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Redouane Sbaï

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mercredi, 07 décembre 2011 01:00

Soul Is Heavy

A la première écoute du « Soul Is Heavy » de Nneka, on croirait avoir affaire à une version mieux produite de son « No longer At Ease » de 2008. Si la chanteuse nigérienne nous avait laissé une impression relativement bonne il y a trois ans, ce n’est pas vraiment le cas ici. Dans un souci de toucher un public plus large, Nneka perd un peu de son authenticité et livre des morceaux insipides tels que des « Shining Star », « Valley » ou « Restless » qui feraient moins tache au sein d’un disque de Corinne Bailey-Rae. A moins de totalement adhérer au style de la jeune femme, la galette paraît interminable. D’aucuns pointeront du doigt le nombre inutilement élevé de morceaux qui composent cette dernière. Pourtant, « No Longer At Ease », qui n’en contenait pas moins de 16, tirait son épingle du jeu. Mais « Soul Is Heavy » comporte bien trop de lourdeurs pour être passionnant de bout en bout. C’est donc sur scène que Nneka devra faire ses preuves. Rdv à Couleur Café 2012 ?

dimanche, 27 novembre 2011 01:00

Autumn Falls 2011 : dimanche 27 novembre (Bota)

Du 21 au 27 novembre, ToutPartout a mis le grappin sur Bruxelles pour la deuxième édition de son festival indoor Autumn Falls. Alors que la première n’avait duré que trois jours, le tourneur belge a mis le paquet cette année, en investissant une semaine durant la plupart des salles de concerts bruxelloises, de l’AB au Bota en passant par le Magasin 4 ou le VK. Pour clôturer cette prestigieuse seconde mouture, ToutPartout a invité sur les planches du Botanique quelques beaux noms de la scène indie : My Sad Captains, Still Corners, A Winged Victory For The Sullen, Scott Matthew et, cerise sur le gâteau, la très réservée Marissa Nadler.

On ne se bouscule pas aux portes du Botanique en ce froid dimanche de novembre. C’est que le festival Autumn Falls a dû en épuiser plus d’un. Normal lorsqu’on propose une affiche réunissant des artistes aussi prestigieux que Metronomy, Low, Okkervil River, The Field, Matthew Herbert, Suuns ou encore The Experimental Tropic Blues Band. Ce soir, les organisateurs ont mis l’accent sur la découverte, en misant sur des artistes dont le succès demeure encore confidentiel.

A commencer par le grand Scott Matthew venu présenter son récent « Gallantry’s Favourite Son ». Un silence religieux envahit l’Orangerie tandis que l’homme interprète, en s’accompagnant à la guitare et soutenu par deux autres musiciens, certains de ses plus beaux morceaux. On se laisse emporter volontiers par cette voix envoûtante tandis qu’elle nous compte déboires amoureux et aléas de la vie. Entre deux chansons, Matthew plaisante avec l’assistance, peu nombreuse certes mais pas pour le moins chaleureuse, en retraçant le concert qu’il donnait une semaine auparavant, dans une église de Cologne, devant un parterre composé, entre autres, de dévots. Ça doit effectivement être bien drôle d’interpréter des chansons aux titres aussi évocateurs que « Buried Alive », « Sinking », « No Place Called Hell » ou « Amputee » face à des prêtres.

Still Corners enchaîne les festivités à la Rotonde. La salle est bien bondée, contrairement à l’Orangerie quelques minutes plus tôt. Tessa Murray et ses garçons viennent présenter pour la seconde fois cette année leur « Creatures Of An Hour » qui, s’il est impeccable au niveau des arrangements, est légèrement handicapé par les vocalises de son interprète. La voix de Murray est à apprécier avec modération. Derrière la formation britannique, un écran fait défiler des images chimériques se mariant à la perfection aux compos qui s’échappent des baffles. En occultant de temps à autre la voix de sa chanteuse, Still Corners parvient à susciter l’intérêt général. Le set du quintet se clôture donc sur une note positive.

A l’Orangerie c’est au tour des Ricains de A Winged Victory For The Sullen de prendre place. La salle est beaucoup plus garnie qu’une heure auparavant. Mais c’est toujours dans un silence immaculé que se poursuit la soirée tandis que Dustin O’Halloran et Adam Wiltzie prennent place derrière leurs instruments. Ils sont épaulés par une section de cordes pour donner à leurs compositions tout ce qui fait la richesse et la beauté de leurs morceaux : de belles envolées orchestrales ou au contraire, un minimalisme troublant. Le public est accroché aux moindres notes jouées par les deux hommes et leurs collègues. De toute beauté.

Et pour finir en apothéose, le festival se clôture sur une dernière danse accomplie en compagnie de Marissa Nadler. La Rotonde n’est pas aussi remplie que l’on avait imaginé. Et à juste titre, puisque ce n’est qu’à 23h que la jolie demoiselle prend possession des planches. Seule sur scène avec ses guitares, sa voix et ses doutes, elle interroge le public : ‘Vous vous amusez bien j’espère ? Je n’arrive pas à savoir…’ Tous lui répondent d’un large sourire tandis qu’elle reprend son set et offre aux derniers résistants les superbes mélopées que sont « Diamond Heart », « The Sun Always Reminds Me Of You », « Famous Blue Raincoat » (reprise de Leonard Cohen), « Baby, I Will Leave You In the Morning » ou encore « Silvia » pour clore en beauté sa prestation.

Malgré une fréquentation vue à la baisse pour son dernier jour, le festival Autumn Falls devient à présent l’un des événements majeurs de la saison. ToutPartout ayant plus d’un tour dans son sac, on peut s’attendre à une affiche 2012 encore plus alléchante. Patience, patience…

Organisation : ToutPartout

 

mercredi, 30 novembre 2011 01:00

Remixes 2 : 81-11

Les fêtes de fin d’année apportent, comme tous les ans, leur lot de Best Of, d’éditions ‘Deluxe’, de versions collectors et autres albums de remixes. Et c’est de remixes qu’il s’agit ici puisque Depeche Mode publie son énième compilation de ce type.  Intitulé « Remixes 2 : 81-11 », la galette, qui existe en version simple et double, réunit du beau monde. Chargés d’apporter une plus-value aux morceaux du trio mené par Dave Gahan, des artistes tels que Trentemøller, Röyksopp, M83 et Jacques Lu Cont s’y collent avec plus ou moins de succès.

La version double du disque nous réserve également les collaborations de, entre autres, Dan The Automator, Peter Bjorn & John, Darren Price, Clark, Orbital et Digitalism.

Côté réussites au sein de la version simple qui nous a été fournie, on épinglera les arrangements trippants de « Dream On » par Bushwacka, « John The Revelator » revu et corrigé par UNKLE, un « Peace » réorchestré à merveille par Six Toes et la vision estivale de « Puppets » imaginée par Röyksopp. Par contre, ce sont ceux dont attendait le plus qui déçoivent à égale mesure. Ainsi, les variantes de « Suffer Well » et « Wrong » par, respectivement M83 et Trentemøller sont les moins intéressantes de l’ensemble. Même Eric Prydz parvient à faire mieux sur « Never Let me Down Again », ce qui n’est pas peu dire.

Tout le monde le sait, un Depeche Mode version Dancefloor, c’est le jackpot assuré question ambiance pour tout DJ qui se respecte. Ce disque devrait donc (ré)chauffer les platines en cette fin d’année.

mercredi, 23 novembre 2011 20:11

Gallantry’s Favorite Son

L’heure de la révélation a-t-elle enfin sonnée pour Scott Matthew ? Fervent supporteur de l’artiste depuis sa première apparition discographique au sein de la bande son de « ShortBus » en 2006, ce sont les oreilles grandes ouvertes que Musiczine accueille le troisième LP de Matthew. « Gallantry’s Favorite Son » nous parvient deux ans après le captivant « There Is An Ocean That Divides… ». Et force est de constater que l’homme s’avance encore de quelques centimètres de plus vers le côté clair de la force. Celui qui nous avait habitués à des morceaux d’une intensité palpable se permet aujourd’hui de sourire le temps de quelques mélopées. A commencer par le sifflotant « Felicity », qui dévoile un Scott Matthew comme on l’entend trop rarement.

Les textes demeurent cependant très obscurs et affectés (« Duet », « Buried Alive », « Seedling », « Sinking »). L’Australien poursuit donc sa thérapie. Thérapie qui fonctionne manifestement bien, le musicien s’approchant peu à peu de la lumière (« The Wonder Of Falling In Love », « No Place Called Hell », « Felicity »). Ses onze nouvelles complaintes sont tout simplement émouvantes,  envoûtantes et magnétiques. Chose qu’il doit indubitablement à des cordes vocales touchées par la grâce. Tête d’affiche de la septième soirée du festival Autumn Falls ce 27 novembre 2011, Scott Matthew est un artiste à ne surtout pas manquer, aussi bien sur disque que sur scène.

 

mercredi, 23 novembre 2011 20:01

Et vous, tu m’aimes ?

On ne les présente plus. Les deux fausses frangines qui font honneur à toutes les Brigitte du monde sont rapidement passées de secret bien gardé au statut de phénomène Pop. Ce, grâce à une reprise imparable. Celle de « Ma Benz » de NTM, revue et corrigée à la sauce séraphique. Et un premier single, « Battez-Vous », auquel aucun ‘radiophile’ n’a pu échapper. Les deux Brigitte, sont depuis devenues les coqueluches des gens cool. Parce qu’un Buzz à la française, ça marche aussi. Pour preuve, une Orangerie sold-out en l’espace de quelques semaines. Sylvie Hoarau, la brune, et Aurélie Maggiori, la blonde, ont tapé dans l’œil du label Wagram fin 2010 et la suite de l’histoire, on la connaît. Les filles multiplient leurs apparitions scéniques et publient en avril dernier « Et vous, tu m’aimes ? » un premier disque qui, sans être exceptionnel, se défend plutôt bien.

Les irrésistibles « Oh La La », « La Vengeance d’une Louve » et « Après Minuit », pour ne citer qu’eux se distinguent surtout par leurs textes cocasses et le mariage d’influences qu’elles y étalent. Le duo, aidé par Albin de la Simone et Camille Bazbaz sur une large partie du disque, ne sont pas ce que l’on peut appeler de grandes chanteuses mais leur personnalités atypiques et présence scénique font de Brigitte une valeur sûre de la scène francophone. Et pas que. Car les filles s’égosillent également en anglais. Chose dont elles devraient par ailleurs s’abstenir tant les morceaux interprétés (partiellement) dans la langue de Shakespeare sont les plus dispensables de la galette (« Jesus Sex Symbol », « English Song »). « Et vous, tu m’aimes ? » est un disque charmant. Ni plus, ni moins. Pour autant qu’on adhère au style des deux jolies demoiselles.

Live : 07/12/2011 au Botanique (Complet) et 26/01/2012 au Cirque Royal.

 

mercredi, 23 novembre 2011 19:37

Oh La La !

Oh la la… Dès la plage d’ouverture du premier LP, on repère instantanément l’influence majeure du duo mené par Natasha Le Jeune, ex-AS Dragon, et Benjamin Lebeau , membre de The Shoes : The Kills. Le côté pop électronique en plus. L’intérêt en moins. Oh La La !, c’est l’ennui ferme. Il y a bien du potentiel sur deux ou trois morceaux. Et s’il faut les citer, on pointera « Oser », « Not In the Mood » et « Tomorrow » qui entrent sans problème dans la catégorie pouce dressé.

Malgré ses flagrants emprunts à Metronomy, on évoquera également le beat entêtant et les textes subversifs du morceau « Un poing c’est tout » rehaussé par la collaboration sympathique de Katerine. Ailleurs, on a du Yelle (« Carmen »), du The Kills circa « Midnight Boom » (« Relax »), du Kills tout court (« Nu dans ton jean ») et du Rita Mitsouko (« Goodbye Superman »). Du coup, pas la peine de chercher la marque de fabrique d’Oh La La ! Elle est tout simplement inexistante. Même les deux rigolos de Sexy Sushi peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

 

mercredi, 23 novembre 2011 19:36

Planet Pit

Il y a de ces disques qui, à peine atterris sur votre bureau, vous incitent à grimacer. Alors lorsqu’il s’agit d’une œuvre de Pitbull, la grimace est d’autant plus accentuée. Le responsable d’une ribambelle de hits aseptisés dont les insupportables « I Know You Want Me (Calle Ocho) » et « Hotel Room Service » revient pour sa –déjà– cinquième livraison. Armando Christian Pérez, découvert lors de la sortie du second LP intitulé « El Mariel », pourtant relativement respectable, est très rapidement tombé dans le mercantilisme pur jus en publiant coup sur coup des œuvres vidées de toute subtilité et d’âme. « Planet Pit » s’inscrit directement dans cette catégorie. Mais il y a un ‘mais’. Parce qu’à force de camper sur ces positions, votre serviteur s’est bien fait avoir. D’abord récalcitrant, c’est douloureusement que le disque a été glissé dans la platine. Après quelques écoutes partielles, j’ai commencé à fredonner certaines mélodies tirées de la galette jusque dans mon sommeil. Et avant même de m’en rendre compte, j’étais pris dans les filets du bonhomme et envoyé à vitesse grand V sur la ‘Planet Pit’.

Car même si ses morceaux sont certes dignes d’une bande-son de séance d’aérobic ou du Carrefour Express du coin, le gars sait exactement comment s’y prendre pour faire mouche. Des inévitables singles « Give Me Everything » et « Rain Over Me » à « Something For The DJ’s » en passant par les remuants « Took My Love », « Come N Go » et un « Shake Senora » estival (morceau basé sur un sample d’un morceau d’Henry Bellafonte), Pitbull s’avère être un véritable roi des pistes de danse ‘grand public’. Et ce public, le rappeur originaire de Floride le met dans la poche grâce à une large palette d’invités (Marc Anthony, T-Pain, Kelly Rowland, Enrique Iglesias, Afrojack, Chris Brown, Jamie Foxx, etc.). Sans ces derniers, le Pitbull ne serait d’ailleurs qu’un toutou inoffensif auquel personne ne prêterait vraiment attention. « Planet Pit » est certainement le disque le plus représentatif de la scène commerciale du moment. Mais bien qu’on se laisse prendre au jeu assez facilement, l’euphorie n’est que purement passagère. 

 

vendredi, 18 novembre 2011 01:00

Jam For The Ladies

Son précédent séjour en Belgique, Wiz Khalifa s’en souviendra longtemps. Il est en effet l’un des derniers artistes à s’être produit sur une scène du Pukkelpop 2011, avant l’événement désastreux qui a frappé le festival. Et ce nouveau passage sur les planches belges, il est fort à parier que le jeune rappeur s’en rappellera également longtemps, mais pour des raisons autrement plus réjouissantes. Car c’est une foule déchaînée et hautement enthousiaste qui a accueilli l’artiste ce vendredi 18 novembre, dans la grande salle de l’Ancienne Belgique.

Depuis sa signature sur le label Atlantic, le nom du rappeur de Pittsburg est sur toutes les lèvres. La sortie du single « Black & Yellow » et de « Rolling Papers », son troisième LP, ont contribué à alimenter un buzz aujourd’hui devenu considérable. Pour preuve, une AB complète depuis quelques mois déjà. Pourtant, quelques minutes avant le show du bonhomme, l’assistance est encore clairsemée. Sur les coups de 21h, le DJ prend place derrière ses manettes. Pas de vrai show ‘live’ donc. Ce qui n’empêchera pas le public de hurler à plein poumons à chaque onomatopée et scratch du gars. Dans les gradins, une jeune fille s’accroche à son panneau ‘I Love You Wiz Khalifa’ ou un truc du genre. Justement, le Wiz s’amène tranquille sur scène, sous un sweatshirt rose et déballe instantanément « When I’m Gone ». Premier morceau, premier tube. Et des tubes, il va en pleuvoir ce soir. Les filles ne maîtrisent plus leurs cordes vocales tandis que les mecs lèvent les bras comme un seul homme. Wiz Khalifa est accueilli comme le messie. Accompagné de Chevy Woods, qui assurait également la première partie de la soirée, le rappeur remercie d’entrée de jeu ses fans de leur présence et leur balancent des « Cabin Fever », « Gang Bang » et autres « In The Cut » qui font vibrer les murs de la salle.

Cameron Thomaz, alias Wiz Khalifa, sait comment faire hurler les filles. D’abord en sweat, le jeune homme se retrouve bientôt en chemise avant de finir torse nu en milieu de parcours. Mais c’est lorsqu’il s’adonne à quelques pas de danse suggestifs que la gente féminine fait plus particulièrement péter les décibels. Repris à plein poumons par les fans, « Taylor Gang » voit l’apparition sur scène de trois mecs sortis de nulle part. Ils ne chantent pas, ne rappent pas, ne dansent pas vraiment. Bref, ils ne servent à rien, sinon à jouer aux poseurs en trois minutes chrono. Un ‘Bros before hos’ scénique tout à fait dispensable.

La dernière partie du concert est consacrée aux derniers tubes du rappeur qui enchaîne coup sur coup « On My Level », « No Sleep », avant que « Roll Up » et « Black & Yellow » ne ferment la danse. Wiz et ses potes ne s’éclipsent que l’espace de quelques secondes avant de balancer un dernier morceau et tirer leur révérence. Le moins que l’on puisse dire c’est que le rappeur a laissé une bonne partie du public sans voix. Au propre plus qu’au figuré.

Organisation : Live Nation.

lundi, 14 novembre 2011 01:00

Party Rock Anthem

Le moins que l'on puisse dire c'est que le retour du combo Disco Punk new-yorkais était plus qu'attendu. A la fois avec excitation et appréhension. Une excitation due à la publication d'un quatrième album, « In the Grace Of Your Love », aussi groovy et efficace que le disque précédent. Et une petite appréhension consécutive à la reconfiguration de la bande qui a vu Matt Saffer, l'un de ses piliers, quitter ses rangs en 2009. Finalement, l'efficacité du quatuor devenu trio aura raison de tous les doutes. Quelques semaines après leur prestation accordée au Trix d'Anvers, The Rapture nous fait l'honneur d'un second passage, cette fois au cœur de Bruxelles, à l'Orangerie du Botanique.

« In the Grace Of Your Love » représente un tout nouveau départ pour Luke Jenner et ses acolytes. Ou un retour aux sources, c'est selon. Car ce quatrième LP voit le trio se rabibocher avec le label DFA qu'il avait quitté le temps d'un disque, « Pieces Of the People We Love ». The Rapture, version 2011, monte sur les planches vers 21h devant un parterre comble depuis plusieurs semaines. L'intro du titre-maître du dernier ouvrage s'échappe des baffles. Le ton est donné, ce soir : c'est le vrai 'party rock' qui est à l'honneur. Pas de 'shuffle', juste des bons riffs qui te font décoller le popotin aux premières notes et des beats qui s'amusent à envoyer des décharges électriques aux gambettes. Bref, rester stoïque face aux morceaux de The Rapture relève d'un manque de coordination flagrant. Parce que lorsque Luke, Vito et Gabriel –flanqués d'un quatrième musicien pour la mouture live–, balancent « Pieces Of the People We Love », « Get Myself Into It », « Whoo ! Alright-Yeah...Uh Huh » et « Killing » presqu’à la suite l’un de l’autre, le public ne peut que se plier aux volontés de la formation. L'Orangerie est en ébullition et le couvercle explose carrément lorsque l'intro de l'übber-tube « House Of Jealous Lovers » retentit entre ses murs.

Sur scène The Rapture circa 2011 n'est certes plus le même que huit ans auparavant, lorsqu’il défendait l'énorme « Echoes ». Mais malgré une énergie moins perceptible qu'à l'époque, le trio s'en sort haut la main en dosant idéalement anciens morceaux et nouvelles compos. Comme« Olio », ce putain d'hymne electro auquel les New-Yorkais ont greffé « Come Back To Me ». Une transition entre l'ancien et le nouveau Rapture opérée de manière tout à fait naturelle, comme si ces deux compos avaient été écrites à la même période. S'ensuivent « Sail Away » et ses accents disco et le post-punk de « Echoes » qui vient clôturer le show.

Les Ricains reviennent pour un ultime 'encore' durant lequel ils vont faire un peu retomber la tension en interprétant « Children », l'un des deux morceaux les moins intéressants de la nouvelle plaque. Luke et co. ont néanmoins l'excellente idée de faire leurs au revoir au son de « How Deep Is Your Love? », premier extrait d’« In the Grace Of Your Love », accueilli bruyamment par une horde de près de 700 fans qui en ont eu pour leur argent. The Rapture version 2.0, c'est de la balle.

Organisation : Botanique

 

mercredi, 09 novembre 2011 01:00

Bichon

Il en a fait du chemin, le petit Julien, depuis sa victoire remportée en 2007, dans le cadre de la défunte émission du télé-crochet ‘Nouvelle Star’. En 4 ans, le gars s’est entouré d’une large palette de personnalités (Arno, Christophe, Christian Lacroix, Catherine Deneuve, etc.), a raflé quelques récompenses dont une Victoire de la Musique, s’est affiché sur grand écran avec plus ou moins de succès, s’est prêté au jeu de la bande originale de film, et délivre à présent son second ouvrage. Le Français est parvenu sans mal à se détacher de tout ce qui pouvait le lier de près ou de loin à l’émission de M6, sans pour autant la renier.

Trois ans après avoir publié « Ersatz », un premier disque de facture respectable, Julien Doré et sa gueule d’ange revient pour un deuxième LP en tous points supérieurs au précédent. Deux parfait témoignages : « Kiss Me Forever » et « L’été Summer », les deux premiers singles qui en sont extraits. Passé pro en matière de textes décalés et jeux de mots, Doré s’est une nouvelle fois entouré d’une belle brochette d’invités. Ainsi, au casting de « Bichon », on retrouve Katerine, Dominique A, Biyouna, Françoise Hardy pour un charmant duo sur « BB Baleine », The Shoes et enfin Yvette Horner, pour laquelle le jeune homme a toujours clamé haut et fort son admiration. Doré envoie treize morceaux sincères et captivants qui relèguent « Ersatz » au rang d’anecdote. A écouter les oreilles bien dressées.

Après le sold-out de ce 8 novembre, Julien Doré reviendra à l’AB le 14 mars prochain.

 

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