Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

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Malice K sur les ondes…

Malice K est un artiste né à Olympia, WA, et basé à Brooklyn, dont la palette sonore est composée d'alt 90s et de lyrisme effronté, créant une rare fusion de pop rock indie décalé. Ancien membre du collectif d'artistes Deathproof Inc, il s'est forgé une…

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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

lundi, 25 février 2008 01:00

L’esprit de groupe

Rogue Wave est une formation californienne (NDR : d’Oakland, très exactement) fondée en 2002, par Zach Schwartz. A l’origine, c’était même son projet personnel. Il avait ainsi enregistré son premier elpee, intitulé « Out of the Shadow », en solo. Mais se rendant compte rapidement que son entreprise allait droit à l’échec, il s’est alors entouré de trois collaborateurs : Pat Spurgeon (drums), Gram LeBron (guitariste, claviériste, ingénieur du son) et la bassiste Sonya Westcott. Elle cèdera ensuite le relais à Evan Farrell, en 2004 ; mais suite au décès de ce dernier, survenu en 2007, il a été remplacé par l’ex-Beulah, Patrick Abernethy. Des épreuves, le groupe en d’ailleurs traversées toute une série. Ainsi, Spurgeon a subi une transplantation rénale, l’an dernier ; Gram a perdu son père, Zach, sa mère (NDR : heureusement, il fêté la naissance de sa fille) et quinze jours après le début des sessions d’enregistrement du troisième opus (‘Asleep at heaven’s gate’), les bandes ont été malencontreusement endommagées. Ce qui ne les a pas découragés. Le quatuor semble même plus soudé que jamais. C’est Gram qui se charge de l’entretien…

« Effectivement, les bandes ont été abîmées, deux semaines après le début des sessions d’enregistrement. En fait, c’est la machine qui a cramé. On a donc décidé d’affronter les problèmes au jour le jour. De faire face aux événements. Tout en continuant à travailler. Afin de jouer notre musique. C’est aussi l’avantage d’appartenir à un groupe, de se soutenir mutuellement… »

‘Asleep at heaven’s gate’ est paru en Amérique, l’an dernier ; et il n’est sorti officiellement en Belgique que ce 22 février. Un disque pour lequel la formation a reçu le concours de Roger Moutenot à la production, un personnage responsable de la mise en forme d’albums de Yo La Tengo, Sleater Kinney et Elvis Costello, notamment. Sachant que Gram est également ingénieur du son, il était intéressant de savoir comment s’était déroulée leur collaboration. « Il s’est beaucoup investi pour notre projet. Il a même joué de la guitare sur certains morceaux. Et puis, nous avons énormément bossé sur les overdubs ensemble. J’ai servi, en quelque sorte, d’ingénieur du son pour lui. Il s’était déplacé de Nashville pour nous conseiller. Et nous avons travaillé en studio pendant deux mois. Il m’a révélé des techniques que je ne connaissais pas et m’a filé de nombreux tuyaux pour être plus performant. Ce serait un grand plaisir de faire à nouveau équipe avec lui… » Mais comment se déroule le processus de composition des chansons chez Rogue Wave ? A contrario des deux premiers elpees, Zach semble s’être davantage ouvert aux idées des autres membres du groupe. Pas pour les lyrics, on suppose…  « Zach a écrit la plupart des chansons. Par contre, tout le band a contribué aux arrangements et nous avons pu donner notre avis sur la construction des différents morceaux. Mais, c’est Zach qui est le principal songwriter. En fait, c’est un oiseau de nuit. C’est une période de la journée idéale pour lui, quand il veut créer. Et le lendemain matin, il nous invite à partager ses découvertes… »

Lors des sessions d’enregistrement, une panoplie d’instruments a été utilisée. Plus de 150 ! Partagée entre une multitude de guests. Une des plages implique même 30 musiciens différents, outre le combo. Ce qui méritait une explication : « Effectivement, beaucoup de monde a coopéré à la confection de notre disque. Je suis occupé de lire un bouquin consacré à Geoff Emerick (*). Il a été ingénieur du son pour les Beatles. Il tirait parti d’un maximum d’instruments. Et notamment acoustiques. Les musiciens jammaient ensemble. Et on les filmait pour analyser le résultat obtenu. » C’est ce qui explique sans doute que certaines compos d’‘Asleep at heaven’s gate’, et en particulier ‘Lullaby’ ainsi que ‘Cheaper than therapy’, réverbèrent des sonorités fort proches de celle des Fab Four. Manifestement puisées sur ‘Abbey road’ et ‘Sgt Peppers’. Gram précise : « Les chansons que tu viens de citer, certainement. Et font référence à ‘Sgt Pepper’s’. Tu sais pour nous, les albums des Beatles sont des encyclopédies. Elles nous aident à progresser. Et on y a recours quand c’est nécessaire ; parce qu’on y trouve toujours quelque chose à apprendre… » Le combo a également utilisé des tas de claviers. Parfois vintage, dans l’esprit de Todd Rundgren ou encore des eighties. On a même parfois l’impression que le groupe s’est aventuré dans le domaine de l’électronique. Gram confirme : « Nous avons employé des tas de claviers. En fait, lorsqu’on est arrivé en studio, il y avait un mellotron. Et comme on adore toucher à tout, on l’a testé. Et même intégré. Il y avait également un enregistreur 4 pistes. Ce n’était pas l’objectif de reproduire des sonorités eighties ; mais on s’est dit que ce serait un plus. On a beaucoup expérimenté. Quand on enregistre, on fourgue le max de trucs ; et puis on enlève ce qui ne nous plaît pas. Et là, on l’a conservé. Ce qui explique ta remarque. Très pertinente, mais j’avais totalement perdu de vue cet épisode… »

Pour en revenir aux invités, Matthew Caws (NDR : le chanteur/compositeur/guitariste de Nada Surf) et John Vanderslice (NDR : ex-mk Ultra, ce musicien a fondé un groupe sous son propre patronyme) ont apporté leur concours aux vocaux. Apparemment de bons amis. Gram confirme : « A cette époque, Matthew bossait sur leur nouvel album, à New York. On lui a envoyé les bandes. C’est un type qui compte beaucoup pour nous. On tourne d’ailleurs en leur compagnie. Il a donc donné son avis sur certaines harmonies vocales. Et en a ajoutées. John était à San Francisco, près de chez nous. On l’a invité à participer aux sessions ; et il a débarqué en quatrième vitesse. » On comprend mieux ainsi pourquoi, les harmonies vocales de leur troisième opus sont aussi soignées. Parfois, elles me rappellent même Simon & Gardfunkel (‘Like I needed’) voire Crosby Stills & Nash (‘Lake Michigan’, ‘Missed’). C’est dire ! Encore que parfois le timbre de Zach semble fort proche de Robert Pollard (NDR : leader du défunt Guided By Voices). Rogue Wave serait-il ‘Guided By Voices’ ? (NDR : traduisez littéralement ‘guidé par les voix’). Gram semble surpris et ravi en même tempsde ma remarque : « (rires) Guided By voices ? On les connaît très bien. Nous avons fréquenté la même université ; et nous y avons parfois partagé la même scène… Pour le reste, on ne peut nier ces influences. Tu peux même y ajouter Neil Young. Nous en sommes des fans. Non, ces comparaisons ne me vexent pas et je les prends pour un compliment. »

Rogue Wave avait sorti ses deux premiers opus chez Sub Pop. ‘Asleep at heaven’s gate’ est paru chez Brushfire et bénéficie d’une distribution via Universal. Pourquoi ce changement de label ? Gram s’explique : « Nous avions signé un contrat pour réaliser deux albums pour Sup Pop. Nous avions d’autres offres. Or, Sub Pop n’a jamais cherché à garder le contact. En fait, des tas d’amis de Zach nous ont ouvert des portes pour gravir les échelons. Progressivement. Ce qui nous a permis de décrocher ce deal. »

Une des chansons de l’album résume bien l’esprit de groupe des musiciens : ‘Cheaper than therapy’ (NDR : ‘la musique est meilleur marché que la thérapie’). Et Gram confirme : « Cette chanson a été écrite, un peu sous la forme d’une boutade. Nous avons tous perdu des parents proches au cours des dernières années. Et le fait de jouer au sein d’un groupe, d’être ensemble, nous permet de surmonter ces épreuves. Cette chanson a été inspirée par le décès de la mère de Zach. »

Merci à Vincent Devos

 

 

(*)Né en 1946, Geoff Emerick est un ingénieur du son particulièrement connu pour son travail accompli en compagnie des Beatles sur les elpees ‘Revolver’, ‘Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band’, ‘The Beatles’ et ‘Abbey Road’.’Revolver’ a été le premier album sur lequel il a travaillé, et ‘Tomorrow Never Knows’ la première chanson. A l’instar de George Martin, le producteur des Beatles, Geoff Emerick a pris une part de risques et d'expérimentations dans sa profession. En plus de son travail de fond auprès les Beatles, il a également mis en forme des albums de Paul McCartney et les Wings (‘Band on the Run’), des Zombies (‘Odessey & Oracle’), Badfinger (‘No Dice’), Elvis Costello (‘Imperial Bedroom’, ‘All This Useless Beauty’), et Nellie McKay (‘Get Away From Me’) – source Wikipédia)

 

 

jeudi, 06 mars 2008 19:10

Un diamant taillé pour Supergrass…

C’est le 25 mars que paraîtra le nouvel album de Supergrass. Son titre ? « Dimanond Hoo Ha ». Les sessions d’enregistrement se sont déroulées à Berlin. En 2007. Au sein des légendaires studios dans lequel David Bowie, entre autres, a enregistré quelques-uns de ses disques mythiques. En outre Supergrass a fait appel au producteur Nick Launey (Nick Cave, PiL, Gang Of Four), pour produire l’elpee.

Pour regarder le clip de « Diamond Hoo Ha »

http://fr.youtube.com/watch?v=6EPHk16mO20

http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftRSq.html

http://www.wat.tv/video/supergrass-diamond-hoo-ha-iraa_iedf_.html

Track Listing

1. Diamond Hoo Ha Man 

2. Bad Blood 

3. Rebel In You 

4. When I Needed You 

5. 345 

6. Return Of ... 

7. Rough Knuckles 

8. Ghost Of A Friend 

9. Whiskey And Green Tea 

10. Outside 

11. Butterfly 

 

Pour plus d’infos : http://www.supergrass.com

Le deuxième opus du duo Gnarls Barkley devrait paraître ce 4 avril. Intitulé « The odd couple », il a déjà donné naissance à un single : « Run ». En voici le clip vidéo : http://nl.youtube.com/watch?v=_UPBPdwtwCY

Tracklisting

01. Blind Mary

02. She Knows

03. No Time Soon

04. Whatever

05. Whos Gonna Save My Soul

06. Run

07. Would Be Killer

08. Open Book

09. Going On

10. Charity Case

11. Surprise

12. A Little Better

13. Neighbours

 
Pour plus d’infos : http://www.gnarlsbarkley.com et http://www.myspace.com/gnarlsbarkley

Le premier elpee des Dead Souls est dans les bacs. Il s’intitule "Cognac and Coffee". La musique de cette formation issue du Nord du pays, est décrite comme une rencontre entre le Shoegazing et l’aspect ténébreux du Velvet Underground, de Spacemen 3 et de Sonic Youth. La formation se produira en outre :

Le 30 septembre à l’AB Club (aftershow Killing Joke)
Le 18 octobre au Depot de Louvain (supporting act Motorpsycho)
Le 14 novembre au Trix à Anvers (+ Transit)

Tracklisting :

1) Cognac & coffee
2) There's a trying in crying
3) Stars
4) Boxoffice waiters
5) Zen for birds
6) Six feet under
7) Smash your guitar
8)
Peter chriss
9) Jesus

 
Pour plus d’infos : http://www.myspace.com/dedeadsouls

 

Motorpsycho nous revient avec un nouvel opus ce 30 mars. Il s’intitulera "Little Lucid Moments". Produit, comme d’ahbitude par leur collaborateur de longue date Helge Sten aka Deathprod, l’elpee ne contient que quatre titres ; mais on suppose qu’ils seront longs. C’est le premier disque enregistré en compagnie de leur nouveau drummer Kenneth Kapstad. Le trio norvégien se produira également ce 27 mai en salle Hof Ter Lo (org CC Luchtbal) à Anvers.

Track listing

1) Suite: Little Lucid Moments

2) Year Zero (A Damage Report)

3) She Left On The Sun Ship

4) The Alchemyst

 
Pour plus d’infos : http://motorpsycho.fix.no et http://www.myspace.com/motorpsychopage

jeudi, 06 mars 2008 19:09

Muse joue de la H.A.A.R.P

Muse sortira son nouveau Cd/Dvd « H.A.A.R.P. » (High Frequency Active Auroral Research Program) ce 14 mars. Enregistré ‘live’ au stade de Wembley, il contiendra un Cd audio et un Dvd. On annonce également toute une série de bonus tracks ainsi qu’une version limitée de ce box.

Track Listings

Disc: 1 

1. Intro 

2. Knights Of Cydonia 

3. Hysteria 

4. Supermassive Black Hole 

5. Map Of The Problematique 

6. Butterflies And Hurricanes 

7. Invincible 

8. Starlight 

9. Time Is Running Out 

10. New Born 

11. Unintended 

12. Microcuts 

13. Stockholm Syndrome 

14. Take A Bow 

Disc: 2 

1. Intro 

2. Knights Of Cydonia 

3. Hysteria 

4. Supermassive Black Hole 

5. Map Of The Problematique 

6. Butterflies And Hurricanes 

7. Hoodoo 

8. Apocalypse Please 

9. Feeling Good 

10. Invincible 

11. Starlight 

12. Improv 

13. Time Is Running Out 

14. New Born 

15. Blackout 

16. Plug In Baby 

17. Stockholm Syndrome 

18. Take A Bow 

19. Backstage Footage 

20. Take A Bow

 
Pour plus d’infos : http://www.muse.mu/index.php

 

Les Fleshtones, c’est l’archétype du garage band. Inspiré à l’origine par le rock des Yardbirds, Count Five, Sam the Sham & the Pharaohs, Question Mark & The Mysterians, Suicide et par le rhythm’n blues coloration ‘stax’, les Fleshtones voient le jour en 1976, et vont s’imposer comme un des meilleurs groupes de scène, réputation qui leur vaut aujourd’hui un véritable culte. Et si leur 8ème album (« Forever Fleshtones ») se révèle moins crade et moins speedé, leurs qualités scéniques sont demeurées intactes. Le quatuor au grand complet avait voulu participer à cette interview. Ambiance…

Le fait que vous avez décidé de former le groupe parce que vous estimiez que la musique diffusée aux ‘parties’ n’était pas à votre goût, c’est une légende ?

Peter Zaremba : C’est exact ! Il n’y avait pas assez de bons vieux disques comme ceux de Lightnin’ Slim ou d’Iggy Pop. Alors on a pensé que ce serait bien de combler cette lacune. C’était avant que les Ramones ne commencent leur carrière…

Vous auriez voulu vivre les ‘sixties’ ?

P.Z. : Pour nous, il n’est pas important de retourner en arrière. Nous apprécions cette musique. Elle est excellente, excitante, mais bon, ça ne justifie pas d’avoir des regrets de ce type.

A ses débuts, les Fleshtones étaient comparés aux Barracudas. Vous connaissiez ce groupe ?

Bill Milhizer : Oui, mais les Barracudas n’existaient pas (rires). Au début, les Barracudas étaient comparés aux Fleshtones… Mais c’était quand même un bon groupe.

Huit albums sur cinq labels différents : les Fleshtones cherchent à concurrencer les Cramps ?

B.M. : Les Cramps n’ont pas les mêmes objectifs que nous. Ce qui nous est arrivé est accidentel. Aujourd’hui, nous sommes stabilisés. Nous venons d’enregistrer notre deuxième album pour Danceteria. Et c’est un record pour les Fleshtones ! Nous ne voulons plus vivre dans l’incertitude. Adopter le régime des Cramps doit être terrible. Pourquoi parles-tu des Cramps ?

Parce qu’il y a chez les deux groupes la même exploration des genres musicaux, le même esprit des adaptations, et le respect d’un style bien défini, pas une mode.

Keith Streng : C’est heureux que les Cramps existent. Un grand groupe ! Mais entre nous, il n’y a jamais eu de compétition. Nous avons même appartenu au même label.

P.Z. : Les Cramps sont nos amis depuis très longtemps. Nous avons travaillé ensemble pour la ‘Copeland Family’. Depuis cette époque, nous nous sommes liés d’amitié. Mais c’est vrai, et amusant aussi, qu’à l’origine, nous avions les mêmes sources d’inspiration.

K.S. : Alan Vega a également été important pour nous. N’oublie pas de le mentionner. Parce que Suicide fait partie de nos racines musicales…

Ne pensez-vous pas que « Roman God », enregistré en 81, reste à ce jour, le meilleur album des Fleshtones ?

K.S. : Non, ce n’est pas le meilleur. Mais probablement le plus important : il nous a permis de sortir de notre coquille. En Europe, et en particulièrement en France, il a coïncidé avec notre première tournée.

En devenant un groupe-culte, n’avez-vous pas l’impression, quelque part d’avoir un peu vieilli ?

Ken Fox : La vie, c’est la vie. Je en crois pas qu’un groupe-culte vieillisse plus qu’un autre. Nous préférons, de toutes manières, être un groupe-culte que rien du tout.

B.M. : C’est très bien un culte !

K.F. : Je ne suis pas fâché lorsqu’on nous dit qu’on vieillit, mais bien que notre culte vieillisse !

Dans le domaine du rythm’n blues et du garage, ne partagiez-vous pas, à l’origine, les mêmes idées que les Stranglers ?

P.Z. : Je n’ai jamais très bien compris les idées des Stranglers ; et encore moins leurs idéaux. Une véritable énigme. C’est le groupe le plus étrange qui ait existé. Un groupe mystérieux, obscur, qui n’a jamais exploré que son propre univers. Je les respecte. Ils sont apparus à la même époque que les Cramps et les Fleshtones. Et je pense que nous nous ressemblons tous dans nos différences. Chaque groupe est difficile à catégoriser. Ceux qui pensent pouvoir y parvenir, n’ont rien compris.

Etes-vous des collectionneurs de compilations ‘Peebles’ ou de vieux 45 tours ‘Stax’ ?

P.Z. : Non, je possède un bel éventail de disques et de 45 tours originaux, mais je ne suis pas un collectionneur.

K.F. : Lorsque tu es impliqué dans la musique jusqu’au cou, il est très difficile de te constituer une collection. Tu n’as pas suffisamment de temps pour fréquenter les boutiques de disques. Myriam Lennox des Cramps y parvenait, mais avec d’énormes difficultés.

« Forever Flesthones » a été produit par Peter Buck. Peter et Mike (NDR : Mills) jouent également sur le disque. Inévitablement, on ressent le feeling soft pop de REM dans les compositions. Ca ne vous a pas trop gênés ?

K.S. : Si !

P.Z. : Non (rires). Tu sais, nous avons élaboré le corps de la musique avant de rentrer en studio. Et à l’origine, il était plus doux !

K.F. : C’était inévitable ! Au sein d’une communauté aussi restreinte, si tu veux ajouter un peu de claviers, tu appelles Mike, et il rapplique sur-le-champ.

P.Z. : Le studio, c’est un peu sa vie.

B.M. : Peter Buck est un producteur formidable. Le meilleur que nous ayons eu depuis David Faulkner !

P.Z. : Mais son style est plus direct, alors que chez David, il est plus hermétique. David fait également très bien son job, mais il est plus strict. Peter est un type plus instantané. Il est du Sud. Très relax. L’album transpire cette tranquillité. Peter s’est investi à fond. Nous lui sommes très reconnaissants du fruit de son travail.

Vous êtes allés à Athens pour l’enregistrer ?

En chœur : De très, très, très nombreuses fois.

K.F. : Cet endroit était devenu notre seconde résidence.

P.Z. : il y avait même au bar, une banderole à notre attention : ‘Bienvenue aux Fleshtones à Athens !’ (rires)

Vous vivez toujours à New York ?

P.Z. : Absolument ! Mais pour l’enregistrement de « Forever Fleshtones », nous avons plus vécu à Athens qu’à New York…

Maganapop est également de cette région.

P.Z. : Peter, Mike et tous leurs amis ne jurent plus que par Magnapop. Nous on veut bien, mais à la fin, ça devenait vraiment de l’intox…

K.S. : S’il te plaît, ne nous cause plus de Magnapop aujourd’hui. (rires)

Vous êtes de grands fanas de musique australienne, paraît-il ?

P.Z. : Absolument !

K.F. : Hoodoo Gurus, Saints, Birthday Party, etc.

Died Pretty?

PZ. : Oui, mais ne mentionne pas notre nom si tu les rencontres. Lors d’une tournée en Australie, à Sydney, Ron Peno était tellement bourré qu’il a commencé à nous chercher misère. On s’est énervés, et puis on s’est tapé sur la gueule…

K.F. : Notre formation préférée est sans doute les Hoodoo Gurus. C’est le groupe le plus ‘groovy’ de la terre, etc., etc.

La wold cup aux States, ça vous intéresse ?

B.M. : (probablement distrait, il se lance dans une longue tirade sur l’organisation du festival anniversaire de Woodstock qui se déroulera en août prochain)

P.Z. : Hey Bill, c’est de la world cup de foot qu’on parle, pas de Woodstock ! (fou rire général)

B.M. : Ah… lorsqu’il y a une rencontre aux States, les gens semblent intéressés. Mais le lendemain, plus personne n’en parle. Ils reprochent au football de ne pas être suffisamment spectaculaire. Moi je préfère le base-ball.

P.Z. : La vérité est que les médias n’accordent pas l’importance voulue à ce sport. Pourtant, le soccer a aujourd’hui des structures qui n’existaient pas il y a dix ou vingt ans. On le pratique aujourd’hui dans le secondaire et les universités. Il existe un championnat. Et je pense qu’après la coupe du monde, les médias vont se rendre compte qu’il y a de l’argent à gagner en le popularisant. Ce sera le véritable déclic…

 
Interview parue dans le n°25 (juillet 94) du magazine Mofo.

 

jeudi, 06 mars 2008 13:09

Madonna en sucre…

Le prochain opus de Madonna s’intitulera « Hard Candy ». Il paraîtra le 28 avril. Lors des sessions d’enregistrement, elle a reçu le concours de Timbaland, Justin Timberlake, Pharrell Williams des Neptunes ainsi que de Nate ‘Danja’ Hills. Quant au premier single, "4 Minutes", il sera dans les bacs fin mars.

Tracklisting

1) Candy Shop

2) 4 Minutes

3) Give It 2 Me

4) Heartbeat

5) Miles Away

6) She’s Not Me

7) Incredible

8) Beat Goes On

9) Dance Tonight

10) Spanish Lessons

11) Devil Wouldn’t Recognize You

12) Voices

Pour voir la vidéo de "4 minutes" : http://vsyndication.wmg.com/tip.html?bcpid=824272798&bctid=1490258465

 

 

Pour plus d’infos : http://www.madonna.com

 

mardi, 04 mars 2008 22:58

Pegi Young

Jusqu’à présent, l’épouse de Neil Young, s’était contentée d’assumer les backing vocaux, sur les disques de son époux. Mais secrètement, il y a bien longtemps qu’elle rêve d’enregistrer son propre album. C’est chose faite. Un disque éponyme réunissant les chansons qu’elle a composées au cours des 30 dernières années. Et même davantage. Ainsi que quelques titres signés par quelques plumes notoires, comme Will Jennings, Jimmy Buffet ou Joe Sample. En outre, elle a reçu la collaboration de quelques musiciens et amis de Neil, dont Ben Keith, Mary Stuart, Spooner Oldham ainsi que le producteur Elliot Mazer. Mr. Young est également de la partie ; mais de manière très sporadique. Il ne chante d’ailleurs pas, se contentant de jouer de l’harmonica ou de gratter sa sèche très confidentiellement. Une seule intervention marquante : le recours au sitar électrique sur « Love like water ». Pour le reste, les chansons baignent dans un country/pop/folk invitant circonstanciellement pedal steel, banjo, mandoline, dobro et même un zeste de guitare électrique. Maintenant, il faut être réaliste, si Pegi possède une jolie voix, il faut reconnaître que sa musique est un peu datée et surtout mollassonne. Et comme le sens mélodique n’est guère contagieux, ce disque n’aura pas besoin de trois décennies pour prendre la poussière…

mardi, 04 mars 2008 22:53

Go away white

En 2005, Peter Murphy, Daniel Ash, David J et Kevin Haskins décident de reformer Bauhaus et partent en tournée mondiale. Pas de nouvel album en perspective, mais un Dvd compilateur (« Shadow of Light/Archive ») réunissant les clips majeurs du quatuor de Northampton. A l’issue de ce périple, la formation met un terme à son aventure. Mais avant de se séparer définitivement, la formation entre en studio pour enregistrer un opus ultime : « Go away white ». Un disque enregistré en 18 jours au Zircon Skye. A Ojai, en Californie.

A l’issue de la première écoute, une constatation s’impose : les arrangements et la mise en forme ont été bâclés. Pas que les compos soient médiocres. Le disque en recèle même quelques unes de bonne facture ; mais en y apportant la touche finale nécessaire, elles auraient pu se révéler excellentes. Maintenant en enregistrant sans overdubs ni mixing, le groupe courait le risque de surfer sur l’imperfection. Bref, ne gâchons cependant pas notre plaisir, puisqu’on retrouve la voix si particulière, gémissante presque ‘bowiesque’ de Peter Murphy (NDR : a contrario, sur « Undone », on se rend compte à quel point sa manière de chanter a pu déteindre sur Perry Farrel, lorsqu’il militait chez Porno For Pyros), les digressions de noise ou les accès de funk blanc dispensés par la guitare de Daniel Ash ainsi que la ligne basse tour à tour dub, mélodique ou propulsive de David J. Sans oublier ce climat lugubre, sinistre (ce glas qui hante « Saved » !), tourmenté, incantatoire, emphatique, menaçant voire tribal (« Endless summer of the damned ») ou de mauvaise augure (le vaporeux « The dog’s a vapour » composé en 1998, lors de leur première reformation) qui constitue la marque de fabrique du style gothique de Bauhaus. 

“Go away white” laissera perpétuellement un goût d’inachevé dans le cœur des aficionados de cet ensemble insulaire mythique. Une raison de plus pour aller réécouter leurs quatre premiers albums. Et pour les profanes, comprendre que Bloc Party et The Rapture n’on rien inventé. Enfin que Smashing Pumpkins, Hole, Nirvana, Korn, Tool, Nine Inch Nails, Marilyn Manson, Franz Ferdinand ainsi que Jane's Addiction se sont, chacun à leur manière, manifestement inspirés de Bauhaus…