Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Enzo Porta

Enzo Porta

samedi, 31 décembre 2005 01:00

Mangrovia

Sideman très estimé (Dominique A, Françoiz Breut, Yann Tiersen), Sacha Toorop continue depuis quelques années une carrière solo. Après un album de reprises pour le peu anecdotique, il nous propose aujourd’hui une œuvre plus ambitieuse qui a nécessité deux ans de travail. On commence par « The Mad Club », mélopée jazzy/western assez prenante qui évoque les atmosphères inquiètes de dEUS (période « In A Bar… »). « Broken by Faith » est une belle mélodie emmenée par la voix fragile et limitée de notre homme. L’arrangement de cuivres transporte la chanson dans une autre dimension et en accentue la mélancolie contagieuse. La belle mélodie de « Love Itself » évoque un peu les années de gloire du rock flamand tel qu’il était pratiqué par Zita Swoon et consorts : des arrangements décalés (instruments à l’envers, cuivres, orgue, chœurs quasi africains) qui doivent aussi beaucoup au Tom Waits de la période « Rain Dogs ». « Don’t Want To Dance » est riche en ambiances cinématographiques mais souffre des limitations vocales de Sacha. Dans la même lignée hantée, « The Waiting Song » fait lui aussi penser au dEUS le plus sombre, mais de nouveau la voix est le maillon faible. Changement d’ambiance lors du chouette « Midday @ Midight » : les guitares hawaïennes et les sifflements guillerets présents ne jureraient pas dans un film de Jaco Van Dormael. On passera sur la reprise de « To Love Somebody » et le rock lourdingue de « Jesus Bells », deux chansons qui brisent un peu l’homogénéité de l’ensemble et dont on soupçonne fort d’avoir été rajoutés à la va-vite. Malgré ces défauts, « Mangrovia » a des qualités indéniables et contient des excellentes choses. Un disque attachant, une sorte de résumé en épitaphe de tout ce qui a compté dans le rock indé belge ces dix dernières années, mais est désormais définitivement révolu.
mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The very best of reggae

 

Se proposant de réunir le meilleur du reggae sur deux rondelles de 14 morceaux chacune, cette compile n'est ni pire ni meilleure que tout ce qui existe déjà sur ce marché surpeuplé. Elle est destinée à tous ceux pour qui le reggae évoque Bob Marley et un gros spliff mais aimeraient aller au-delà de ce fastidieux cliché. Les plus grands noms sont donc de la partie : du grand Bob à l'époque de sa collaboration avec Lee Perry en passant par le crooner Gregory Isaacs. Sans oublier quelques noms moins connus, mais tout aussi essentiels que John Holt et Toots & the Maytals. Tous présents dans des classiques qu'ils ont popularisé ou qui ont été transmis au grand public par UB40 (" Everything I own "), Simply Red (" Night nurse ") et d'autres girlsbands dont j'ai oublié les noms. Le spectre temporel couvert par les disques est assez étendu : on part des années 60 à nos jours. Stylistiquement, les grandes tendances du reggae sont représentées (même les dee-jays), exception faite du ragga-hardcore qui, hormis Sean Paul cet été, n'a jamais produit d'énormes tubes. Même si les puristes risquent fort de se plaindre (NDR : à raison !) de l'absence d'innombrables classiques oubliés par ce " Very best of ", il n'en constitue pas moins une honorable introduction au genre pour les profanes.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

3am-In beats we trust

Ancien producteur chez Real World (le label world de Peter Gabriel), le Britannique Richard Blair est tombé amoureux de la musique colombienne au cours d'un voyage effectué à Bogota, au début des années 90. Après avoir apporté sa collaboration, pendant quelques années, auprès des musiciens locaux, Blair a lancé le projet Sidestepper. En 1998. Sa méthode est simple : composer et enregistrer en compagnie de musiciens colombiens, puis triturer le résultat, lors du mixage final, en ajoutant des éléments électroniques. Après avoir commis un album et quelques singles de plus en plus tournés vers la drum'n'bass, Sidestepper semble aujourd'hui davantage contaminé par la musique d'ambiance. Tout au long de ce périlleux exercice enregistré entre Bogota, La Havane et Londres, Richard Blair a pu compter sur la présence de chanteurs talentueux (Ivan Benavides et Ronald Infante, excellents) doublés de compositeurs efficaces. Ce qui permet de sauver moitié de l'album d'une inconsistance affligeante. Un constat amer largement dû aux programmations de beats et de synthés qui éprouvent de grosses difficultés à s'intégrer aux autres instruments (violons, cuivres et percus). Les bons moments de ce disque (" Deja ", " Donde va mi soledad, " Dame tu querer ") sont imprégnés d'une étrange mélancolie. Mais ils sont trop rares pour compenser la faiblesse de certains morceaux (" In beats we trust ", " Walking ", " Me gustas "). Ils ont tellement été polis qu'ils ne peuvent plus espérer qu'une seule destination : figurer sur la dernière compile lounge à la mode afin de générer du cash facile. Dommage car la qualité de certaines chansons méritait un bien meilleur traitement.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Fiebre

Spécialisée dans l'adaptation de traditionnels de la musique arabo-andalouse, cette formation espagnole vient donc d'immortaliser le témoignage d'un concert accordé fin 2002, au Canada. Responsable de trois albums acclamés à ce jour (NDR : le dernier remonte à 2000), ils ont pu sillonner la planète en tous sens et administrer à un public conquis leur vision de la musique arabo-andalouse, à cheval entre modernité et tradition. Pas d'électronique ici, juste un peu d'électricité dans cet ensemble majoritairement acoustique. Les trois membres fondateurs du groupe et leurs invités triturent et improvisent à partir du matériel réparti sur leurs sorties studio. Le livret prend la bonne initiative d'expliquer soigneusement l'origine de chaque chanson et reproduit la traduction des paroles. Une aubaine pour celles et ceux qui ne pratiquent pas la langue de Cervantès ! La prise de son est excellente et met bien en valeur l'interaction et l'aisance confondantes de ces musiciens. Pas étonnant que l'influent magazine des musiques du monde " Vibrations " ait classé cet opus parmi les meilleures sorties de l'année 2003. Evidemment, à l'instar de la plupart des enregistrements 'live', le disque s'adresse principalement aux gens qui connaissent déjà les précédents travaux du groupe. Les autres apprécieront mieux cet exercice de style, après avoir écouté leur précédent album, " Cruzando el rio ".

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

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Anorak Supersport est un des derniers labels à avoir fait son apparition dans le paysage musical belge. Suite à une judicieuse politique artistique, il peut déjà se vanter d'avoir signé une série de projets musicaux qui ont déjà rencontré un succès critique et public. On peut citer Showstar (fortement influencé par la pop anglaise), Jéronimo (et ses comptines désabusées) ou encore Starving (baigné dans une électro-pop sur fond d'affres sexuelles féminines).

A l'instar des deux derniers projets cités, Projet A7 a uniquement recours à la langue de Molière. Les sept membres du collectif proposent une dizaine de morceaux teintés d'électro estampillée années 80, sur lesquels plusieurs voix racontent plus qu'elles ne chantent (NDR : habitude fastidieuse et récurrente de la chanson française d'aujourd'hui) leurs vicissitudes. A cheval entre Alain Chamfort et Jean-Louis Murat (en moins inspiré), on a bien du mal à entrer dans l'univers froid de Projet A7 ; et l'abus de vocoder et de vocalpitch utilisés sur les voix n'arrange pas les choses. Musicalement peu inspiré, la multiplication de tics sonores faisant référence aux années 80 (comme par exemple ces guitares funky façon Gainsbourg période " You're under arrest "), même si cette tendance semble être à la mode aujourd'hui, ne rend pas aisée l'écoute de l'album, plongeant l'ensemble dans une désagréable uniformité.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Hope

 

La division hip hop de Warp nous propose un retour au deuxième âge d'or du rap (NDR : le début des années 90) par l'intermédiaire de la première plaque des Non-Prophets. Le Mc Sage Francis, grand gaillard végétalien et écolo au look de bûcheron s'est illustré début 2003 par son " Personal Journals ", sombre opus solo sorti chez Anticon, le label branché chez les rockeurs à la page. Le propos est ici plus léger, puisque le bûcheron au grand cœur s'est acoquiné avec le dj Joe Beats pour un retour au hip hop qu'ils ont aimé dans leur jeune temps. Les efficaces compos de Joe rappellent les beats mélodieux entendus dans le passé chez De La Soul, Cypress Hill, A Tribe Called Quest ou encore Dj Shadow, un peu plus tard dans la décennie des nineties. Ce disque est d'ailleurs à l'opposé de ce qui se fait aujourd'hui dans le rap mainstream. Ce dernier semble d'ailleurs remonter plus loin encore, en puisant son inspiration directement au début des années 80, quand le mouvement naissant était fortement teinté d'électro. Bien que peu original, " Hope " n'en est pas moins un agréable album qui se laisse écouter sans peine. Ce qui s'explique essentiellement par la qualité musicale des morceaux. Par contre, le flow énergique de Sage Francis se révèle lassant sur la longueur et les lyrics qui louangent le rap d'antan le font souvent apparaître comme un grincheux passéiste.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Argana

Mousta Largo vient de fêter ses dix années d'activité scénique. Et pour fêter l'événement, ce personnage incontournable du paysage musical belge vient de commettre son deuxième opus. A l'instar de nombreux albums contemporains de world, " Argana " est un disque politique mais pas poussif. Une réflexion sur l'état du monde et un plaidoyer pour le retour à des valeurs humanistes. S'il puise essentiellement son style dans la musique arabo-andalouse, Largo opère également quelques incursions dans l'univers afro-cubain et le reggae. Un répertoire interprété avec beaucoup de bonheur par l'ensemble de musiciens dont il s'est entouré pour enregistrer ce disque. Largo chante surtout en arabe et en français ; mais il pousse aussi la chansonnette en italien lorsqu'il reprend " Bella Ciao ", l'hymne des partigiani (NDR : Combattants antifascistes italiens de la seconde guerre mondiale). C'est pourtant lorsqu'il privilégie la langue arabe que ce disque marque des points. Il suffit d'écouter les excellents " Cordobes ", " Ya Malika ", " Almeria " et le titre maître, pour s'en convaincre. Des chansons qui démontrent son talent de chanteur-compositeur, particulièrement à l'aise lorsqu'il mélange tradition et modernité. Hormis quelques passages plus anecdotiques, comme " The Prince of Sahara " ou encore " Lilli ", un bon morceau malheureusement déforcé par la voix limitée de Sapho, l'ensemble ne manque pas d'allure…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The greatest story ever told

Fondé en 1999, ce trio chicagolais vient de commettre son second disque pour le label Fat Wreck. Un concept album emballé dans un visuel soigné et original. Un œuvre consacrée au monde du cirque. Découpée en 14 morceaux et expédiée en un peu plus d'une demi-heure, cette idée pour la moins saugrenue reste fidèle au merveilleux précepte punk des albums courts. Bénéficiant de la présence de deux chanteurs aux styles très différents, les Lawrence semblent hésiter entre deux écoles très différentes. D'un côté des titres punk-pop un peu nunuches comme on les entend souvent sur MTV (NDR : pensez à Blink 182 ou à Good Charlotte). De l'autre des morceaux au cours duquel leur bassiste s'évertue à imiter le regretté Dee Dee Ramone, sur des morceaux hardcore, comme il se pratiquait dans les années 80. Les compos sont loin d'être de mauvaise facture, mais leur défaut procède de l'uniformité des structures, des mélodies pas toujours inspirées et de cette production mollassonne. Des carences qui empêchent les morceaux de véhiculer l'énergie indispensable qui sied à un disque de rock'n'roll. Car, au vu des longues tournées qu'il effectue aux Etats-Unis et en Europe, de l'énergie, ce groupe doit en avoir à revendre…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Congo Life

Deuxième long format pour ce projet qui réunit cinq vieux routiers de la musique congolaise. Fatigués de jouer du soukous, nos gaillards ont décidé de dépoussiérer la rumba congolaise des années 50 et 60. Depuis 2001, cette idée judicieuse les a catapultés sur les scènes du monde entier où ils ont rencontré un succès croissant. Le principe de cet opus charmant et désuet, qui a reçu le concours de l’arrangeur François Bréant, fait un peu penser au « Flor de Amor » d’Omara Portuondo, mais en moins mélancolique. La musique de « Congo Life » est un croisement entre des éléments sud-américains (percus, violons) et typiquement congolais (voix et guitares). Quoique de qualité variable, cette agréable collection de chansons s’écoute avec plaisir. Les excellents « Delali », « Lolita » et « Lili » surclassent les nombreuses compos où la dextérité musicale des Kekele prend le pas sur la mélodie avant de s’achever par des impros qui tournent vite en rond. Pas toujours réussi donc, même si quelques morceaux valent largement le détour.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The incredible world of the Herb Spectacles

Cette formation hollandaise s'est unie en 1999 pour l'amour de la Tijuana Music. Un style popularisé dans les années 60 par le musicien américain Herb Alpert. En bref, cette musique mélange des éléments mariachis (cuivres omniprésents, mélodies hispanisantes) et de la pop des sixties (guitares reverb, section rythmique bondissante). Les morceaux écrits sur ce premier effort des disciples de Herb mériteraient ainsi de figurer sur la prochaine pellicule de Tarantino, si ce dernier se mettait en tête de la tourner à Tijuana : ils allient d'excellentes mélodies à un sens du groove consommé qui trahit l'intense activité scénique de ces gaillards. Parfois, lorsque les compos s'éloignent du Mexique, le rythme s'apaise ; mais c'est pour lorgner vers un jazz plus classique limite musique d'ascenseur. Pourtant, ce ne sont que des interludes qui permettent à nos Bataves de mieux repartir pour embrasser des mélodies enlevées, distillées par leur section de cuivres. Presque exclusivement instrumental, ce premier essai se révèle être un hommage particulièrement réussi à la Tijuana Music, puisqu'il donne envie d'aller jeter une oreille sur la discographie de leur maître Herb Alpert.

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