L’impatience d’Emma Peters…

Tout de suite : plus qu’un mantra ou une profession de foi, trois mots qui résonnent comme l’affirmation d’un désir pur. Un appétit qui guide la vie d'Emma Peters chaque jour. Surtout depuis deux ans et la sortie de son premier album, « Dimanche », clin d’œil…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Bernard Dagnies

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mercredi, 13 juin 2007 03:00

Okkervil River : un nouvel album

Le nouvel album d’Okkervil River, (« The stage names ») paraîtra le 10 septembre. Et une interview accordée à Musiczine sera publiée lors de sa sortie

Tracklist :

1)      Our life is not a movie or maybe

2)      Unless it’s kicks

3)      A hand to take hold of the scene

4)      Savannah smiles

5)      Plus ones

6)      A girl in port

7)      You can’t hold the hand of a rock and roll man

8)      Title track

9)      John Allyn smith Sails.

 

Pour plus d’infos : http://www.myspace.com/okkervilriver

vendredi, 20 juillet 2007 03:00

Michael Gira : un nouvel album

L’ex Swans Michael Gira (alias Angels of Light) sortira un nouvel album le 20 août 2007. Dans la foulée, il se produira les

11/10/07 : AB-club – Bruxelles + Marissa Nadler

12/10/07 : Stuk - Louvain 

19/10/07 : KC Belgie - Hasselt  + Boredoms

20/10/07 : Sonic City festival - Kortrijk (B) (+ o.a. Boredoms)

 

Le tracklist :

 

1) Black river song

2) Promise of water

3) The man we left behind

4) My brother’s man

5) Not here/Not now

6) Joseph’s song

7) We are him

8) Sometimes I dream I’m hurting you

9) Sunflower’s here to stay

10) Good bye Mary Lou

11) The visitor

12) Star chaser



Pour plus d’infos : http://www.younggodrecords.com/product.asp?P_ID=46

 

 

dimanche, 08 juillet 2007 03:00

Cactus 2007 : dimanche 8 juillet

A deux kilomètres du centre de Bruges, une file de voitures avance au compte-gouttes. Il faudra patienter plus d’une demi-heure pour atteindre la gare, lieu habituel de parking lors de ce festival. Mais mauvaise surprise, en arrivant, l’aire de stationnement est comble et n’accepte de laisser entrer de voitures qu’au prorata de celles qui sortent. Je prends une mauvaise décision : essayer de trouver un emplacement ailleurs. Peine perdue. En fait, un immense marché aux puces s’est installé près de la station. Moralité, il ne me reste plus qu’à faire la file devant cette foutue barrière, en attendant que la situation se débloque. Vu le retard enregistré, impossible de vous parler de Tokyo Ska Paradise Orchestra. Quant à Ojos de Brujo et The Congos, Sam, notre collaborateur néerlandophone, nous en relate les faits marquants. Alors venons-en aux choses sérieuses. Et la toute première c’est que le festival est sold out ce dimanche…

Composé de 11 membres, Ojos De Brujo pratique un cocktail séduisant de rap, de flamenco et de world. Le groupe espagnol implique un DJ et un rappeur dans son line up, histoire de rester dans le coup. Leur prestation très rythmée est une invitation à la danse. Visiblement les musiciens sont en forme et ne manquent pas de le confirmer en multipliant les sorties en solitaire. Ce qui, soit dit en passant, n’est plus trop dans l’air du temps. En outre quoiqu’agréables à l’écoute, ces démonstrations de virtuosité altèrent le dynamisme de leurs compos. Dommage ! Néanmoins, on les créditera d’une prestation de bonne facture… (Sam Derijcke, traduction Suzanne, adaptation B.D.)

The Congos nous replongent dans le passé. Proche de l’univers balisé par Lee Scratch Perry et Bob Marley. Quatre vieux potes qui ont dû fumer des tonnes de joints au cours de leur vie. Suffit de voir leur look et surtout les traits de leurs visages pour s’en convaincre. Le quatuor s’est limité aux prestations vocales, confiant l’instrumentation à un backing group constitué de jeunes loups. Des musiciens responsables d’un mélange rafraîchissant de reggae et de dub, combinaison caractérisée par des parties de guitares incisives, une ligne de basse lourde et profonde ainsi que des percus pétulantes. Fort agréable et divertissant, leur set s’est déroulé sous un soleil retrouvé et n’a jamais suscité l’ennui ; ce qui arrive pourtant un peu trop souvent chez les formations pratiquant le reggae. (Sam Derijcke, traduction Suzanne, adaptation B.D.)

Neuf années que Buffalo Tom n’avait plus enregistré d’album. Le trio avait bien repris la route l’an dernier, mais en interprétant d’anciennes chansons. C’est chose faite aujourd’hui, puisque « Three easy pieces » vient de sortir ce 9 juillet. Une bonne moitié des nouvelles compos figurent d’ailleurs dans leur tracklist. Le reste se concentre sur leurs classiques dont « Velvet Roof » (qui ouvre le set) “Mineral”, ”Taillights Fade”, “Summers gone”, “Tangerine”, et “I’m allowed”, ainsi qu’une cover des Stones, « Stray cat blues », interprétée lors du rappel. Pas de changement majeur dans le style de B.T., même si Chris Colbourn, le bassiste participe davantage aux vocaux, parfois même au lead vocal. Le timbre écorché de Tom Janovitz abrase bien évidemment leurs compos particulièrement électriques (Tom prend toujours un énorme plaisir à triturer ses six cordes), même lorsqu’elles se muent en ballades. Et le sens mélodique est toujours aussi soigné, traduisant certaines compos en véritables hymnes. La foule leur a réservé un franc succès ; et franchement c’est tout à fait mérité !

Tom McRae possède une voix exceptionnelle. Il s’accompagne tantôt à la guitare acoustique (jouée en picking), tantôt à la guitare électrique. Et reçoit le soutien de deux excellents instrumentistes : tout d’abord, le pianiste/claviériste Ollie Cunningham dont les instruments sont calfeutrés derrière une tenture noire ornée de loupiotes, et le violoncelliste Oli Krauss. Le set est à peine commencé que Tom s’excuse d’attirer la pluie chaque fois qu’il se produit lors d’un festival. Sympa ! Et curieusement, le ciel commence alors à se charger de nuages, devenant de plus en plus menaçant. Heureusement, il ne pleuvra pas ; mais dans la nuit, lors du retour, après 10 bons kilomètres, la route était mouillée. Et renseignement pris, c’est l’heure à laquelle des averses orageuses s’étaient abattues sur le pays. Faudra l’envoyer dans les pays qui souffrent de sécheresse. Blague à part, Tom –qui compte quand même déjà 4 albums à son actif, dont le dernier, « Kings of Cards », est paru début de cette année– a dispensé un superbe récital tout en douceur et empreint de mélancolie en proposant un éventail de nouvelles compos, mais aussi ses classiques, que le public reprend souvent en chœur, comme ce « Bloodless » au cours duquel Oli a empoigné un accordéon ou en finale, « Boy with Bubblegum » judicieusement rehaussé par l’envol de bulles à savon. Un avis personnel : si la prestation ne souffre d’aucun reproche, à l’instar d’un Damien Rice, Tom aurait peut-être intérêt à s’entourer d’un quatuor à cordes. Il tirerait alors la quintessence de son talent…

Gabriel Rios écume la plupart des concerts estivaux. Un beau gosse au charme fou (sur scène, les filles n’ont d’yeux que pour lui) d’origine portoricaine, mais établi à Gand, qui réussit la fusion entre rock, pop et musique latine. Il chante d’ailleurs alternativement en espagnol (de moins en moins souvent) et en anglais. Il est entouré d’un groupe composé de figures notoires issues du nord du pays : le guitariste Rodrigo Fuentealba (Novastar, Fifty Foot Combo), le percussionniste Kobe Proesmans (Zita Swoon, El Tatto del Tigre), la choriste Eva Schampaert (Moiano, Mrs Hyde, An Pirelé), le claviériste Peter Lesage (Flip Kowlier, Moiano), le bassiste Maarten Standaert (Moiano) et le drummer Karel De Backer (Flip Kowlier, Novastar). Toute une équipe dont l’énergie communicative électrise un public conquis d’avance. Et pour cause, Rios est particulièrement populaire dans la région…

Une multitude de techniciens et de roadies s’affairent sur la scène pour installer le matériel imposant des Flaming Lips. Vêtus de salopettes rouges, ils sont drivés par Wayne Coyne en personne qui s’amuse de temps à autre à tester son canon à serpentins. Un écran géant reflète celui d’un computer programmé par un informaticien. Pas de doute on va en avoir plein les yeux et les oreilles… Et le show peut commencer. Wayne surgit à l’intérieur d’une énorme bulle transparente qui roule dans la foule. Les mains tendues, les spectateurs déplacent la sphère au dessus-de leurs têtes. Renversant ! Le retour sur le podium s’opère en douceur et les musiciens ont pris place sur les planches. Un claviériste, un bassiste, un drummer et un guitariste déguisé en squelette. De chaque côté de la scène une dizaine de personnages plus excentriques les uns que les autres dansent : des pères-Noël, des lapins, des super héros, des cosmonautes. C’est le carnaval revu et corrigé par Disney, Dada et les Teletubbies en même temps. Encore que lorsqu’une multitude de ballons démesurés commencent à rebondir sur la foule, je commence à me demander si Wayne ne s’est quand même pas un peu inspiré de la série culte « Le prisonnier ». Pas seulement, évidemment. Confettis et serpentins sont projetés dans l’air et dessinent des figures de feux d’artifice avant de retomber comme une pluie sur la foule (c’est mieux que de l’eau !) On est subjugués! Des lasers tournants ou en pointillés bombardent les spectateurs. C’est la guerre des étoiles ! Et puis il y a quand même la musique. Tantôt funkysante, tantôt psychédélique (et pas seulement à cause de la machine à fumée), blues, techno, country, etc., mais tellement pleine de sensibilité et tellement proche de Mercury Rev. Derrière, sur l’écran géant, une fille nue danse. Puis des animaux se chamaillent ou alors le visage en gros plan et déformé de Wayne reproduit ses mimiques filmées par une caméra installée sur son micro. L’après-midi en backstage, j’avais surpris Wayne suivre un roadie portant un énorme miroir dans lequel il répétait des facéties, tout en marchant. Et je me demandais bien à quoi ce réflecteur allait bien pouvoir servir. En fait, plusieurs spectateurs braquent de mini faisceaux lasers vers le podium depuis un bon bout de temps, et en particulier sur Wayne. Et franchement cet acharnement devient agaçant. Mais Wayne a trouvé la parade. Il provoque le public en lui demandant de focaliser ces faisceaux de couleur rouge sur lui. Et soudain, il sort ce miroir pour jouer à l’arroseur arrosé. Inattendu et bien pensé ! Wayne remercie le public du Cactus et complimente les organisateurs pour l’esthétique du site de ce festival. Il n’oublie pas de vilipender à Bush à travers la chanson “The YeahYeahYeah Song” et sollicite le public pour la reprendre en chœur. Il achève son set par « Do you realize », une chanson empreinte d’une grande mélancolie. Beau et poignant à la fois ! Soudain, tout s’arrête. Wayne remercie encore la foule et se retire. Le charme a duré 1 heure trente pile. Je me retourne vers Sam pour lui demander s’il est bien 1 heure du matin ! Réponse affirmative. Le temps est passé tellement vite… (Tracklist : Race For The Prize - Free Radicals (A Hallucination Of The Christmas Skeleton Pleading With A Suicide Bomber) - Yoshimi Battles The Pink Robots (Part 1) - Yoshimi Battles The Pink Robots (Part 2) - Vein Of Stars - The YeahYeahYeah Song...(With All Your Power) - In The Morning Of The Magicians - The W.A.N.D. - Cow/Duck Jam - The Spark That Bled - She Don't Use Jelly - Do You Realize??) (sauf erreur ou omission)

 

 

Le deuxième album de Bacon Caravan Creek paraîtra début 2008. Pour l'instant, les musiciens terminent les arrangements. Et connaissant leur perfectionnisme, cette tâche devrait encore leur prendre quelques semaines. En outre, ce disque sera produit par Fritz Sundermann, le guitariste de Sioen.

 

mercredi, 11 juillet 2007 16:21

Un nouvel album pour Dave Gahan!

Dave Gahan avait sorti un premier album en 2003. Le mois d’octobre prochain, arrive enfin le deuxième : « Hourglass ». Dave a écrit et produit les titres en compagnie des deux membres de la tournée : le batteur Christian Eigner et le guitariste Andrew Phillpott. Pour l’instant, Tony Hoffer (Beck, Air, The Kooks, The Fratellis) est occupé de mixer le tout.

La deuxième journée du festival débutait à 16 h20. Une journée bien chargée attendait votre serviteur ; d'autant plus que quatre groupes de métal étaient programmés dans une troisième salle, à partir de 19h20. Dont Vandal X. Une prestation à laquelle je n'ai malheureusement pu assister, puisqu'au même moment se produisait Experimental Tropic Blues Band. Et de cette scène, je n'ai pu assister qu'à quelques minutes du set dévastateur de Morning Red. Une certitude, plus de monde dans les salles qu'au bar lors de cette deuxième journée, même si le jus de houblon semble encore avoir coulé à flots…  

Issu de Lille, Glory Pop est le lauréat de l'Open Stage de Mouscron, édition 2006. Un quatuor qui remet au goût du jour le style théâtral, parodique et humoristique de Bonzo Dog Band. Encore que parfois, leur humour décalé évoque les Monthy Python. Pas étonnant d'ailleurs que la formation adore les déguisements. Entrant sur scène vêtus d'une bure blanche, semblable à celle des adeptes du Ku Klux Klan, les membres du band terminent en string, après avoir transité par les accoutrements les plus farfelus possibles et imaginables (plumes, scaphandre et j'en passe). A un tel point qu'on finit par en oublier la musique qui tire un peu dans tous les azimuts. On y recèle même du rap et du glam (NDR : évidemment). N'empêche le chanteur est capable de passer du clavier au violon avec un certain talent. Et une chose est sûre : on s'amuse tout au long de leur prestation…

Peu réceptif au hip hop, je me suis quand même risqué à assister au set de Prise de Son soutenu par les Choco Pops. Collectif particulièrement jeune, Prise de Son rape comme mille et un autre groupe du style dans l'Hexagone. A leur avantage, des textes engagés et surtout intelligents, en phase avec les problèmes des banlieues en France. La présence des Choco Pops donne cependant une toute autre coloration à l'expression sonore. Le trio guitare/basse/batterie a des planches, et notamment le drummer. Balèze (au propre comme au figuré), il donne une amplitude phénoménale à la musique proposée. D'ailleurs, livré à lui-même au beau milieu du set, le collectif lasse très rapidement. Et il faudra le retour du backing group pour que la prestation retrouve des couleurs. N'empêche pour une première, cette collaboration méritait d'être vécue et demande même une suite…

Skeil est un quintet lillois qui pratique une sorte de funk/acid/jazz directement inspiré par Jamiroquai voire Steely Dan. C'est également le nom du chanteur/claviériste et leader de cette formation. Un chanteur qui possède un falsetto d'une grande limpidité. En outre son backing group n'est pas constitué de manchots ; et en particulier le saxophoniste. Malheureusement, leur solution sonore manque paradoxalement de groove. Mortel pour un combo qui revendique un tel style musical…

Ensemble courtraisien, Rencontrez l'Amour baigne dans le surf jusqu'au cou. Pas de chanteur, mais une musique instrumentale instituée, il y a près d'un quart de siècle par les Shadows, et perpétuée encore aujourd'hui par Dick Dale. Au début, c'est sympa, mais au bout de 20 minutes, on atteint le stade de saturation. Et on retourne au bar.

Sarah Markewich est américaine. New-yorkaise, très exactement. Elle vit cependant aujourd'hui à Courtrai. Depuis 9 ans. Vocaliste chez Greyn elle possède une superbe voix qui rappelle tantôt Nathalie Merchant des 10.000 Maniacs, tantôt Ani DiFranco. Le quintet pratique une sorte de pop/rock semi-acoustique particulièrement soigné. Mais aussi très ennuyeux. Et le groupe a beau se réclamer des Violent Femmes, dont il interprète d'ailleurs une cover, on se demande s'il ne devrait pas privilégier les bars nightclubbiens.

Apparemment, la pub de Morning Red a fait recette. Après avoir distribué moult tracts pendant deux jours, ils sont parvenus à attirer la foule dans la salle réservée aux groupes de métal. Disposant de deux chanteurs, le sextuor pratique une musique féroce, turbulente, fruit d'un cocktail improbable entre Mass Hysteria, Colcut, Soulfly et Incubus. Et le public averti réagit instantanément à cette flambée de fureur. Un set dévastateur auquel je me suis soustrait après dix minutes, histoire de sauver ma peau… et mes tympans…

Raspoutitsa n'est pas le nom d'un ancien agent du KGB, mais le patronyme d'une formation issue de la région tournaisienne responsable d'une style musical particulièrement original qui oscille entre chanson française et prog, en passant par l'électro et la pop. Mais la force du groupe procède des lyrics de Mathieu. Des textes lourds de sens et de pertinence. Il joue également de la guitare. Et chante. Pourtant, son timbre n'a rien d'exceptionnel ; mais ce soir, ses inflexions ont fait la différence. D'ailleurs, à ces débuts, Cantat avait-il une belle voix ? Après trois années d'absence, le groupe a décidé de sortir un maxi (NDR : dont le digipack est absolument superbe !) et de repartir en tournée. Franchement, on est ici en présence d'un talent à l'état brut. Qui mérite d'être poli. Peut-être pas toujours facile d'accès, il faut le reconnaître… Et quoi, Ferré était-il facile d'accès ?

Fondé en été 2000, Two Star Hotel a été signé par le label allemand Sounds Of Subterrania, une écurie qui compte en ses rangs King Kahn, Dirtbombs, Melt Banana, El Guapo Stuntteam et The Monsters. La formation liégeoise a d'ailleurs sorti son premier opus en 2005. Et à l'écoute de cette plaque, cette signature se justifie. En fait, TSH pratique un cocktail de boogie, de funk et de punk qu'ils appellent avec dérision du 'plastic-avant-rock' (NDR : si on veut bien !). Sur scène le groupe se présente vêtus en rouge et noir, un foulard noué autour du cou. Deux guitaristes (qui disposent d'un rack de grattes assez impressionnant, dont une transparente !) alimentent leur solution sonore aride, énergique, convulsive, qui transpire le sexe et le rock'n roll. D'ailleurs, dès les premiers accords, vous avez une envie irrésistible de taper du pied. Et leur nouveau chanteur semble s'être facilement moulé dans l'ensemble. Pantalon de cuir noir, poses lascives, il se déhanche, harangue la foule, et termine même son set au milieu du public.  

PPZ30 n'est pas né de la dernière pluie, puisque le combo existe depuis 1992. Malheureusement, leur funk métal semble avoir pris un sérieux coup de vieux. Pas que l'énergie soit absente ; au contraire ! Mais elle est le fruit d'une accumulation de clichés qui finissent par devenir agaçants. Et leur dernier album, « Duck my sick » en est la plus belle illustration. Heureusement, sur les planches, la formation est toujours aussi intéressante. Et puis rien que la présence de Bruce, le chanteur/showman, est un véritable régal. Bénéficiant du concours d'une section de cuivres le combo n'a donc pas failli à sa réputation. Enthousiasmant même ceux qui ne les avaient jamais vus…

Experimental Tropic Blues Band ! Nous ne sommes plus dans la même division… Les héritiers naturels des Cramps et de Jon Spencer Blues Explosion ont encore frappé… Psycho Tiger et Boogie Snake étaient au sommet de leur forme, même si en final, ils ne savaient plus trop où ils étaient. Et le public leur a rappelé en leur accordant une formidable acclamation. Qui a débouché par un rappel ! Une chose est sûre leur psycho boogie (NDR ou si vous préférez leur rock'n roll blues & roots) est unique en leur genre. Toujours pas de bassiste, mais deux râpes qui se conjuguent à merveille, déchirent l'espace sonore ou l'enflamment pour mieux le rendre dansant et sulfureux, pendant que Devil d'Inferno martèle tribalement ses fûts. Et les voix des deux solistes (une plus claire, l'autre caverneuse) se complètent parfaitement. Bref, même si le public ne faisait pas la danse du scalp, il pogotait ferme. Et difficile de ne pas avoir des fourmis dans les jambes à l'écoute de leur musique. Assurément le moment le plus fort de ce samedi. Le groupe est actuellement en studio pour enregistrer son tout premier long playing…

Encensé par la presse traditionnelle pour son premier album « Skyline society » (NDR : impossible d'en dire quoique ce soit, puisque aucun exemplaire promo n'est parvenu à Musiczine), Major Deluxe s'était déjà produit lors de l'édition 2002 du D'Hiver Rock, pour un set dont le souvenir ne restera pas impérissable. Depuis, la formation de Sébastien Carbonnelle a effectué d'énormes progrès. Leur musique easy listening, orchestrale, perfectionniste est irréprochable, mais franchement soporifique. En fermant les yeux, on avait l'impression d'être dans son salon, bien calé dans un sofa soyeux, prêt à tomber dans les bras de Morphée. Manquait plus que le casque sur les oreilles. Mais je n'étais pas dans mon salon…

Alors là, j'ai été surpris. Pas que la musique soit sensationnelle, mais le look de Punish Yourself est impressionnant. Les corps des musiciens et d'une danseuse aux seins nus, peints aux couleurs fluo donnent vraiment un effet visuel qui ne peut laisser indifférent. Côté musique, Punish Yourself pratique une sorte de métal indus qui ne lésine ni sur l'électronique, ni sur les pulsions primaires. En vrac, leur attitude implique le sado-masochisme, le sang, la dope, la fascination pour la mort et j'en passe. Fallait voir les fans du style accoutrés comme des punks de la fin des 70's ou maquillés à la manière de Marylin Mansun, se bousculer devant la scène. On a même eu droit à l'irruption d'un exhibitionniste sur le podium, que le service d'ordre a éjecté manu militari... Episodiquement, la danseuse actionnait une disqueuse pour en laisser cracher des étincelles semblables à des flammes. Sex, drugs & Cyberpunk ? Euh… Plutôt plein la vue…

Et pour terminer la journée, rien de tel qu'un moment de franche rigolade. Que nous a accordé Colonel Bastard, en l'occurrence Jérémy, le chanteur d'Experimental Tropic Blues Band. Avec pour seul accompagnement un micro et un lecteur CD pourrave, il a réalisé une performance à la fois délirante, décalée et sans complexe (NDR : c'est dans le dossier de presse !), qu'il termine par un strip-tease improvisé (NDR : ce n'est pas dans le dossier de presse). Bref, un bon moment de bonne humeur pour clore cette deuxième journée…

mardi, 03 juillet 2007 12:07

Jean-Patrick l'hérétique...

Quinze longues années qu’il n’avait plus sorti d’album de chansons. Bien sûr Jean-Patrick n’a pas chômé au cours de cette longue période, puisque dès 1993, il décide de fréquenter l'université californienne du cinéma de l'UCLA en Californie, compose la pièce classique ‘Carmine Meo’ pour la soprano Emma Shapplin (1998) et un opéra néoclassique, ‘Atylantos’, inspiré de la légende de l'Atlantide (2001) ; sans oublier son implication pour la peinture. Bref, hormis la parution d’une compile (‘Politiquement correct’) éditée en 1993, pas grand-chose à se mettre dans le creux de l’oreille pour les aficionados de ce natif de Levallois-Perret, en France. Mais enfin, il vient de sortir un nouvel album : ‘Hérétique’. Un come-back à 62 balais qui méritait quand même quelques explications…

‘Hérétique’. Définition du Larousse : qui tient de l’hérétique. Qui professe, soutient une hérésie. ‘Hérésie’. Définition du Larousse : doctrine contraire à la foi catholique et condamnée par l’Eglise. Par extension : opinion en contradiction avec les opinions admises. On entre directement dans le vif du sujet. Pourquoi avoir choisi un tel titre pour son album ? Et surtout, Capdevielle se considère-t-il comme hérétique parce que sa doctrine est contraire à la foi catholique, donc condamnable par l’Eglise ou simplement parce que ses opinions sont en contradiction avec les opinions admises. La réponse est claire : « Les deux ! Je suis opposé aux dogmes, et en particulier ceux qu’entretiennent les religions monothéistes. La religion ne représente pour moi qu’une idéologie au même titre que le communisme, le nazisme ou le fascisme. Je ne parviens toujours pas à comprendre qu’on puisse encore aujourd’hui traîner un péché originel qu’un gardien de chèvre a bien voulu rappeler à notre souvenir, il y a plus de 2 000 ans… » Quel sens donne-t-il alors à l’existence ? «  Je crois que l’esprit humain est vaniteux d’imaginer ce que serait le créateur. Le monde a-t-il été créé ou est-il le reste de quelque chose ? Ce qu’on appelle aujourd’hui univers. En fait, cette idée de création est le reflet de la prétention manifestée par la race humaine. Une prétention qui lui autorise tous les excès. De croire avoir tous les droits sur la terre. Comment expliquer l’existence de ces camps de concentration ? Et pas seulement ceux du passé, comme les plus célèbres demeurent ceux des nazis ? Parce qu’il en existe bien d’autres ailleurs encore aujourd’hui. Comment expliquer les mauvais traitements infligés aux animaux, et pas seulement pour se nourrir ? Or ils appartiennent tout autant que nous au patrimoine de la terre. Ce scandale est le fait de l’homme, le prédateur ultime… Je suis aussi un hérétique, parce qu’en temps que professionnel je refuse de souscrire aux diktats des multinationales ; et en particulier ceux qui régissent le monde de la musique… »

Jean-Patrick Capdevielle ne croit pas à la démocratie. Une opinion corroborée par sa chanson ‘Miss démocratie’. « Même si 100 000 personnes ont voté pour une personne, comment veux-tu que cette personne puisse faire la synthèse des idées de tous ces électeurs qui souvent ne comprennent rien au pouvoir. Et encore faudrait-il qu’elle le veuille. En fait, notre système actuel appartient davantage à la démagogie qu’à la démocratie. Il permet surtout à un certain niveau de pouvoir d’exercer son hégémonie sur le monde. Sur leur mode de vie. Et aux politiciens d’essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Tous les hommes politiques sont fatalement des démagogues. Je ne crois pas à la démocratie représentative. C’est un gilet pare-balles. Je voudrais qu’elle soit plus en phase directe avec les individus. Je suis partisan de soumettre les grandes questions par voie de référendum. Que ce soit au niveau national ou européen. Une méthode qui se rapproche davantage du petit peuple. Un peu comme si on exposait ces problèmes sur la place publique. Et des techniciens appliqueront les décisions du peuple. Des experts en économie, en politique, en matière de santé. Des techniciens dont les opinions sont neutres. Des gens compétents susceptibles d’émettre des suggestions sensées. Est-ce une utopie ? Je l’ignore, mais c’est mon opinion sur le sujet. A quoi assiste-t-on aujourd’hui ? A une course effrénée vers la croissance économique au détriment de l’humain. Je m’insurge face à cette démocratie à l’américaine. Je crains qu’on aille droit dans le mur… »

Pour enregistrer « Hérétic », Capdevielle a reçu le concours de quelques collaborateurs notoires et tout d’abord, le guitariste des Wampas, Philippe Almosnino. « Au fil du temps nous nous sommes liés d’amitié. Philippe est également impliqué chez Tarmac. On a également reçu les encouragements d’Arnaud Samuel, violoniste chez cette formation et puis aussi et surtout de Louise Attaque. Sinon, David Halliday s’est également beaucoup impliqué lors des sessions d’enregistrement. Il joue ainsi des drums pour 6 titres. Et comme j’avais composé 32 chansons, je lui ai refilé 6 compos pour son prochain album. Je partage également les parties vocales avec Jennifer Jordan pour « Mal de chien ». Tous les gens avec lesquels je travaille ou j’ai travaillé deviennent des amis. Je privilégie toujours les rapports humains dans ma démarche. C’est pareil pour mon site internet. Tous ceux qui y travaillent font partie de la famille. Il en est de même pour les rapports avec nos fans… » ‘Mona Lisa Jones’ est une plus ancienne chanson. Elle date d’au moins 15 ans. Alors pourquoi l’avoir reprise pour cet elpee ? « En fait, c’est une chanson que j’aimais beaucoup, mais je n’étais toujours pas parvenu à l’intégrer sur un album à l’époque. Et puis comme tu sais, je n’ai plus rien enregistré du style par la suite… » Et il en en explique la raison : « A cette époque, mon fils a été victime d’un accident de la route. Il a failli y rester. Finalement, il s’en est sorti, mais est demeuré paraplégique. C’est alors qu’il y a eu comme quelque chose qui s’est cassé dans le processus d’écriture… Et puis, il y a quelques mois, une amie enceinte m’a demandé de venir lui rendre visite et de lui chanter quelque chose, parce qu’elle pensait que ce récital rendrait son enfant mélomane. Il s’est produit un déclic au fond de moi-même. Une autre naissance allait se produire. Et tout s’est débloqué. Je me suis remis à composer, travaillant 10 heures par jour. Et en un week-end, j’étais à la tête de toute une série de nouvelles chansons composées à la guitare, chose que je n’avais plus faite depuis belle lurette. Puis je me suis demandé ce que j’allais faire avec ce stock. J’ai finalement conclu qu’il fallait que je ressorte un album… » Mais Jean-Patrick écoute-t-il encore ses anciennes compos ? Ou alors y est-il allergique, dès qu’elles sont reproduites sur disque ? « Au début, je les écoute beaucoup. Au moins trois fois par jour. Mais au bout d’un certain temps j’éprouve une véritable révulsion à les réentendre. Non, je n’écoute pas mes anciennes chansons. Ou alors par accident. Par contre, elles ont fait l’objet de réarrangements pour la tournée en compagnie du groupe. Ce sont de nouvelles versions. Et finalement, les fans préfèrent de loin ces nouvelles adaptations. C’est inespéré… »

Capdevielle est compositeur, chanteur, acteur de cinéma et peintre. A-t-il une autre corde cachée à son arc ? « Pour l’instant, je m’occupe beaucoup du rédactionnel sur le site pour lequel je rédige un édito chaque semaine et j’entretiens un forum. Mais dans ma tête, j’ai encore un autre projet : écrire un roman. J’ai la structure dans ma tête. J’éprouve beaucoup de plaisir à écrire. Mes proches m’encouragent à m’y lancer. Mais ma manière de rédiger est assez proche de la langue parlée. Donc c’est uniquement dans ce style que je pourrai m’investir. Mais il faut que je puisse me laisser porter. Quand je sentirai que je pourrai m’y consacrer, ce sera OK… Ou alors, j’abandonnerai le projet avant de l’avoir commencé. Vivre la vie que je mène est déjà un privilège. J’ai accompli des études artistiques. J’étais un enfant gâté. Un fils unique. Mais je ne suis pas blasé. Je ne supporte pas de rester dans le flou et j’ai toujours peur de m’ennuyer. J’ai besoin de m’occuper l’esprit et de faire quelque chose, même quand je prends trois semaines de repos… C’est dans ma nature… » Dans l’univers du cinéma, Capdevielle a travaillé pour la société cinématographique de Paco Rabanne. Alors, Rabanne, modèle, maître, gourou ou excellent marqueteur ? La réponse fuse : « Excellent marqueteur ! Sais-tu que le QG de campagne électorale de Sarkozy était installé dans les anciens locaux de Rabanne à Paris. J’ai tourné pour sa boîte de production ‘L’énigme des sables’ en compagnie de Marie Christine Barrrault. C’était en 1988. A cette époque, il s’est chargé de la promo d’un de mes disques en Allemagne. On en a vendu 200 000. S’il devait se charger d’‘Hérétic’, on en vendrait 1 000 000 ! Sans quoi, j’ai un jour participé à une des ses assemblées générales. Il parlait déjà de lumière blanche et de fin du monde. Je devais éclater de rire, mais je me cachais pour ne rien montrer. Sa maison de couture a été rachetée par le groupe Puig. Mais après les déclarations sur la fin du monde, les administrateurs n’étaient pas très contents et lui ont demandé d’arrêter de raconter des bêtises, car elles influaient négativement sur les ventes… »

 

lundi, 02 juillet 2007 22:05

The Traveling Wilburys Collection

Premier véritable supergroupe, The Traveling Wilburys est né de la rencontre (notamment) entre Roy Orbison, Bob Dylan, George Harrison, Tom Petty et Jeff Lynne. Une aventure qui ne durera que trois ans et à laquelle Orbison ne participera qu’à l’enregistrement du premier elpee, puisqu’il décèdera en 1988. En fait, il n’existe que deux albums officiels des Wilburys. Intitulés paradoxalement « Traveling Wilburys Vol. 1 » et « Traveling Wilburys Vol. 3 », ils sont parus en octobre 1988 et octobre 1990. Sortis respectivement en 1989 et 1990, les volumes 2 (il est uniquement composé de démos et de versions longues du tome 1) et 4 (des chutes de bandes du tome 3) ne sont que des ‘bootlegs’ (des pirates si vous préférez !) L’intérêt de ce box procède tout d’abord de la réunion des deux elpees officiels (vol 1 et 3), enrichis d’inédits (deux sur le premier et autant sur le second), et puis de la présence d’un Dvd, immortalisant des sessions d’enregistrement du premier elpee, et de vidéos.

lundi, 02 juillet 2007 21:58

Ushuaïa

Compositeur, auteur et interprète, Axelle Renoir a été nominée aux Victoires de la Musique, en 1996, dans la catégorie révélation féminine pour la confection de son premier album intitulé « Magnum et matinées dansantes ». Elle a failli devenir chef d’orchestre, héritage de sa formation au conservatoire, avant de se réorienter vers la composition. Elle a également écrit des musiques pour le cinéma et la télévision (« Les jolis choses », « Gangsters » et « 36 Quai des Orfèvres ». Alors, pas difficile de franchir le pas vers « Ushuaïa », l’émission phare de TF1 depuis 1987, lorsqu’on est engagée écologiquement. D’ailleurs la fabrication de l’album a respecté les principes de cette philosophie en utilisant des matières recyclables et des encres non polluantes. Pour enregistrer cet elpee, Axelle a reçu le concours de la chanteuse soul, Emily T ainsi que celle d’Emma. En outre, Sylvie Bonnet, romancière et parolière (amie aussi !), lui a écrit quelques chansons. Musicalement, les compos oscillent entre symphonie classique (ces violons !), électro pop, ambient, world et trip hop. Lorsque ces différents genres ne tentent pas d’entrer en osmose. Personnellement, seul le titre d’ouverture « Opening » (ben tiens !), un instrumental majestueux, aussi intense que remarquable, mérite une mention d’excellence. Le reste fait plutôt tapisserie et finit par susciter le profond ennui…

lundi, 02 juillet 2007 21:52

The Police

Ce n’est plus un scoop, The Police a donc décidé de se reformer pour effectuer une nouvelle tournée. Bien évidemment, A&M en a profité pour sortir une double compilation de 28 titres réunissant tous les plus gros succès du trio (voir le tracklist ci-dessous). Pas la peine de vous refaire l’historique de la formation  -même s’il ne faut pas oublier que la naissance de cette formation remonte déjà à 1977- vous la trouverez facilement sur le net. Bien plus intéressant à savoir, The Police ou plus précisément son reggae blanc a constitué et constitue toujours une référence de choix pour bon nombre de formations pop et rock. La dernière en date ? The Jai Alai Savant. Maintenant, oui ce recueil de tubes est avant tout un superbe cadeau d’anniversaire destiné à offrir à vos (grands)-parents. A moins que vous ne soyez animateur de soirées de communion, de mariage voire de noces en tous genres… 

Disque 1 :

"Fallout"
"Can't Stand Losing You"
"Next to You"
"Roxanne"
"Truth Hits Everybody"
"Hole in My Life"
"So Lonely"
"Message in a Bottle"
"Reggatta De Blanc"
"Bring on the Night"
"Walking on the Moon"
"Don't Stand So Close to Me"

"Driven to Tears"
"Canary in a Coalmine"

Disque 2 :

"De Do Do Do, De Da Da Da"
"Voices Inside My Head"
"Invisible Sun"
"Every Little Thing She Does Is Magic"
"Spirits in the Material World"
"Demolition Man"
"Every Breath You Take"
"Synchronicity I"
"Wrapped Around Your Finger"
"Walking in Your Footsteps"
"Synchronicity II"
"King of Pain"
"Murder by Numbers"

"Tea in the Sahara"