’album « Colours », Puggy s'était fait discret (7 ans de silence). Mais en mars 2022, Matthew Irons déclarait que le retour se rapprochait. À la fin de la tournée en 2016 Matthew signalait que le groupe avait eu besoin de souffler et ainsi…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

Le Rideau Rouge est un café-concert-restaurant, situé à Lasnes dans le Brabant Wallon. On peut y casser la croûte, juste avant d’assister à un spectacle. Comme ce soir. C'est-à-dire un jeudi, jour réservé à ce type de manifestation. L’endroit est cosy, intimiste, et susceptible d’accueillir entre 10 à 70 personnes. En outre, le mardi, tous les musiciens, qu’ils viennent de  n’importe quel bord, sont invités à venir participer à une jam ; qu'il pleuve, vente, neige ou gèle. L’établissement dispose même d’un studio d'enregistrement. Le tout situé à deux pas de la Capitale. Ce soir, le set est organisé en mode showcase. Confortablement assis, en dégustant un bon verre ou en savourant un repas, le public va assister à la prestation de Sarah Carlier. Un auditoire qui ne réunit qu’une cinquantaine de personnes. Sarah a pris le soin de confier les manettes à Benoît, l'ingé-son de Puggy. Que ce soit dans une petite, moyenne ou grande salle ou encore lors d’un festival, ce virtuose de la table de mixage s’est forgé une belle notoriété. Un professionnalisme qui lui vaut donc aujourd’hui cette reconnaissance…

Alice et Arthur, aka Alice Spapen et Arthur Bochner, sont invités à assurer le supporting act. Alice et Antoine se partagent le chant, mais ce dernier se consacre également à la sèche et à la grosse caisse. Leurs deux voix sont superbes. Douce, enfantine, mais aussi limpide, celle d'Alice me fait penser à Vanessa Paradis. Les compos sont, en outre, interprétées, tour à tour dans la langue de Molière et de Shakespeare.

Après un passage remarqué à 'The Voice', Alice a perfectionné son chant au Jazz Studio d’Anvers. Qu’a également fréquenté Arthur, avant de suivre des cours de guitare au Conservatoire de Bruxelles. Arthur est également le chanteur/guitariste de Purpleized. C’est en constatant qu’ils partageaient des goûts communs, que le duo a décidé de se produire en duo. C’était il y a une bonne année. Leur répertoire est composé de reprises et de compos personnelles. Leur style ? Il oscille de la pop au jazz en passant par la chanson française.

Il est 21h00 précises, quand le duo entame son set. Un concert amorcé par le « Before You Accuse Me » de Bo Diddley, suivi par un morceau issu de leur plume, « Wake Up». Autre cover, le « Raphaël » de Carla Bruni. Une version étonnante, meilleure que l’originale. L'homme-orchestre est omniprésent : au chant, à la guitare, à la grosse caisse et même au beatbox. « Falling Down » est une autre composition signée par le couple. Tout comme « The One » et « My World ». La conjugaison des vocaux est plutôt réussie et les refrains sont contagieux. Dans le style, leurs chansons me font penser à Fréro et Delavega, devenus notoires, après avoir fait le buzz sur la toile. Mais c’est surtout la reprise du « Blackbird » des Fab Four qui va toucher ma corde sensible. Le tandem achève son show par un dernier morceau interprété en français, un titre qu’il vient de terminer. Sarah a eu le nez creux en invitant Alice et Arthur. S’ils peuvent bénéficier d’un bon encadrement, ils devraient faire du chemin. Ils viennent de publier un Ep 7 titres, intitulé « My World », un disque exclusivement vendu lors de leurs concerts. On en reparlera bientôt. Une chouette découverte...

C’est en 2009 que Sarah s’est lancée dans l'aventure musicale, en présentant un projet sur AkaStarter du label Akamusic (NDR : ce qu’on appelle aujourd’hui du crowdfunding). 283 personnes avaient ainsi financé la sortie de son premier simple, « Let's Believe ». En 2010, son deuxième projet, est soutenu par 594 personnes (NDR : dont votre serviteur !). Il se concrétise en 2011, par la publication de son premier album, « For Those Who Believe ».

Née d'un père belgo-congolais et d'une mère tchadienne, Sarah Carlier compose ses chansons depuis l'âge de 16 ans. Et elle les poste déjà sur YouTube. Elle reconnaît pour inspiration majeure, Nina Simone, Jimi Hendrix, John Mayer et Richie Havens. Sa voix campe un hybride entre Tracy Chapman et Nina Simone.

Après avoir accompli quelques premières parties prestigieuses au Cirque Royal ou à l'Ancienne Belgique, pour Yael Naim, Emeli Sandé, James Morisson ou encore Amadou et Mariam, elle se produit dans le cadre de plusieurs festivals, dont le Couleur Café et le BSF. En 2013, elle grave une version limitée en vinyle et cd de « Live Flagey ». Fin de cette année, elle entame l’écriture de son nouvel elpee. Les sessions d’enregistrement sont ensuite opérées au studio SynSound, choix dicté autant pour ses qualités techniques (enregistrement analogique) que pour les qualités humaines de Dan Lacksman, maître des lieux. En suivant et supervisant chaque étape de la création du disque, Sarah prend ses marques et affirme son style : folk, pop, soul, reggae, tout en se préservant une ouverture sur les musiques du monde. Elle choisit pour titre à cet opus, « SMS ». Il ne s’agit cependant pas d’une référence à l'envoi d'un court message par Gsm, mais de la contraction des initiales de « Save My Soul ». L'album sort le 24/10/2014 et atteint en deux temps trois mouvements le sommet des charts en Belgique. Ce n'est que mérité.

Quand Sarah Carlier débarque, elle est vraiment resplendissante et son sourire est ravageur. Cette nouvelle étoile de la scène belge est professionnelle jusqu'aux bouts des ongles et a choisi d’excellents musiciens pour l’épauler. En l’occurrence son fidèle bassiste, Thierry Rombaux, le drummer Boris Tchango, le guitariste Diégo Higuéras ainsi que Koffi Sadjo préposé aux synthétiseurs.

Sarah a pris de l'assurance en ‘live’. Elle se réserve bien sûr le chant et la sèche. C’est donc son dernier LP, « SMS » qu’elle va nous présenter ce soir. Et le concert de s’ouvrir, en toute logique, par une plage issue de ce long playing, le groovy « My Consellor ». Des cordes acoustiques et électriques un peu funkysantes, soutiennent la voix douce de Sarah. Il y manque quand même les cuivres. Dommage ! Caractérisé par ses accords de gratte funk, « Misty » nous entraîne dans l'univers de Niles Rodgers.

Sarah revient à ses premiers amours sur « Mr James », une ballade sentimentale, au cours de laquelle vous avez envie d’enlacer votre partenaire sur le dancefloor. Mais, bon on n’est pas ici au bal populaire, et l’auditoire préfère rester assis et écouter attentivement l’artiste. « Chorus Man » est une piste tirée du précédent opus. Elle a néanmoins été revisitée et réactualisée par Sarah et ses musicos. Et c’est du bien bel ouvrage… Le public est silencieux. D’ailleurs, « Shut », la compo suivante, le rappelle. C’est un extrait du dernier essai, tout comme « I'm Yours ». Une petite sucrerie au cours de laquelle la voix délicate de Sarah est imperceptiblement suivie par quelques accords de piano. Et cet épanchement de romantisme,  vous incite à fermer les yeux.

« Big Girl » n'est pas une chanson signée Mika, mais bien par Mrs Carlier. Graduellement, elle nous plonge dans son univers feutré et cosy. « Dreams » nous invite à rejoindre le Taj Mahal. Savoureux ! Coécrite par Sarah et son manager Manon Declercq, « This Story » est la piste qui achève l’LP. Un morceau plus rock légèrement teinté de jazz. Sur disque, les cuivres donnent une belle impulsion à l’ensemble. Sans cuivres, on a un goût de trop peu. Place ensuite à une version remodelée du premier single « Backstage ». « SMS » (« Save My Soul ») est cosigné par Sarah et sa maman. L’ombre de son fidèle, discret mais efficace collaborateur, Laurent Stelleman, plane. Un morceau dont le profil est particulièrement soul même s’il s’autorise un petit crochet par Kingston...

Elle attaque alors le « All Along The Watchtower » de Dylan. Un Hammond dévastateur et une basse ronflante tapissent cette cover, ma foi superbe. « Misery » constitue la cerise sur le gâteau. C’est également le titre qui achève le set. Sarah a pris de l'assurance sur les planches. Et c'est un réel plaisir de la voir s'épanouir. Lors du rappel, Sarah revient seule armée de sa gratte acoustique pour attaquer « Call You » ; avant que toute son équipe ne revienne pour l’apothéose, « Tenderness ».

Un concert dans une superbe salle. Un accueil chaleureux de la part des organisateurs. Des artistes proches de leur public. Et une qualité sonore impeccable. Que demander de plus ? Sarah nous donne rendez-vous ce 26 novembre 2014, à la Rotonde du Botanique, pour sa release party.

(Organisation : Le Rideau Rouge)

vendredi, 07 novembre 2014 19:26

L’invitation très coquine de Marie Warnant

Peu importe la saison, faites l’amour sans raison. Peu importe le temps, faites l’amour éperdument. « Make Love. Faites l’amour ». Marie Warnant le murmure, le susurre, le pousse du bout des lèvres en une invitation à l'épiderme et au mouvement. Outre le titre original enregistré avec son complice Mirko Banovic (Arno, Arsenal, etc.), Marie a donné carte blanche à deux DJ pour remixer ce titre, Title qui milite au sein du crew talentueux Delvis et Dim Le Brun (ex-Orféo) qui nous réserve une version plus dancefloor.

Pour réaliser la pochette de « Make Love », Marie a reçu le concours de deux grands artistes. Elvis Pompilio lui a confectionné sur mesure une coiffe en forme de cœur. Cici Olsson, photographe de mode et de musique, a réalisé la photo.

Sortie digitale le 3 novembre 2014

Sortie vinyle le 13 novembre 2014

Tracklist

1- Make Love

2- Make Love (remix by Title)

3- Make Love (remix by Dim le Brun)

4- Make Love (solo acoustic home recording)

 

 

samedi, 01 novembre 2014 00:00

Techniquement (sur)doués…

Soirée métallique à l’AB Club ce samedi 1er novembre, en compagnie de 3 groupes : Navene K, Animals As Leaders et Tesseract qui assurent une tournée européenne ensemble. C’est cette dernière formation, insulaire par ailleurs, qui va constituer la bonne surprise de l’affiche. Et pour votre serviteur, c’est à la fois une découverte… Le spectacle est sold out depuis un bon bout de temps, mais avant de débarquer au lieu de ralliement, il a fallu chercher un emplacement pour parquer mon véhicule. Quelle galère !

Je n’ai donc pu assister au set de Navene K, alias Navene Koperweis, un one man band que conduit l’ex-batteur d’Animals As Leaders et Animosity. Mais il ne se contente pas des drums, puisqu’il se consacre également à la guitare et se sert de l’électronique. Bref ce sera pour une autre fois.

Un petit changement de matos plus tard, place aux trois lascars d'Animals As Leaders. Le combo est né en 2007. Tosin Abasi en est le guitariste et le fondateur. Le line up inclut également le second gratteur Javier Reyes et le batteur Matt Garstka. Eponyme, leur premier elpee, est paru en 2009, chez Prosthetic. Et le deuxième, « Weightless », en novembre 2011. Publié ce 25 mars 2014, « The Joy Of Motion » constitue donc leur troisième et nouvel opus. Animals As Leaders pratique un métal progressif exclusivement instrumental. Particularité, toutes les grattes ont huit cordes, Tosin se consacrant même parfois à une basse de ce modèle. Les musicos sont techniquement (sur)doués. Les rythmiques ne sont jamais écrasantes, plutôt légères même. Et les compos ciselées, très soignées, recherchées.

Le set s’ouvre par « Tooth And Claw », un extrait du nouveau long playing. Et embraie par « Tempting Time », un titre issu du premier. « Wave Of Babies » est plus fédérateur. Normal, il s’agit d’un single gravé en 2010. « Kascade » est découpé dans des rythmiques fragmentées, tendues. La ligne de basse arrache tout sur son passage sur le puissant « Lippincott », alors que les drums ne cèdent pas leur part aux chiens. A charge pour la guitare de tempérer le tout. Un climat plus paisible baigne « Air Chrysalis », un morceau destiné à détendre les tympans délicats. « Point To Point » (NDR : tiré du premier LP), « The Price Of Everything And The Valio Of Nothing/Behaving Baby » et « Espera » constituent de remarquables exercices de style accomplis par les instrumentistes. Peut-être hantés par l’esprit du jazz… Pourtant, le trio parvient également à créer des riffs contagieux et efficaces. Histoire de rendre les compositions plus accrocheuses ; qu’elles ne se résument pas à de la démonstration nombriliste. La ligne de basse claque littéralement pour amorcer « Physical Education », un titre qui libère un fameux groove. Elle devient même hypnotique et grisante sur « The Woven Web ». Des cordes de guitare hispanisantes balisent « Weightless ». Le concert s’achève par  « CAFO », leur tout premier single. Les riffs sont gras, malsains. Bref, un morceau percutant…

Fondé en 2003, Tesseract (souvent écrit TesseracT) est un groupe britannique qui pratique une forme de prog/metal qualifié de ‘djent’. Il s’agit même d’un des leaders de cette scène musicale. A son actif deux albums studio : « One » et « Altered State ». Ce quintet réunit Daniel Tompkins au chant (il y a milité de 2009 à 2011 et est revenu en 2014), Alec ‘Acle’ Kahney (membre fondateur) et James Monteith (depuis 2006) aux guitares ainsi que Williams à la basse (il a débarqué en 2006) et le drummer Jay Postones (et ce dernier en 2005). Quatre des musicos sont bien en ligne et le drummer, plus classiquement, est installé en retrait. Daniel possède une voix à couper le souffle, mais très harmonieuse. Les lignes de guitares sont bien structurées et les riffs limpides. Le sens mélodique des chansons est particulièrement soigné et n’écorche jamais les oreilles. Leur prestation va durer une heure et on ne verra pas le temps passer. Finalement, je suis venu revoir Animals As Leaders et finalement, c’est Tesseract m’a réservé les meilleures sensations. Dès que la formation revient, elle pourra de nouveau compter sur ma présence…  

(Organisation: Ancienne Belgique)

 

samedi, 01 novembre 2014 00:00

Le ‘djent’ dans toute sa splendeur !

Soirée métallique à l’AB Club ce samedi 1er novembre, en compagnie de 3 groupes : Navene K, Animals As Leaders et Tesseract qui assurent une tournée européenne ensemble. C’est cette dernière formation, insulaire par ailleurs, qui va constituer la bonne surprise de l’affiche. Et pour votre serviteur, c’est à la fois une découverte… Le spectacle est sold out depuis un bon bout de temps, mais avant de débarquer au lieu de ralliement, il a fallu chercher un emplacement pour parquer mon véhicule. Quelle galère !

Je n’ai donc pu assister au set de Navene K, alias Navene Koperweis, un one man band que conduit l’ex-batteur d’Animals As Leaders et Animosity. Mais il ne se contente pas des drums, puisqu’il se consacre également à la guitare et se sert de l’électronique. Bref ce sera pour une autre fois.

Un petit changement de matos plus tard, place aux trois lascars d'Animals As Leaders. Le combo est né en 2007. Tosin Abasi en est le guitariste et le fondateur. Le line up inclut également le second gratteur Javier Reyes et le batteur Matt Garstka. Eponyme, leur premier elpee, est paru en 2009, chez Prosthetic. Et le deuxième, « Weightless », en novembre 2011. Publié ce 25 mars 2014, « The Joy Of Motion » constitue donc leur troisième et nouvel opus. Animals As Leaders pratique un métal progressif exclusivement instrumental. Particularité, toutes les grattes ont huit cordes, Tosin se consacrant même parfois à une basse de ce modèle. Les musicos sont techniquement (sur)doués. Les rythmiques ne sont jamais écrasantes, plutôt légères même. Et les compos ciselées, très soignées, recherchées.

Le set s’ouvre par « Tooth And Claw », un extrait du nouveau long playing. Et embraie par « Tempting Time », un titre issu du premier. « Wave Of Babies » est plus fédérateur. Normal, il s’agit d’un single gravé en 2010. « Kascade » est découpé dans des rythmiques fragmentées, tendues. La ligne de basse arrache tout sur son passage sur le puissant « Lippincott », alors que les drums ne cèdent pas leur part aux chiens. A charge pour la guitare de tempérer le tout. Un climat plus paisible baigne « Air Chrysalis », un morceau destiné à détendre les tympans délicats. « Point To Point » (NDR : tiré du premier LP), « The Price Of Everything And The Valio Of Nothing/Behaving Baby » et « Espera » constituent de remarquables exercices de style accomplis par les instrumentistes. Peut-être hantés par l’esprit du jazz… Pourtant, le trio parvient également à créer des riffs contagieux et efficaces. Histoire de rendre les compositions plus accrocheuses ; qu’elles ne se résument pas à de la démonstration nombriliste. La ligne de basse claque littéralement pour amorcer « Physical Education », un titre qui libère un fameux groove. Elle devient même hypnotique et grisante sur « The Woven Web ». Des cordes de guitare hispanisantes balisent « Weightless ». Le concert s’achève par  « CAFO », leur tout premier single. Les riffs sont gras, malsains. Bref, un morceau percutant…

Fondé en 2003, Tesseract (souvent écrit TesseracT) est un groupe britannique qui pratique une forme de prog/metal qualifié de ‘djent’. Il s’agit même d’un des leaders de cette scène musicale. A son actif deux albums studio : « One » et « Altered State ». Ce quintet réunit Daniel Tompkins au chant (il y a milité de 2009 à 2011 et est revenu en 2014), Alec ‘Acle’ Kahney (membre fondateur) et James Monteith (depuis 2006) aux guitares ainsi que Williams à la basse (il a débarqué en 2006) et le drummer Jay Postones (et ce dernier en 2005). Quatre des musicos sont bien en ligne et le drummer, plus classiquement, est installé en retrait. Daniel possède une voix à couper le souffle, mais très harmonieuse. Les lignes de guitares sont bien structurées et les riffs limpides. Le sens mélodique des chansons est particulièrement soigné et n’écorche jamais les oreilles. Leur prestation va durer une heure et on ne verra pas le temps passer. Finalement, je suis venu revoir Animals As Leaders et finalement, c’est Tesseract m’a réservé les meilleures sensations. Dès que la formation revient, elle pourra de nouveau compter sur ma présence…   

Setlist : « Of Matter – Proxy », « Of Matter – Retrospect », « Of Matter - Resist », « Concealing Fate, Part 2: Deception », « Concealing Fate, Part 3: The Impossible », « Concealing Fate, Part 4: Perfection », « Concealing Fate, Part 5: Epiphany », « Concealing Fate, Part 6: Origin », « April », « Of Energy – Singularity », « Of Mind – Nocturne » et « Concealing Fate, Part 1: Acceptance ».

(Organisation: Ancienne Belgique)

jeudi, 30 octobre 2014 00:00

Une fée clochette des temps modernes !

Votre serviteur a de nouveau pris rendez-vous au 110 du Boulevard Anspach, à Bruxelles, temple de la bonne musique et gage de conditions optimales pour tous les groupes qui s’y produisent. En cette soirée un peu frileuse, Lindsey Stirling assurait la tête d’affiche. Et le supporting act revenait au jeune Canadien Mike Tompkins. En arrivant vers 18h30, je remonte une file interminable jusqu'au 'Ticket Shop' de l'A.B.. Il y a du monde jusqu'à ' Music Village', autre institution réputée de la Rue des Pierres. On peut se préparer à une soirée d'anthologie grâce au tandem Tompkins/Stirling.

Mike Tompkins n’est guère notoire en Europe, mais vous risquez fort d’en entendre bientôt parler. Et en bien ! Ingénieur du son et producteur, Mike a commencé, au début de cette année, à mettre en ligne des reprises de chansons populaires en version a capella, des morceaux au cours desquels il reproduit tous les instruments à l’aide de sa bouche. Car Mike fait du 'Human Beat Box'.

Ses premières créations, « Dynamite » de Taio Cruz, « Teenage Dream » et « Just The Way You Are » de Katy Perry et Bruno Mars ont fait l'objet d'un buzz impressionnant sur Youtube (2 000 000 de vues). Il a une belle gueule et une belle voix. Mike fait preuve d'un grand professionnalisme aussi bien dans ses compositions que ses montages vidéo. Il est né à Edmonton, en Alberta (NDR : c’est au Canada), le jour de la tornade qui y a sévi, le 31 Juillet 1987. C'est à l'âge de 8 ans que Mike Tompkins commence à ‘beatboxer’, c'est-à-dire à utiliser le son de sa voix afin de produire des percussions vocales. La subtilité de cette pratique musicale est d'arriver à superposer différents instruments simultanément à partir d'une seule bouche. Il a participé aux sessions d’enregistrement du prochain album de Timbaland, qui devait s’intituler « Shock Value III », mais paraîtra finalement sous le titre d’« Opera Noir ».

L’AB est pleine à craquer pour accueillir notre Canadien. Il est seul sur l’estrade, entouré de ses machines. Son écran est placé derrière lui. Ce qui nous permettra de le voir bidouiller son matos. De nombreuses sonorités de beatbox ont déjà été préenregistrées dans sa loop machine. La voix de Mike Tompkins me fait penser à celle de Justin Timberlake. En deux temps trois mouvements, il va mettre le feu à l’auditoire. Manifestement cet artiste ne va pas assurer très longtemps les premières parties. Et à mon humble avis, on pourrait même bientôt le retrouver comme tête d’affiche au Lotto Arena ou dans un stade, comme le Skrillex. En tout cas, les trente minutes ont défilé à la vitesse VV’. A l’issue de son set, le public est chauffé à blanc. Juste à point pour Lindsey et son violon en folie.

Née le 21 septembre 1986 à Santa Ana, en Californie, Lindsey Stirling est une violoniste, artiste ‘performeuse’ et compositrice. Sa musique est considérée comme polyvalente. Elle a participé à plusieurs compétitions aux States. Ainsi, en 2010, elle a été finaliste de la cinquième saison d’'America's Got Talent’, où elle s'est présentée comme une 'violoniste hip-hop'. Elle a notamment apporté son concours à une flopée d’artistes, dont Sean Kingston, Donny Osmond, Allan Jackson, Peter Hollens, Shaun Barrowes, The Piano Guys, Pentatonix, John Legend ou encore Benton Paul. Eponyme, son premier elpee est paru en septembre 2012, un disque qui a atteint le top 5 en Allemagne et en Australie. Ce soir, elle est venue défendre son dernier opus, « Shatter Me ».

Pour permettre aux roadies de préparer le matos, un rideau noir est tiré tout au long du podium. Soudain, un déluge de lumières inonde ce voile derrière lequel se trémousse Lindsey, armée de son violon. Elle apparaît en 'ombre chinoise'… avant que ne tombe la tenture, au cours de l’interprétation du premier morceau, en l’occurrence « Beyond The Veil ». On découvre alors un décor soigneusement étudié. Au fond de la scène, est érigée une haute estrade surmontée d'un énorme écran où sont projetées des vidéos. Deux autres estrades, un peu plus basses, sont placées à droite et à gauche pour accueillir respectivement le claviériste (Jason Graviati) le drummer (Drew Steen). Et enfin, deux dernières, plus petites, sont disposées, à l’avant du podium, à l’extrême gauche et droite pour permettre à Lindsey de prendre de la hauteur, afin d’assurer sa chorégraphie. Lindsey et son violon ne font qu’un. Un violon bien amplifié. Elle entreprend un pas de danse en contorsionnant son corps dans tous les sens. Sa musique ? Un véritable cocktail de styles différents. Depuis le dubstep au hip hop, en passant par le drum and bass, le square dance, le bluegrass, la country et bien sûr l’électro (NDR : ces beats !) Tout passe à la moulinette ! En extrapolant, on pourrait imaginer ce spectacle comme du Walt Disney mis à la sauce électro/dubstep. Ou encore ‘La Belle Au Bois Dormant’ voire ‘Blanche Neige’ revus et corrigés par Steven Spielberg. 90 minutes au cours desquelles on va en avoir plein les mirettes. Ben oui, c’est un show à l’américaine auquel participent deux danseurs professionnels, suivis d'une Lindsey qui nous réserve ses pirouettes en compagnie de son violon. Une fée clochette des temps modernes !

Musicalement, c’est le violon qui constitue l’élément central du concert. La fée change fréquemment de déguisement. Elle crée une belle interactivité avec son public, dès qu’elle en  a l’opportunité. Ce qui lui permet de reprendre son souffle, car il faut reconnaître que le spectacle exige une fameuse dépense physique. Lindsey ne chante pas, le set est totalement instrumental. Sauf pour deux titres. Lzzy Hale, la chanteuse de Halestorm, apparaît sur l’écran pour interpréter ces deux chansons.

Privé de toute sensibilité, « Mirror Haus » est censé libérer un maximum d’ondes positives. « Electric Daisy Violin » est une petite ballade irlandaise électrifiée. Les titres défilent : « Night Vision », « Heist », « Swag » et « We Are Giants ». Puis « Zelda Medley », une piste au cours de laquelle Lindsey et son violon se plongent dans les jeux vidéo. Et encore, « Legend Of Zelda » et « Lord Of The Rings », deux morceaux surprenants, mais de toute beauté. La fée s'éclipse à nouveau pour changer d’accoutrement, pendant qu'on installe un synthétiseur et un cajón sur les planches. Objectif : une petite session acoustique au cours de laquelle on aura droit à « Transcendence » et « All Of Me », une chouette reprise de John Legend. Elle revient alors en tenue de danseuse étoile. Sans pour autant oublier son fidèle violon. « Take Flight » et « Moon Trance » bénéficient d’un excellent support visuel. « Roundtable Rival » nous propose d’opérer un bref périple dans le far west électronique. Et « Master Of Tides », aux Caraïbes. Au milieu de pirates ; Lindsey achevant le morceau sur le coffre des forbans. Elle n’oublie pas « Crystallize », le hit qui lui a permis de passer de l’anonymat à la célébrité, un titre qui compte plus de 100 millions de vues sur la toile. Et le set de s’achever par « Shatter Me »

Lors du rappel, Lindsey Stirling va nous réserver « Stars Align ». Le conte de fées est terminé. Dommage. C’était vraiment magique. Aussi je reviendrai la prochaine fois…

(Organisation : Greenhouse Talent)

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vendredi, 31 octobre 2014 11:40

Dévisager Dieu

Mes biens chers frères, mes bien chères sœurs, accueillez le nouveau Messie du métal, j’ai nommé Vincent Peignart-Mancini. Il s’agit du nouveau chanteur du groupe parisien AqMe. Il a débarqué en 2012. Pourtant, peu de formations résistent au départ de leur vocaliste. Maintenant, n’imaginez pas que leur musique s’écoute religieusement. Comme une messe célébrée par trois curés et une bonne sœur. Depuis l’arrivée de Vincent, le combo a retrouvé une nouvelle vigueur et est prêt à affronter l'adversité. La pochette est illustrée par un gaillard à deux têtes dont le coeur est bien au milieu et les veines lui traversent le corps. Déroutant ! Mais serait-ce c'est biologique ou mystique ?

Le drummer et dernier membre fondateur Etienne Sarthou (NDR : la naissance d’AqME remonte à 1999), la bassiste Charlotte Poiget (depuis 2000) et le guitariste Julien Hekking (il a rejoint le combo en 2009) complètent l’équipe. « Dévisager Dieu » constitue leur 7ème elpee, un disque qui a été mixé une nouvelle fois par Magnus Lindberg ; et son concours apporte une limpidité incroyable à cet opus.

« Avant Le Jour », c’est le single qui a précédé la sortie du long playing. Un retour aux sources. Le chant est puissant. Etienne, seul rescapé du line up initial, semble être parvenu à centraliser toute l’énergie du band, à l’aide de ses fûts. Vincent est un hurleur mélodique, et ne s’écarte pas trop du style de l’ancien chanteur, Thomas Thirrion. « Enfants De Dieu » et « Au Delà De L'ombre » sont des compos percutantes et incisives, réminiscentes des débuts d’AqME.

Vincent injecte toute sa rage dans « Ce Que Nous Sommes », une plage nerveuse, mais harmonieuse. « Un Appel » démarre en douceur. Tant la guitare que la voix adoptent ce profil paisible, invitant même sur le dancefloor, avant que l’ensemble s’emballe en milieu de parcours. Sur « Entre Louanges Et Regrets » et « L'Homme et Le Sablier » AqMe envoie du lourd. Les riffs de gratte sont épais alors que Charlotte apporte sa sensibilité féminine à la basse.

« Pour le Meilleur, Le Pire » démontre que le combo est au faîte de sa maturité musicale. Une œuvre qui s’achève par l’excellent « Les Abysses ».

Fin novembre AqME part en tournée pour défendre ce nouvel album. Une seule date en Belgique : le 12 décembre, au Salon de Silly.

 

 

C’est la seconde fois cette année que le groupe anglais originaire d’Oxford nous rend visite. En février 2014, le quintet était déjà venu au Club en première partie de To Kill A King. Cette fois-ci, il constitue la tête d’affiche. Le concert était prévu au Club. Certainement par manque de publicité et le peu d’entrées (50 personnes), il a été transféré au Huis 123, une petite salle conviviale sise au-dessus de l’AB Café.

La soirée sera donc cosy et intimiste, à la limite d’un showcase organisé dans un salon. Le line up du combo réunit les frangins Lucas et Théo Witworth, respectivement chanteur et guitariste, Matt Cooper à la seconde gratte, Joe Charlett aux drums et Pelham Groom à la basse. Lucas a la jambe droite dans le plâtre. Durant toute la soirée, il restera donc assis sur un tabouret. Des rumeurs selon lesquelles Spring Offensive se séparerait à la fin de la tournée, circulent. Dommage, car c’est un excellent groupe. La presse musicale insulaire le considère même comme un des grands espoirs de la scène britannique. Le combo est venu défendre son dernier elpee, « Young Animals Hearts », paru une semaine après sa première visite à l’AB, en février dernier. Enfin, drôle d’idée d’opter pour un tel patronyme, puisqu’il évoque l’offensive du Printemps, également connue sous le nom Kaiserschlacht, bataille du Kaiser ou offensive de Ludendorff suite aux séries d'attaques allemandes opérées sur le front occidental du 21 mars au 18 juillet 1918, durant la Première Guerre mondiale (source : Wikipédia)

Quoique mélancolique, la musique de Spring Offensive est susceptible de s’emballer. Mais sans jamais déraper. Tout comme la voix de Lucas. Elle peut même se révéler divine. La formation accorde une grande importance aux harmonies vocales. A l’instar des classieux “52 Miles”, “No Assets” et “Bodylifting”. Les guitares s’excitent sur “Hengelo”, tout en prenant soin de ne pas agresser les tympans. Lucas demande à l’auditoire de se lever. Son vœu est exaucé. Le band attaque “The River”, une chanson au refrain immédiat et entraînant. “Cutt The Root” vous invite sur le dancefloor, mais la salle ne s’y prête pas. Huit mois plus tôt, le Spring Offensive et To Kill a King nous avaient réservé “Warry Fill My heart” a cappella, au milieu du public. Ce soir, l’instrumentation est bien présente, et Théo se sert du piano du Huis 123. Un grand moment au cours duquel des frissons me parcourent l’échine. Une dose de percus bien mesurée balise “Carrier” pour soutenir la voix sucrée de Lucas. Caractérisé par son refrain contagieux, “Speak” est une compo plus vivifiante au cours de laquelle la voix de Lucas monte dans les aigus par paliers. Envoûtant, “No Drowning But Waving” clôt le concert ; il s’agit également du morceau qui ouvre leur long playing.  

En rappel, Spring Offensive interprète deux anciennes chansons. 70 minutes de set, c’est un peu court. Néanmoins, il faut aussi admettre qu’il n’a qu’un seul album à son actif. Et quand on a épuisé l’intégralité de son tracklisting, il ne reste plus grand-chose à ajouter à la setlist. Mais l’essentiel, c’est que cette offensive du printemps en automne n’était finalement pas dénuée de charme…

(Organisation : Ancienne Belgique)

« Link », le premier album solo de Mario Guccio, chanteur de Machiavel, paraîtra ce 15 novembre 2014.

C’est un travail de ‘patchwork’, une impressionnante démarche de ‘dévolution’. Un retour aux sources aux sonorités de synthé analogiques, capturés dans l’essence même de leur origine. Cette ‘dévolution’ est une évolution en soi, car elle replace ces sons dans notre présent afin de leur donner une impulsion nouvelle.

Cet album est destiné à traverser des ambiances et des atmosphères envoûtantes, alimentées par une voix pure et limpide, des textes forts et des mélodies imparables, propices à l’exploration de notre intériorité.

Et une tournée suivra la sortie de cet elpee.

http://karac7.wix.com/guccio

Le clip du premier single « Who's Who » extrait de ce long playing, c’est ici 

 

mardi, 28 octobre 2014 11:14

Bon Ick Voyeur

Ex-Giddy Motors, Gaverick de Vis a fondé Poino. Un groupe qui pratique une forme de noisy/math/rock ténébreux et tourmenté. Mais en prenant soin de le baigner dans un climat bien insulaire. « Bon Ick Voyeur » constitue son second album. Il fait suite à « Moan Loose », paru en 2010. Il avait d’ailleurs déchaîné les passions dans la presse musicale alternative. Gaverick se consacre au chant et à la guitare. Il est soutenu par le drummer John Greenhorn et le bassiste Ross Blake.

Caractérisé par ses cordes de gratte bruitistes, « Bird Trick » semble naître d’une cacophonie organisée. La voix est entêtante, perturbante. Elle me fait parfois penser à celle de Captain Beefheart. Lorsqu’elle n’adopte pas des inflexions tribales ou carrément punks. Ce sont les drums qui servent de fil conducteur à « Special Wrong ». Basse et guitare entrent en conflit tout au long de « Ienod », pour prendre le pouvoir. Mais le duel est inégal. Instrumental, « Pinking » permet au trois solistes de tirer leur épingle du jeu. Pas trop ma tasse de thé. Les cordes entrent de nouveau en distorsion sur « Burnt Birtday », une piste au cours de laquelle la montée en puissance est bien palpable. Si « Doom Fist » constitue certainement la plage la plus aboutie de l’elpee, « Lazy Biotic » finit par taper sur les nerfs. Intentionnel ? Accords de piano, notes de vibraphone et interventions des violons enrichissent « Terpsichordia », un morceau empreint de mélancolie. 

Si « Bird Trick » m’avait particulièrement fait flasher, « Bon Ick Voyeur » ne m’a convaincu qu’à moitié. Pour inconditionnels uniquement…

mardi, 28 octobre 2014 11:11

Other Rivers

Paysagiste à ses heures perdues, Matthew Hegarty est un excellent musicien. En 2010, il avait publié un premier Ep baptisé « To The North ». Matt possède une voix très singulière, envoûtante même. Elle peut aussi se faire aussi douce, étrange et feutrée que celle d’Anthony des Johnstons. Voire de Marcus Mumford, le leader de Mumford and Sons. A l’instar d’« Into Gold », piste caractérisée par une instrumentation particulièrement riche. Au sein de laquelle le banjo prend une place prépondérante. Il peut même se révéler dévastateur, mais le plus souvent sert de balise aux envolées vocales. Parfaitement maîtrisée, enrobée de chœurs atmosphériques, l’expression sonore est empreinte d’une grande sensibilité. De charme aussi. Un peu comme chez Beirut et Sons Of Noel and Adrian, un groupe issu de Brighton.

Cet opus est paru au printemps dernier et je suis passé à côté. Tout comme j’ai loupé le concert que la formation a accordé au Botanique. Car cet elpee est remarquable. « Pale Sun Rose » est paru en single. Une perle remixée à la sauce électro par Teemid And Fdvm. Les refrains sont particulièrement contagieux. « To The North », « Out Of The Darkness », « Counting Paths » et « Everything That Dies » en sont les plus belles illustrations. Cordes, synthétiseurs et percussions servent à la perfection la voix cristalline de Matthew, tout au long de « Nowhere Now ». Savoureux, « A Memory Of You » libère une nouvelle fois le banjo. « Old Ceremony » est un titre surprenant, mais également ravageur. L'Australien Matt Corby et Hegarty partagent un duo sur « Another Way Céleste ; et la conjugaison des voix touche au sublime. Bref, ce disque constitue une excellente surprise pour votre serviteur, et je vous le conseille vivement...

 

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