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Redouane Sbaï

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mercredi, 30 janvier 2013 13:00

The Truth About Love

Alecia Moore, alias P!nk, la ‘Badass Chick’ de la Pop revient pour un sixième LP égal à ce que l’on peut attendre d’elle. Et c’est bien malheureux. Car niveau personnalité, Pink, ou P!nk pour les intimes, est une véritable grande gueule, une rentre-dedans, en plus d’être une show-woman impressionnante. Essayez un peu de chanter la tête à l’envers, haut perchée sur un trapèze ou de répéter en direct à l’antenne chacun des pas de danse de son vidéoclip pour « Try ». Rien que pour cette raison, la demoiselle mérite le respect. Mais lorsqu’on en vient à la musique, on ne peut pas dire qu’elle prenne autant de risques.

« The Truth About Love », ce sont treize morceaux standards, forcément taillés pour la radio, et comportant leur (petit) lot de guests de bon aloi. Les deux principaux ? Eminem et l’artiste anciennement connue sous le nom de Lily Allen (et qu’il faut désormais appeler Lily Rose Cooper). P!nk reste forte en matière de plaisirs coupables (« Are We All We Are », « Try », « Slut Like You », “Where Did The Beat Go?”), mais sa témérité s’arrête là. A moins d’adhérer à 100% à l’univers de la demoiselle, “The Truth About Love” est une petite friandise à consommer avec beaucoup de modération.

 

mercredi, 30 janvier 2013 12:57

What We Saw From The Cheap Seats

Pour son sixième LP studio, Regina Spektor reste fidèle à elle-même. Pas la peine de chercher une quelconque imprévisibilité ou fausse note, la New-Yorkaise privilégie sa formule piano-voix impeccable habituelle. Armée de son inusable instrument à touches, Spektor fredonne des ritournelles qui font chaud au cœur et aux oreilles. Même lorsqu’elle tente de nous arnaquer en récupérant l’un de ses vieux morceaux. En l’occurrence « Ne Me Quitte Pas » –aucun lien avec le classique– déjà présent sur son deuxième labeur « Songs » auto-publié en 2002. Sans compter qu’une bonne moitié de ce « What We Saw From The Cheap Seats » réunit d’anciens titres interprétés lors de ses pérégrinations ‘live’, mais jamais enregistrés en studio.

Le talent de conteuse de la brunette vise toujours dans le mille, d’autant plus lorsqu’elle s’adonne à quelques cabrioles vocales ou que le ton se fait grave (« Oh Marcello », « All the Rowboats »). Plutôt maligne, Spektor emballe ses mélopées en 37 minutes, une durée raisonnable quand on ressert plus ou moins le même plat pour la sixième fois. Mais « What We Saw From the Cheap Seats » est tellement bon qu’on tombe dans le panneau sans demander son reste.

 

vendredi, 18 janvier 2013 18:10

Pop Etc

En 2010, The Morning Benders émergeait des projecteurs, en publiant « Big Echo », un second album acclamé par la presse et les bloggeurs, notamment grâce au single « Promises ». Deux ans et une permutation de guitariste plus tard, le trio originaire de San Fransisco décide de changer également de nom pour une raison relativement ridicule : le terme ‘bender’, qui serait insultant à l’égard de la communauté homosexuelle en Grande-Bretagne (‘bender’ y signifie ‘travelo’). Les trois musiciens décident alors d’opter pour un patronyme autrement plus ridicule, Pop Etc.

Le premier Pop Etc, éponyme, est exactement ce que la dénomination de la formation laisse sous-entendre. De la Pop. Et peut-être un peu d’et cetera : un soupçon de synthpop par-ci, une pincée de RnB par-là. Mais tout autour, le vide. L’indie ‘sympatoche’ de The Morning Benders a laissé la place à une série de compositions naïves et sans étincelles. Pas convaincants pour un sou, les onze morceaux de la plaque sont d’une platitude à se pendre.

Heureux que la corde ne soit pas fournie…

 

vendredi, 18 janvier 2013 18:02

Vows

Si Katy Perry et Zooey Deschanel s’envoyaient en l’air en poussant la chansonnette, leur divin enfant aurait toutes les chances de s’appeler Kimbra. Inconnue au bataillon il y a un an et demi, elle doit sa soudaine exposition médiatique au tube « Somebody That I Used To Know » de Gotye, à qui elle est redevable d’une fière chandelle. Quoique... 

« Vows », publié en 2011 dans son Australie natale, s’est frayé un chemin jusqu’en Europe plus d’un an après sa sortie, profitant du succès du morceau mentionné plus haut. Un bien maigre argument de vente, le premier LP de la demoiselle étant loin de répondre aux attentes. Ecoutés séparément, les singles « Settle Down », « Cameo Lover » ou « Two Way Street » sont à priori construits autour d’une pop des plus avenantes. Mais c’est lorsque l’on s’attarde sur toute la longueur de l’œuvre que l’on se rend bien compte du peu d’intérêt de la plaque.

Le joli timbre de voix qui faisait éclater la vérité dans « Somebody That I Used To Know » est, ici, totalement  indigeste. Si bien que s’enfiler les treize morceaux d’affilée s’apparente à une séance de flagellation auditive, tant la chanteuse ne semble pas savoir comment doser ses envolées verbales. Elle en use et en abuse, au point de saboter l’entièreté de « Vows », un disque à des milliers de lieues de la pop subtile que la série de singles déjà publiés pouvait laisser entendre. Grosse déception.

 

mercredi, 19 décembre 2012 17:38

Havoc and Bright Lights

Oui, oui, elle enregistre encore des disques. Si l’intérêt que les médias et le publics éprouvait à l’égard d’Alanis Morissette s’est limité à ses deux classiques, « Jagged Little Pill » (1995) et « Supposed Former Infatuation Junkie » (1998) ainsi qu’à sa très sympathique parenthèse « Unplugged » (1999), la Canadienne n’a jamais baissé les bras. Ainsi, elle publie « Under Rug Swept » en 2002. Le disque reçoit un accueil très mitigé, malgré le single « Hands Clean », qui arrive à se faufiler en radio. Deux ans plus tard, elle lâche un « So Called Chaos » qui passe quasiment inaperçu en Europe, tout comme son successeur, « Flavors Of Entanglement », publié en 2008. Elle réclame alors son C4 à Maverick Records et se consacre ensuite à diverses activités. On l’aperçoit d’ailleurs dans quelques épisodes de la série « Weeds ».

Quatre ans après le flop de « Flavors Of Entanglement », c’est sous son propre étendard, Collective Soul (NDR : hébergé tout comme Maverick par Sony), qu’Alanis reprend du service. « Havoc and Bright Lights », le huitième enregistrement studio de sa carrière, est publié en août dernier. Quatorze nouvelles compositions résolument pop-rock, qui n’apportent  pas même un caillou à son édifice. Certes, des morceaux comme « Woman Down », « Spiral » ou « Receive » ont un haut potentiel radiophonique mais autant dire qu’hormis Classic 21, les radios s’en foutent un peu d’Alanis.

« Havoc and Bright Lights » est un disque en demi-teinte, la chanteuse nous réservant le meilleur (« Numb », qui nous renvoie à son heure de gloire) comme du beaucoup moins bon. A l’instar des ballades mièvres « ‘Til Now » et « Will You be My Girlfriend ? » ou encore « Empathy », caractérisé par son piano à la Vanessa Carlton. L’auteure des tubes « Ironic », « Uninvited » et « You Oughta Know » va, une nouvelle fois, avoir du mal à imposer son style. Encore faut-il en avoir.

 

mercredi, 19 décembre 2012 17:35

Broken Brights

Exit Angus & Julia Stone. Cette année, c’est chacun de son côté que les frangins publient leurs travaux. Surfant sur le succès de « Down The Way » (2010) et du single « Big Jetplane », les Stone retournent à leurs besognes en solitaire. L’aînée a pris les devants en publiant ses deux cds en moins d’une année : « The Memory Machine » (juillet 2011) et « By The Horns » (mai 2012). Et c’est en juillet dernier que le cadet se décide à délivrer quelques chansons sous son propre nom. Après « Smoking Gun », un premier labeur publié sous le patronyme de Lady Of The Sunshine, l’Australien dévoile 13 nouvelles compositions, pas foncièrement différentes de celles qu’il mijote en général en compagnie de sa sœur. Un folk lénifiant à une voix au lieu de deux, tout simplement.

« Broken Brights » ne recèle pas de ‘grandes’ chansons, mais quelques ritournelles parfois captivantes (« Monsters », « Broken Brights », « The Blue Door » « Apprentice Of The Rocket Man » et ses accents à la Bob Dylan). Dans son ensemble, le nouvel LP d’Angus Stone ne laisse aucune trace indélébile dans la mémoire de l’auditeur mais génère un sentiment de bien-être véhément. Et ça, c’est déjà pas mal.

Angus Stone sera à Bruxelles le 11/02/2013, sur les planches de l’AB.

 

Ce 10 décembre, les épileptiques n’avaient qu’à bien se tenir. Alice Glass et Ethan Kath étaient de retour à Bruxelles pour y présenter leur troisième livraison de bruitages et BPMs electro-punk-goth-whatever. La déferlante stroboscopique de Crystal Castles s’est abattue sur l’AB en un peu plus d’une heure, mettant le public à genoux. La réputation live des Canadiens n’est définitivement plus à refaire.

Pas de mise en bouche ce soir à l’intérieur des murs de l’AB. Mais ce n’est que sur les coups de plus ou moins 21h15 que les lumières de la salle cèdent la place à l’obscurité dont se repaît Crystal Castles. La pochette de leur dernier LP, très logiquement estampillé « (III) » puisqu’il s’agit du troisième disque éponyme, illustre la toile de l’arrière-scène. Les kids des premiers rangs attendent, fébriles, l’arrivée du duo sur l’estrade tandis qu’ils commencent à se faire mitrailler par les convulsions des spots lumineux. Ethan Kath s’approche discrètement de ses machines et laisse s’échapper l’intro de « Plague », morceau d’ouverture de leur nouvelle livraison. Alice Glass suit de près, marmonnant ses sempiternels textes incompréhensibles. Affublée d’une coiffe blonde platine, la chanteuse se montre toujours aussi délurée que le veut la légende, sifflant whisky ou allumant gros bédots sur les planches.

Le tube « Baptism » suit de près l’entame, provoquant les premiers remous aux premiers rangs du parterre. Et les jeunes fans s’en donnent à cœur joie. Ethan Kath se contente de bidouiller ses machines. Le show, c’est Alice qui s’en charge. Cette dernière ira se planter à califourchon sur l’attirail de son partenaire pour lui prêter main forte à deux ou trois reprises. Les titres de « (III) », comme le menaçant « Wrath Of God », « Telepath » ou l’hymne rave « Sad Eyes », emportent la plus grosse part du gâteau et te passent dessus comme un train à grande vitesse. Mais ce sont, of course, les plus anciens morceaux qui retournent l’AB, sans effort. « Alice Practice », le terrible « Doe Deer », une version (re-)revue de « Crimewave », « Untrust Us » font suer les bons ¾ d’un public survolté. Alice, saute, hurle, se secoue sans fléchir et sans adresser la parole à l’auditoire. C’est qu’elle a une certaine image à projeter, la p’tite dame.

Pourtant, on n’arrive toujours pas à distinguer clairement si la jeune femme interprète réellement tous les morceaux en direct, tant les vocalises sont noyées sous les effets. On a beau tenter de se convaincre du caractère ‘live’ de l’ultime morceau, la fameuse reprise de « Not in Love » (Platinum Blonde), dans sa version single et avec Glass dans le rôle de Robert Smith, les doutes persistent…

Dernier coup d’« Insulin », le temps d’un rappel livré et bouclé en 5 minutes. Le duo vide les lieux, même si la chanteuse tient encore à peine debout. Et c’est dans le même état que je quitte l’AB pour la dernière fois en 2012. De quoi clôturer l’année sur une toute bonne note.

(Organisation : AB)

mercredi, 05 décembre 2012 02:00

Ready To Start

Deux ans après leur premier passage sous la coupole du Botanique, les cinq gaillards de Local Natives ont décidé d’y poser à nouveau leurs bagages, ce 5 décembre. Une initiative accueillie avec enthousiasme par les fans belges qui se sont arraché l’ensemble des sésames en près d’une semaine. L’occasion de découvrir les nouveaux morceaux du combo, qui figureront sur « Hummingbird », un second LP attendu pour janvier.

Les mélomanes fréquentant régulièrement les salles de concerts l’ont constaté. Deux tendances se confirment depuis près d’un an. Tout d’abord, le taux d’audience augmente à la même mesure que le prix des tickets. Ensuite, le public se déplace de plus en plus tôt le soir de l’évènement. Dès lors, il est de plus en plus fréquent de pénétrer dans une salle complètement bondée pendant la prestation de la première partie. Le concert des Local Natives à la Rotonde en est la représentation parfaite. Ainsi, les déplacements à l’intérieur de la petite salle s’avèrent déjà compliqués dès 20h15, heure à laquelle les Anglais de Famy (autrefois Family) montent sur l’estrade. Le quatuor a donc le plaisir de se produire devant un parterre bien garni. A contrario, les spectateurs ont été contraints de subir une prestation réduite à quelques notes efficaces. L’espoir que le groupe soit aussi bon que les premiers accords distillés sont réduits à néant aussitôt que le chanteur de la bande ouvre la bouche. Le public de la Rotonde a donc dû se farcir des vocalises approximatives, souvent fausses, pendant une quarantaine de minutes. Un set qui a paru durer une éternité.

Après le supplice du supporting act suivi de l’interminable soundcheck, la Rotonde accueille extatique le quartet californien. Il débarque sur les planches et balance d’entrée de jeu leur dernier single en date, « Breakers ». A cinq sur scène, en compagnie d’un membre honoraire, suite au départ du bassiste Andy Hamm, enregistré l’an dernier, Local Natives est de ces groupes dont le potentiel est largement amplifié en ‘live’. Autant dire que la formation risque fort de sauter l’étape ‘scène intermédiaire’ pour atterrir à coup sûr directement sur la grande scène de l’AB d’ici l’an prochain, comme le veut une autre des tendances actuelles.

Les nouveaux morceaux de la bande, tels que « You & I », « Black Spot » ou « Heavy Feet » régalent le parterre. Leur plaisir est même décuplé. Taylor Rice, le lead singer, partage son micro avec le claviériste Kelcey Ayer. Les nouvelles compos qu’interprète ce dernier sont légèrement teintées d’electronica, apportant une nouvelle dimension aux travaux de la formation. Une direction différente, mais pas toujours probante. Reste à entendre le résultat sur disque.

Taylor remercie le public de s’être déplacé la veille de ‘sinterklaus’ (sic) avant d’entamer, comme cadeau aux plus sages « Wide Eyes », extrait de « Gorilla Manor ». Les titres les plus acclamés du public sont d’ailleurs, évidemment, issus du premier LP. Les plus acclamés mais également les plus puissants. « Wide Eyes », « Warning Sign », « World News » et le sublime « Who Knows, Who Cares » sont les seules plages du premier opus retenues pour cette soirée ; mais elles valent à elles seules le déplacement. En bonus, les cinq musicos offrent deux anciens morceaux supplémentaires en guise de rappel, un « Airplanes » au refrain repris en chœur par le public, et un « Sun hands » fracassant pour boucler la boucle.

Après avoir foulé deux fois les planches de la Rotonde, Local Natives et sur le chemin des étoiles. Nul doute que les prochaines étapes pour le combo seront les larges espaces des ‘festoches’ avant de se taper une grande salle forcément pleine à craquer. En attendant, le combo se produira –certainement pour la dernière fois– dans endroit encore à taille humaine, ce 8 mars prochain. Ce sera au Trix d’Anvers et, sans surprise, à guichets fermés.

(Organisation : Botanique)

 

 

mercredi, 28 novembre 2012 18:37

Harakiri

Fin des années 90, le Nu-Metal ravage les oreilles d’ados et post-ados qui en demandent et en redemandent encore. Les principaux responsables s’appellent Korn, Deftones, Slipknot ou encore Limp Bizkit. Mais il existait également une formation dont l’originalité avait mis tout le monde d’accord, j’ai nommé System Of A Down. En l’espace de sept ans, le quatuor va délivrer quatre LPs et une collection de B-Sides. De cette discographie plutôt brève émergeront « System Of A Down » (1998) et « Toxicity » (2001), qui font aujourd’hui figure d’œuvres cultes. Aujourd’hui, les fans européens de System Of A Down se languissent du retour sur leurs terres de l’un des meilleurs groupes Nu-Metal. Un espoir permis, puisque ce dernier s’est offert une série de concerts en compagnie des Deftones. Bref, une affiche qui ferait bander plus d’un métalleux trentenaire.

Serj Tankian a profité de ce retour très attendu pour glisser hors de ses poches un troisième LP solo, un « Harakiri » hésitant entre Rock et Métal. Le bonhomme ressort donc les grosses guitares, mises en sourdine sur son « Imperfect Harmonies », publié en 2010. Les fans le savent, Tankian n’est jamais aussi bon que lorsqu’il contorsionne au maximum ses cordes vocales singulières, plantées sur un bon gros riff obsédant. A ce titre, « Ching Chime », « Weave On » et « Uneducated Democracy » se distinguent largement du reste de la plaque. Un reste trop psalmodique et linéaire, loin d’illustrer ce que Tankian a véritablement dans le ventre. Un comble quand le disque s’intitule « Harakiri ».

 

mercredi, 28 novembre 2012 18:36

Tracer

Teengirl Fantasy est le projet de Nick Weiss et Logan Takahashi, deux gars originaires de l’Ohio qui se découvrent une passion commune pour les musiques électroniques pendant leurs années collège. Inévitablement, le duo décide d’explorer ce point commun en engendrant Teengirl Fantasy. Pari réussi puisqu’un an plus tard, les deux Ricains signaient auprès de True Panther Sounds (Girls, Cloud Nothings, Ty Segall, Delorean, Glasser,  etc.) et publiaient discrètement « 7AM », leur premier LP.

Deux ans plus tard, le duo titille d’abord les oreilles de Crystal Castles, qui traîne les deux garçons à travers les Etats-Unis. Puis celles de Panda Bear, l’une des têtes pensantes d’Animal Collective, qui décide à son tour de les embarquer sur la tournée européenne de sa formation ; mais également d’enregistrer un morceau en leur compagnie. Et la maison belge R&S Records (James Blake, Lone, Model 500, Egyptian Hip Hop) leur fait les yeux doux. Il n’en fallait pas beaucoup plus à Weiss et Takahashi pour être transcendés et concocter un second disque plus ambitieux que le précédent. Outre Panda Bear, les deux hommes ont mis le sampling, qui étayait « 7AM » en sourdine et réuni quelques potes en qualité de guests vocaux (Lauren Halo, Kelela ou encore Romanthony –mais oui, celui du « One More Time » des robots français).

Le résultat figure sur « Tracer », un opus dégoulinant de bonnes idées parfaitement canalisées. Le duo jongle entre Dream Pop, Electronica, Breaks, Deep House et R’n’B déconstruit. Une macédoine de genres qui a d’autant plus de saveur que la tambouille se déguste d’une traite sans haut-le-cœur. Un seul regret, l’absence de l’excellent single « Motif », publié un mois avant l’album, et disponible uniquement en vinyle. Si Weiss et Takahashi gardent le cap et entretiennent la détermination et l’ambition distillée sur « Tracer », on ne peut que prévoir un avenir brillant à Teengirl Fantasy   

 

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