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Les ruptures de Suuns...

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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 29 janvier 2008 18:46

Sisyphus, window cleaning

Dimi Dero est français. Parisien, très exactement. Mais sa musique plaît surtout aux Australiens. Pas parce qu’il chante dans la langue de Shakespeare, mais parce qu’il pratique une forme de garage largement inspiré par les Scientists et Birthday Party. Ce qui explique sans doute pourquoi il a été signé par le label antipodal Off The Hip. Et puis tourne régulièrement au pays des kangourous. En outre, ses collaborations auprès d’artistes aussies sont régulières : depuis Kim Salmon à The Dirty Three, en passant par Mick Harvey, Penny Ikinger ou encore les Drones. Enfin, non seulement Dero drive son propre groupe, mais ce multi-instrumentiste compose et assure la production de ses œuvres.

Pour enregistrer “Sisyphus, window cleaning”, il a reçu le concours d’Ash Wednesday, préposé aux claviers lors des tournées d’Einsturzende Neubauten et des Sacred Cowboys. La musique de Dimi Dero Inc. est tour à tour sauvage, menaçante, lugubre, ténébreuse, marécageuse, fébrile, aride, intense, malsaine et parfois même brutale. Dero y épanche ses ressentiments d’un timbre âpre, mais sophistiqué, dont les inflexions sont susceptibles de rappeler celles de Peter Murphy (Bauhaus) voire d’Alex Harvey, surtout en fin de parcours. Et notamment sur les deux meilleures plages de l’opus. En l’occurrence « I washed your windows clean », morceau construit en crescendo qui s’achève par un final apocalyptique et le bonus track, « Sleep alone », caractérisé par cette ‘lead guitar’ à la fois mélodique, gémissante et chatoyante qui baigne dans ce magma d’électricité blanche en fusion…

mardi, 29 janvier 2008 18:44

Custom Made (Ep)

Ne pas confondre The Drones, obscure formation punk ayant sévi à Manchester à la fin des 70’s et The Drones, groupe australien né au début du XXIème siècle, qui a émigré en Europe, à l’instar des Triffids, des Go Betweens, de Nick Cave et de Dirty Three, en 2005. Mais du band originel, il ne reste plus que le chanteur/guitariste Gareth Liddiard. Un personnage dont le timbre vocal rocailleux colle parfaitement au style de leur musique. Au fil de leur histoire, on ne compte plus les changements de line up. The Drones pratique une sorte de psyché/rock/blues/garage rappelant surtout Green On Red, même si le groupe revendique pour influences majeures le Velvet Underground, Bad Brains (NDR : du côté des doigts de pieds, sans doute), Birthday Party, Suicide, Neil Young, Van Morrison, Bob Dylan et Nina Simone…

All Tomorrow Parties, leur label, leur a demandé d’inaugurer toute une série d’EPs (dont 1 000 exemplaires seront édités sous la forme d’un double vinyle), au cours desquels les artistes ou formations issus de la maison de disques, seront invités à interpréter quatre compos : une ancienne, une récente, un emprunt et quelque chose ayant un rapport avec la couleur bleue. Le quatuor aussie a ainsi choisi un extrait de son premier opus « Here come the life » (« Cockeyed lowlife of the highlands ») qui figurait également sur un 7 inches paru en 2002, un titre issu de leur dernier opus, « Gala Mill », paru en 2006 (« I don’t ever want to change »), une cover de Charles Aznovour (« I drink ») et un blues figurant dans le tracklisting de l’elpee « Wait Long By The River and the Bodies of Your Enemies Will Float By » (« Shark fin blues »), édité en 2005.

mardi, 29 janvier 2008 18:36

Monclovia

Ce disque réunit des compos issues des trois premiers opus de cette formation établie dans l’Ohio, parfois remixées. Un quintette apparemment contaminé par la musique des sixties. Depuis les Beatles (surtout George Harrison) aux Byrds, en passant par les Hollies, les Monkees, Manfred Man, le Move, le Who et j’en passe. En ce qui concerne l’influence des Fab Four, la présence d’un sitar n’y est pas étrangère. Et « Revolver » doit certainement constituer un album de chevet pour le quintet. Mais aussi des bandes passées à l’envers, un peu dans l’esprit de « Magical Mystery Tour ». Ou encore d’un quatuor à cordes. Sur deux plages. Inévitablement on ne peut que penser à « Eleanor Rigby ». Encore qu’« Alluming Martha » hésite entre mélodies ‘sydbarettiennes’ et orchestrations ‘philspectoresques’, alors que « King Of Zorg » puise à la fois chez « Abbey Road » et « Tommy ». Ce revivalisme sixties nous offre également quelques surprises. Et en particulier un hommage au défunt leader de Love. Intitulé « Make like Arthur Lee », il aurait pu naître d’une rencontre entre le Fleetwood Mac de « Oh well ! » et la phase la plus acoustique d’un Jethro Tull. Bref, un album plutôt agréable à écouter, à défaut d’être original. En outre, il recèle en « All in good time », une chanson pop presque parfaite. Particulièrement contagieuse et subrepticement rognée d’un zeste de clavier poussiéreux, elle aurait pu devenir un hit… si le groupe bénéficiait d’un quelconque battage médiatique. On peut toujours rêver…

Pegi Young, l’épouse de Neil Young, sortira son premier album solo ce 8 février. Eponyme, il creuse dans une veine country-rock-blues. Elle ouvrira, en outre, les sets de son époux, les 11 et 12 février à Anvers.

Tracklisting

1. Fake    

2. Heterosexual Masses    

3. When the Wild Life Betrays Me    

4. Hold On    

5. Love Like Water    

6. Key to Love    

7. Sometimes    

8. Sometimes Like a River (Loving You)    

9. I Like the Party Life    

10. White Line in the Sun    

11. I'm Not Through Loving You Yet    

 

Pour plus d’infos : http://www.pegiyoung.com

 

jeudi, 24 janvier 2008 19:28

Triggerfinger puissance 3 !

Ruben Block, Monsieur Paul et Mario Goossens nous reviennent avec un nouvel album. Intitulé “What Grabs Ya ? ” leur stoner rock a été mis en forme outre-Atlantique sous l’œil vigilant de Jo Francken et monté par Fred Kevorkian. On devrait en savoir plus le 25 févier prochain, date de sortie de cet opus. En outre, ils se produiront le 5 mars à l’AB de Bruxelles, le 8 au Trix à Anvers, le 15 au Moevement de Lier, le 20 au Vooruit de Gand, le 21 au Nijdrop d’Opwijk, le 28 à De Zwerver à Leffinge et le 16 avril à Het Depot de Louvain. Si vous appréciez l’adrénaline pure, ne passez pas à côté de leurs sets live.

 

Pour plus d’infos : http://www.myspace.com/triggerfingertheshooters

Le premier véritable album de Tokyo Police Club est prévu pour le mois d’avril. Il s’intitulera « Elephant shell ». Hormis le tracklisting, on n’en sait pas plus pour l’instant… 

Tracklisting :

1. Centennial

2. In A Cave

3. Graves

4. Juno

5. Tessellate

6. Sixties Remake

7. The Harrowing Adventures Of...

8. Nursery Academy

9. Your English Is Good

10. Listen To The Math

11. The Baskervilles

 

Infos : http://tokyopoliceclub.com  et http://www.myspace.com/tokyopoliceclub

 

 

jeudi, 24 janvier 2008 19:27

Lazare creuse dans sa Cave…

Nick Cave et ses Bad Seeds récolteront les semences d’un nouvel opus le 3 mars prochain. Intitulé "Dig, Lazarus, Dig!!" il a été produit par la formation et mixé par Nick Launay, personnage qui avait déjà bossé sur l’elpee, « Abattoir Blues / The Lyre of Orpheus ». Entre magie et spiritisme, ce quatorzième essai s’intéresse à Lazare (of course !), mais également au célèbre prestidigitateur Houdini…

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Nick Cave et ses Bad Seeds se produiront le 1er mai à Forest National.

Les tickets peuvent être réservés dès ce vendredi 1er février – 9h via

Proximus Go For Music: 0900 2 60 60 – http://www.proximusgoformusic.be

 

En attendant la vidéo du single éponyme vous est proposée en clip vidéo :

http://del.interoute.com/?id=80313a97-9cca-449e-987b-e0815bc43354&delivery=stream

Tracklisting :

Dig, Lazarus, Dig!!!

Today's Lesson

Moonland

Night of the Lotus Eaters

Albert Goes West

We Call Upon the Author

Hold On to Yourself

Lie Down Here (& Be My Girl)

Jesus of the Moon

Midnight Man

More News From Nowhere

 

Pour plus d’infos : http://www.nickcaveandthebadseeds.com

 

jeudi, 24 janvier 2008 16:53

Raphaël sait que la terre est plate…

Raphaël devrait sortir son troisième opus le 17 mars prochain (en Belgique, sortie le 18!). Intitulé « Je sais que la terre est plate », il a bénéficié du concours de quelques grosses pointures. Tout d’abord Tony Visconti (Bowie, Rita Mitsouko) et Renaud Letang (Micky Green, Feist) à la production. Et puis, parmi d’autres, Robert Aaron (Wyclef Jean), Tony Allen (Fela Kuti, Damon Albarn), Carlos Alomar (Bowie, John Lennon, James Brown), Gail Ann Dorsey (Gwen Stefani) ou encore Mino Cinelu (Miles Davis), comme musiciens de studio. L’elpee recèlerait, en outre, un duo échangé en compagnie du chanteur jamaïcain Frederick Toots Hibbert, qui n’est autre que le fondateur de Toots and the Maytals…

Pour plus d’infos : http://www.raphael.fm, site de l’artiste qui vous permettra notamment d’écouter en intégralité son nouveau single, « Le vent de l’hiver »…

Pour voir le clip « Le Vent de L'Hiver »

http://del.interoute.com/?id=8861f88f-1f97-4820-8dac-b0b936591743&delivery=stream

http://del.interoute.com/?id=d415e652-746f-483c-b135-676c614255a4&delivery=stream

 

 

samedi, 19 janvier 2008 01:00

Le charisme de Moz

Le 29 juillet 2006, Morrissey se produisait à l’AB pour un des meilleurs concerts auquel j’ai pu assister au cours de ces dernières années. Il faut avouer qu’à cette époque, on attendait son retour depuis belle lurette. Début 2007, il a donc programmé une mini-tournée en France. Périple qui est passé par la Laiterie de Strasbourg, la Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand et l’Aéronef de Lille. Et passera encore par l’Olympia de Paris le 4 février prochain. Mais venons-en au set qu’il a accordé à l’Aéronef, ce samedi 19 janvier, devant un parterre archicomble. Et peuplé de nombreux néerlandophones et anglophones. C’était d’ailleurs sold out quelques jours après la mise en vente des tickets…

En première partie, Girl In A Coma s’est fendu d’une prestation d’honnête facture. Un trio texan, issu de San Antonio très exactement. Féminin aussi. Bénéficiant d’une section rythmique de poids (NDR : deux grandes amies par ailleurs), partagée respectivement entre Jenn Alva à la basse et Phanie Diaz aux drums (NDR : elles n’ont guère de chances de poser pour Playboy !) ainsi que sa sœur cadette –de huit années ! –Nina (NDR : oui, elle, est plutôt jolie !) Elle compose, joue de la guitare et chante d’une voix très expressive et particulièrement ample. Leur patronyme est inspiré d’une chanson des Smiths : « Girlfriend in a Coma », formation mythique à laquelle le combo voue une grande admiration, même si leur musique semble davantage marquée par les Pixies et Sleater/Kinney (également un trio féminin). Nerveuses et punkysantes, les chansons ne sont pas trop mal balancées, mais le son est encore un peu trop brouillon. Néanmoins, il faut avouer que la drummeuse assure sans le moindre complexe et les chansons sont particulièrement rafraîchissantes. Une chose est sûre, cette formation est à suivre de très près…

Girl in A Coma s’est produit devant un grand drap blanc déployé au premier tiers de la scène. Pas une situation idéale pour assurer le supporting act ; mais enfin… Cette toile va servir d’écran à toute une série de projections, dispensée avant la montée sur scène de la bande à Moz. Vont ainsi défiler des courts-métrages (à cette époque on ne parlait pas encore de clips) consacrés à des chansons interprétées par les héros de Morrissey : Sacha Distel, The New York Dolls, Vince Taylor, Brigitte Bardot, etc. En noir et blanc ! Sans oublier la référence à James Dean que l’on découvre en double effigie en arrière-plan, lorsque le rideau tombe. A cet instant on n’entend plus que de la musique d’opéra (Klaus Nomi ?), le temps que la formation débarque enfin sous les acclamations nourries de la foule scandant, depuis quelques minutes, des ‘Morrissey, Morrissey’, sur l’air d’une célèbre chanson d’étudiants grivoise…

Et le show démarre très fort par le « How soon is now ? » des Smiths, caractérisé par ses sonorités de guitare vibrato. Cinq musiciens tirés à quatre épingles –mais en chemise blanche et cravate– accompagnent la star. Qui n’hésite pas à enlever cette cravate dès le deuxième morceau ; la chemise à moitié hors du pantalon contrastant manifestement avec l’impeccable tenue du reste de l’équipe. On n’est pas le boss pour rien, même si trois des musiciens seront autorisés à venir de temps à autre le rejoindre sur le devant de la scène. Un line up constitué d’un bassiste (cironstanciellement contrebassiste), deux guitaristes, un drummer (impressionnant matos dont un gong et une énorme caisse) ainsi qu’un multi-instrumentiste jonglant allègrement entre la six cordes, les claviers (synthés et moog y compris) ou encore l’accordéon. Les balances manquent cependant de précision ; et il faudra attendre un bon quart d’heure avant que les réglages s’opèrent. Et ainsi bénéficier d’un son irréprochable. Morrissey semble de bonne humeur. Il improvise un jeu question réponses avec la foule en prêtant même son micro. Il dessine des cercles à l’aide du fil de ce microphone, un peu comme s’il maniait un lasso. A moins que ce ne soit un fouet ! Et en cadence. Il nous réserve plusieurs nouvelles chanson (NDR : elles devraient figurer sur son nouvel opus, un live, paraît-il ?). Et notamment « That’s how people grow up », « All you need is me », “Something squeezing my skull”, “I’m throwing my arms around Paris” et un remarquable et percussif “Mama lay softly on the riverbed”. Un des sommets du show ! Tout au long du spectacle plusieurs fans réussissent à monter sur scène. Certains se font vider en deux temps trois mouvements ; mais d’autres y parviennent et en profitent pour étreindre leur idole, qui semble particulièrement flatté de cette marque de sympathie (NDR : rien de tel pour gonfler son ego !). N’empêche quelle voix et quel charisme ! Lors des compos les plus populaires, ces aficionados reprennent en chœur les paroles des chansons. Parfois même, ils couvrent sa voix. Très surf, « The loop » frise le délire. Pour la ballade presque floydienne « Pigsty », le guitariste s’est mis à la clarinette. Tout comme lors de la nouvelle compo “I’m throwing my arms around Paris”, titre introduit par un interlude carillonnant intitulé « One day goodbye it will be farewell». Et le show s’achève par une interprétation d’« Irish B. English » qui enflamme littéralement l’audience.

Après une heure trente pile, bras-dessus, bras-dessous, les six artistes viennent saluer le public, comme un seul homme. Et nous reviennent lors d’un rappel au cours duquel ils n’interprèteront qu’un seul titre : le « Lost of the famous international playboys ». Mais la version est de toute beauté. Dès le morceau terminé, les lumières se rallument et la musique de fond calme les ardeurs. Il ne reviendra plus. Mais tout le monde est convaincu d’avoir passé une excellente soirée.

Tracklisting

How soon is now ? (The Smiths – Meat is murder)

The first of the gang to die (Morrissey – You are the Quarry)

I just want to see the boy happy (Morrissey – Ringleaders of the tormentors)

That’s how people grow up (nouvelle compo)

Stop me if you think you’ve heard this one before (The Smiths - Strangeways, Here We Come)

All you nee is me (nouvelle compo)

The national front disco (Morrissey – Your arsenal)

Something is squeezing my skull (nouvelle compo)

Billy Budd (Morrissey – Vauxhall and I)

The loop (Morrissey – Ep 5 titres The Loop)

Death of a disco dancer (The Smiths – Strangeways here we come)

Life is a pigsty – (Morrissey – Ringleader of the tormentor)

I’m throwing my arms around Paris (nouvelle compo)

Why don’t you find out yourself ? (Morrissey – Vauxhall and I)

Mama lay softly on the riverbed (nouvelle compo)

Sister I’m a poet ( Morrissey – The world of Morrissey – compile singles, etc.)

One day goodbye it will be farewell (interlude)

Stretch out and wait (The Smiths – Louder than bombs)

Irish Blood – English heart (Morrissey – You are the Quarry)

Rappel

Last of the famous international playboys (Morrissey – single – sur la compile Bona Drag)

 

Organisation A Gauche de La Lune

 

mardi, 22 janvier 2008 19:49

What is ?!

D’origine indienne, King Khan est Canadien. Il est d’ailleurs né à Montreal. Outre-Atlantique, il a sévi au sein de différents groupes dont The Spaceshits, Les Sexareenos, King Khan & His Lonesome Guitar et The King Khan & BBQ Show, en compagnie desquels il lui arrive encore de tourner. En 1999, il s’est établi en Allemagne. A Berlin très exactement. Il y a fondé un nouveau projet : King Khan & The Shrines. Les Shrines ce sont huit musiciens dont le percussionniste Ron Streeter, qui a côtoyé Stevie Wonder, et trois cuivres. Une formation qui s’est forgé une réputation d’enfer sur les planches. King Khan aime le r&b, le garage, le funk, le punk, la soul et le jazz. Et sa formation puise manifestement son inspiration aussi bien chez James Brown, les Stones, les Stooges, Miles Davis que les Animals. Rocailleux, le timbre vocal de Khan rappelle d’ailleurs tantôt Eric Burdon, tantôt Leigh Stephens (Blue Cheer).

Son nouvel opus, « What is ?! » ne manque, en tout cas, pas de groove. Et de cuivres. Mais c’est lorsque que les compos s’enfoncent le plus dans le garage sixties qu’elles me font le plus flasher. A l’instar de (How I keep you) outta harms way », de l’intense “I see lights” ou encore de “Take a little bit”, rogné par un clavier vintage. J’épinglerai encore le final, « The ballad of Lady Godiva », dont le psychédélisme est abordé à la manière du fameux « 2000 Light Years from Home » de la bande à Jagger/Jones/Richards. Ou encore l’étrange, déroutant et menaçant « Fear of love », compo qui émargerait au funk/jazz presque free, s’il n’y avait la trame mélodique tracée par des vocaux réminiscents de Marc Bolan. Enfin, imprimé sur un tempo latino récurrent, « 69 faces of love » ne manque pas de charme alors que martelé par un piano, « No regrets » lorgne manifestement vers le rock’n roll des 50’s. Signalons encore la présence d’une compo chantée dans la langue de Molière par le claviériste (NDR : un Bordelais !) Fredovitch : « Le fils de Jacques Dutronc ». Une sorte d’hommage parodique au célèbre chanteur français. Le reste du disque plaira surtout aux amateurs de funk, de soul et de r&b.