Goudi et Lubna Azabal dansent le tango de l’ennui…

Lubna Azabal est une actrice belge née à Bruxelles d'un père originaire du Maroc et d'une mère espagnole. Après avoir été dirigée par les grands noms du cinéma international, elle a remporté ‘Le Golden Globe’ pour le film ‘Paradise Now’. Lubna adore les…

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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Bernard Hulet

Bernard Hulet

mardi, 10 juin 2008 03:00

(Mind)crime et châtiment…

Vingt ans après sa sortie, « Operation Mindcrime » constitue toujours le chef-d’œuvre absolu de Queensrÿche. Non seulement les arrangements sont d'une précision chirurgicale, mais les compositions sont superbes et les lignes mélodiques vocales parfaites.

Mais avant toute chose, commençons par analyser les aspects négatifs de ce type de musique, pour mieux les balayer ensuite :

- Le heavy métal, sauce opéra rock affiche un côté kitch sur scène. C'est vrai ! Mais le show est tellement impressionnant qu'il est difficile de ne pas être précipité dans de l’univers de Nikki, Mary et du Dr.X,

- Les membres du groupe ne communiquent pas avec le public. Quelle autre solution adopter, lorsqu’on sait qu’ils jouent une intrigue devant nous. D'une rare cohérence, cette histoire ne peut être interrompue à aucun moment.

- L'AB était loin d'être comble, mais les tentures noires tirées devant les balcons et les gradins rendaient les lieux beaucoup plus intimes. On avait même l’impression que la salle était pleine à craquer.

- Enfin, comment analyser un tel show, lorsqu’on sait que les musiciens ont composé cet « Operation Mindcrime », en 1988. Et en précisant que les 3/4 du public qui ont acheté ce disque –à l’époque, ils avaient alors 15 ou 20ans– ont vieilli eux aussi. Peu de gamins, d'ailleurs, pour ce concert conceptuel, exercice auquel finalement peu de groupes osent se frotter.

Le concert démarre dès 19h00 par l'intégrale d'« Operation Mindcrime », volume I. Introductions bien entendu suivies par "Revolution Calling" et "Operation Mindcrime" qui nous plongent tout de suite dans l'ambiance : un rock déchaîné caractérisé par ses guitares acérées, et une mise en scène digne de cette épopée, alimentées d’intrigues sociales, politiques et religieuses, racontant le récit du mystérieux Dr. X qui cherche à conquérir le monde. Pour atteindre son but, il prend le pouvoir sur le naïf junkie Nikki, qu'il remodèle jusqu'à en faire une machine à tuer. L'histoire se déroule sur les planches, comme sur l'album ; à une différence près : Mary, l'ange gardien de Nikki, jouée par Pamela Moore, se suicide sur scène suite à un appel téléphonique de Dr.X ; et son corps disparaît dans les flammes au terme d'un "Needle Lies" d'une puissance incroyable (NDR : malgré les quelques imperfections vocales manifestées par Geoff Tate). Signalons quand même qu’hormis l’un ou l’autre détail, le son est tout bonnement magistral. L'alternance entre les passages chantés et les riffs sont remarquables. Les duels entre les guitares d'anthologie. Les figurants sont présents sur la moitié des titres afin d'illustrer le propos des chansons. Un écran géant a été placé en hauteur. Des images relayant les titres y sont projetées ; mais également captées en live durant le concert. Histoire de parachever l'impression d'assister tant à un spectacle qu'à un concert de heavy metal.

Détail piquant, mais totalement inhabituel aujourd’hui : ce sont les deux mêmes guitares qui sont utilisées tout au long du set... Quand on pense que des groupes de gamins comptant à peine un disque à leur actif en consomment parfois une kyrielle, pour une heure de show....

Les dernières notes de "Eyes of a Stranger" ont à peine fini de résonner que les musiciens quittent la scène. Les lumières de la salle se rallument. Les Queensrÿche méritent en effet bien une pause ; ne fût-ce que pour permettre à Geoff Tate de se refaire une ‘beauté’ : son maquillage a eu le temps de couler ; à un tel point que son regard en devenait inquiétant sur les derniers titres. Outre ses capacités de vocaliste de haut vol en matière de metal, il a un don inné pour mimer son show.....

Retour en salle sur une bonne nouvelle. Alors que les photos n'étaient usuellement autorisées que sur les 3 premières chansons (NDR : lors du premier « OM »), le second opus est ouvert aux courageux photographes qui le souhaitent. Une condition : rester dans la salle. Frontstage interdit. Je dois reconnaître qu'excepté votre serviteur, il ne doit pas y en avoir eu d’autre. Ce deuxième tome d’« Operation Mindcrime » a tellement été décrié à sa sortie. Notamment par les fans de la première heure. Normal, ils l'ont plus que probablement trop comparé à son homonyme de 1988. Aussi, je n'en attendais pas beaucoup sur scène. Grave erreur : Geoff revient vêtu d’un superbe costume noir. Il assiste à son procès sur les notes de "I'm American" qui trouve en live toute sa dimension hardeuse. Suivent différents épisodes consacrés à la vengeance de Nikki. Après sa descente aux enfers traduite par 18 ans en prison, il cherche à retrouver le Dr.X pour lui faire regretter tout le mal qu’il lui a fait et venger Mary. C'est sur "The Chase", lors de la confrontation entre Nikki et le Dr.X, qu’intervient la grosse déception de la soirée. Dans la version studio, c'est Ronnie James Dio qui tient le rôle du Dr.X. Je n’imaginais même pas entendre Dio chanter sa partie vocale. Mais quelle déception de devoir se contenter d’un enregistrement de sa voix… et aussi de celle de Geoff Tate ; alors que les quatre musiciens continuaient à jouer en live. Et ils remettront le couvert, même si Geoff assurera alors quand même sa propre partie.

Hormis cette remarque, « OM2 » prend tout son sens sur scène. L'atmosphère est manifestement impitoyable, ténébreuse et glauque (Geoff exécute un prisonnier d'une balle dans la tête, envisage de mettre un terme à ses jours, s'abandonne aux drogues et à l’alcool). L'absence de claviers sur scène renforce encore cette impression et les interventions nombreuses de Pamela Moore –qui tenait le rôle de Mary une heure plus tôt– apportent une touche plus lyrique aux chansons. Bref, une version ‘live’ qui prend largement le pas sur la ‘studio’. "All the Promices" clôt ce second volet. Rejoints par Pamela, les musiciens viennent saluer et remercier le public. Geoff sourit enfin ; après avoir joué pendant deux heures un rôle de sinistre personnage…

Les Queensrÿche remontent sur le podium quelques minutes plus tard pour accorder pour un rappel de 3 titres, au cours duquel ils peuvent enfin partager avec le public leur joie, voire leur bonheur, d'être sur ces planches. Et franchement, ce bonheur est communicatif. Et tant pis si la voix de Geoff a pris un coup dans l’aile ; il assure encore, le bougre.

Dommage que la salle n'était pas comble ; comme aux grandes heures où Queensrÿche remplissait des temples de la taille de Forest National. Mais comme je le rappelais en début de compte-rendu, nombre de fils du métal sont maintenant pères de famille ; et la nouvelle génération a l’embarras du choix, quand elle souhaite se déplacer pour un concert… même de métal.

 

mercredi, 28 novembre 2007 01:00

Un Superbus sur rails…

Deux groupes avaient été programmés en en ouverture du concert de Superbus à l'Ancienne Belgique : Freaky Age et Eva Spektor. Un concert sold out ! Pas étonnant, lorsqu’on sait que les albums de la formation hexagonale se vendent comme des petits pains. Disques d’or, de platine, et nominations en tous genres ont ainsi entretenu leur popularité.

Freaky Age récolte un joli succès d'estime devant un parterre de préadolescents ; mais son set agace le reste du public. A cause de ses attitudes. Artificielles à force de se vouloir parfaites. Musicalement, on ne peut pas dire qu’ils cassent trois pattes à un canard ; et pourtant Pure FM a eu le bon goût de dénicher "Time is Over", seul titre valable de leur répertoire pour en faire un single durant quelques semaines.

Eva Spector, de son côté propose un son plus rugueux servant un rock scandé en français, mais qui semble heurter le public venu en masse pour écouter de la pop...

Arrive enfin Superbus : de la pop, oui, mais dont l’énergie scénique est dopée par une belle dose d’électricité... Sexy en diable comme toujours, Jennifer Ayache, se joue parfaitement de ces sonorités plus enlevées que sur album ; pourtant, lorsque les garçons revisitent Nirvana, elle a du mal à les suivre et trahit ses limites. La setlist égrène des titres issus des trois elpees du groupe, parvenant quand même à soulever l’enthousiasme du public dans ses ‘hystéries collectives’, mais il est dommage qu'elles ne soient pas plus naturelles.

Le concert s’est d'ailleurs déroulé comme un show parfaitement répété, à tel point que lorsque Greg casse sa grosse caisse, le combo éprouve des difficultés à meubler les longues minutes nécessaires à son remplacement. Peu de place à la spontanéité donc, dans ce concert par ailleurs soigné tant au niveau du son que des lumières (exception faite des 3 premiers titres, les seuls pendant lesquels les photographes peuvent approcher de la scène...)

Malgré ses limites, cette formation abat un excellent boulot ; et elle vaut mieux que l'image ‘pop 'n' gum’ qu'elle s'est elle-même forgée !...

mercredi, 26 septembre 2007 03:00

Nuits du Soir : mercredi 26 septembre 2007

La sixième édition des Nuits du Soir se déroulait, à nouveau, au Cirque Royal de Bruxelles. Organisé conjointement par le quotidien Le Soir et le Botanique, cet événement est destiné à mettre en avant le talent d’artistes ou de groupes belges. Et il était à nouveau sold out !

Lourde tâche d’ouvrir ces ‘Nuits du’ Soir devant une salle encore à moitié vide. Début de programme, donc, face à un public clairsemé ; mais il en faut plus pour impressionner les dIPLOMAT. Distribution de flyers de présentation, ouverture remarquée par une bande de petites hôtesses habillées tout en blanc. Les dIPLOMAT proposent un rock brut et énergique pimenté d’une voix aux accents pop ; et même si le set est ‘un peu court’ -aux dires de Fabrice, leur chanteur- il ravit le public du Cirque Royal. La salle finit quand même par se remplir, et les retardataires accrochent immédiatement. Groupe à suivre pour la qualité de ses prestations scéniques, et sur album, puisque la rumeur colporte qu’ils ont désormais signé un contrat chez un label.

Après l’excellent accueil réservé à leur premier album, les Tellers continuent à tourner. Sur scène, les deux guitaristes sont rejoints par un drummer et un bassiste pour donner plus de rythme à leurs compos, et par Fabrice, le ‘grand frère’ ; sans oublier la chorale de potes conviée lors du morceau qui clôt le concert. Attitudes de jeunes stars Rock ‘n’ Roll ce soir pour Charles et Ben, qui nous avaient habitués à plus de désinvolture. Le public est constitué, en majorité, d’adolescents. Profitant du congé du lendemain, celui-ci étonnamment calme par rapport à la réaction suscitée par certaines prestations précédentes du combo. Le nouvel album « Hands Full Of Ink » complète cependant très bien les titres de l’EP qui a fait connaître les Tellers : les chansons « More » et « Second Category » sont déjà des classiques de la formation.

Depuis la sortie de ”Music and chocolates”, un large public commence à s’intéresser à Joshua. Présentant leur spectacle comme une invitation à danser (mais ils devraient davantage montrer l’exemple…), leur prestation programmée à la suite des Tellers ne peut que faire bouger le Cirque Royal, maintenant plein comme un œuf. Un show enlevé, comme toujours, ponctué d’une reprise du « Riders on The Storm » des Doors, et qui s’achève, comme il se doit, par le hit « Kill Your Own Army » scandé devant une foule de bras levés. Les sons funky et hip-hop de Joshua ne renient jamais le caractère rock qui est à la base de leur musique.

Arid se trouve, aujourd'hui, à la veille d'une nouvelle aventure : après une séparation et la reformation suite au concert 0110 de Gand, le premier single « Words » vient d'être édité, et il précède la sortie prochaine d’un nouvel elpee. Ensemble à la croisée des chemins, Arid propose un tracklisting composé de nombreux tubes. Leur énergie et les envolées vocales de Jasper Steverlinck sont maîtrisées de bout en bout, et le public ne s’y trompe pas : il est conquis par le groupe ‘belge’ de la soirée. Et il se surprend même à danser au son de leur pop-rock, qui par moments évoque Keane. Surtout en ‘live’ ; ce qui, pour ceux qui ont pu les voir, signifie un compliment…)

Hollywood P$$$ Stars constituait manifestement le clou de cette Nuit du Soir. Comme ils le définissent eux-mêmes, leur style passe du ‘pop-indie’ au ‘rock guitare’. Il capture immédiatement l’audience. Forts de leur dernier album « Sattelittes », les Liégeois ouvrent dans une relative douceur avant d’asséner leurs hits les plus énergiques. Puis ils laissent retomber la pression, le temps que le public reprenne son souffle ; mais ce calme augure la tempête, car ils terminent en force. Excellents sur disque, les Hollywood P$$$ Stars n’en demeurent pas moins des bêtes de scène. A voir absolument en ‘live’.

Org: Botanique et Le Soir, Bruxelles

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