Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

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Phoenix - 02/08/2024
Jean-Claude Mondo

Jean-Claude Mondo

jeudi, 08 mars 2018 21:57

Feelin' freaky

John Nemeth est originaire de Boise, dans l'Idaho. D’abord charmé par le rock, il se convertit au blues, en découvrant Buddy Guy et surtout Junior Wells. Il décide alors de privilégier l’harmonica. Dès le début de sa carrière, il grave deux albums, "The Jack oh harps", en 2002, et "Come and get it", deux ans plus tard, un disque pour lequel il reçoit le concours du brillant gratteur californien, Junior Watson. En 2014, il part vivre à San Francisco. Il va y militer, pendant deux ans, au sein des Rockets d’Anson Funderburgh. Il décide alors d’entamer une carrière solo. Et dès cet instant, son blues se colore déjà de soul et de funk. Il signe chez Blind Pig, et réserve, au label californien, trois elpees, entre 2007 et 2010. Il publie deux long playings ‘live’ en 2012, "Blues Live" et "Soul Live". Deux disques qu’il autoproduit. L’année suivante, il émigre à nouveau, mais à Memphis, dans le Tennessee.

"Feelin' freaky" est paru sur son propre label, ‘Memphis Grease’. Il a bénéficié du concours du chanteur/guitariste de North Mississippi All Stars, Luther Dickinson, à la mise en forme. Mais également de son backing group, The Blue Dreamers, un band impliquant le drummer Danny Banks, le bassiste Matthew Wilson et le gratteur Johnny Rhodes…

Un front homogène de cuivres propulse "Under the gun", une compo qui traite du problème des armes aux Etats-Unis et de la protection des enfants. De sa belle voix soul, John nous emmène de Memphis à Chicago, en passant par Saint-Louis et la Nouvelle Orléans. Blues saignant, "S.T.O.N.E.D" baigne au sein d’une ambiance dramatique. Et l'envol de John sur son harmonica se révèle de très grande classe. Dommage qu’il soit si court ! La guitare de Johnny Rhoades et l'harmonica chromatique conjuguent leurs efforts pour lancer le rythme  de "Feelin' freky", une plage au cours de laquelle Nemeth se montre une fois encore souverain. Sa voix s’impose tout au long de la ballade soul, "Gave up on you", au cours de laquelle l’envol de cordes opéré devant les cuivres, est à la fois discret et efficace. La guitare rythmique épaule parfaitement sa voix, sur le nerveux "Get offa dat  butt", un r&b dansant, avant que John ne décide de prendre un billet de sortie à l’harmo, tout en prenant soin de rester bien intégré dans le rythme. Blues bien funky, "I'm funkin' out" met une nouvelle fois les qualités vocales de l’artiste, en exergue. Et l’opus de s’achever par "Long black Cadillac", une chanson d’amour mélancolique… 

 

jeudi, 08 mars 2018 21:56

Dream train

Agé de 47 balais, Alastair Greene est chanteur/guitariste. Il collabore régulièrement en compagnie d’Alan Parsons, mais a également bossé sur des projets avec Aynsley Dunbar, Mitch Kashmar ou le Français Frank Goldwasser. Il drive son AG Band depuis 14 années. "Dream train" constitue déjà son septième elpee personnel. Il fait suite à "Trouble at your door", gravé en 2014. Pour la circonstance, Alastair est soutenu par sa section rythmique, en l’occurrence le bassiste Jim Rankin et le batteur Austin Beede. En outre, plusieurs invités ont participé aux sessions d’enregistrement. L’opus a été produit par David Z.

Power blues/rock détonant, le titre maître ouvre le long playing. Bien mise en exergue, la slide démontre toute l’expérience de Greene. Attaqués en formule trio, "Home Zayne" et "Demons down" véhiculent des accents sudistes, réminiscents de ZZ Top. Sa guitare délire tout au long de "Big bad wolf", un boogie parfaitement balisé par la section rythmique. Mike Finnigan tapisse de son orgue le blues lent, "Another lie", un morceau au cours duquel Alastair et Walter Trout partagent les envols de cordes. L'excellent Mike Zito l’épaule sur le puissant "Down to Memphis", une piste caractérisée par des duels spectaculaires. L’album recèle trois instrumentaux, dont le funky blues "Grateful swagger", au cours duquel Miss Debbie Davies se consacre à la deuxième gratte.    

 

jeudi, 08 mars 2018 21:55

Belle of the west

Issue de Kansas City, cette jeune chanteuse/guitariste pratique aussi bien le blues que le rock. Elle n’a pas encore 30 ans, et pourtant, elle affiche déjà une solide expérience. Faut dire qu’elle a entamé sa carrière en 2009, alors qu’elle venait juste de fêter ses 20 printemps. Au cours de cette année, elle avait publié "Live bait", un elpee autoproduit. C’est Thomas Ruf qui la repère et la signe sur son écurie. Depuis, elle a gravé 5 long playings, dont ce "Belle of the west". Elle a également participé à plusieurs tournées européennes, dans le cadre du projet "Girls with guitars". En trio, Samantha privilégie le répertoire clairement blues/rock. Et amplifié. Mais "Chills and fever", paru seulement il y a quelques mois, s’ouvrait à la country, la soul et r&b. Luther Dickinson, le chanteur/guitariste de North Mississippi All Stars, s’est chargé de la mise en forme mais figure également parmi les musicos. Les sessions se sont déroulées au studio Zebra Ranch, sis dans le pays des collines du Mississippi.

"American dream" affiche bien la couleur. Un retour aux sources du blues pimenté par le pipeau de Sharee Thomas et balisé par des percussions placides. Une atmosphère passéiste qu’on retrouve tout au long de "Blood in the water". Outre la flûte droite, le violon de Little Mae s’intègre dans le décor, alors que Samantha s’autorise une sortie parcimonieuse sur les cordes, mais amplifiée. Elle chante joliment 'Need you more", une compo bluegrass empreinte de douceur. Une délicatesse qui imprègne également l’excellent "Cowtown", une piste au cours de laquelle les cordes se révèlent particulièrement séduisantes. La contrebasse d'Amy Lavere balise "Daughters", une ballade dont les voix féminines sont contrebalancées par des percussions accablantes. Bénéficiant d’un refrain pop, le plus roots "Don't say you love me" se distingue par sa six cordes tout en retenue. De toute bonne facture, cet LP s’achève dans le blues aux accents primitifs. "Poor black Mattie" et "No angels" sont illuminés par les superbes répliques entre Samantha et l'homme du Mississippi, Lightnin' Malcolm. Puis, en finale, "Gone for good", un morceau traité au bottleneck dans une ambiance digne de R.L Burnside, et si proche du son Fat Possum ! 

 

jeudi, 08 mars 2018 21:51

The big beat

De son véritable nom Larry Teves, Chickenbone Slim est chanteur et guitariste. Etabli aujourd’hui à San Diego, au sud de la Californie, il a longtemps sévi comme bassiste au sein de différents groupes locaux, y accompagnant même des gloires comme Tomcat Courtney, l’ex-leader de Mississippi Mudsharks, Scottie Blinn, et plus récemment, Big Jon Atkinson. Il n’est passé de la six à la quatre cordes, qu’en 2011. Deux ans plus tard, il réunit un backing group, qu’il baptise The Biscuits. L’équipe publie, fin 2015, "Gone", un disque pour lequel il reçoit également le concours de la crème des musiciens blues locaux. Lors d’une tournée dans le Nord, il se produit plusieurs fois à San Francisco. Il y rencontre le guitariste Kid Andersen, (NDR : il a milité chez Rick Estrin and the Nightcats), qui l’invite dans son studio, le Greaseland, sis à Hayward. Le drummer Marty Dodson et Big Jon Atkinson participent aux sessions. Ce dernier se consacre à la guitare, la basse et l’harmonica.

Slim signe les neuf pistes de cet LP. Blues classique, le titre maître ouvre la plaque. Atkinson se distingue déjà à l’harmo, alors que les interventions de gratte sont parcimonieuses. Plus saignant, "Long way down" trempe dans le funky blues. Invité, Scot Smart brille sur ses cordes tout au long de ce morceau hanté par Slim Harpo. Country, "Hemi Hodge" est imprimé sur le rythme alerte du chemin de fer. Kid Andersen y apporte sa contribution à la guitare. Big Jon est bouleversant sur sa musique à bouche tout au long de "Me and Johnny Lee", un downhome blues indolent. Un harmonica qui devient insatiable sur le swamp blues vintage, "Break me off a piece". Dommage que la voix de Slim ne soit pas davantage marquante…

 

jeudi, 08 mars 2018 21:50

Up all night

Albert Castiglia est issu de New York City. Depuis l'âge de 5 ans, il vit à Miami. Il en a, aujourd'hui, 48. Albert a joué de la guitare pour le légendaire bluesman de Chicago, Jr Wells, dans les dernières années du siècle précédent. Sa première œuvre personnelle, "Burn", remonte à 2004. Une décennie plus tard, il signe sur le label allemand Ruf. Et y publie, "Solid ground". L’année suivante il participe au projet "Blues caravan". Puis, grave "Big dog". En 2016.

"Up all night" a été enregistré au studio Dockside, en Louisiane, sous la houlette de Mike Zito. Et en formule trio : soit Castiglia, au chant et à la guitare, Jimmy Pritchard à la basse, et Brian Menendez à la batterie. Réunissant onze plages sculptées dans un rock/blues nerveux, cet opus réunit originaux et reprises.

Dès "Hoodoo on me", Albert prend son billet de sortie et libère ses cordes. Bien funk, "I been up all night" est hanté par Jimi Hendrix. Et pour cause, les sonorités de cordes y sont bien distordues par la pédale wah wah. Pourtant, c’est bien la voix qui domine le sujet. Mike Zito se consacre au micro sur "95 South", un rock'n'roll dynamisé par la slide explosive de Sonny Landreth, un spécialiste sur cet instrument. De nombreuses plages se distinguent par les interventions de gratte largement amplifiées, libérées, mordantes, acérées. A l’instar de "Knocked down loaded", un titre qui s’inspire du regretté Stevie Ray Vaughan. Du shuffle "Chase her around the house", que souligne le piano de Stephens. Zito a composé "Quit your bitching", le slow blues de circonstance. Albert et Mike se partagent les vocaux face à l'orgue de Lewis Stephens. Dans un même registre, bien qu’empruntant un style différent, "Unhappy house of blues", un morceau signé par le légendaire Néo-orléanais Cyril Neville, est illuminé par l'harmonica de Johnny Sansone. D’excellente facture, ce long playing s’achève par "You Got Me To That Place", un blues exclusivement alimenté par Castiglia et Zito aux grattes acoustiques et aux vocaux, qui nous entraîne au cœur des marais louisianais…

 

jeudi, 08 mars 2018 21:49

Break

Ce Canadien est originaire du Nord de l'Ontario. Il s’est depuis installé dans le Sud de cette province. Chanteur, compositeur et guitariste, c’est un spécialiste de la soul et du r&b. Depuis une dizaine d’années, il drive son propre band. Intitulé "Rhythm & Blues Experience", son premier elpee est paru en 2009 ! "Break" constitue déjà son septième, un disque dont il s’est réservé la mise en forme. Son backing group implique six musiciens, soit une section rythmique, un claviériste et trois cuivres. Il signe dix des onze plages.

André est un performer. Il aime inciter son public à se secouer et danser devant le podium. Et il le démontre tout au long de "How many times". Mais aussi de "I got the right", une plage au cours de laquelle la guitare est particulièrement bien affûtée. Et encore du très ‘Stax’ "Feelin' fine". Tapissé par l’orgue et enrichi de cuivres, cette piste se caractérise par la voix très expressive. Puis enfin, l’enlevé "Next in line", qui se distingue par une sortie remarquée sur les cordes. Les ballades lentes collent idéalement à sa belle voix, une voix claire et naturellement puissante. A l’instar de "Break" qui ouvre la plaque, "The reason why" et "Is this happening", au cours desquelles Jesse O'Brien double judicieusement orgue et piano. Mais dans ce style, la plus belle compo lente est indéniablement "Reflections". Face aux cuivres et au violon de Crystal Lee, Bisson chante d’une voix chargée d’émotion, avant qu’il ne dispense un superbe solo saturé de feeling. De cet LP, on épinglera encore une reprise originale du célèbre "Eleonor Rigby" des Beatles, que colore une intervention à la trompette, plutôt singulière…

 

jeudi, 08 mars 2018 21:48

Traces & scars

Cet auteur/compositeur/harmoniciste québécois s’était lancé dans le blues traditionnel, en 1974, après avoir rencontré son concitoyen, Bob Walsh (NDR : il est décédé le 15 novembre 2016, à Montréal). Pas étonnant, qu’à l’époque, il décide de rejoindre son band, participant même, en sa compagnie, à de nombreuses tournées. Il élargit ensuite son spectre musical en apportant notamment son concours à Céline Dion et à la troupe du Cirque du Soleil. Il signe également de nombreuses musiques de film. Il entame ensuite une carrière solo et publie son premier elpee, en 2012. Un éponyme. En 2014, il grave "Blues Turn", à Chicago, opérant ainsi un retour au blues. L’année suivante, il décroche le prix du meilleur harmoniciste canadien. Et aux dernières nouvelles, il vient de remporter le même trophée, début 2018. "Traces & scars" constitue son septième LP. Il réunit 10 plages instrumentales personnelles et deux titres chantés.

Empreint de tristesse et de mélancolie, "My dearest friend" ouvre l’opus, une compo qui rend hommage à son ami regretté, Bob Walsh. "Better days" baigne au sein d’un environnement musical très riche. S’y distinguent lap et pedal steel, mais surtout les interventions créatives à l’harmo. Une pedal steel qu’on retrouve tout au long de "Les mauvaises herbes", une superbe B.O. de film, hantée par le piano.

Blues, "Fat boy" met en exergue, les cordes acoustiques de Preston Reed. Et puis, "See the light" est raffiné par l’harmo et dynamisé par les cordes électriques bien rock de Kaven Girouard, le gratteur attitré de Céline Dion. "Nitassinan" creuse jusqu’aux roots. "Not time" plonge au cœur d’une atmosphère louisianaise, et tout particulièrement de son culte vaudou. Compatriote, Luce Dufault (NDR : elle a fait partie de la troupe Starmania) chante "Who’s Left Standing", un soul/blues indolent.

 

jeudi, 08 mars 2018 21:47

Hokum Blues

Issu de New York City, Chris est écrivain, comédien, humoriste et musicien. Et il apprécie tout particulièrement le blues. Son nouvel opus se consacre au Hokum Blues, un style qui a rencontré un certain succès dans les années 20 et 30. Un blues dont les textes, le plus souvent humoristiques, se permettait des allusions à caractère sexuel. C'était notamment une spécificité propre aux ‘minstrel shows’ ou aux vaudevilles du début du vingtième siècle. Le hokum blues s’est développé après 1920, grâce à des artistes comme les Hokum Boys (Georgia Tom et Tampa Red), Bo Carter, Tampa Red et Lil Johnson.

Chris "Bad News" Barnes vient de mettre en boîte cet album consacré à ce style, plus particulièrement le répertoire des Hokum Boys, en compagnie de 5 musiciens, dont le guitariste Jimmy Vivino (NDR : un ex-Levon Helm Band) et l'harmoniciste Steve Guyger (NDR : il a milité au sein du backing group du Chicagoan, Jimmy Rogers). Les 14 plages de cet elpee ont été mises en boîte en 48 heures !

Le notoire "It hurts me too" de Tampa Red ouvre la plaque. Vivino à la slide et Guyger à l’harmo y tirent leur épingle du jeu. Jimmy se déchaîne sur ses cordes, et Miss Bette Sussman (Bette Midler, Whitney Houston), au piano, sur l'amusant mais remuant "Let me play with your poodle". Barnes se prête généreusement à cette comédie musicale, qui recèle, une homogénéité certaine. Derrière ses fûts, Shawn Pelton imprime le Bo Diddley Beat au très rythmique "It's tight like that". "Things about coming my way" est traité au bottleneck alors que "Keep your mind on it" adopte un rythme bien syncopé… 

 

jeudi, 08 mars 2018 21:46

Mansion full of ghosts

Etabli à Vancouver, Jesse Waldman reconnaît pour influences majeures, Townes Van Zandt, Taj Mahal et Neil Young. Sa musique baigne dans le folk. "Mansuion full of ghosts" constitue son premier elpee. Il y rend hommage à cette grande ville canadienne qui l'a adopté. Jesse se consacre à la guitare, la lap steel et parfois au piano électrique. Pour enregistrer cet album, il a reçu le concours de quelques potes. Dont Marc L'Esperance. Un multinstrumentiste qui apporte également sa collaboration au chant et coproduit l’opus en compagnie de Waldman…

Empreint d’esthétisme, "Hope in shadows" et "Good company" agrègent judicieusement cordes acoustiques et de lap steel. Baignant dans le country/folk, ces titres bénéficient d’harmonies vocales réminiscentes de Crosby, Stills & Nash. La lap steel de Jesse produit des sonorités singulières, tout au long de l’excellent "Hummingbird". Il se révèle encore particulièrement créatif sur "Keep the light on the dark", s’autorisant même un un envol inattendu sur ses cordes électriques. Blues, "East Van blues" constitue une véritable ode à la beauté. D’ailleurs, caractérisé par sa mise en forme raffinée, le long playing recèle quelques petites perles, à l’instar de "Wild balloon", une plage alimentée par les cordes électro-acoustiques et le piano de Tom  Heuckendorff …

 

jeudi, 08 mars 2018 21:44

A sting in the tale

Ten Years After est une légende dans l’histoire du blues/rock. C’est une des plus célèbres qui a sévi sur la scène blues anglaise, à la fin des sixties. Une notoriété essentiellement imputable à son leader charismatique, le chanteur/guitariste Alvin Lee. Souvenez-vous, TYA s’est produit dans le cadre de l’illustre festival de Woodstock, en août 1969. Ses premiers elpees ont rencontré un franc succès. Et pourtant, le combo se sépare en 1974. Se réunit en 1983, avant de splitter à nouveau. Il se reforme en 1988, mais en 2003, Alvin décide de quitter définitivement le combo. Il est alors remplacé par Joe Gooch, qui cède ensuite le relais à Marco Bonfanti, en 2014. Ce jeune chanteur/guitariste londonien est depuis devenu la figure de proue du quartet. Lee a publié quelques long playings en solo, mais décède, le 6 mars 2013, en Espagne.

"A sting in the tale" marque les débuts studio de Marcus Bonfanti, dans le groupe. Au sein duquel figurent toujours deux musicos originels, le batteur Ric Lee et l'organiste Chick Churchill. Le line up est complété par le bassiste Colin Hodgkinson. Bien que toujours blues, TYA pratique une musique sensiblement différente de celle proposée dans le passé. Il ne s’agit donc pas d’une pâle copie. 

Bonfanti démontre déjà toute l’étendue de son talent sur le blues/rock solide "Land of the Vandals". Sa voix est légèrement éraillée. "Iron horse" monte en puissance, mais ici, c’est la ligne de basse tracée par Colin qui impressionne. Le changement le plus perceptible émane du rôle bien plus en vue de Chick Churchill, aux claviers. Et il le démontre tout au long de "Miss Constable". L’album recèle quelques excellents titres lents, à l’instar d’"Up in smoke", une plage caractérisée par la voix chargée d’émotion et le recours aux cordes acoustiques, de "Retired hurt", mais surtout, de "Diamond girl". Plus rock, "Last night of the bottle" nous replonge dans le passé. "Guitar hero", également. Les cordes arrachent littéralement. Et puis encore "Suranne Suranne". Puissante et rocailleuse, la voix rappelle John Kay, le leader de Steppenwolf. Etonnant !  

 

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