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L’humanisme angoissant de Franz Ferdinand…

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Jean-Claude Mondo

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jeudi, 08 mars 2018 21:43

Road songs for lovers

Agé de 67 balais, Chris Rea est loin d’être un illustre inconnu. Chanteur/guitariste, mais également auteur-compositeur, il possède de solides références. Son premier elpee solo, "Whatever happened to Benny Santini?", date de 1978. Il devra cependant attendre la sortie de son cinquième album, "Water sign", paru en 1983, pour récolter du succès. Un succès confirmé par "Shamrock diaries", gravé en 1985. Depuis, il a publié une vingtaine d’opus, dont "Blue guitars", en 2005, un box réunissant 11 cd de nouveaux titres, un livre et un dvd. Chris est régulièrement victime d’ennuis de santé. Et depuis les débuts de sa longue carrière. Ainsi, en décembre 2017, il s'était alors écroulé sur scène, lors d’un concert accordé en fin de sa tournée.

Découpé en 12 plages, "Road songs for lovers", privilégie les ballades, un disque enregistré en compagnie de quatre musicos. Parmi ces plages, on épinglera le doux et profond "Nothing left behind" et "Angel of love", caractérisé par sa jolie mélodie. Mais Chris brille davantage quand il aborde le style roots qu’il teinte de blues sur une rythmique rock. A l’instar de "Happy on the road", une véritable perle lustrée par la voix flemmarde et illuminée par la slide volubile. Ou encore "The road ahead". Ainsi que "Rock my soul" et "Moving on", deux pistes assez R&B, à la finale cuivrée. Cependant, la meilleure piste est incontestablement "Last train". Elle évolue sur un rythme indolent, dans un climat de torpeur et d’inquiétude. La voix très grave accentuant cette impression. Les arrangements sont complexes. Et puis, la slide traverse littéralement, le mur de cuivres…

 

mardi, 27 février 2018 11:02

The last night of the Electrics

Status Quo est une véritable institution outre-Manche. Si le band s’est formé en 1962, il n’a opté pour le patronyme Status Quo, qu’en 1967. Les musiciens exploitent alors les trois accords de base et les douze mesures du blues pour proposer un boogie blues rock bien personnel. Et rapidement, le band récolte un succès international qui va résister aux décennies. La formation est d’ailleurs toujours active en 2018, mais sous la houlette du chanteur/guitariste Francis Rossi. Paru sous différents formats (CD, DVD, Blue Ray, LP, etc.), cet opus a été immortalisé au O2 Arena de Londres, le 11 décembre 2016. Une tournée qui marquait alors la fin d'une époque au cours de laquelle les concerts de Status Quo étaient entièrement amplifiés ! C’est le 24 décembre de la même année que l'autre figure de proue du groupe, le guitariste rythmique Rock Parfitt, décédait, à Marbella. Depuis, Rossi est soutenu par le claviériste Andrew Brown, le bassiste John Edwards, le drummer Leon Cave et le chanteur Richie Malone, ce dernier se consacrant également à la guitare rythmique.

Les vingt plages de cet opus sont aussi les plus notoires. Depuis "In the army now" à "Rocking all over the world", en passant par "Down down" et "Caroline". Le son est malheureusement loin d’être irréprochable. Etonnant vu les moyens mis à la disposition du band. En outre, on est quand même loin de l’efficacité légendaire du duo Parfitt/Rossi.     

 

mardi, 27 février 2018 10:53

The way to go

Originaire de Verviers, Jacques Stotzem est aujourd’hui âgé de 58 ans. Il s’est forgé une solide réputation comme guitariste. Sur une gratte acoustique. Spécialiste du picking, il et capable d’attaquer des tas de styles musicaux, comme le folk, le jazz, le blues et même le rock. Depuis 1982, il a gravé de nombreux albums. Son précédent, "To Rory", rendait hommage au regretté bluesman irlandais Rory Gallagher. Paru en 2015, il avait bien été reçu par la critique. Il signe les 10 plages de cet elpee.

Il entame son aventure par "Dreaming of a better world", une compo empreinte de tendresse et d’une grande beauté, qui dont le rêve fait abstraction des obsessions et des multiples soucis du monde actuel. "Deep sea" baigne au sein d’un climat plus mélancolique. Son doigté délicat aux cordes est bien mis en exergue sur le titre maître. La part de rêve plonge dans la nostalgie du passé à travers "It's gone forever", "Something to remember", mais aussi "Plage d'automne", une valse légère ou encore "Musette pour Edith", clin d’œil adressé à l’œuvre de Piaf, une piste au cours de laquelle on imagine les touches de l’accordéon remplacer les cordes de sa gratte. Les promesses du présent laissent aussi présager des moments inspirés et très positifs comme "A ride on 59" ou "A break in the clouds", qui pourrait aisément s'adapter aux cordes amplifiées. Enfin, le rêve se poursuit dans la délicatesse hispanisante d'"Along the river". Un beau voyage tout en ballades.

mardi, 27 février 2018 10:51

Well, It's about time!

Andrew Chapman, surnommé ‘Jojo’, est un vétéran de la scène musicale blues. Il y sévit depuis la fin des sixties, soit depuis l’époque où il a rencontré Tony Braunagel. Il fonde ensuite The Bloontz All Stars, en compagnie du bassiste Terry Wilson. Et Braunagel rejoint le line up, un peu plus tard. Pourtant, Chapman abandonne sa carrière musicale. Aussi, Braunagel et Wilson émigrent à Los Angeles et deviennent des musiciens de studio incontournables.

Plus de 40 années plus de tard, Jojo refait surface et enregistre son premier opus solo. Pour le réaliser, il a fait appel a des potes et quelques requins de studio dont le claviériste John ‘Rabbit’ Bundrick (NDR : ce dernier a accompagné les Who, sur les planches, pendant plus de trois décades). Chapman ne joue pas d’instrument. C’est un chanteur. Et cet elpee met en exergue son talent au chant…

Funky r&b néo-orléanais, "That's the kind of day I had today" fait la part belle aux ivoires de l’ex-Electric Prunes, John Herron, et aux cordes du regretté texan Stephen Bruton. Ce dernier signe "Face of love", une plage caractérisée par un envol à la guitare du remuant Billy Watts. La voix est particulièrement émouvante tout au long de "Plane ride from Paris", une plage tapissée par les claviers de Rabbit Bundrick et ciselé par les cordes de Watts…

 

mardi, 27 février 2018 10:51

Plays the blues

Ce saxophoniste roule sa bosse depuis un quart de siècle. Ses débuts remontent à 1980. A cette époque, il sévit chez Alka-Phonics, un groupe issu de son patelin, à Greensboro, en Caroline du Nord. A cours des nineties, il accompagne d’excellents gratteurs comme Tinsley Ellis ou Jimmy Thackery. En 2004, il s’est établi à la Nouvelle Orléans. Il a publié, fin 2008, "Tolling in obscurity", son premier elpee solo. Depuis, il ne cesse d'être sollicité. Et pour cause, il rallie les backing groups d'Eric Lindell, de Walter Wolfman Washington, et plus récemment, de Mike Zito, en l’occurrence The Wheel. "Plays the blues" constitue son second opus personnel. Il a été enregistré au sein des studios Nola à New Orleans, sous la houlette du son ami Mike Zito. Ce dernier se charge de la guitare et des vocaux qu’il partage auprès de Jimmy ! Le tracklisting réunit essentiellement des reprises signées par des légendes du blues. Et plusieurs amis du souffleur sont venus apporter leur concours lors des sessions.

L’elpee s’ouvre et s’achève dans le r&b. Traité dans un style Memphis, le "You belong to me" de Magic Sam entame les hostilités. Mike Zito brille déjà au chant et aux cordes. Carpenter introduit le "Too late" de Willie Dixon (NDR : le légendaire Little Walker, l’avait traduite en succès, il y a bien longtemps), une piste imprimée sur un tempo enlevé. Jimmy ne tient pas en place et explose son saxophone. Plusieurs plages instrumentales le mettent d’ailleurs en exergue. A l’instar du blues lent "Jimmy plays the blues", du "Surf monkey" de Freddy King, au cours duquel Tinsley Ellis se consacre aux cordes, du "Slow soul" de Sam Cooke et du "Preach" de King Curtis. Lewis Stephens siège derrière le piano tout au long du blues/rock "Kid in my head", un des trois meilleurs morceaux du long playing. La cover du "Blues with a feeling" de Little Walter est également remarquable. Et enfin le classique d'Otis Rush, "All your love", au cours duquel Zito excelle au chant et aux cordes.

 

mardi, 27 février 2018 10:45

Go all in

Ce Canadien a décroché de nombreux prix dans le New Brunswick, dont il est originaire, et sur la côte est du Canada. Un chanteur/compositeur de roots. "Go all in" constitue son troisième opus. Mike possède une bonne voix et n'hésite pas à aborder des styles différents, comme le blues, le r&b, le rock et la country. Pour mettre en boîte les douze plages de cet LP,  il a reçu le concours de son backing group. Il signe la presque totalité des compositions!

Cette voix est d'attaque dès "Blood from a stone". Cordes acoustiques et métalliques du dobro soutiennent l’offensive. La température monte d’un cran sur "Go all in", une superbe piste largement amplifiée et cuivrée, au cours de laquelle les grattes cavalent. Frétillante et séduisante, la voix s’impose sur "Can't believe it", un roots rock entretenu par les guitares, le banjo et la pedal steel. Un style qui correspond parfaitement à l’artiste. Dynamisé par les cordes électriques en verve de Kris Richards, "Hell and high water" et "Playdate" en sont d’autres belles illustrations. Mike est également à l’aise quand il aborde la country. A l’instar de "Leaving these days", souligné par la mandoline, et "Kinda sad", une plage caractérisée par un dialogue subtil entre la pedal steel et la guitare de Grant Heckman. Les interventions de Charlie A'Court, un autre artiste roots canadien sont véritablement magiques, tout au long de "Love & Insanity", un titre que les deux artistes cosignent. Et l’intervention vocale est à nouveau superbe ! Enfin, imprimé sur un mid tempo, "That takes some balls", bénéficie du concours du producteur Terry Wilson, qui se charge de la basse, de la guitare et du piano électrique…

 

mardi, 27 février 2018 10:41

The Trick (Ep)

Le line up de The Trick implique des musiciens issus de France, du Grand-duché de Luxembourg et du Portugal. Un groupe bien cosmopolite, car cet Ep a été enregistré au Grand-duché et mixé à Amsterdam. Le nom des musicos sont particulièrement colorés. Que ce soit le chanteur Lata Gouveia, le guitariste Florent Plataroti, le bassiste Apollo Munyanshongore, le batteur Benoit Martiny, et le préposé à l’orgue Hammond, Sergio Rodrigues.

La musique proposée par The Trick nous replonge au début des années 70. Les percus impriment le tempo allègre de "Get down", power rock qui met en exergue les deux solistes, Florent et Sergio. Et les deux musicos ne manquent pas de panache. Le guitariste, bien sur. Mais également le claviériste. Son orgue Hammond B3 donne le ton à l’ensemble. Un instrument qui rappelle qu’à une certaine époque, les combos qui sévissaient dans l’univers underground anglais et allemand y avaient recours plus que régulièrement. Et la communion entre ces deux instruments est ici bien mise en exergue sur Capital Crime", un peu dans l’esprit de Deep Purple, même si Mr Plataroti se réserve une sortie chargée d’intensité sur la slide. The Trick aurait certainement pu vivre à cette époque ; c’est une certitude. Et caractérisé par ces cordes déjantées, psychédéliques, qui s’éclatent face à la section rythmique parfaitement huilée, "Be zen at the zoo" en est une nouvelle démonstration. Plus complexe encore, "Pasta" nous entraîne même dans un climat krautrock!

 

mercredi, 21 février 2018 12:31

Witchy feelin'

Savoy Brown est né en 1965, en pleine vague du british blues qui a sévi au cours des sixties. Kim Simmonds en est toujours le leader et le dernier membre fondateur. Britannique, il vit cependant aux States, dans l'état de New York, depuis de nombreuses années. Ce qui explique pourquoi cette formation est devenue particulièrement populaire aux Etats-Unis. En un peu plus de 5 décennies, elle a publié une quarantaine d'albums, sans tenir compte de la carrière solo de Kim. Le dernier line up de son backing group implique une section rythmique, en l’occurrence le bassiste Pat Desalvo et le batteur Garnet Grimm. Kim se consacre bien sûr à la guitare. Il n’a embrassé le chant que très progressivement. Il a produit ce nouvel opus qu’il dédie à son frère, Harry (NDR : il avait été le manager du groupe en début de parcours), décédé l'an dernier.

Si Savoy Brown évolue en formule trio, les cordes de Kim sont régulièrement dédoublées, par les vertus du re-recording. Power/blues, les riffs sont d’excellente facture. Le titre maître se distingue par un recours parcimonieux aux cordes. Dommage que la voix de Kim ne soit pas vraiment charismatique. Chicago shuffle, "Vintage man" met bien en exergue la slide. Cet exercice de style, Simmonds s'en acquitte avec un réel bonheur. Le bottleneck glisse sur les cordes sur "Standing in a doorway", et elle gémissent de désespoir lors de ce blues inspiré par le Delta. Blues/rock plus classique "Can't find paradise" libère une fameuse dose de punch. Kim écrase ses pédales comme à l’époque de "Street corner talking" (NDR : c’était en 1971 !) tout au long de la longue fresque "Thunder, lightning & pain". Ballade instrumentale "Close to midnight" clôt cet opus, une plage empreinte de douceur et de pureté…

mercredi, 21 février 2018 12:30

Everything intertwined

Ce chanteur/guitariste est issu de Kingston, dans l’Ontario, au Canada. Il affiche deux visages. Sous un format acoustique, il épouse le profil du troubadour. Flanqué d’un backing group, il opte alors pour une musique largement amplifiée. Il reconnaît pour maitre, à la guitare, Jimi Hendrix, Jimmy Page, Wes Montgomery et Freddie Robinson. Ce qui démontre ses goûts éclectiques. On le compare volontiers à Townes Van Zandt, un artiste folk/rock texan disparu il y a déjà 21 ans ou parfois encore à Bruce Springsteen. "Everything intertwined" constitue son sixième elpee personnel. Il l’a enregistré chez lui, à Kingston, en compagnie de son backing group impliquant un bassiste, un drummer et un claviériste.

"Forever" est une piste assez fumante. Une ouverture qui rappelle, sans équivoque, Springsteen. Et pas seulement à cause du tempo. Mais aussi des claviers de Tony Silvestri et des cordes du leader. Sans oublier les arrangements. Une formule qu’on retrouve tout au long de "Burnt by the sun" et surtout du nerveux "Mean to me". Mais en général, Tom privilégie le folk/rock éclairé qu’il chante d’une voix impeccable. A l’instar de "Kid", "Everything intertwined" ou encore "Come home", chaleureusement tapissé de claviers. Les deux dernières plages évoquent plutôt Neil Young. Ainsi "17 years" est découpé par des riffs de gratte puissants, alors que la jolie ballade "Cold but free" est interprétée dans l’esprit du célèbre Torontois ... 

 

mercredi, 21 février 2018 12:28

Burn me alive

Jeune et jolie, Heather Newman chante le blues et la soul. Originaire d'Omaha, elle illumine la scène musicale de Kansas City, depuis quelques années. C’était la bassiste du backing group de l’ex-TUF, Nick Schnebelen, une figure marquante de la scène blues, qui sévit sur la rive droite du Missouri. Elle est d’ailleurs créditée sur l'album "Live at Knuckelhead's Vol 1" de Nick. Elle a donc décidé de voler de ses propres ailes et s’est entourée d’un band, réunissant le guitariste Keith Ladd, le claviériste Ryan Flemmer et le batteur/guitariste Cole Dillingham. Sur "Burn me alive", elle signe les 12 titres.

Blues/rock bien nerveux, stimulé par l’excellente attaque sur les cordes, "Willie James" ouvre la plaque. Percutante, la voix d’Heather est bien mise en exergue. Et souligné par le piano de Ryan, "Howling for love" est de la même trempe. Le chant est également parfaitement adapté aux tempos plus lents, à l’instar de la ballade soul/blues "I don't know why", une piste illuminée par l’orgue. Le répertoire est varié. Ainsi, "Bring the swing" emprunte le Bo Diddley beat. Atmosphériques, "Burn me alive" et "How many times" ne manquent pas de charme. Caractérisé par les interventions au saxophone de Michael Lefever, "Dirty blues" est un blues qui concède de solides accès jazzyfiants. Enfin, "High Mountain blues" constitue certainement la meilleure plage du long playing. Tout en véhiculant les accents exotiques du mambo, elle favorise un nouvel exercice vocal tout en permettant à son ex-partenaire, Nick Schnebelen, de se réserver une excellente incursion à la guitare… 

 

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