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Shaka Ponk - 14/03/2024
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Enzo Porta

Enzo Porta

mercredi, 29 août 2018 16:34

Après la pluie

Enregistré à Londres, ce deuxième disque solo de Romane Serda arbore fièrement un autocollant vantant les ‘12 superbes chansons écrites par Renaud et mises en musique par Romane’. On se sent quand même un peu obligé de démentir cette ronfleuse affirmation. Il suffit d’écouter le lamentable « Les bobos » (un des derniers tubes de M. Séchan) pour se rendre compte que l’inspiration lyrique de Renaud est tarie. Il ne fait pas mieux ici, se contentant de rimes paresseuses comme lors de cet hommage à Bob Dylan : ‘Je sais que ton père était fan d’un certain Robert Zimmerman, d’où ce prénom de gentleman, Dylan’. Le reste est au diapason, illustrant une uniforme succession de ballades pop-rock, jouées pépère par des requins de studio londoniens et martelées par le phrasé répétitif (et agaçant) de Romane Serda. Néanmoins, cet efficace produit d’industrie lourde risque de squatter les ondes F.M. pendant un petit temps.



dimanche, 31 décembre 2006 04:00

Blossom

Palestinien installé en Hollande, Haytham Safia est jeune musicien de oud ; mais également un musicien de formation classique dont les oreilles demeurent grandes ouvertes. Il a bien entendu consacré une grosse partie de sa production à la musique orientale. Mais il a aussi formé un quartet de jazz et opéré un mélange entre la musique classique orientale et le blues au sein du projet No Blues. Ce ‘blossom’ a été enregistré d’une telle manière, qu’on aurait pu craindre le pire. Aucun des musiciens impliqués ne s’était rencontré et n’avait joué ensemble auparavant. Cependant, chacun est parvenu à apporter sa touche personnelle aux compositions de Haytham Safia. Loin d’être stérile et froid, le résultat dégage une chaleur et une cohésion étonnante, malgré le casting disparate qui a présidé à la conception du disque. Contrebassiste, batteur et saxophoniste issus de l’école du jazz, violoniste palestinien, clarinettiste classique, percussionniste africain et joueur de Qanun galiléen se sont donc réunis pour contribuer aux arrangements des compos classiques orientales de Haytham Safia. Une musique pas facile mais de goût, qui s’apprécie au fil des écoutes, contrairement à ce que la pochette ratée laisse augurer.

 



mardi, 27 mars 2007 05:00

Our latin thing 2

Poursuivant son entreprise de réédition du label historique de la salsa, ce deuxième tome d’« Our Latin Thing » a pour mission d’attirer l’attention de l’auditeur vers les prochaines sorties Fania. L’influent dj anglais Gilles Perterson va inaugurer la « Dj-series » consacré au label, où le connaisseur fera découvrir aux curieux quelques pépites récemment déterrées. Excepté le génial « Come and get it » de Ralph Robles, la sélection néglige le boogaloo pour s’aventurer du côté du latin jazz (Willie Colon, Willie Rosario, Monguito Santamaria) et quelques salsas destinées aux dancefloors (Eddie Palmieri & Cal Tjader, Johnny Pacheco). Une grosse partie est réservée aux chanteurs phares du label : Joe Bataan et une reprise baroque de « Shaft », le phrasé magique d’Hector Lavoe, l’énergique Celia Cruz et le crooner Ruben Blades. Le tout à prix réduit.

mardi, 13 février 2007 04:00

Favela Chic: Postonove 4

Les compiles dédiées aux restaurants et autres bars branchés n’ont pas encore tout à fait rendu l’âme. La preuve par ce « Favela Chic » (bar resto tendance à Paris et Londres) qui se concentre sur le passé et le présent de la musique populaire brésilienne. Loin d’être la torture ‘lounge’ escomptée, ce recueil mixé par Gringo Da Parada recèle quelques très chouettes morceaux. Impossible de se pencher sur la qualité du ‘mix’ (car la copie promo reçue n’est pas mixée), on se contentera donc de parler celle consacrée à la sélection musicale.

La pop psychédélique et funky d’Os Mutantes ouvre le bal, suivie par la ballade funk et insouciante d’Orlandivo. La samba millésimée d’Elza Soares laisse place au folklore nordestin de Caju & Castania, joute verbale improvisée en duo et rythmée par un tambourin et un tambour. Cette plage nous rappelle les chansons interprétées en occitan par les Fabulous Trobadors. Le très dansant « Tranquilo » de Marcelinho Da Lua et Black Alien est une cavalcade drum & bass boostée par une ligne de basse très dub et le flow de Black Alien. Les Franco-brésiliens de Voltair proposent une intrigante pièce de hip hop reggae. Avant-gardiste et minimaliste elle détourne les sonorités d’un synthé Casio. Efficace et suggestive, la samba soul de Seu Jorge (le nouveau Barry White ?) doit soulever les jupes de Paris à Londres en passant par Rio. Signé Dona Edith Doprato, « Marinheiro So » est tout simplement un moment de grâce. Il se résume à une guitare sèche, des percussions samba et une chorale exaltée. La compile s’achève par la jolie ballade électro de Lucio Maia & Jorge Du Peixe, un morceau évoquant les travaux d’Apollo Nove, complice de Cibelle, signée sur le label Crammed.

 

 

 

lundi, 05 février 2007 04:00

Jus de box

On ne présente plus Arno, le rocker ‘number one’ du royaume. En activité depuis plus de trente ans, il est devenu un phénomène médiatique. Bien que bégayant et dipsomane, ce personnage fréquente radios, télés et alimente les rubriques des journaux qui se pressent pour écouter ses propos décousus. La nouvelle fournée du vénérable Ostendais souffle le chaud et le froid. Hésitant entre ballades rock (« Help Me Mary/Reviens Marie »), funk bien raide rappelant TC Matic (« Enlève ta langue », « Miss Amérique ») et rock sévèrement ‘burné’ (l’incongru duo « I’m not into hop », partagé en compagnie du marseillais Faf Larage, issu de la galaxie Iam), ce « Jus de box » se révèle assez varié(té), mais pas vraiment inspiré.

On peine ici à extraire un vrai bon morceau de cette collection un peu paresseuse pour laquelle il a reçu le concours de ses indéboulonnables complices (le claviériste Serge Feys ou encore le bassiste Mirko Banovic), mais aussi quelques ‘guests stars’, dont Marie ‘Zap Mama’ Daulne. Il faut attendre les comptines à la Tom Waits de « Jusqu’au bout » et « Toute la nuit » pour, enfin, voir Arno communiquer son émotion. Et, surtout, permettre à l’auditeur d’entendre de chouettes mélodies. Reste quelques moments d’humour, comme lorsque d’un accent bizarre, il déclare ‘Hier matin je voulais tuer la mort, aujourd’hui je ris et même Dieu est heureux’ ou encore (sur le comique « Red Lipstick ») ‘My last girlfriend was a drinker, she lost her dog, his name was Thinker’. Le reste, pas franchement passionnant, est réservé aux fans acharnés. Si vous venez de découvrir le bonhomme, il est préférable d’entamer votre initiation par l’album « A la française », bien meilleur que cet effort un peu poussif.

 

 

 

samedi, 03 mars 2007 04:00

Serious Times

Cette compilation porte bien son titre. Elle réunit des chansons qui s’éloignent de l’hédonisme acharné des ténors du ragga pour se concentrer sur des thématiques rasta, sociales, amoureuses, ‘ganja-esques’ ou carrément apocalyptiques. Une série de titres déjà considérés comme des petits classiques dans le monde sans pitié de la musique jamaïcaine, comme le futuriste « Notorious » de Turbulence, hymne rasta dont la fusion entre syncope r’n’b à la Timbaland, dub électronique et interférences de guitares en distorsion, est particulièrement réussie. Hormis quelques grosses pointures comme Jah Mason, Morgan Heritage ou Sizzla, la plupart des artistes ici présents sont des nouveaux venus. Mais leurs morceaux qui oscillent du lover’s rock au roots digital sont excellents. Ils démontrent ainsi que la musique jamaïcaine est encore capable de suspendre ; surtout lorsqu’elle parvient à sortir du recyclage de plus en plus extrême dont elle souffre depuis l’avènement du digital ; un recyclage responsable de l’appauvrissement de cette grande tradition musicale de l’île. Tout n’est certes pas parfait, mais la qualité est souvent au rendez-vous lors de cette synthèse aboutie entre tradition et sonorités nouvelles.

 

mercredi, 28 février 2007 04:00

Songs for the young at heart

Inspiré par sa récente paternité, David Boulter (Tindersticks) se replonge dans ses souvenirs et ses disques pour y trouver des chansons à chanter pour son fils. Il redécouvre dans ses vieux vinyles une série de musiques tirées de dessins animés et films des années soixante et septante. La qualité de la musique l’incite à proposer au chanteur des Tindersticks, Stuart Staples, de reprendre ces petits bijoux pour constituer ce « Songs for the young at heart ». Ils ont alors invité Jarvis Cocker, Kurt Wagner, Cerys Mathews ou encore ‘Bonnie’ Prince Billy à venir chanter quelques chansons ou conter des histoires. A part deux belles compos originales de Staples, ce disque contient uniquement des reprises qui évoquent à merveille le curieux monde de l’enfance. Joie et insouciance (« White Horses ») succèdent à la tristesse et l’inquiétude générée par les cauchemars et les jeux qui tournent mal (« Florence’s Sad Song », « Robinson Crusoe »). Un beau voyage d’une demie heure, richement orchestré (cordes, guitares sèches et une myriade de claviers) par deux musiciens talentueux et leurs ‘guests’. Ils nous replongent (avec une larme à l’œil) dans un monde définitivement révolu où, comme le chante l’ami Stuart, ‘time means nothing to you, there’s no pain like being alone…’



lundi, 05 février 2007 04:00

Psychoscout

Emmené par Peter Vermeersch, ce big band jazz convie l’auditeur à une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine, mais surtout son côté sombre. L’ami Peter possède un solide c.v. : il a produit dEUS, travaillé en compagnie de Fred Frith et dirigé plusieurs formations responsables d’un style oscillant entre jazz et rock ‘zappaesque’, dont X-Legged Sally. Pas étonnant que Mike Patton ait compilé les premiers efforts de la formation sur son label Ipecac car ces gens ont en commun un goût certain pour les compositions à tiroirs où une multitude de styles musicaux se télescopent à grande vitesse. Le jazz swing croise le fer avec le free, la musique de cirque, le blues, le rock et des éléments empruntés aux musiques du monde entier. On pense aux sonorités chaudes et hantées de Mingus, au jazz abstrait du Herbie Hancock des débuts ; mais aussi à Captain Beefheart et à la musique délirante des dessins animés de la Warner (Coyote, Bugs Bunny et les autres), le tout joué par une brochette d’excellents musiciens. Certainement pas toujours facile à écouter, ce disque tutoie la folie et contient quelques grands moments comme “Hilton’s Heaven”, pièce composée en hommage au rocker batave Herman Brood (NDR : il décida de quitter la terre en se jetant du haut d’un hôtel Hilton). Dommage que la Paris du même nom n’ait pas inclus ce titre sur son album solo… Les amateurs de jazz timbré ont trouvé leur plaque pour bien (?) commencer l’année.

 

 

 

 



lundi, 05 février 2007 04:00

Ketukuba

Depuis 15 ans, cette formation sénégalaise réunit les pointures musicales d’Afrique de l’Ouest et chante son amour des musiques sud-américaines. Ce nouvel album est dédié au Béninois Gnonnas Pedro, chanteur principal du collectif depuis 1995, avant que la maladie ne l’emporte. En 2004, très exactement. Très salsa, cet opus multilingue (lingala, wolof, mandingue) célèbre la danse et la vie comme sur les tonitruants « Bogne Sirala » et « Malawoo », plages qui ouvrent l’album. Suivant la bonne habitude, le son de ce disque est excellent ; mais c’est surtout l’énergie et le feeling des musiciens (un vrai big band latino) et des chanteurs qui font la différence, même lorsque le ton se fait contemplatif. A l’instar du très beau « Fatalikou », plage contant les affres d’une femme stérile…

mardi, 13 février 2007 04:00

Electric Gypsyland 2

Le principe d’« Electric Gypsyland » est simple : on confie les travaux des formations phares de la musique des Balkans (Taraf de Haïdouks, Koçani Orkestar, Mahala Raï Band ainsi que le Français Zelwer) à une brochette de remixeurs. Ce deuxième volume de la série part dans tous les sens, du meilleur au plus anodin.

Le premier disque s’ouvre par l’électro folk pointilliste de Tunng. Il parvient à transformer la musique de Taraf en une envolée rêveuse qui ne dépareillerait pas sur un album du label Morr. Après le ‘loungy’ Buscemi, les rockeurs US d’Animal Collective transposent le Koçani Orkestar en une étrange kermesse de nains de jardins atomisés au psilo. Balkan Beat Box orchestre la rencontre réussie des vieilles rythmiques dancehall de King Jammy avec les cuivres bondissants du Mahala Raï Band. Par contre, on passera la main sur le dub trop clinique de Dj Click et l’envolée trop abstraite de Smadj. Plus dancefloor, Shantel booste le très beau « Duba, duba si hora » du Taraf, inclus d’ailleurs ici sous sa version originelle sur le deuxième cd. Les anglais d’Oi Va Voi se fendent d’un magnifique et lancinant « A rom and a Home », dont les arpèges de guitares restent gravés à l’esprit. Forty Thieves Orkestar réveille le fantôme des Pogues sur la cavalcade éthylico-punkoïde de « The Man Who Drinks ». Le ShrineSynchroSystem embarque Tony Allen et le joueur de kora Sekou Koyate lors d’une jam investie par le violon éraillé du défunt Neacsu, figure tutélaire du Taraf. Atmosphère éthylique encore, où le Russendisko transforme une pièce intimiste de Zelwer en polka reggae. Et on ne peut passer sous silence l’excellente contribution électro du belge Gaetano Fabri sur « Go East ».

L’auditeur curieux pourra découvrir certaines des versions originales sur le deuxième compact disc ; et notamment le très beau « Siki, Siki Baba » du Koçani Orkestar, les imbattables roumains du Taraf, le funky Mahala Raï Band et le plus synthétique Zelwer. Beaucoup de bonnes choses, peu de déchets.

 

 

 

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