La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Enter Shikari - Ancienne ...
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Didier Deroissart

Didier Deroissart

Ce dimanche 26 février, l’Ancienne Belgique célèbre la grand-messe du metal. A l’office : les vétérans gallois du trash metal, Bullet For My Valentine, le groupe de groove metal progressif Jinjer et des vétérans américains Atreyu. La cérémonie est sold out depuis longtemps. Le concert est sold out depuis belle lurette.

Atreyu ouvre les hostilités à 18h55. Fondée en 1998, sous le patronyme Retribution, la formation de metalcore californien avait changé de nom lorsqu’elle s’était rendue compte qu’un autre band issu du même Etat, répondait à la même appellation.

Depuis le départ du frontman, c’est l’ex-drummer Brandon Saller qui assure le chant. Très grand, il dépasse tout le monde d’au moins deux têtes. Il signale d’emblée : ‘An Atreyu show is fucking fun as shit’. Une vraie bête de scène ! C’est Kyle Rosa qui le remplace derrière les fûts. Le line up est complété par deux guitaristes, Dan Jacobs et Travis Miguel ainsi que le bassiste Marc McKnight. Les gratteurs sont assez mobiles et déambulent constamment. Ils participent également aux backing vocaux. Brandon invite deux audacieux, dans la foule, à se faire un câlin, tout en pratiquant le crowdsurfing. Les musicos sont très interactifs. A deux reprises, Brandon demande à la foule d’exécuter des round circles. Seule une petite dizaine de personnes s’y aventurent, mais se dégonflent rapidement. Mais le quintet n’en démord pas. Et si au cours de « Let The Bull », l’auditoire joue les choristes, pendant « Save Us », Saller –en pleine forme– traverse la fosse pour interprète le très accrocheur « The Time Is Now » et se faire offrir une bière par un spectateur. Puis l’auditoire répond favorablement à l’invitation officielle d’ouvrir le premier circle pit de la soirée sur « Ex’s And Oh’s ». La température monte en crescendo et atteint son pic sur « Battle Drums », au cours duquel musicos et aficionados se déchaînent chacun de leur côté mais en parfaite communion. « Blow » clôt un set de 30’ qui a qui filé à toute allure, un morceau au cours duquel les deux sixcordistes vont entrer en duel, lors d’une joute électrique particulièrement huileuse. Une excellente entrée en matière !

Pour les photos, c’est ici

Setlist : « Strange Powers of Prophecy », « Let the Bull », « The Time Is Now », « Ex's and Oh's », « Save Us », « Drowning », « Battle Drums », « Blow ».

Jinjer embraie. Une formation ukrainienne fondée dans la région de Donesk, en 2009, et établie aujourd’hui à Kiev. Il n’y a plus de membre originel au sein du line up. Aujourd’hui, il implique le bassiste Eugene Abdukhanov, le drummer Vladislav Ulasevish, le guitariste Roman Ibramkhalilov et la chanteuse/frontwoman, Tatiana Shmayluk. Bien que la langue maternelle des musiciens soit le russe, idiome parlé dans l’est de l’Ukraine, Tatiana Shmayluk s’exprime en anglais. A ce jour, le combo a publié six elpees studio, dont le dernier, « Wallflowers », est paru en 2021. Depuis ses débuts, la musique de Jinjer a évolué. Elle fusionne ainsi des éléments de groove metal, de death metal, de metal progressif, de djent et de metalcore tout en s’autorisant des incursions dans le jazz, le rap, le rock ou encore le reggae.

Le set s’ouvre par « Who's Gonna Be the One ». Tatiana est vêtue d’un pantalon noir en latex et d’un body de couleur mauve. Le climat est plutôt sombre. Le light show ne se focalise guère sur les artistes. Glacial, le band semble prendre une certaine distance par rapport à l’auditoire, reflétant ainsi le drame qui se déroule dans son pays, depuis un peu plus d’un an…

Show woman, Miss Shmayluk est cependant remuante et occupe tout l’espace scénique disponible. Faut dire que le matos de BMTH est conséquent. Sa maitrise vocale est impressionnante. Sa voix peut osciller du super mélodique au chant hurlé et guttural, ponctué de grognements… disgracieux. La technique du guitariste est spectaculaire. Que ce soit à travers les riffs ou les solos. Ses doigts glissent sur les cordes à la manière de Steve Vai…

Pour les photos, c’est

Setlist : « Who's Gonna Be the One », « Judgement (& Punishment) », « Home Back », « Wallflower », « Perennial », « Pit Of Consciousness », « Call Me A Symbol », « Copycat »

Place alors à la tête d’affiche, Bullet For My Valentine (BFMV). Son dernier long playing –un éponyme– est paru en 2021. Depuis, il a quand même publié un single, « Omen », en août de l’an dernier. C’est la cinquième fois que votre serviteur assiste à un de leurs shows.

Le light show est imposant. Un mur de lumières est disposé sur toute la longueur du podium. Au moins 60 projecteurs sont disposés par 4 dans des caissons en bois, sur une hauteur d’un mètre cinquante. Il y en a partout, même au plafond. De quoi aveugler la foule…

Le drummer Jason Bowld est prisonnier sur son immense estrade. Placé au moins à 3 mètres de haut, il siège derrière une double batterie. Elle est énorme. Les trois gratteurs s’installent devant le ‘mur’ : Matthew Matt ‘Tuck’ (lead vocal, guitare rythmique), Michael Padget (guitare solo) et Jamie Mathias (basse). Ces musiciens participent également aux chœurs

En intro, les haut-parleurs crachent le « Chop Suey » de System Of A Down et le « Duality » de Slipknot. Les fans entonnent bruyamment les paroles de « Knives », révélant un avant-goût de ce qui va suivre…

Matthew, Michael et Jamie auraient pu se passer de microphones, tant le public les supplée. Il connaît les paroles par chœur et même celles des refrains des compos qui vont suivre.

Issu de « Gravity », « Over It » baigne au sein d’un metalcore moins sauvage.

BFMV allie avec intelligence, puissance et goût des compositions aux mélodies tranchantes et à la musique agressive.  

« Piece Of Me » et « 4 Words (to Choke Upon) » sont particulièrement ‘catchy’.

Les solos de Michael sont carrés, véloces et précis. Mélodique, chargée d’émotions contrastées et souvent torturées, la voix de Matthew alterne le chant éraillé ou clair. Elle rappelle même parfois l'éloquence d'un Chester Bennington (Linkin’ Park). Quant aux polyphonies vocales, elles sont impeccables.

« Hearts Burst Into Fire » est un morceau qui n’avait plus été exécuté depuis longtemps. Il l’est à nouveau par la volonté des fans. Le spectre de Green Day se met même à planer. Sympa !

Tout au long de « Scream Aim Fire », le batteur frappe sur ses fûts, à une cadence infernale. « All These Things I Hate (Revolve Around Me) » est une ballade semi-acoustique, empreinte de nostalgie. Matthias se réserve l'intégralité du premier couplet. C’est le calme avant la tempête. Tribal ou frénétique, le batteur reprend son train d’enfer. Et comme le light show dépend de l’intensité du drumming… on n’y voit plus grand-chose…

Le concert s’achève par l’impétueux « Death By A Thousand Cuts ». Un retour au metalcore burné originel…

Le quatuor gallois va nous réserver trois titres percutants en rappel : « Your Betrayal », « Tears Don't Fall » et « Waking The Demon ». Que du bonheur !

Bullet For My Valentine se produira dans le cadre des Lokerse Feesten, le 8 août prochain.

Pour les photos, c’est ici

Setlist : « Knives », « Over It », « Piece Of Me », « 4 Words (to Choke Upon) », « You Want a Battle ? (Here's A War) », « Hearts Burst Into Fire », « The Last Fight », « Shatter », « All These Things I Hate (Revolve Around Me) », « Scream Aim Fire », « Suffocating Under Words Of Sorrow (What Can I Do) », « Rainbow Veins », « Don't Need You », « Death By A Thousand Cuts ».

Rappel : « Your Betrayal », « Tears Don't Fall », « Waking The Demon ».

(Organisation : Live Nation et Biebob)

 

mercredi, 22 mars 2023 16:47

Autour d’une bonne table…

Stephan Eicher est surtout connu pour sa musique. Il l’est moins pour avoir composé des B.O. destinées au le cinéma et aux séries, et encore moins pour ses rôles dans les films ‘Anuk - Der Weg des Kriegers’ de Luke Gasser, sorti en 2006, et surtout ‘Mary Queen of Scots’, en 2013. Côté musical, sa palette est particulièrement large. Il avait fondé le groupe électro Grauzone, début des eighties, en compagnie de son frère Martin (NDR : souvenez-vous du hit « Eisbär », paru en 1981). Il chante aussi bien dans la langue de Shakespeare que celle de Molière, mais est aussi est capable de se frotter au rock ou à la techno-pop. Quoique depuis quelques années, il est devenu un pilier de la chanson française. Ses shows sont particulièrement créatifs. Ainsi, il lui arrive de se servir d’automates ou d’une fanfare (Traktorkestar). Son imagination fantasque, sa spontanéité pétillante et sa sensibilité à fleur de peau sont autant d’armes de séduction massive pour cet artiste bernois qui parvient, malgré plusieurs décennies de carrière, à rester imprévisible. Stephan Eicher a sorti son 17ème long playing, « Ode », en octobre dernier. Pour l’écriture des textes, il a une nouvelle fois fait appel à la plume de Philippe Djian et Martin Suter, qui traitent de la disparition, de la menace qui rôde, des doutes, et bien sûr de l’amour. Des chansons poétiques empreintes d’une grande humanité. C’est cet opus qu’il est venu défendre, en la salle Henry Leboeuf, à Bozar, ce 22 février 2023.

Il est 20h30, lorsque les musicos s’installent autour d’une grande table en bois supportant 2 chandeliers à 3 branches montés de bougies et sur laquelle sont alignés des verres à vin. Elles sont allumées, au début du concert, juste avant l’arrivée des artistes. Nous allons peut-être assister à un repas entre amis. Derrière la table, se plante le multi-instrumentiste et producteur hollandais Reyn Ouwenhand. Devant, à gauche, le fidèle Simon Gerber, qui se charge de la basse, de la guitare et des percus. A droite, la jeune harpiste Noémie Von Felder. Ils sont tous assis. Stephan se poste devant et au centre sur un siège ou debout, selon les morceaux, devant ses claviers. En arrière-plan, on distingue 3 meubles en bois à double-portes. Et à l’extrême droite, une haute lingère de type bretonne par lesquels les artistes sont rentrés sur scène.

Stephan Eicher débarque le dernier, sous les lumières puissantes des projecteurs. Le dîner musical entre amis peut commencer.

Le set s’ouvre par « Sans contact », un extrait du dernier long playing, « Ode ». Reyn y brille aux ivoires. En live, les sonorités des violons sont remplacées par celles de la harpe.

Le climat général du spectacle est propice à la bonne humeur. Très interactif entre chaque chanson, Eicher raconte régulièrement des petites anecdotes ou des blagues. Il salue le public et déclare : ‘Bienvenue chez moi’. Ajoutant : ’Quelle belle salle, on est bien’. Il embraie par « A nos cœurs solitaires ». Son toucher délicat aux claviers est en parfaite osmose avec les cordes de la harpiste.

Il explique avoir eu trois trous dans le bras et deux en plus car il a fait deux fois la covid. Au cours de cette période, il explique avoir sondé la toile sous toutes ses coutures. Il évoque son projet « Radeau des inutiles », né pendant le confinement, tout heureux de présenter ses chansons devant un parterre de 15 personnes. Il précise même avoir préparé les repas et s’être chargé de la vaisselle pour soigner ses spectateurs. Le radeau a été démonté depuis et Stephan, en soulevant sa guitare et en mettant son nez sur celle-ci, affirme qu’elle a été fabriquée dans le bois du radeau. Ce qui déclenche l’hilarité dans l’auditoire. Il invite 15 personnes à se lever et révèle qu’il s’agissait des spectateurs du déconfinement. Il en rigole en ajoutant que personne d’autre ne doit se lever. Son humour est décapant. Entre les chansons, l’Helvète marque de longues pauses, taquine le Jurassien Simon Gerber au-sujet des dialectes suisses, des accents corses et basques, évoque ses nouvelles passions :  le mentalisme et la magie. Le show est plein de petites trouvailles, construit autour de petits interludes amusants comme lorsque Simon Gerber cherche à s’accorder au diapason de verres de vin vides et à moitié plein. Ou quand Eicher nous demande de sortir nos portables pour enclencher le minuteur qui sonnera au beau milieu du titre que le groupe joue. Cet échange direct dégage immédiatement un climat de sympathie et lui permet de tisser un contact chaleureux avec les spectateurs. Pour changer, il nous propose une chanson plus classique, « Pas d'ami (comme toi) », et l’ambiance monte d’un cran.

Avant d’entamer « Lieblingsläbe », il confie qu’à Berne, il causait bernois et qu’il existait une colonie de 7 Jurassiens à laquelle appartenait son bassiste. Il en remet une couche : ‘C’est comme en Belgique !’. Puis, il interprète cette belle chanson d’amour. Il embraie par le tube « Combien de temps ». Il fait la moue et demande à sa harpiste de jouer un peu. Il commence à rayonner. Il regarde les coffres placés en arrière-plan et signale qu’ils sont suisses et forts. Les portes s’ouvrent et révèlent des automates (tuyaux d’orgue, percus et glockenspiel), comme sortis des films expressionnistes allemands d’un siècle plus tôt, qui entament la compo. Magique !

Au piano, aux claviers et aux programmations, Reyn concocte des sonorités électro diaboliquement séduisantes. Derrière sa harpe, Noémie Von Felten apporte quelque chose d’unique, développe de douces sonorités et crée une atmosphère relaxante et féérique.

Plus d’une fois, le chanteur nous prend par surprise en osant de magnifiques versions de ces classiques trentenaires que sont « Pas d’ami (comme toi) », « Des hauts, des bas », « Combien de temps » ou cette sublime adaptation en piano/voix de « Tu ne me dois rien ». Des titres qui nous rendent nostalgiques.

Avant d’aborder « Eisbär », il nous parle de son frère (en compagnie duquel il a fondé Grauzone). La formation va publier son second opus, 40 ans après le premier. Il n’en oublie pas ce « Déjeuner en Paix », devenu anthologique…

Stephan Eicher et sa troupe vont quand même accorder un rappel de deux morceaux, pratique dont il n’est pas du tout friand. Tout d’abord, « Eclaircie », un dixième extrait d’« Ode » et puis encore « Djian's Waltz » …

Setlist : « Sans Contact », « A Nos Coeurs Solitaires », « Pas d'Ami (Comme Toi) », « Le Plus Léger Au Monde », « Tous Les Bars », « Prisonnière », « Orage », « Voyage », « Des Hauts, Des Bas », « Lieblingsläbe », « Combien De Temps », « Rêverie », « 1000 Vies », « Je Te Mentirais Disant », « Doux Dos », « Autour De Ton Cou », « Eisbär » (Grauzone song), « Déjeuner En Paix », « Ce Qui Me Peine », « Tu Ne Me Dois Rien ».

Rappel : « Eclaircie », « Djian's Waltz ».

(Organisation : Live Nation)

mardi, 28 février 2023 18:43

Le cauchemar d’Aïtone…

Aïtone publiera son second elpee, « Follow », ce 21 avril 2023.

Inspiré entre autres par Radiohead et Pink Floyd, Aïtone donne enfin une suite à son premier album sortie en 2018. La Corse ancrée sous la peau, aimanté par le folk, la Britpop, et le rock progressif, Antoine, auteur-compositeur et musicien que l'on découvre sous le patronyme d’Aïtone, nous emporte avec sa musique, ode à l’enfance, à notre innocence, à nos rêves, à nos peurs et à nos vérités. Intensément lyriques, et flamboyants, les titres d'Aïtone sont profondément enraciné dans le rock, celui de Thom Yorke, des Beatles et d'Arcade Fire pour ne citer que trois références parmi le rock anglo-saxon dont Aïtone se réclame, sans oublier des influences françaises, de Bashung à Ben Mazué.

La voix charismatique d’Aïtone plane sur les guitares et les nappes de synthés. Il s’offre le luxe par moments de pointes aiguës donnant à son interprétation un style unique et immédiatement reconnaissable.

Pour l'enregistrement de « Follow », Aïtone a fait appel à François Poitou, arrangeur aux sonorités originellement plutôt tournées vers le jazz, et qui apporte aux compositions un souffle et une ampleur nouvelles. Nous retrouvons aussi sur le disque Benjamin Colin et Quentin Gouraud à la batterie et aux guitares, et François Poitou à la basse.

Après avoir dévoilé le clip d’« Inner Child » en décembre, Aïtone sort son nouveau single « Nightmare » accompagné d'une vidéo acoustique. De quoi plonger dans ses plus beaux cauchemars. Aïtone l'a composé quand il avait dix-sept ans. Ce titre évoque les doutes et cauchemars de son adolescence. A découvrir de toute urgence.

Le clip de « Nightmare » est à découvrir

 

 

vendredi, 17 février 2023 10:54

A Spoonful Of Blues Part 2

Le Centre Culturel René Magritte à Lessines accueille un festival de blues, ce vendredi 17 février. Il s’agit de la deuxième édition, la première remontant au samedi 10 décembre 2022. Une soirée consacrée aux blueswomen. Au programme : Mylene L. Chamblain, Little BIG 6Ster, Ghalia Volt & Band et en tête d’affiche Beverly Jo Scott, également soutenue par son backing group.

Belgo-française, Mylène L. Chamblain est la première à brancher ses instruments. Agée de 41 printemps, elle pratique une musique qui navigue à la croisée des chemins du delta blues et de l’americana. Un peu comme si les cowboys chevauchaient des alligators.

Mylène se consacre à la guitare et au chant. Elle est épaulée par l’harmoniciste Geneviève Dartevelle, qui souffle face à un micro américain. Mais également par le drummer Marc Descamps, le guitariste Ludwig Pinchart et le bassiste Stephan Mossiat.

Le set s’ouvre par « Blues Is Gone ». La voix de Mylène est atmosphérique. Les interventions de Geneviève à l’harmo diatonique sont fréquentes, parfois empreintes de mystère, mais excellentes. « Last Long Road » traverse les grandes plaines du Far West. Mylène brille à la slide sur l’énergique « Something Instead », un extrait du dernier Ep. Davantage acoustique, « Wise and Fool » baigne au sein d’un climat propice à la quiétude. A cet instant, la voix de Mylène touche au sublime ! « So long Blues » revient vers le delta blues, après avoir opéré un petit détour par les Appalaches. Un set bref, mais intense et surtout de bonne facture…

Mylène L. Chamblain assurera le supporting act de Big Country le 15 mars, au Zik-Zak à Ittre.

Setlist : « Blues Is Gone », « Last Long Road », « Something Instead », « Wise and Fool », « So Long Blues », « Belly Song «, « IT Drives Me Mad ».

Place ensuite au combo angevin Little Big 6Ster. Bonnet vissé sur le crâne, Virginie Pinon en est la frontwoman et la chanteuse. Le line up implique également le chanteur/banjoïste/harmoniciste Nicolas Bach (NDR : barbu, coiffé d’un stetson, il a une bonne bouille), le drummer (NDR : très technique, il faut le souligner) Vincent Lechevallier, le bassiste Gilles Théolier et le préposé aux percus et au didgeridoo, Cyril Bach.

Lorsque Little Big 6Ster ne s’abandonne pas à une musique roots aux nuances colorées, il s’attaque à un métal/blues plutôt burné. Son premier elpee, « Cobra » (2017), trahissait des accents à la fois folk et trash. Paru en 2021, son second, « LB6 », est paru en 2021. Il se révèle plus âpre sous sa forme instrumentale.  

Issu de « LB6 », « King » entame la prestation. La voix de Virginie emprunte des accents à Janis Joplin, et c’est surprenant. Plus électrique, « Killer Rif » livre un combat entre les pecus et les cordes huileuses de la gratte. Virulent et tribal, « Me Blind » libère une fameuse énergie rock. Nico se réserve le micro sur le blues « Someday Baby », une compo amorcée par une intervention entraînante à l’harmo. « Dirty » est à la fois dynamisé par les percus et abrasé par la cigar box traitée à la slide. Le didgeridoo dynamite littéralement « Spirit Flies ». Le spectre de Xavier Rudd plane, même si la fin de parcours s’enfonce dans le psyché. Le concert s’achève par « Heavy Soul », probablement une nouvelle compo. A suivre de très près !

Setlist : « King », « Killer Rif », « Me Blind », « Someday Baby », « DIRTY », « Spirit Flies », « Bron Yaur Stomp », « I’m A Woman », « Heavy Soul »

En février 2022, elle s’était produite au l’Espace Toots du Centre Culturel d’Evere, en solo. Expatriée à Nashville, elle est de retour en Belgique, mais accompagnée d’un backing group. En l’occurrence le drummer Bryan Shaw (NDR : il est issu de La Nouvelle Orléans), le claviériste Phil Breen et le bassiste Dean Zucchero (NDR : ces deux derniers sont originaires de Nashville). Ghalia Volt évolue toujours sans setlist.

Le concert s‘ouvre par le « Shake your money more » d’Elmore James, un blues qu’elle traite à la slide. Vêtue de cuir (pantalon noir et veste noire), elle rayonne et se montre toujours très interactive auprès du public.

Elle embraie par une longue et classieuse adaptation du « Wade In The Water » des Fiks Jubilee Singers, une compo qui remonte à 1901. Sa version figure sur son elpee, « Mississippi Blend ». Elle résume là, son riche héritage du blues. « Squeeze » est imprimé sur un boogie/rock. « It Ain't Bad » (NDR : un titre extrait du long playing « One Woman Band ») et « Drag Me Down » sont absolument superbes, mais ce dernier se révèle plus psyché. Elle nous réserve le « You Gotta Move », de Mississippi Fred McDowell, un vieux delta blues.  Ghalia a soif. Elle empoigne une bouteille de gin qui traîne à ses pieds et se rince le gosier au goulot. Elle avoue apprécier l’Orval, la fête, le monde de la nuit et signale être insomniaque. Et puis, un peu de gnole détend et adoucit les cordes vocales. Elle attaque deux compos à la slide : « Shake Your Money Maker » et « Shake Baby Shake ». Au cours du concert, elle s’est frottée au rhythm’n’blues, au rock’n’roll, au boogie, au (delta) blues et aux roots. Et en fin de show, elle se fond dans la foule…

Il revient à Beverly Jo Scott de clore le festival. Tout au long de son set, la native de Deer Park (NDR : c’est en Alabama) va nous entraîner au cœur d’un périple sonore chargé de sensibilité et d’émotion, parcourant ses propres compositions, quelques grands classiques et de belles découvertes. Alternant gratte semi-acoustique ou électrique, elle est épaulée, ce soir, par un guitariste, un claviériste, un drummer, un bassiste et deux choristes.

Le set débute par le très cool et sexy « One Shot Shy », une compo chargée de groove et de spleen qui figure sur l’elpee « Mudcakes ». « Light That Torch » oscille entre rock et funk. « She's Your Woman » est une superbe ballade blues, aux harmonies vocales épurées. Depuis longtemps, B.J. voue une véritable passion pour les harmonies vocales. Et pourtant, rocailleuse, parfois envoûtante, sa voix est capable d’emprunter des inflexions à Janis Joplin. Elle empoigne sa sèche pour la première fois et attaque « Mobile Bay », un morceau country de toute beauté. « Whisky Blues » est un autre blues lent. Après l’énergique « Tolling », elle achève le spectacle par deux remarquables covers de grands classiques de l’histoire du rock, « The House Of The Rising Sun » des Animals et le « With A Little Help From My Friends » des Fab Four. Le festival est terminé. Les divas du blues ont gagné leur pari.

(Organisation : Centre Culturel René Magritte)

 

lundi, 20 février 2023 17:48

Voyageur

Né le 31 octobre 1939 à Kanau et décédé le 7 mars 2006 à Bamako, Ali Farka Touré était un musicien et chanteur malien. Album posthume, « Voyageur » constitue la première sortie de matériel inédit consacré à cet artiste, depuis « Ali & Toumani », paru en 2006. Depuis son village natal, si au bord du fleuve Niger jusqu’à Los Angeles, feu Ali Farka Touré a planté les graines de la world music sur tous les continents. Le son d'Ali Farka Touré a fusionné des styles musicaux traditionnels maliens très appréciés avec des éléments distincts du blues ; ce qui a abouti à la création d'un nouveau genre, connu sous le nom de blues du désert.

Cet opus propose une collection de joyaux capturés à divers moments, pendant une quinzaine d’années, sur la route et en studio, entre les sessions d’autres elpees. Sa compatriote superstar malienne Oumou Sangaré apporte son concours pour trois titres : « Bandoloboourou », « Cherie » et « Sadjona ».

Produit par Nick Gold de ‘World Circuit’ en compagnie du fils d'Ali, Vieux Farka Touré, ce long playing révèle 9 titres originaux.

La voix inimitable d'Ali et son jeu de guitare envoûtant ont tout pour séduire n’importe quel amateur de musique world.

Son premier single, « Safari », se distingue par ses riffs de guitare hypnotiques, véritable signature de l'artiste, des rythmes de calebasse, le tout agrémenté du vrombissement fantomatique d’une flûte peule.

Trois joyaux sont à épingler : les versions acoustiques et électriques de « Sambadio » ainsi que le remarquable « Kombo Galia ». Des grooves épurés et envoûtants dans le style Sonrhaï aux chœurs hymniques des pêcheurs, en passant par les rythmes palpitants des chasseurs, à l’instar de « Malahani », chargé de guitares et de luths comblés de réverbération, « Voyageur » est une œuvre indispensable pour tout fan de world music.

lundi, 20 février 2023 17:49

Head Above Water

Laura Cox est un enfant de YouTube. En 2008, elle commence à y partager des soli de guitare. A cette époque, les artistes féminines ne sont pas légion à utiliser ce site web d'hébergement de vidéos et média social.

Pourtant, dans l’histoire du rock, des dames talentueuses qui se consacrent à six cordes, il n’en manque pas. Dans le désordre : Annie clark (St Vincent), Kelly Deal, Poison Ivy, Jennifer Batten, Ana Popovic, Samantha Fish, Susan Tedeschi, Sue Foley, Bonnie Raitt, Sister Rosetta Tharpe (NDR : qui a eu son heure de gloire dans les années 30 et 40) et la liste est loin d’être exhaustive…

Franco-britannique, Laura Cox mériterait certainement de s’ajouter à cette longue liste. Sur « Head Above Water » elle se consacre, bien sûr, à la guitare, dont une steel, mais aussi au banjo et au chant. Son backing group réunit le drummer Antonin Guerin, le second sixcordiste Mathieu Albiac et le bassiste François C. Delacoudre,

Le disque s’ouvre par le titre maître. Les sonorités de cordes sont à la fois, cristallines et vivifiantes, alors que la voix de Laura évoque, tout à tour, Beth Hart, B.J. Scott, Tina Turner ou encore Typh Barrow.

L’esprit embrumé, elle nous invite à emprunter la Route 66, en Harley Davidson, depuis Chicago à Santa-Monica en passant par Tucumcari, au Nouveau Mexique. A l’instar de « So Long », un blues électrique d’une grande pureté au cours duquel elle double au banjo, communiquant un petit goût americana à la compo. Un banjo, qui revient régulièrement à la surface, tout au long du long playing.

Après un début atmosphérique, « One Big Mess » s’emballe et nous réserve des envolées à la Steve Vai.

« Set Me Free » devrait plaire aux fans d’AC/DC, malgré la voix féminine, parfaitement en phase et harmonie avec les sonorités crasseuses et huileuses des deux six cordes.

Plus paisible et empreint de délicatesse, « Old Soul » exhale un parfum americana. Les discrètes interventions au banjo et celles de la lap steel, nous entraînent jusque Nashville.

Toujours lancé sur la Route 66, « Wiser » opère un petit détour, en empruntant la Route 61, vers le bayou.

« Before We Get Burned » et « Seaside » nous transportent dans les grandes plaines des States, où paissent les bisons et que sillonnent les cowboys... 

Mathieu Albiac et Laura Cox sont particulièrement complémentaires aux grattes. Et l’efficace « Swing It Out » en est la plus belle démonstration. Impressionnant !

L’elpee s’achève par la ballade « Glassy Day », une plage au cours de laquelle guitare en slide et banjo entrent, à nouveau en osmose.

 

vendredi, 17 février 2023 09:58

De la luxure et du crime pour Machiavel…

Le treizième elpee de Machiavel, « Phoenix », paraîtra ce 16 septembre 2023, et sous forme de vinyle, le 16 mars prochain.

Après « Magical Mess » et « Soulrise », le band vient de publier un troisième extrait de l’album, « Of Lust & Crime ». La voix de Kevin Cools apporte un nouveau souffle à ce band mythique.

Le clip consacré à « Of Lust & Crime » est disponible

En concert

13/03/2023 – Cirque Royal, Bruxelles
7/04/2023 – Forum, Liège22/04/2023 – Atrium, Gembloux

vendredi, 17 février 2023 09:57

Bijo regarde dans le rétroviseur…

Bijo est un musicien français dont le subtil mélange entre reggae roots et reggae revival est agrémenté de paroles des plus éloquentes d’un rap français.

« Longtime » retrace le chemin qu’il a parcouru en tant qu’artiste. Il est comparé à la navigation d’un pirate solitaire en quête de trésor. Il évoque le destin et les obstacles qu’il a laissés derrière lui sur cette route maritime qu’il emprunte. Son style reggae produit un groove proche du hip-hop. On ressent dans l’instrumentation des influences de L'entourloop ou encore de Damian Marley. Elle est signée Aurélien Combes (un ami de longue date de Bijo). Au-delà d’une omniprésence d’harmonie qui est une caractéristique marquée dans son approche musicale, son flow demeure laidback du début à la fin (tel Rakim et Yung Lean).

La vidéo de « Longtime » est disponible ici

 

 

dimanche, 12 février 2023 11:05

Un régal!

Agé de 54 ans, Daan Stuyven, mieux connu sous son prénom, est un compositeur, chanteur, guitariste et acteur louvaniste. Son registre musical oscille du rock à l'électro, en passant par les ballades, qu’il interprète d’une voix de crooner, souvent en anglais, parfois en français. Son treizième elpee solo, « The Ride », est paru en novembre dernier. En parallèle à son parcours en solitaire, il compose des musiques de films, mais surtout drive Dead Man Ray, une formation fondée en 1997, au sein de laquelle militait, à ses débuts, Rudy Trouvé (dEUS).

Pas de première partie. Le concert commence à 20h30 précises et il est sold out depuis longtemps. Le fidèle backing group de Daan réunit toujours Isolde Lasoen (drums, percus), Jeroen Swinnen (claviers, synthés), Jean-François Assy (basse), Jo Hermans (trompette, bugle) et enfin, bonnet de couleur noire enfoncé sur le crâne, Geoffrey Burton (guitare). Vêtu d’un costume bleu ciel, d’une cravate noire et de baskets bleu foncé, Daan est chaussé de ses habituelles lunettes fumées sur le nez. Il s’accompagne à la guitare, tour à tour d’une semi acoustique d’un noir jais ou d’une électrique d’un bleu pétant.

Le set s’ouvre par « Western », un long instrumental filmique de près de 5 minutes, sorte de Sergio Leone 2.0. Jean-François a empoigné un banjo. L’idée n’est pas mauvaise et nous entraîne à réaliser un petit voyage dans les grandes plaines des States, à moins que ce ne soit dans les Ardennes, du côté de Manhay, endroit choisi pour illustrer le titre d’un de ses long playings (NDR :  Daan l'a initialement composé en 10 variations différentes pour ‘Rookie’, le premier film de Lieven Van Baelen, un drame qui se déroule sur et en dehors d'un circuit, mettant en scène des motos de course débridées et des cow-boys mélancoliques qui les chevauchent). Particulièrement électro, « Women And Children » est dynamisé par les percus d’Hermans (NDR : qui a alors abandonné sa trompette) et d’Isolde, alors que soutenue par cette dernière aux chœurs, Daan chante d’une voix de crooner. L’artiste ôte sa veste juste avant d’attaquer « 16 Men », puis sa cravate avant « Exes », car il a chaud. Ensuite, il relève les manches de sa chemise en signalant qu’il s’arrêtait là. Ce qui déclenche l’hilarité dans la foule. Il semble prendre du plaisir à se produire au Zik-Zak et déclare être content de remonter sur les planches. Jeroen nappe « Icon » de ses claviers, un autre extrait de « Simple » ; puis Isolde en accélère le tempo alors que Daan pose sa voix de baryton. Entre espoir et désespoir, « The Valley » compare la vie à un voyage dans une vallée où tantôt vous êtes seul, mais parfois vous êtes entouré de tous ceux que vous aimez.

Il serait injuste de ne pas signaler le rôle de Jo Hermans, dont les interventions aux cuivres sont toujours judicieuses. Et puis, c’est un excellent ambianceur, incitant régulièrement le public à frapper dans les mains et à se remuer. Il joint d’ailleurs souvent, le geste à la parole.

Daan nous réserve trois morceaux interprétés dans un français impeccable. Tout d’abord « Parfaits mensonges », au cours duquel il se révèle impérial. Mais également « La Crise », celle de la quarantaine, et « La Vraie Décadence ». Des plages issues de l’opus « Le franc Belge », publié en 2013. Des chansons d’amour qu’il chante à la manière du rockeur français, Dick Rivers. Puissant, « Victory » libère des sonorités singulièrement vintages. Et celles de « Be Loved » le sont tout autant, mais probablement produites par un orgue Hammond, elles donnent l’impression d’émaner d’une église (norvégienne ?).

Le set s’achève par l’électro « Best Days ». Jeroen en profite pour mettre le souk aux claviers.

Et toute l’équipe va encore nous accorder un rappel de 4 titres. Un régal de 75’ au cours duquel Daan aura interprété les 10 pistes du dernier opus, en modulant sa voix du grave à l’aigu, sans aucune difficulté.

Daan se produira à l’Ancienne Belgique le 26 avril prochain.

Setlist : « Western », « Women And Children », « 16 Men », « Exes », « Icon », « The Valley », « The Dancer », « Kill », « Parfaits mensonges », « La Crise », « La Vraie Décadence », « Victory », « Be Loved », « High », « Best Days ».

Rappel : « Morning Sun », « The Player », « Swedish Designer Drugs », « Housewife »

(Organisation : Ether Agency)

 

lundi, 13 février 2023 12:02

De rouille et de sang

« De rouille et de sang » constitue le premier album de la formation montpelliéraine. Au sein du line up figurent des musicos qui ont manifestement de la bouteille. Dont deux guitaristes : Motch, ex-OTH (actif de 1978 à 1991) et Ludovic Crès, l’ancien gratteur des Naufragés. Et puis le drummer d’Electric Ducks, Fred Maggesi, ainsi que la chanteuse/bassiste Marielle Valenti, ex-Kotaké.

Découpé en 11 plages, cet opus se distingue par son contraste entre l’instrumentation énergique, agressive, et la voix mélodieuse, empreinte de sérénité de Marielle.

Des grattes quelque peu punkysantes alimentent « Paris Marylou ». Elle ses révèlent soignées tout au long de « Guérilla ». En fait, même lorsqu’elles adoptent un profil sauvage, elles n’altèrent ni n’assombrissent jamais les vocaux de la préposée au micro.

Les singles « Paris Marylou », « Sous La Dune » et le dernier « Tout Le Monde (Court) ») ont précédé la sortie du long playing.

Pas de temps mort entre les différentes pistes. Il n’est d’ailleurs pas conseillé d’écouter cet LP avant d’aller se coucher, le soir, mais plutôt le matin, au réveil, pour avoir la pêche toute la journée.

Contagieux, « J'ai Perdu mon Punk » opère un violent retour dans le passé. « Bruler les Gaz » sonne comme… Téléphone.

Signés Marielle, les textes –en français– abordent des thèmes variés, mais plutôt graves. Certains sont autobiographiques.  

Marielle constitue la colonne vertébrale de la formation. C’est elle qui écrit toutes les chansons et elle s’en sort plutôt pas mal.

Du rock français hypervitaminé !

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