Il a fallu près de dix ans à Dave Matthews pour retrouver la Belgique sur la carte d’Europe. C’est en effet lors du festival Torhout/Werchter en 1998 qu’il a mis pour la dernière fois les pieds dans notre pays. En 2007, le Sud-Africain a décidé de compenser cette longue absence en offrant à notre pays deux concerts. Un premier en compagnie de Tim Reynolds à l’Ancienne Belgique. C’était en mars dernier. Et un second, pour lequel il a emmené toute sa troupe, à Forest National. Un double régal.
Une chose est sûre : The Nightwatchman alias Tom Morello -il assurait la première partie- est aussi bon guitariste qu’il est mauvais chanteur. Et c’est peu dire. En un peu plus d’une demi-heure, il est parvenu à détruire un idéal en se retrouvant en tête de la liste des pires artistes live qu’il nous a été donné de voir. Armé d’une guitare acoustique, Morello s’est égosillé sur des morceaux insipides aux textes pseudo-politiques déjà entendus un millier de fois. La boucle sera bouclée lorsque l’homme massacrera purement et simplement le « Guerilla Radio » de son ex (?) formation, Rage Against The Machine. Plus jamais ça.
Après avoir accordé au public belge un sublime concert acoustique à l’AB en mars, Dave Matthews a eu la bonne idée de revenir en compagnie de son ‘band’, cette fois à Forest National. Et face à lui, un public international et (trop) surexcité. Italiens, Hollandais, Américains, Anglais, Allemands… On en serait presque arrivé à se demander s’il y’avait quelques Belges dans la salle. Arrivée sur scène à 21h pile, la formation déclenche une vague d’hystérie qui s’est poursuivie à fréquence sonore variable durant toute la prestation. Pas l’idéal quand le son provenant des baffles est absolument atroce. Forest National n’étant pas réputée pour son acoustique irréprochable a donc une fois de plus fait honneur à la tradition. Après une courte intro, Dave Matthews et ses condisciples ont enchaîné des morceaux tirés de presque l’ensemble de leur discographie, parmi lesquels un « Don’t Drink the Water » grandiose, « When the Worlds End », « Dreamgirl », « Jimi Thing », un « Crash Into Me » repris par l’ensemble de l’assistance et « Down By The River », cover d’un classique de Neil Young. De longues et excellentes ‘jams’ jazzy ont entrecoupé la plupart des compos, prolongeant un set magistral, durant lequel Tom Morello a été invité à prêter ses talents de guitariste (ouf !) sur les morceaux « #41 » et « Satellite ». En guise de rappel, Dave, seul sur scène, a offert « So Damn Lucky », un superbe titre extrait de son album solo avant d’être à nouveau rejoint par ses camarades et boucler 3 heures (!) de show intense par une version dépouillée de « Two Step », belle à en frissonner. Quoi que l’on puisse en dire, le Dave Matthews Band est et reste un putain de bon groupe !
Organisation Live Nation