Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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Redouane Sbaï

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jeudi, 26 juillet 2012 20:42

One Day I’m Going To Soar

Dexys ou Dexys Midnight Runners version années 2010. La formation a connu son heure de gloire en 1982, notamment en publiant l’imparable classique « Come On Eileen ». Elle vient de reprendre du service. Pour quoi ? Bah, pour pas grand-chose. Près de 30 ans après avoir gravé « Don’t Stand Me Down », leur dernier sursaut d’activité discographique, Kevin Rowland, Mick Talbot, Pete Williams et Jimmy Paterson nous proposent « One Day I’m Going To Soar », comme une dernière tentative de reprendre du poil de la bête. Seulement, la bête n’a plus les crocs et s’essouffle au moindre effort. Elle tente bien de les montrer, mais ses grognements ne font plus peur à personne. On aimerait se prendre d’affection pour la bestiole, surtout lorsque ses efforts débouchent sur de sympathiques litanies (« Now », « She Got A Wiggle ») ; mais, au fil du temps, Dexys a perdu de son mordant et ses manifestations musicales sont bien trop surannées pour être prises au sérieux. Dommage!

 

jeudi, 26 juillet 2012 20:29

Postcards From Home

Ambitieux projet que celui de Pierre Léonard. Le Liégeois publie sous le sobriquet de Peter & The Lions un double LP tout à fait surprenant. Une surprise en deux temps. Surprise d’abord de se laisser amadouer par ce « Summer’s Coming » introductif, après avoir glissé le disque dans la platine des aprioris plein la tête. Surprise ensuite de se laisser porter de bout en bout par les petites ritournelles pop du monsieur. Les cartes postales de Peter & the Lion ne sont pas toutes parfaites mais sur les 28 proposées, plus d’une font mouche. Et tout particulièrement sur le premier CD, privilégiant les compositions plutôt uptempo. La seconde partie de l’œuvre, consacrée aux ballades, est moins convaincante bien qu’elle recèle quelques jolies compositions. « Postcards From Home » est l’un de ces disques qui vous file la patate sans contrepartie.

 

mercredi, 18 juillet 2012 13:10

Buckeye

« Buckeye » constitue le premier LP de Wussy à dépasser la frontière américaine. Pourtant, le quatuor de Cincinnati bourlingue depuis plus de sept ans sur la scène musicale ; et sa discographie ne compte pas moins de quatre albums, publiés entre 2005 et 2012. Pour se faire connaître de l’autre côté de l’Atlantique, les quatre musiciens ont décidé de compiler ce qu’ils considèrent comme le meilleur de « Funeral Dress » (2005), « Left For Dead » (2007), « Wussy » (2009) et « Strawberry » (2011). Le melting pot des quatre œuvres débouche sur un « Buckeye » qui résonne un peu comme si la formation avait été enfermée dans un garage pendant 20 ans, forcée à écouter à longueur de journée du Sonic Youth, R.E.M., The Vaselines et Yo La Tengo circa nineties.

Pas une mauvaise sélection discographique en soi. Mais lorsque Lisa Walker, Chuck Cleaver et leurs deux acolytes s’enferment en studio et s’emparent de leurs instruments, tous les morceaux qui s’échappent des amplis semblent empruntés à l’une ou l’autre de leurs sources d’inspiration. Robert Christgau, l’un des pionniers de la critique musicale, les qualifie de ‘meilleur groupe rock américain’. Le bonhomme n’a manifestement pas dû écouter beaucoup de disques au long de sa carrière. « Buckeye » est un disque rock terriblement standardisé et bien trop uniforme, alors qu’il compile quatre œuvres différentes. Sur 17 morceaux (!), seuls « Little Miami », « Muscle Car » et « Soak It Up » retiennent vraiment l’attention. Un comble que ces trois titres soient refourgués en fin de parcours. Direction fond de placard.

 

jeudi, 05 juillet 2012 12:44

Union

Saint Saviour est le nouveau projet de Becky Jones qui s’est distinguée (façon de parler) en 2010 sur le « Black Light » de Groove Armada, auxquels elle avait prêté voix et plume. Deux ans et deux Eps plus tard, la demoiselle présente son premier LP en solo. Et le constat est plutôt accablant. A moins d’adhérer à 100% à la voix criarde de l’Anglaise, mieux vaut se tenir à l’écart de cette « Union » sans grand avenir. Mélodiquement, les compositions de Jones tiennent plus ou moins la route, lorgnant parfois  du côté de Dido ou Niki & The Dove. Par contre, vocalement, ses gammes et modes donnent l’irrépressible envie de s’assourdir en s’enfonçant des boules Quiès jusqu’au fond de la boîte crânienne. Tout est dit!

 

La névrosée préférée des mélomanes effectue un retour fracassant, pas moins de sept ans après son dernier LP. Il faut dire que ce dernier, « Extraordinary Machine », n’a pas su tenir la mesure face à la beauté de son prédécesseur « When The Pawn… », autant au niveau du contenu que de l’intitulé (plus de 400 signes, qu’on évitera de retranscrire ici). Et les titres à rallonge, Miss Apple adore. Ainsi, son dernier né est modestement baptisé « The Idler Wheel Is Wiser Than The Driver Of the Screw And Whipping Cords Will Serve You More Than Ropes Will Ever Do ». Rien que ça. En outre, la demoiselle n’a rien perdu de sa plume, de son doigté et de sa hargne. Ses peines de cœur et ses baisses de moral, elle les appose encore et toujours sur de délicates notes de piano, cet instrument qu’elle maîtrise somptueusement depuis près de 30 ans.

Plus habitée que jamais, Fiona Apple revient au top de sa forme et décroche de beaux uppercuts. Comme sur ces « Left Alone » et « Regret » complètement hantés ou la comptine a cappella « Hot Knive » au sein de laquelle elle laisse libre court à sa créativité. Finie donc la ligne de conduite tenue par Epic qui aura, à l’époque, longtemps retenu en otage « Extraordinary Machine » sous prétexte qu’il n’était pas assez commercial, pour finalement en publier une version dénaturée, peu conforme à la vision de la chanteuse. Il aura donc fallu attendre un changement de présidence au sein du label pour la voir ressurgir de sa tanière, qu’elle n’aura quitté qu’à de très rares occasions ces sept dernières années. Sur « The Idler Wheel », mam’zelle Pomme règle ses comptes, reprend le volant et fonce à du 150 à l’heure sur la nationale. Et même sans ceinture de sécurité, on s’installe avec plaisir sur le siège passager, quoiqu’il advienne.

 

jeudi, 05 juillet 2012 12:38

Zarastro

Ce Mandrake là n’a rien à voir avec la bande gothique allemande. Il s’agit ici d’un quatuor italien mené par un certain Giorgio Mannucci. Son domaine de prédilection, le folk. Un folk poppy à la Yodelice ou Noah and The Whale. Et donc un folk assez standard, sans être complètement indigeste. Le genre de disque que l’on s’envoie à la va-vite ou qu’on met en fond sonore pour faire plaisir à la copine ou la petite sœur qui ne quitte jamais son T-shirt Mumford & Sons. L’avantage de ce « Zarastro », c’est qu’il met de bon poil même après une journée de merde. Un antidote dont les constituants essentiels s’intitulent « Time », « You’re Not Here » et « Uncertain Moment ». Mais le produit contient également quelques ingrédients superflus dont l’effet indésirable principal est de provoquer une sensation inéluctable d’ennui profond (« The Evil Meeting », « Soft Temple »). Absorbé à faibles doses, l’anesthésiant de Mandrake devrait esquisser un léger sourire sur le visage de ses consommateurs.

Aucun risque d’addiction n’est à signaler.

 

jeudi, 28 juin 2012 18:42

Analogies

Masha Qrella est une interprète germano-russe dont « Analogies » constitue le quatrième labeur. Un LP de pop mollassonne et gentillette. Les morceaux de la demoiselle dépassent rarement les quatre minutes mais semblent tirer indéfiniment en longueur. Des compositions à peine dignes de servir de bruit de fond (les insupportables « Crooked Dreams », « Fishing Buddies », « Call My Name »).

La Berlinoise parvient parfois à créer de jolies mélodies (« Last Dance », la pop jazzy de « Take Your Time »), très vite embuées par des vocalises niaises qui tente de nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un disque sans risques ni intérêt.

 

jeudi, 28 juin 2012 18:38

Narrow

A 18 ans, Anna Plaschg livrait tout son saoul sur « Lovetune For Vacuum », un premier album qui prouvait une nouvelle fois qu’en matière de talent, l’âge importe peu. Trois ans plus tard, la jeune Autrichienne nous revient, un nouvel LP de Soap&Skin sous les bras. Un disque affecté par la mort de son père à qui elle dédie le morceau introductif, « Vater », interprété dans sa langue natale. Une superbe composition tout en crescendo. Des délicates premières notes de piano à l’explosion mélodique du final, la jeune femme laisse libre cours à sa peine et ses tourments, qu’elle verse également sur l’étonnante reprise du classique de Desireless (si, si), « Voyage, Voyage ». Soap&Skin ou comment faire du kitsch une superbe mélopée tout en spleen.

L’Autrichienne retrouve ensuite ses expérimentations à la Xiu Xiu sur des titres tels que « Deathmental » qui doivent certainement prendre toute leur amplitude sur scène, encore plus lorsqu’elle s’accompagne de son Ensemble. « Narrow » est un disque affecté mais sans excès, dont l’hétérogénéité est la principale qualité mais également le principal défaut. Soap&Skin ne se laisse pas appréhender facilement. C’est ce qui fait tout son charme.

 

jeudi, 28 juin 2012 18:26

II

Bersarin Quartett est en fait le projet d’un seul homme, Thomas Bücker, se produisant également sous d’autres alias (Jean-Michel, Beats Beyond). Fondé en 2008, le projet de l’Allemand s’attache à provoquer rêves éveillés et hallucinations vaporeuses. « II » marque le second tour de force du faux quartet qui propose douze magnifiques mélopées aux allures cinématographiques, entre classique, ambiant et ambiance Jazzy. Bücker signe un LP cathartique qui enveloppe l’auditeur d’un voile de bien-être dès l’entame.

Chaque morceau transporte l’auditeur encore plus haut, encore plus loin dans le subconscient. Chaque note est à sa place. Et à chaque mélodie, son but propre. Bersarin Quartett signe le disque parfaitement beau. Celui qui fait rêver, celui qui fait frissonner et vous donne envie de courir à poil sur les nuages. En plaçant « II » dans la platine, on ne s’attendait à rien. On a tout eu. Un tableau de maître à admirer les yeux fermés.

 

jeudi, 28 juin 2012 18:15

Human Don’t Be Angry

Derrière le masque de Human Don’t Be Angry se cache Malcolm Middleton, ex-Arab Strap. Après avoir publié cinq LP en solitaire, l’Ecossais suit les traces de son ancien camarade de route Aidan Moffat et change de cap sur ce projet principalement instrumental. Au menu, guitares et boîtes à rythmes. Middleton ne pousse la chansonnette qu’à trois reprises. Chiffre qu’il aurait dû ramener au néant tant les morceaux entièrement instrumentaux sont les plus étincelants de la galette. Etincelants mais pas trop, l’univers grisâtre du bonhomme enveloppant encore et toujours ses compositions.

Ecrits en à peine quatre semaines, les neufs morceaux qui composent ce premier LP éponyme n’ont rien de tout à fait original mais le projet prend son sens sur quelques-uns d’entre eux comme « After The Pleasuredome » et « 1985 », deux savoureuses mélopées flirtant de très près avec le Post-rock.  En publiant « Human Don’t be Angry », Middleton n’est pas encore arrivé au pays de Candy mais y travaille, comme le souligne la dernière plage du disque, « Getting Better (At Feeling Like Shit) ». Une jolie étape supplémentaire dans la carrière du Scottish.

Malcolm Middleton présentera son nouveau projet à la Rotonde du Botanique le 16 septembre.

 

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