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Le nouvel album de Radiohead, « In Rainbows », paraîtra le 31 décembre. Vu qu’il a déjà fait l’objet d’une opération de téléchargement, il faudra s’attendre à des surprises. Et dans la foulée, le single “Jigsaw Falling Into Place” suivra le 14 janvier 2008.

Tracklisting provisoire


01. 15 Step

02. Bodysnatchers

03. Nude

04. Weird Fishes/Arpeggi

05. All I Need

06. Faust Arp

07. Reckoner

08. House of Cards

09. Jigsaw Falling Into Place

10. Videotape

 

Pour plus d’infos : http://www.radiohead.com

 

 

Il y a déjà bien du peuple pour assister au premier set programmé lors de la deuxième soirée des Inrocks à Lille. Un public qui va gonfler au fil du temps, pour finir par remplir (NDR : ça rime !) complètement la salle, lors de la prestation des très attendus Editors. Mais auparavant, place à Elvis Perkins, Los Campesinos et The Noisettes.

Elvis Perkins n’est pas un rigolo. C’est le moins qu’on puisse dire. Faut dire qu’atteint du SIDA, son père (Anthony Perkins, célèbre acteur américain) est décédé d’une pneumonie, alors que sa mère est disparue tragiquement lors des attentats du 11 septembre 2001, à New-York. Photographe, Berry Berenson était à bord du deuxième avion qui s’est précipité sur les Twin Towers. On peut donc le comprendre. Physiquement, il ressemble à un Mark Oliver Everett (NDR : alias E, c’est le chanteur d’Eels), mais barbu et en plus négligé. Il monte seul sur le podium et interprète sa première compo, en s’accompagnant à la guitare acoustique et à l’harmonica, qu’il a posé sur un rack. Une connaissance, derrière moi, lance un ‘Encore un clone de Bob Dylan’. Puis un trio de musiciens le rejoint sur les planches : The Dearland. C'est-à-dire Brigham Brough à la contrebasse, Wyndham Boylan-Garnett à la guitare et aux claviers ainsi que Nicholas Kinsey, un sosie de Régis Laspalès (mais portant des lunettes épaisses), aux drums. Toute une équipe qui va prendre un malin plaisir à changer d’instruments tout au long du set et même à en ajouter : l’harmonium, l’orgue, le piano, les cloches, la trompette et les percus. Ils sont même tous capables d’assurer des backing vocaux. Mais le boute-en-train du spectacle est assurément le batteur. Il vient régulièrement jouer du tambour en bandoulière, arpentant toute la largeur de la scène, tout en agitant des percussions qu’il a enfilées autour du cou, comme un collier, lorsqu’il ne cumule pas fûts et harmonica en même temps. Et sans jamais esquisser le moindre sourire, à la manière d’un Buster Keaton. Un véritable pince-sans-rire doué pour mettre une ambiance de feu. En fin de set, on n’était d’ailleurs pas loin d’entamer une farandole, à la manière des Pogues. C’est dire ! Et la musique alors ? Chouette, très chouette même. Pourtant, malgré son talent, Elvis a tendance, à refroidir l’ambiance, en intercalant des chansons introspectives et mélancoliques. Une chose est sûre, si sur disque (l’album « Ash Wednesday »), la musique de Perkins évoque Nick Drake, Dylan ou encore Vic Chesnutt, en ‘live’ le cocktail de styles est totalement explosif. Le répertoire glisse ainsi indifféremment du folk au jazz, en passant par le rock, la country, le dixieland et même le flamenco. Et on a même eu droit à un rappel. La meilleure surprise du festival !

Los Campesinos n’est pas une formation issue de la péninsule ibérique, mais du Pays de Galles. De Cardiff, très exactement. Sept jeunes qui semblent sortir tout droit de l’université. Mais qui ont probablement troqué leurs bouquins contre des instruments. Le premier album sortira début 2008 et un EP 6 titres, produit par Dave Nefeld de Broken Social Scene (« Don’t tell me to do the math(s) », est paru en avril dernier. Le line up implique un chanteur (Gareth) et une chanteuse (Aleksandra). Le premier (il porte un t-shirt à la gloire de Sleater-Kinney) possède une voix proche de Jarvis Cocker. La seconde (NDR : sa chevelure est d’un roux flamboyant !), un timbre d’une limpidité bouleversante. Les deux se partagent également claviers et xylophone. A droite de la scène, Harriet se charge du violon, parfois des claviers. Deux guitaristes, un drummer (torse nu !) et une très jolie bassiste vêtue d’une robe rouge à pois blanc (elle pourrait poser pour les magazines de mode !) complètent le line up. Leur set est allègre, contagieux, amusant, très rafraîchissant, mais un peu brouillon ; à la croisée des chemins de Magic Numbers, Pavement, Yeah Yeah Noh et New Model Army (la touche gaëlique !). Bref, si la prestation est plus qu’encourageante, le groupe doit encore bosser pour passer en première division…  

Avant que The Noisettes ne monte sur scène, un roadie prépare le terrain. Montage du matos, soundcheck et câblage : il fait tout absolument seul. Un véritable homme-orchestre. Et durant le show, il est attentif au moindre détail. Un homme très précieux, assurément. The Noisettes ? Un trio constitué d’un drummer (NDR : ce n’et pas Hagrid, dans Harry Potter, mais Jamie Morrison), un guitariste (Dan Smith) et une chanteuse (Shingai Shoniva). De peau noire et de petite taille, vêtue d’une robe échancrée (NDR : en cuir et de couleur jais) et de collants jaune, la tête surmontée par un chapeau de plumes (brésilien ? maya ?), elle joue aussi de la basse (souvent) et de la guitare (parfois), mais surtout se révèle une showwoman d’exception. Mélange de sensualité et de sauvagerie, elle bondit d’un côté à l’autre de la scène. Et chante, hurle, gémit, d’un timbre qui peut rappeler tantôt Billie Holiday, tantôt Siouxsie Six. Le guitariste est techniquement très doué. Il a manifestement bien assimilé la technique des Hendrix, Page et consorts. De temps à autre, il participe aux backing vocaux. Enfin, le drummer pilonne ses fûts avec une dextérité et une violence inouïes. Il doit casser une vingtaine de baguettes par set. Le show est très physique et impressionnant et la musique rappelle quelque part les White Stripes, mais en plus frénétique. Pas la voix, bien sûr. The Noisettes récolte un franc succès, mais on n’entre jamais dans un véritable climat, parce que trop absorbé par les prestations individuelles de chaque musicien.

La tête d’affiche était bien sûr les Editors, et la salle était pleine à craquer lorsque le quatuor de Birmingham monte sur les planches. Tom Smith, le leader, possède un baryton (peut-être proche du leader de Tea Party, Jeff Martin) à vous flanquer des frissons partout. Il présente très souvent ses chansons dans la langue de Molière. Parfois, il s’assied derrière son piano (NDR : pour les chansons les plus romantiques), tournant même autour de cet instrument, tout en entraînant son micro avec lui, sur « When anger shows ». Le guitariste, Chris Urbanovicz, déchire l’univers sonore de ses notes tintinnabulantes à la manière de Mark Burgess (The Chameleons) ou de Simon Huw Jones (And Also The Trees), pendant que la section rythmique impose ce tempo ténébreux et manifestement cold wave. Et les dénégations du groupe à ce sujet, ne changeront pas mon point de vue. Le light show composé de lasers jaune et bleu colle parfaitement leur musique dont les mélodies mélancoliques et contagieuses entraînent très souvent les spectateurs à fredonner ou à chanter en même temps que Smith. Lors du rappel, Tom, monte sur son piano tout en brandissant sa râpe comme une arme. Puis, la formation quitte la salle complètement conquise. Et votre serviteur également, même si ce que les Editors proposent n’est pas vraiment neuf, leur manière de le dispenser est tout à fait convaincante. Ils reviennent le 25 novembre au Rockhall de Luxembourg, le 9 mars au Hof ter Lo d’Anvers, et le 10 du même mois au Vooruit de Gand.   Setlist : Lights – Bones – Bullets – An end has a start – The weight of the world – Blood – Escape the nest – All sparks – When anger shows – The Racing rats – Munich
Rappel : You are fading – Smokers outside the hospital door – Fingers in factories

Organisation FLP et Aéronef

 

vendredi, 09 novembre 2007 01:00

Festival Les Inrocks 2007 : vendredi 9 novembre

La vingtième édition du festival des Inrocks passait donc par Lille ces 9 et 10 novembre. Comme d’hab’ me direz-vous. Ben non, puisque l’an dernier elle s’étalait sur quatre jours et impliquait également la Maison des folies de Wazemmes. Gros embouteillage sur Lille en soirée ; ce qui explique sans doute pourquoi, lors de l’ouverture des hostilités, à 19h30, le public était plus que clairsemé. Et que votre serviteur est arrivé un bon quart d’heure en retard. Mais si la salle se remplira au fil du temps, il faut reconnaître qu’il n’y a jamais eu la grande foule pour applaudir les quatre groupes programmés ce soir (New Young Pony Club, Yelle, Jack Peñate et The Go Team !), à l’Aéronef.

Le set de New Young Pony Club est déjà commencé depuis 15 bonnes minutes, lorsque je rejoins un parterre de spectateurs plus que clairsemé. La formation londonienne semble ne guère se soucier de cette situation et manifeste un enthousiasme qui fait plaisir à voir et à entendre. Un quintet réunissant trois filles et deux garçons. Une chanteuse de petite taille habillée de rose bonbon (Tahita Bulmer), une claviériste dont les sonorités ‘vintage’ semblent avoir été empruntées aux B52’s et une drummeuse qui a la pêche. La basse (tenue par Igor Volk, elle dessine des lignes ténébreuses, probablement inspirées de Peter Hook) et la guitare -souvent funkysante- sont dévolues aux mecs. Musicalement, leur expression sonore oscille entre le punk funk et la ‘new rave’. Des références ? Les B52’s (je l’ai signalé ci-dessus,) Talking Heads, Blondie et Salt’n Pepa. Hormis un petit problème de basse, plus du tout en harmonie avec la mélodie en fin de parcours, le NYPC peut être crédité d’une prestation ensoleillée, pétillante et très excitante. A revoir, c’est une certitude…

De son véritable nom Julie Budet, Yelle est française. Elle est née à Saint-Brieuc en Côtes-d'Armor, et a été découverte par le biais de MySpace. Pour ce set, elle est accompagnée d’un drummer et d’un programmateur/bidouilleur/claviériste. Ils sont vêtus de vêtements identiques. Et notamment de chemises sur lesquelles sont reproduits des dessins d’os. Yelle joue la carte de la féminité décomplexée. C’est ce qu’elle déclare. Mais franchement, manifester cet engagement sur ce type d’électro basique est totalement ridicule. Je me suis même demandé si on n’avait pas transféré le Club Dorothée à la ‘Bush’ d’Esquelmes (NDR : si vous ne connaissez pas, c’est que nous ne sortez jamais en boîte). Oser comparer ce groupe de bal à Lio ou à Air serait même faire injure à ces derniers. En plus, je n’ai jamais trop aimé les chansons d’Alain Chamfort. Alors pensez, une reprise d’« A cause des garçons » dans la set list… D’autant plus que, comble de l’infantilisation, le trio nous a offert en finale, une démonstration de langage des signes. Mais on n’a rien compris…

Franchement, en le voyant accoutré ainsi, on pourrait imaginer que Jack Peñate est un Yankee issu de l’Amérique profonde. Imaginez un type plutôt trapu portant une casquette de base-ball et une chemise à carreaux. Un article de presse insulaire le comparait même à un pasteur branché. Pourtant, c’est un Londonien de descendance britannique et espagnole. Deux musiciens l’accompagnent sur les planches : le drummer Alex Robins, placé à la gauche de la scène et le bassiste Joel Porter. Et dès le premier morceau, « Spit at stars », auquel il joint l’expectoration à la parole, Peñate entame une danse aussi excentrique que spasmodique. Un titre imprimé sur une sorte de tempo skiffle. Il ne l’interrompra que lors de l’interprétation d’un titre un peu plus lent, intitulé « Run for your life ». Jack sourit constamment, comme si un rictus était figé sur son faciès. Il s’adresse au public entre les chansons et semble heureux d’être là, alignant les « Second, minute or hour », « Torn on the platform » ou encore la cover de « Dub be good to me » du Beats International, pour le plus grand plaisir de l’audience enchantée d’une telle prestation. Swing, rockabilly, groove et funk blanc semblent faire bon ménage au sein du trio qui me rappelle quand même parfois Orange Juice (NDR : oui, oui, celui d’Edwyn Collins), surtout dans l’approche la plus postcard de ses compos.

The Go ! Team s’était déjà produit dans le cadre du festival des Inrocks. En 2005. A cette époque, Nicolas avait beaucoup apprécié. Moi pas. C’est donc avec beaucoup de méfiance, que j’ai assisté à leur retour sur les planches de l’Aéronef. Le groupe se présente toujours sous la forme d’un sextet. Mais avec deux batteurs. Enfin un drummer et une drummeuse. Tout un petit monde, dont trois anglo-japonaises, qui se partage une foule d’instruments : les guitares, le banjo, la basse, les claviers, le mélodica, la flûte, l’harmonica, les samplers et bien sûr les drums. Même la chanteuse attitrée, Ninja, siège parfois derrière les fûts. C’est d’ailleurs à cet endroit que je la préfère, car elle a beau gigoter dans tous les sens et mettre l’ambiance, sa voix de rappeuse old school fait un peu tache d’huile dans l’ensemble. Par contre, le timbre vocal de Kaori Tsuchida est absolument superbe et d’une précision chirurgicale. Et puis, lorsque les interventions aux six cordes de Ian Parton (c’est le leader, et il est partagé entre cet instrument et la batterie) décollent, on frôle l’univers de My Bloody Valentine. Cette formation issue de Brighton est bourrée d’idées ; en outre elle, a fait d’énormes progrès. Mais son cocktail d'électro, de jazz, de psychédélisme, de rock et de je ne sais tout quoi est encore trop bordélique pour faire la différence. Un peu plus de discipline et surtout une meilleure attribution des rôles devrait leur permettre de faire la différence. Tout en continuant de faire la fête. C’est très important pour The Go ! Team…

Organisation FLP et Aéronef

 

En 1977, Lou Reed décide de graver “Metal machine music”, un véritable suicide commercial qui deviendra le point de départ de la musique dite industrielle. Tout au long des quatre faces de cet opus, il s’enfonce au cœur d’expérimentations bruitistes nées d’un mélange de musique électronique et de feedback. Et le résultat est aussi déroutant qu’insoutenable. Faut dire qu’à l’époque, la toxicomanie du New-Yorkais est à son comble ; et dans sa folie destructrice, il est déterminé à aller plus loin que Varèse et LaMonte Young.

Depuis, il y a eu Throbbing Gristle, Wire, SPK et bien d’autres. L’indus a même flirté avec la pop ou le rock. Le 17 mars 2002, Zeitkratzer a décidé d’immortaliser cette œuvre ‘live’. Et en acoustique. Dix musiciens dont le saxophoniste avant-gardiste Ulrich Krieger, un Berlinois qui a notamment bossé en compagnie de Lee Ranaldo (Sonic Youth), ont donc exécuté cette partition au MaerzMusik Haus der Berliner, sous la direction de Reinhold Friedl. Un concert au cours duquel Reed a apporté son concours à la basse. Pour un morceau. Il en résulte une version audio remixée aux studios Asphodel de Londres et une en Dvd, enrichie de quelques bonus dont une interview de Lou d’une durée de 25 minutes. Bref, si cette adaptation sous forme classique de « MMM » gagne en accessibilité, elle n’en en est pas moins toujours aussi difficile à écouter…

mardi, 13 novembre 2007 22:10

Dig yourself deep (single)

Ayant sévi entre 1978 et 1983, The Undertones s’est reformé en 1999, mais sans leur chanteur Feargal Sharkey, remplacé par Paul McLoone. Cette formation issue de Londonderry, en Irlande du Nord, avait sorti, été 1978, un Ep intitulé « Teenage Kicks », considéré aujourd’hui comme un des objets les plus mythiques et surtout les plus recherchés de l’histoire de la new wave (NDR : le vinyle était inséré dans une feuille de papier pliée en six). En outre, ce titre était considéré par feu John Peel, comme une des ses trois chansons préférées.

Ce single trois titres précède la sortie d’un opus portant le même nom que le single. Le groupe semble, en tout cas, perpétuer la power pop rafraîchissante, juvénile, excitante et insouciante qui avait fait son succès un quart de siècle plus tôt. Et les mélodies sont toujours aussi contagieuses. Mais malgré le talent de compositeur de John O'Neill, il y manque la voix vibrante de Feargal. Et ceux qui ont connu le line up original, savent ce qu’il représentait en tant qu’identité du groupe. On verra lors de la sortie de l’album…

mardi, 13 novembre 2007 22:08

Smokey rolls down thunder canyon

A boire et à manger sur le cinquième album de Devendra Banhart dont il partage la production en compagnie de Noah Georgeson. Les sessions d’enregistrement de cet elpee se sont déroulées à Topanga Canyon (NDR : voyez le topo : sur un flanc des montagnes de Santa Monica, face à l’océan Pacifique) en compagnie de son groupe au grand complet. Dans une maison transformée en studio pour la circonstance. Un endroit fréquenté à différentes époques par Emmylou Harris, Taj Majal, Joni Mitchell, Mick Fleetwood, les Doors et même Neil Young (pour concocter « After the gold rush »).

Sur les 16 titres que partagent les septante et une minutes de cet opus, un bon tiers manque franchement d’inspiration. Trois plages semblent même avoir été composées sous un état de somnolence avancé. S’il n’y avait quelques traces de piano sonore pour nous tenir en éveil, on tomberait ainsi facilement dans les bras de Morphée. Berceuse enrichie de chœurs et de cordes, « Freely » pourrait ainsi facilement faire le bonheur du répertoire de charme d’Henri Salvador. Quand à sa tentative d’incursion dans le funk à la Prince (« Lover ») et le reggae aussi lisse que filmique (« The Other woman »), on ne peut pas dire que ce soit une réussite.

Mais venons-en au reste. C'est-à-dire le meilleur. Dont une majorité de compos psyché folk vaporeuses teintées de latino. Depuis la ballade « Cristobal », caressée par les accords d’un charango que se réserve le producteur, à la finale « My dearest friend », étoffée par la présence d’un quatuor à cordes. Deux titres au cours desquels il adopte la formule du duo. Le premier en compagnie de l’acteur Gael Garcia Bernal. Le second de Vashti Bunyan, que Devendra avait sorti d’un silence de 30 années en l’invitant déjà à participer aux sessions d’enregistrement de « Rejoicing ». Banhart est toujours aussi hanté par Caetano Veloso et il le démontre à nouveau. Notamment sur deux sambas paresseuses. D’abord « Samba Vexillographica », au cours de laquelle Chris Robinson des Black Crowes se charge du charengo argentin ; et ensuite « Carmensita », davantage laid back, mais surtout nourrie aux congas.

Devendra adapte son timbre et ses inflexions vocales en fonction des chansons. Et puis, il s’exprime tantôt en espagnol ou en anglais. Mais aussi en portugais (le tendre et délicat « Rosa ») et en hébreu. Sur l’étonnant « Shabop shalom », une plage aventureuse caractérisée par des chœurs doo-wop réminiscents des 50’s (NDR : Nick Valensi, le guitariste des Strokes, en fait partie). Il y récite un conte surréaliste au cours duquel il clame audacieusement avoir écrit les manuscrits retrouvés dans la Mer Morte (NDR : ben oui, regardez-le, c’est pas la réincarnation de Jésus ?) D’ailleurs, il poursuit ce faux évangélisme en immergeant « Saved » dans le gospel. Devendra développe également parfois une perspective féminine à travers ses mélodies. A l’instar de « Bad girl ». Et malgré la présence d’une slide, cette ballade évoque en mon fors intérieur un certain « Don’t let me down » des Beatles. Si son approche du tex mex opérée sur « Tonada Yanomaminista » est assez réussie, la meilleure compo du disque est manifestement « Seahorse ». Une très longue plage qui démarre lentement, croise le jazz (Dave Brubeck ?) avant de glisser vers un pysché garage plus que probablement inspiré par les Doors et surtout le Grateful Dead. Un petite perle musicale lustrée par un clavier ‘manzarekien’ et une flûte pastorale.

En 1968, le Floyd se produisait au Royal Albert Hall. Ce sera la seule et unique fois de son existence, les musiciens du groupe ayant été décrétés persona non grata. En mai 2006, David Gilmour y est enfin retourné, entouré de toute une panoplie d’invités prestigieux. David Crosby & Graham Nash tout d’abord. Ils viennent poser leurs harmonies vocales diaphanes sur quelques titres. Et partager l’interprétation de leur classique « Find the cost of freedom » en compagnie de Gilmour, a cappella. Robert Wyatt, ensuite. A la trompette. Pour un seul morceau : « Then I Close My Eyes ». Emouvant ! Il y a plus de trente ans qu’il n’était plus monté sur scène. Responsable de la mise en forme du dernier opus de Gilmour, le guitariste de Roxy Music, Phil Manzanera est de la partie. Il ne quitte d’ailleurs pratiquement jamais la scène. David Bowie, enfin. Lors d’une remarquable version d’« Arnold Layne ». Syd Barrett aurait apprécié. Et puis encore Jon Carin, Guy Pratt, Steve Di Stanislao, le saxophoniste Dick Parry (il avait participé aux sessions de « Dark Side Of The Moon » et « Wish You Were Here »). Sans oublier l’inséparable pote de Gilmour, Richard Wright. Aux claviers.

Filmé par David Mallet, ce Dvd a bénéficié de la toute dernière technologie numérique en HD ; et la dynamique du son (Dolby 2.0 ou 5.1) est absolument époustouflante. Gilmour est un guitariste hors norme, et il le démontre tout au long de ce set qui fera le bonheur des quinquas et des sexagénaires en manque de musique planante. On attribuera quand même la palme aux vingt minutes de l’incontournable « Echoes ». Maintenant 2h30 de concert, il faut pouvoir se les farcir. Et il faut y ajouter 150 minutes de bonus, pour des titres bien moins intéressants, dont une autre adaptation d’« Arnold Layne », chantée par Wright. Il est aussi talentueux claviériste qu’il n’est piètre chanteur. Parmi les autres bonus figurent un reportage de Gilmour en tournée, en coulisses, en répète, une interview, une galerie photo, etc., etc. Les fans vont adorer, mais personnellement, j’ai frisé l’indigestion…

jeudi, 08 novembre 2007 17:23

Le point avec Showstar

Responsable d’un excellent album l’an dernier, la formation hutoise n’en finit plus de tourner. Elle a quand même pensé à enregistrer une vidéo de « Superlover ». Vous pouvez la visionner sur leur site http://www.showstar.be

A moins que vous ne préfériez la découvrir ici :

http://www.youtube.com/watch?v=_os4EIGJTL4 

http://www.myspace.com/myshowstar

http://www.virb.com/showstar

 

jeudi, 08 novembre 2007 17:21

La taille XL pour Radiohead

Radiohead a signé chez XL Records. Pas étonnant, lorsqu’on sait que l’album solo de Thom Yorke, « The eraser », était déjà paru sur ce label, l’an dernier. La date officielle de la sortie d’« In rainbows » n’a pas encore été fixée. Néanmoins, si vous avez déjà téléchargé leur opus sur leur site, vous savez déjà de quoi il en retourne. Encore qu’il faille s’attendre à des bonus et des surprises pour rendre le produit encore plus alléchant

jeudi, 08 novembre 2007 13:17

La fin du monde vue par Coheed & Cambria

La formation new-yorkaise Coheed & Cambria nous revient avec un concept album : “No world tomorrow”. Il a été produit par Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Velvet Revolver) et est déjà dans les bacs depuis le 22ocotobre.

Tracklisting :    

1. The Reaping     

2. No World For Tomorrow     

3. The Hound (of Blood and Rank)     

4. Feathers     

5. The Running Free     

6. Mother Superior     

7. Gravemakers & Gunslingers     

8. Justice In Murder     

9. I - The Fall of House Atlantic     

10. II - Radio Bye Bye     

11. III - The End Complete     

12. IV - The Road and the Damned     

13. V - On The Brink

 

Pour plus d’infos : http://www.coheedandcambria.com