Mustii avant que la fête ne soit finie…

L'auteur, compositeur et acteur Thomas Mustin aka Mustii représentera la Belgique au Concours Eurovision de la chanson avec son nouveau titre « Before The Party's Over », un hymne à la vie, à la fois fragile et puissant. Le titre –comme la vie elle-même– est…

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Grégory Escouflaire

Grégory Escouflaire

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Rocky Dennis (Ep)

Il n’a que 22 ans et nous vient de Suède. Pourtant son talent de songwriter impressionne déjà le fan transi de folk anémié. Ce deuxième EP (après « Maple Leaves ») fait dire à notre petit doigt que ce jeune homme a tout des grands bâtisseurs de cathédrales folk-pop. Au milieu des cordes, du piano et de l’orchestre, Jens Lekman joue à Duhamel, tel le Jules de Jim batifolant en rase campagne, le sourire aux lèvres et les cheveux plein de paille. Jens Lekman chante d’une voix irisée les amours défendus, se cachant derrière un drôle de pseudonyme (Rocky Dennis) pour doubler notre plaisir. Ce type vaut bien deux Rufus Wainwright. Attention aux Ed Harcourt de tous bords : Rocky/Jens revêt sa tunique de boxeur. Son uppercut vocal fait des ravages. Vivement le troisième round, qu’on le consacre roi du ring folk.

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

When I Said I Wanted To Be Your Dog

Après trois Eps de belle facture sortis en quelques mois (et chroniqués en ces pages), le Suédois Jens Lekman sort enfin son premier album, en fait une collection de titres enregistrés durant ces quatre dernières années. La Scandinavie regorge de songwriters de la trempe de Jens Lekman (Kristofer Astrom, St Thomas, Kings of Convenience,…), mais peu d’entre eux possèdent son éclectisme, son bagout et sa classe : en onze chansons Jens Lekman parvient ainsi à combiner la sveltesse vocale et mélodique de Scott Walker, l’insouciance cajoleuse de Belle and Sebastian et la cocasserie juvénile d’Adam Green. Qu’il ose le lyrisme de grand orchestre (« Tram # 7 to Heaven », « You Are The Light ») ou l’ascèse instrumentale (quelques clappements de mains en guise de rythmique sur « Do You Remember The Riots ? », une guitare et sa seule voix sur la chanson-titre), Jens Lekman frappe juste, en plein cœur. Mais le plus surprenant reste encore ses paroles : c’est l’amour qu’il chantonne, en évitant toutefois les clichés et les traquenards faciles. Pas de sentimentalisme donc chez cet adepte des histoires qui finissent plutôt mal… Parce que c’est bien connu : on ne badine pas avec l’amour, et c’est encore mieux de le dire en musique. Vous voulez des violons, comme le dit la chanson ? Il y en a sur ce disque, et ils ne pleurent même pas. Rangez les mouchoirs et sortez les trompettes : voilà le disque parfait pour roucouler en douce, qu’importe que la vie parfois soit amère… Aaah, l’amour, toujours l’amour : rien de tel dans le monde de la pop ! ! !

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Maple Leaves (Ep)

C’est le premier EP de Jens Lekman, jeune prodige de la cause pop-folk qui pourrait bien damer le pion à Ed Harcourt, Richard Hawley et Rufus Wainwright. La chanson-titre, avec ses airs d’hymne psychédélique, donne envie de taper du pied et d’embrasser toutes les filles. Que Morrissey, qui joue maintenant le gangster d’amour à l’âge où l’on courtise les ménagères, se rassure : la relève est en bonne voie. Oui, Lekman est un bourreau des cœurs (les tendres « Sky Phenomenon » et « Someone To Share My Life With »). C’est qu’il fait froid en Suède : le genre de climat qui donne envie de déclarer sa flamme. Et dire que ce songwriter plein de charme n’a même pas 25 ans ! Sa recette miracle ? Rien de secret (du joli folk, matinal et juteux), mais beaucoup de talent. A suivre de près, avant le triomphe.

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Death Valley

La Vallée de la Mort est cet endroit cauchemardesque sis au fond du désert américain, coincé entre les Rocheuses, Las Vegas et Hollywood, où il ne fait pas bon se promener sous peine de mourir piqué par un scorpion ou bouffé par les vautours. Ecouter Death Valley du groupe Zeke procure la même sensation : en 28 minutes de riffs acérés, de grosse batterie et de chant névrosé, l'envie vous prend de tout péter dans les alentours, manche de balai en main (pour le côté rock'n'roll) et rictus de dément sur la figure. D'ailleurs, les 4 rednecks de ce groupe originaire de Seattle joignent le geste à leurs paroles (assez débiles d'ailleurs) au dos du livret, exhibant fièrement haches et tronçonneuses au cas où l'auditeur énervé par le rythme trop soutenu des morceaux aurait envie de… euh, ben oui, tout péter. Et puis le chanteur, Mark of the Beast (sic), nous le martèle assez dans les chansons : pas question ici de se la jouer à la Mercury Rev, trip écolo et angélisme de bon teint, c'est du rock'n'roll pur jus, 100 % gras et lourd, dédié à la baise et à Satan (Evil Dead, Eyes of Satan), bref à notre bon vieux côté bestial (Animal). En d'autres termes, Death Valley est un album qui vous saute à la gueule comme un pit-bull en manque de chair fraîche. A réserver en particulier aux fans de Motörhead, Judas Priest et Nashville Pussy.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Apocalicious

‘The anarchist shot the president, the tweaker shot the speed, Titanic ate the iceberg and the hippies smoked all the weed’. C'est sur ces belles phrases que commence le nouvel album de ce groupe basé à Santa Rosa, en Californie. En activité depuis 1984, Victims Family nous distille plus ou moins tous les deux ans un nouvel album, avec à chaque fois les mêmes ingrédients : une bonne dose d'humour, une pointe d'anarchisme, et surtout, une envie d'abolir les frontières entre genres musicaux, comme chez Mike Patton (Fantomas, Tomahawk). Du jazz au punk en passant par le rock le plus rentre-dedans, cette famille-là n'est pas pour les chapelles. De la première à le dernière note, c'est le gros bordel des influences, l'embouteillage au rayon des étiquettes : jazz-core, pub-rock progressif, punk'n'roll ? Peu importe pourvu qu'on ait l'ivresse ! Et on l'a… Mais malheureusement, il s'agit plus de gueule de bois que d'extase à 50°. Quand on boit, il paraît qu'il vaut mieux éviter les mélanges : on pourrait dire la même chose de la musique de Victims Family. Victimes de leur soif goulue de toutes les tendances, le trio californien a du mal à faire avaler la pilule, et laisse l'auditeur écœuré, l'estomac barbouillé par tant de gloubi-boulga sonore. ‘I am the rotten piece of meat (…) in attempts to stomach love’ s'époumone le chanteur sur Fridge. On est désolé pour lui, mais le repas se fera sans nous. Burp !

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Find Your Home

V.U.E. a les mêmes initiales que le Velvet Underground, à une lettre près; et ce n'est pas qu'une simple coïncidence, tant leur musique rappelle la bande à Lou Reed par son côté bohème et décadent. V.U.E. n'en est pas pour autant le dernier avatar d'une certaine tradition américaine post-sixties qui louvoierait du côté glam de Bowie et d'Iggy Pop. Aux détours des 10 chansons de leur deuxième album, on retrouve aussi les frasques déglinguées de Nick Cave et de son Birthday Party, voire du Gun Club; sans oublier cette tension chère au punk de Californie, d'où ils sont d'ailleurs originaires. Ce retour flamboyant des guitares sur le devant de la scène nous renvoie au cœur de la tourmente rock, enterré dans les années 90 avec la mort de Kurt Cobain et ravivé ces jours-ci par des jeunots à la dent dure: les White Stripes, Strokes, The Hives et Black Rebel Motorcycle Club (dont ils font d'ailleurs la première partie pour leur tournée européenne). Pourtant, rien ne prédestinait V.U.E. à emprunter la route du rock'n'roll, telles des pierres roulant, ou plutôt surfant, sur la vague branchée des guitares qui tachent. C'est vrai que depuis quelques mois, tout le monde y va de son petit refrain tous riffs dehors, l'attitude revancharde en épingle (à nourrice) et le blouson noir sur les épaules.

" Hey Hey My My (Rock'n'roll can never die) ", chantait Neil Young à la fin des années 70. Il ne croyait pas si bien dire. Mais V.U.E. a d'abord commencé comme un groupe boutonneux de fans de Napalm Death… Dur, dur, pour la réputation (surtout quand on sait que le chanteur de ce groupe de beaufs ne porte sur scène que des maillots de cycliste). Heureusement, leur maison de disque a bien flairé ce qui se tramait en 2001 : fini l'électro ou le hard lourdingue, retour au blues explosif originel, 2002 serait rock ou ne serait pas. Tant mieux pour V.U.E., qui devrait profiter de l'engouement médiatique vis-à-vis des groupes mentionnés plus haut pour se tailler une part du gâteau. De toute manière, V.U.E. n'est pas moins bon que les autres, mais il arrive peut-être (déjà) un peu trop tard… A vouloir profiter de la vague, on finit par se noyer. C'est la dure vérité quand on est la cinquième roue du carrosse.

 

Twisted Nerve est le label de Damon Cough, alias Badly Drawn Boy, et d'Andy Votel, DJ, graphiste et musicien. Les deux compères de Manchester se sont rencontrés en 97 lors d'une soirée, durant laquelle, après quelques bières, ils ont décidé d'unir leur talent et leurs efforts pour fonder un label. Aujourd'hui, Twisted Nerve est l'une de enseignes les plus affriolantes en matière d'electro-pop-rock lo-fi britannique. L'étiquette à rallonge prête à sourire ? Et pourtant, Twisted Nerve abrite la crème de l'underground anti-Oasis; cet esprit DIY qui faisait déjà les beaux jours de Manchester au début des années 80, quand Barney Sumner de New Order, en reliant par mégarde son séquenceur au charleston de son batteur, inventait en direct la première chanson de dance-music moderne, " Blue Monday "… Pour fêter sa trentième sortie, Twisted Nerve se fend ici d'une compilation, pour laquelle chaque artiste-maison propose un inédit, un remix ou une face B en guise de carte de visite. Cela va du post-rock à la Mogwai de DOT à l'electro-boogie de Mum & Dad, en passant par le folk désincarné d'Alfie et les ritournelles de poche de Dakota Oak. Cerise sur le gâteau : " Shake The Rollercoaster " de Badly Drawn Boy, un morceau du premier EP de Damon Cough, sorti à 500 exemplaires il y a quelques années et aujourd'hui coté en bourse. D'autres artistes bien barrés se partagent l'affiche, comme ce Sirconical qui reprend du Van Morrison (" Moondance ") en version électro cheap et ces Cherrytones, dont le morceau ressemble à du hip hop instrumental dépareillé qui n'aurait pas rougi sur le défunt label des Beastie Boys, Grand Royal. Un bémol à l'entreprise : beaucoup de morceaux sont très courts, et on sent la compile un peu trop vite torchée ; comme l'attestent l'inédit de BDB et quelques autres, qui sentent quand même fort le fond de tiroir… Dommage, sinon le reste est impeccable.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

The Brotherhood Of The Bomb

Dans l'univers aseptisé du hip hop, les deux DJ-producteurs de Techno Animal font figure de dissidents, préférant le beat crade au sample bien léché, l'offensive industrielle aux poses ridicules. A l'instar de groupes comme cLOUDDEAD, Cannibal Ox ou Anti-Pop Consortium, Techno Animal serait la bête d'une foire qui aurait tourné au vinaigre, terrifiant les fans de R. Kelly de ses disques assassins balancés en pleine poire. Cela fait dix ans que ces moutons noirs du hip hop pour midinettes larguent leurs bombes soniques sur le terrain miné du rap abruti de P. Diddy et compagnie, creusant avec leur musique explosive des sillons inaltérables dans le paysage du rap contemporain. Aux commandes de cette machine infernale milite trouve Justin Broadrick, ex-Napalm Death et Godflesh, autres groupes malades qui n'hésitaient pas à mélanger les styles, dans une agressivité souvent morbide mais salvatrice. On reconnaît ici cet indus-rock marteau-piqueur, mais cette fois trempé dans la marmite d'un hip hop coriace et sauvage, comme si les rappeurs de Death Row se cognaient aux beats convulsifs d'un Alec Empire. De ce chaos tellurique, on ne sort pas indemne, perdu sous une chape de gros sons terrifiants nous empêchant de voir la lumière d'un jour plus serein (mais plus morne). Adhérer à la " Fraternité de la Bombe ", c'est donc se battre pour un hip hop authentique, sans concessions, plus proche de Company Flow et d'Aesop Rock que de Will Smith et Ja-Rule. Et même si nos tympans tentent parfois de résister à ces décharges magnétiques de breakbeats retors et de freestyle hardcore, on signe les yeux fermés. Mais vous êtes fous ? Oh, oui !

 

lundi, 31 décembre 2001 16:34

And-Thology 1&2

Que tous les fans de guitar-heroes se lèvent pour Andy Timmons ! Si le nom ne vous dit rien, sachez seulement qu'Andy n'en est pas à ses premiers (mé)faits guitaristiques. Après avoir officié du manche dans le groupe de hard-rock Danger Danger dans les années 80, il entame une carrière solo dans les années 90, que tout fan de Steve Vai ou de Richie Blackmore se devrait de connaître sur le bout des doigts. Et justement, les bouts de doigts d'Andy font des merveilles : donnez lui une Rickenbacker 12 cordes et il vous fait le requiem de Mozart version prog' les yeux fermés. Normal quand on sait que le bonhomme a étudié la guitare classique à l'université d'Evansville en Indiana, puis la guitare jazz à Miami. De quoi rajouter toujours plusieurs cordes à son arc (une guitare, en fait). Pourtant, à bien écouter cette compilation de morceaux rares et inédits, on reste circonspect : où sont ces enseignements précieux, acquis sur les bancs de l'unif, où sont vraiment le jazz et le classique ? A moins d'avoir une conception bien différente de ces termes certes galvaudés, il est difficile de voir dans ces morceaux à rallonge une quelconque maîtrise de la note bleue et encore moins un renvoi à Varèse ou à Beethoven. Celui-ci était sourd… Marrant, ça, car faut vraiment être dur d'oreille pour écouter ce genre de pantalonnades à 12-24-36 cordes, etc. Pour chevelus très éclairés.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

The Songs All Sound The Same

Un titre d'album pareil est une aubaine pour le critique blasé qui trouve que les punks font toujours la même chanson : en deux phrases bien torchées, le tour est joué, et les Supersuckers sont relégués au fond du bac à soldes, puisque leurs chansons " se ressemblent toutes ", et n'ont donc aucun intérêt. Seulement voilà : les Supersuckers n'ont rien d'un groupe à la formule facile, copiant leurs aînés Sex Pistols et Buzzcocks en changeant deux ou trois accords pour le principe. En lorgnant parfois du côté du hard rock eighties un peu bourrin mais fort jouissif, ils arrivent ainsi à tenir tête à Lemmy et à sa bande, dont ils reprennent d'ailleurs ici le faramineux " Sex & Outrage ". Mais là où ils surprennent tout le monde, c'est en donnant leur version rageuse et décalée du " Burnin'Up " de… Madonna, le silicone en moins mais la testostérone plein les poches. Les Supersuckers n'ont donc aucun scrupule, et cela fait plus de dix ans que ça dure. Ce CD contient en fait les premières démos du groupe, sorties à l'époque (circa 1990) sur différents petits labels et aujourd'hui rassemblées sur une seule galette, pour notre plus grand plaisir. On y décèle déjà les ingrédients qui ont fait leur succès à travers les années 90 ; c'est à dire du son bien garage aux mélodies accrocheuses. Seul bémol à cette entreprise de réévaluation (en attendant leur live, " Must've Been Live ") : le dernier morceau, " Razzmanazz ", se résume à une longue suite de larsens susceptible de dégoûter même les fans du " Metal Machine Music " de Lou Reed. C'est peu dire !

 

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