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Sebastien Leclercq

Sebastien Leclercq

Si les spectateurs accueillent quelquefois froidement les premières parties ou même les boudent, la grande foule se presse déjà dans la Rotonde pour accueillir The Experimental Tropic Blues Band (ETTB). Il faut dire que le trio belge constitue une des formations scéniques les plus incontournables de notre plat pays. Le look toujours aussi sobre, TETBB ne manque ni de classe, ni de punch. Issu du collectif Jaune-Orange, le trio carbure toujours au rock’n’roll 60’s, un r’n’r boosté à l’intensité ‘stoogienne’. Encore que parfois, leur musique me fait penser au John Spencer Blues Explosion. Une chose est sûre, leurs prestations scéniques s’inscrivent dans la lignée des tous grands. Nuance, le combo inocule dans son expression sonore, cette petite touche de second degré bien belge ; à l’instar de leur longue plaidoirie anti-tabagique d’un des deux chanteurs, proclamée lors de la présentation du titre déjà culte « Hellelujah » (extrait de l’album studio du même nom). Ce qui n’empêche pas le combo de consommer un panaché de saveurs totalement différentes (NDR : quoique la dose de bière versée dans le contenu, soit quand même généreuse). Dans un contexte référentiel plus contemporain, on pourrait imaginer ce cocktail plutôt réussi, naître d’un mélange de styles très noir/jaune/rouge. Passés au mixer, si vous préférez. Et plus concrètement, puisant ses influences chez Such A Noise, Arno ou Ghinzu. Encore que l’attitude des membres du combo se révèle plutôt hétéroclite. Le comportement assez ‘rentre dedans’ de Dirty Wolf est ainsi accentué par son timbre vocal rauque, alors que Boogie Snake semble cultiver une image davantage ‘Datsuns’. Enfin, apparemment plus posé, Devil D’Inferno, le drummer, parvient à allier sobriété et efficacité. Sans vraiment pouvoir expliquer comment ni pourquoi, si ce n’est peut-être en se référant au fameux compromis à la belge, le résultat est probant, et les applaudissements nourris de la foule accordés en fin de parcours, en sont la plus belle des démonstrations.

Originaire de Riverside (Californie), The Bellrays milite depuis 1992 et a connu des hauts et des bas. Adulés par les Inrocks (NDR : leur festival les a programmés en 2003), ils étaient presque retombés dans un quasi-anonymat. Leur présence, lors du dernier festival de Dour, n’avait guère marqué les esprits. Quoiqu’il en soit, quand la charismatique Lisa Kekaula déboule sur le podium, peu après 21 heures, la Rotonde est pleine à craquer. Bien que le concert ne soit pas ‘sold out’, on a l’impression d’être coincés comme à l’intérieur d’une (demi-)boîte à sardines.

Très vite le public est conquis. Il faut dire que Lisa sait comment s’y prendre pour l’haranguer. Elle descend très tôt dans la foule, la traverse, monte les marches des gradins, tout en n’hésitant pas à accoster l’un ou l’autre spectateur. Une vraie femme à poigne, comme on dit chez nous. Finalement la sauce prend. BobVennum nous balance ses riffs à la façon d’un J.Mascis, pendant que le bassiste se déchaîne sur son manche, tout en bondissant comme Flea. Et pendant ce temps, la voix chargée de swing ou tout en puissance de Kekaula épate la galerie.

Le set ne souffre d’aucun temps mort. La musique oscille allègrement du jazz au punk, nous invite à opérer une traversée à travers les Etats-Unis ou dans le temps, passant des 60’s aux 90’s sans la moindre difficulté, sans oublier de transiter par la prog des 70’s. C’est tout dire !

Un regret quand même. Après 1h30 de prestation, le public a réclamé, à juste titre, un rappel. Il ne sera jamais accordé. Et pourtant, l’ambiance était vraiment montée d’un cran lors des derniers morceaux du set, et cette fin trop brutale laissera un petit goût de trop peu. Mais qu’importe, car le timbre de voix de Lisa nous trotte définitivement en tête. Il est tellement proche d’une Tina Turner ou d’une Amy Winehouse, les frasques en moins ! Et c’est le moins que l’on puisse écrire, puisqu’à peine le concert terminé, la chanteuse rejoint le stand de vente de t-shirts, juste à la sortie de la salle, pour se charger personnellement du merchandising. Finalement, en grattant un peu, on se rend compte qu’il émane bien quelque chose de punk des Bellrays.

Si vous les avez manqués ou si vous souhaitez les revoir, bonne nouvelle : ils viennent de confirmer leur retour en Belgique le 12 juillet 2008, dans le cadre du festival ‘Les Ardentes’ de Liège.

Organisation Botanique

mardi, 26 février 2008 18:32

American Gothic (Ep)

Un peu moins d’un an après la sortie de « Zeitgeist », elpee qui célébrait leur come-back, et entre deux tournées (l’US et l’européenne qui passait par Forest ce 19/2), Billy Corgan et le reste de sa bande ont concocté cet Ep 4 titres. Aux USA, il est disponible uniquement via iTunes, l’artwork étant accessible gratuitement sur le site officiel du groupe. En Europe les aficionados peuvent se procurer le CD, au design audacieux, mais aux couleurs harmonieuses. Le contenu est tout autant surprenant.

Avouons-le tout de suite, les deux premiers titres ne sont guère emballants. En écoutant « Rose March », on se dit vraiment que les Pumpkins ne sont plus ‘Smashing’ mais plutôt ‘Rolling’. Il y a toujours ce timbre de voix si typique de Billy Corgan, mais sans véritable finition, on se demande ce qu’a bien pu foutre le personnel en studio. A moins qu’il se soit effacé afin de permettre à Billy de mener la danse de bout en bout. L’auditeur est d’ailleurs en droit de se demander où sont passés les arrangements si bien ficelés de « Zeitgest »

« Again, again, again » porte bien son titre, tant ce deuxième morceau semble tout aussi léger, voire bâclé serait-on tenté d’écrire. Il lasse et même irrite sur la longueur. Heureusement « Pox » exhale une petite bouffée d’air frais. Sur fond de guitare acoustique tendre et entraînant, tapissé à la manière des Californiens de Swell, Billy vient déposer sa voix plus douce et plus maîtrisée. Et cet Ep finit quand même sur une bonne note. En l’occurrence par « Sunkissed », une chanson diffusée sur les bonnes ondes radiophoniques. Et il faut croire que le groupe a envie de marquer le coup, en tournant définitivement la page du noisy/grunge des 90’s. Certains salueront ce virage en le qualifiant de rafraîchissant. D’autres, nostalgiques de la période « Gish » ou de l’incontournable « Mellon Collie and the Infinite Sadness » crieront au ‘grand n’importe quoi’. Reste à voir si ce n’était qu’une aventure sans lendemain ou si le prochain elpee des citrouilles sera du même acabit…

mardi, 18 décembre 2007 22:37

North star deserter

Dépressifs, ne plus s’abstenir ! Le feu ne scintillait plus. Il était presque éteint. Mais il couvait. Et puis soudain, une étincelle a ravivé la flamme. Il est à nouveau intense. Les superlatifs ne manqueront certainement pas pour décrire ce « North Star Deserter », qui figurera à coup sûr dans mon top 20 de 2007. Après avoir édité de pures merveilles au beau milieu des années 90, comme « Drunk » ou « Is the actor happy ? », Vic Chesnutt était retombé dans un relatif anonymat. Non pas que notre Ricain (originaire de Floride) n’écrivait plus de bonnes chansons, mais ces longues ballades folk aux textes désenchantés, qu’il interprétait d’un timbre gémissant, coincé entre Paul Simon et Léonard Cohen, avaient fini par lasser.

Et je dois avouer qu’après avoir écouté le morceau d’ouverture, « Warm », j’ai craint le pire. A contrario de son titre, il n’est guère enflammé. Et dans cet esprit, je me suis dit que chroniquer un tel opus, un dimanche après-midi de novembre, alors que le temps est gris, cafardeux, et la pluie vient se plaquer contre les carreaux de ma chambre, n’était pas vraiment une bonne idée. Et qu’il était peut-être préférable de changer d’activité. Heureusement, « Glossalia » a commencé à réchauffer l’atmosphère. Et le son de monter en puissance. Il est d’ailleurs conseillé de bien régler le volume, pour éviter toute surcharge. Transcendé, Vic Chesnutt est déjà au sommet de son art. Renversées les anciennes barrières, chassés les anciens démons, il nous entraîne dans son univers flamboyant. « Everything I say » est un véritable bijou sculpté par les riffs fulgurants de Guy Picciotto. Mais la voix bouleversante de Chesnutt transite par la douceur, avant la montée d’une nouvelle décharge d’adrénaline. « You’re never alone » embrasse une insouciance inhabituelle ; des chœurs empreints d’optimisme, viennent d’ailleurs conforter cette impression. Cette ballade folk en deviendrait presque joyeuse (un paradoxe lorsqu’on connaît l’univers très caractéristique de Vic Chesnutt !) Deux autres perles enrichissent cet opus. Tout d’abord le contagieux « Splendid ». Ce titre continue d’ailleurs à me trotter en tête. On ne se rend même pas compte de la durée de cette plage (plus de 8 minutes). Pour la circonstance, la construction a été inversée. Plutôt électrique au départ, elle s’achève par un atterrissage en douceur. « Debriefing » ensuite. Un morceau dont le contraste entre marasme mélancolique et véritables déflagrations positives s’avèrent totalement déconcertant. Cet album est vraiment incontournable…

Pour enregistrer cet elpee, Chesnutt a reçu la collaboration d’une pléiade d’artistes notoires. Et elle a porté pleinement ses fruits. Ce qui explique sans doute pourquoi il est d’aussi bonne facture. C’était peut-être ce qui manquait sur les précédents albums ? Guy Picciotto (Fugazi), Geneviève Heistek (Hangedup) et Silver Mt. Zion ne sont pas nés de la dernière pluie. Et réunir autant de talents sur un seul disque est déjà une performance en soi. Des artistes dont l’omniprésence à permis de transcender la plupart des titres. La petite centaine de spectateurs présents au club de l’AB, lors du passage de toute cette troupe, fin novembre 2007, ont d’ailleurs pu retrouver le rayonnement du personnage central, pourtant paraplégique. Sur scène, comme sur ce CD, à aucun moment les remarquables collaborateurs ne lui volent la vedette. Ils viennent simplement magnifier la plupart des titres. Le mettre sur le velours. Là où on ne les attend souvent pas. Ils le portent à bout de bras. Sur un nuage.

Onzième essai, « North star deserter » devrait remettre Vic sur les rails et reconquérir les faveurs des critiques. C’est tout le mal qu’on lui souhaite…

mardi, 11 décembre 2007 01:00

Mi-figue, Mi-raisin

Autant le dire tout de suite, l’adage suivant lequel ‘les absents ont eu tort’ n’est pas de mise pour ce concert. Néanmoins, ils ont le droit d’avoir des remords. A cause du supporting act. Turbonegro. Je l’avais d’ailleurs déjà souligné lors de la confection d’un article paru dans les news. En outre, la formation norvégienne s’était également illustrée au dernier Pukkelpop. Le vendredi. En clôture (NDR : voir la review de ce festival signée par l’ami Enzo). Un set quand même difficile à décrire. Une chose est sûre, sa musique nous replonge dans le bon vieux hard des années 80 ; mais la solution sonore est revue et corrigée suivant l’esprit nordique. Une petite touche de punk à la Black Flag en plus. Sans oublier le chouia de truculence, qu’incarne si bien le chanteur. Un véritable Viking qui se produit torse nu tout en dégageant une certaine sympathie. Ne connaissant pas leur répertoire, je ne m’étendrai pas sur leur setlist. Aussi je vous conseille de vous rendre sur leur Myspace, si vous souhaitez en savoir davantage… (http://www.myspace.com/turbonegro)

Marlyn Manson aime se faire désirer. La première partie à peine terminée (NDR : il est alors 20h45 !), un immense drap se déploie pour occulter le podium. Et les aficionados devront attendre plus d’une heure avant le début du ‘main act’. Il est d’ailleurs toujours amusant d’observer ce public. Très éclectique. De vrais fans de métal côtoient ainsi une foule de curieux. De tous les âges. Affichant une diversité de looks et de tenues assez impressionnante. Depuis le ‘bon père de famille’ qui emmène ses enfants (NDR : ce qui peut revenir cher à plus de 40€ la place) à l’ado pré-pubère, en passant par le vieux motard. Et les T-shirts arborés accentuent cette impression. Certains exhibent les derniers groupes métal à la mode comme Nightwish. D’autres, souvent des vétérans, ceux d’Alice Cooper. Des jeunes filles se sont déguisées en sorcières d’Eastwick. Mais on y croise également des cadres dynamiques encore en tenue de bureau… Finalement, en observant cette audience bigarrée, tout en sirotant quelques bières entre ami(e)s, le temps passe assez rapidement, et les lumières finissent par s’éteindre…

Le set s’ouvre par une courte intro au cours de laquelle Brian se livre à une sorte de rituel. La grande majorité des spectateurs n’assiste pas cette cérémonie, car le rideau couvre toujours le devant de la scène. Seuls les mieux placés -à l’avant et sur les côtés- se demandent si au-delà des apparences, Marilyn Manson ne serait pas un peu givré… La toile finit donc quand même par tomber à l’issue de ce prélude, et laisse apparaître un décor digne des cénacles occultes. On a même droit aux cierges. L’image est très importante chez MM. Brian se sert de son micro traditionnel à double fonction (NDR : un couteau de survie en même temps, c’est pratique !) Le contour de ses yeux est maquillé en rose fluo ; et on ne peut pas dire que ce choix passe inaperçu. Grimé de la sorte, on se demande si on est en présence d’un travesti prêt à prendre son service à Pigalle ou un acteur sorti tout droit d’un film d’épouvante de série B. Et du haut de ses bottes à semelles compensées, on peut vraiment affirmer qu’il est tapé ! Finalement, sous cette apparence, on a du mal à imaginer comment il est parvenu à séduire une telle pléiade de jolies nanas. Rose McGowan, par exemple. Mais arrêtons ici la description purement visuelle pour nous consacrer quelque peu au concert. Quoique…

« If I was you vampire » nous plonge immédiatement dans une ambiance propice à l’envoûtement. Dans l’esprit d’une secte, vous m’avez bien compris. « Mobscene » électrise la foule. Flûte, il manque les jolies danseuses de son clip vidéo. Elles étaient pourtant présentes, lors du dernier spectacle accordé au Brabanthal de Louvain. Finalement les titres s’enchaînent d’une façon assez carrée. Le medley opéré entre « Sweet dreams » et le vieux « Lunch box » brise quelque peu ce processus linéaire. Malgré quelques mots prononcés entre les titres et les incursions dans le public, le grand show est attachant, mais pas particulièrement enthousiasmant. A se demander si le spectacle ne serait pas plus adapté à un festival plutôt que dans une salle de grande capacité, comme Forest National (NDLR : lors du Pukkelpop 26, sa prestation a été catastrophique). Le décor est quand même le fruit de prouesses techniques : la chaise de cinq mètres de haut, le stand destiné au discours de propagande politique ou l’avant-scène qui se surélève en plein milieu du concert, en sont les plus belles démonstrations. Il faudra cependant attendre des tubes comme « Rock is dead » ou « The Beautiful People », dispensés en bout de course, pour retrouver chez MM un peu de tonus.

Dans l’ensemble, ce concert a laissé une impression Mi-figue, Mi-raisin. On comprend mieux pourquoi il plaît davantage à la masse de curieux qu’aux vrais fans de métal/indus. D’ailleurs ces derniers prendraient davantage leur pied lors d’un bon st d’Oomph qui n’a pas besoin d’en remettre trois couches pour se révéler aussi brillant qu’efficace…

Setlist :

01) Intro

02) If I Was Your Vampire

03) Mobscene

04) Disposable Teens

05) Tourniquet

06) Irresponsible Hate Anthem

07) Are You The Rabbit?

08) Sweet Dreams/Lunchbox

09) The Fight Song

10) Putting Holes In Happiness

11) Heart-Shaped Glasses

12) Rock Is Dead

13) The Dope Show

14) The Reflecting God

15) Antichrist Superstar

16) The Beautiful People

 

Organisation Live Nation 

                                                                                             

mardi, 11 décembre 2007 19:57

Hourglass

Dépêche, Mode oblige, ou pas,… file écouter de toute urgence. Que tu sois fan ou tout simplement curieux de découvrir l’une des bonnes surprises de 2007…

Quatre années après avoir concocté un premier album solo (« Paper Monster ») pas vraiment exceptionnel, le sympathique Dave Gahan nous propose son second. Lassé de la dictature imposée par Martin Gore au sein de Depeche Mode, ce vocaliste a décidé de voler de ses propres ailes, dès 2003. Et si son ex-acolyte (qui avait également commis un elpee en solo à la même période) dépasse de plusieurs longueurs le second, en terme d’écriture, Dave n’a pas son pareil transcender les foules et épancher ses émotions les plus extrêmes. Un charisme, qu’il n’était pas parvenu à refléter sur son premier essai.

Cet « Hourglass », avouons-le tout de suite, mérite un prix d’excellence. Dès le titre d’ouverture, « Saw something », on est directement plongé dans une atmosphère très feutrée, dont il a le secret. John Frusciante participe à ce morceau, comme invité à la guitare solo. C’est que Gahan a toujours bien su s’entourer. Sur son premier opus, c’est Knox Chandler (ex-Psychedelic Furs) qui s’était chargé d’allonger la musique sur la voix de Dave. Et une nouvelle fois, dès le premier titre, l’alliance est parfaite entre la voix de velours de notre chanteur et les sonorités planantes, teintées de solos de guitare tout en subtilité. « Saw something » nous rappelle indéniablement l’ambiance planante de « Songs of Faith and Devotion ». Quant à « Kingdom », il n’est plus utile de vous le présenter si vous écoutez quelque peu la bande FM. Sur les dix fragments de cet opus, deux morceaux sont manifestement un peu plus quelconques : « Deeper, deeper » et « Endless », deux titres davantage destinés aux dancefloors. Par contre, deux plages entrent dans un univers au sein duquel Gahan ne nous avait jamais habitués : l’ambient esthétique. Ou alors si peu. Un peu à la manière de David Sylvian. Vous voyez ce que je veux dire ? Surtout « Miracle ». Dave emprunte même un baryton tellement proche de l’ex-Japan. Remarquable ! « Insoluble » en est la seconde. Si elle y puise son inspiration de manière moins évidente chez le Londonien, c’est parce que l’apparente indolence entre en émulsion sous la ligne de flottaison. Un excellent titre. Et surprenant de surcroît. La magie continue à opérer sur « Use you ». Percutante, la boîte à rythmes revient s’accoupler à la voix de Dave. On frôle ici la perfection. Enfin, les deux derniers fragments de la plaque sont de toute beauté. « A little lie » ressemble à une grande messe macabre et jouissive, comme Depeche Mode est capable de nous accorder rituellement ; alors que « Down » embrasse un profil plus lascif. A l’image de l’album, il nous entraîne dans une ambiance électro-pop plutôt sombre. Bouleversant, le climat est hanté par un refrain qui n’en finit plus de nous trotter dans la tête. Et pour couronner le tout, la production est hyper soignée ; on y sent d’ailleurs très bien l’empreinte de Tony Hoffer (Beck, The Kooks ou The Thrills entre autres).

On vient donc de passer en revue un de ces grands blockbusters de la fin de cette année 2007, un superbe album qui ne pourra que ravir les aficionados de Depeche Mode. Il ne manque plus que la cerise sur le gâteau. Une nouvelle date à Forest National, où tous les fans se donneraient rendez-vous. Et comme de coutume, l’ami Dave pourra fréquemment laisser chanter ses admirateurs en chœur, et créer cette ambiance si propre à ses concerts et à ceux de Depeche Mode. Celle d’une communion célébrée entre cet écorché vif de la scène et une audience qui lui est entièrement dévolue. En attendant cette tournée qui n’a pas encore été annoncée (‘No Tour Plans for Dave Gahan But He 'Won't Rule It Out'’ précise la une d’un de ses sites), ces fans et les autres, pourront passer de longues soirées à se laisser porter par l’ambiance atmosphérique, en écoutant cet « Hourglass ». Il suffira de fermer les yeux…

Voici le dernier clip de Dave Gahan:

content details

title: Saw Something (Video)

author: Dave Gahan

copyright: Mute Records

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url:

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mardi, 30 octobre 2007 20:15

Internal riot

Lorsqu’on parle de mouvement punk, les puristes parlent de Clash, Crass ou encore Sham 69. Les plus jeunes se réfèrent davantage à Green Day, Offspring ou plus récemment Beatsteaks. Subhumans appartient indéniablement à la première catégorie. Leur premier album, « The day that country died », remonte d’ailleurs à 1983. Et puis leurs cinq elpees sont parus sur leur propre label, Bluurg. Un signe distinctif de cette époque. Et comme beaucoup de groupes issus de cette scène, leur carrière a été prolifique mais brève. Elle s’est ainsi concentrée entre 83 et 86. Avant un premier come-back en 98, ponctué par l’album « Unfinished Business ». Sans oublier les deux ‘live’ parus en 2003 et en 2004. Histoire de garder la flamme allumée. Tout d’abord un audio : « Live in a dive » (Sick of it all avait également choisi un même titre pour un de ses albums) et puis un Dvd : « All gone live ». Bref, il y a presque dix ans que la bande de Wiltshire (UK) n’avait plus rien sorti. Et la parution de cet « Internal riot » a donc suscité ma curiosité.

Autant l’écrire tout de suite, ce come-back est plutôt réussi. La voix du leader Dick est toujours aussi punk/crade et encore plus usée par le poids des années. Les morceaux s’enchaînent bon train. A leur écoute on se met à agiter les avant-bras et les genoux ; et l’auditeur averti se sent prêt à rentrer dans un pogo rituel. Heureusement les morceaux tournent souvent autour des traditionnels 2 minutes 30, sans quoi, on aurait vite fait de défoncer les murs. Et les Subhumans ont ce petit plus qui évite de tomber dans la lassitude ‘ramonesque’. Ainsi ils parviennent à briser ce timing sur « Never-ending war song », une plage de plus de 9 minutes. Sur « Won’t ask you again », la basse et les solos de guitare nous entraînent dans un rock plus garage. « Too fat, too thin » dérive vers un ska/reggae pas désagréable ni stéréotypé. Tout au long des 13 titres, la dominante reste anarcho-punk et on ne peut s’empêcher de penser à Crass ou encore à Conflict. Encore que certains morceaux concèdent quelques traces qui vont au-delà des 80’s et de la période 77-79. Une petite pointe de dérision dans le chant n’est ainsi d’ailleurs pas sans rappeler Frank Zappa.

Les textes évoluent parfaitement dans l’esprit du style. A l’instar du titre d’ouverture « This year’s war ». Jugez plutôt : ‘The people in breadlines are still paying for the landmines. Are being cursed for nothing worse than living on the pipelines’. Même si vous n’êtes pas un accro du genre punk, je vous recommande cet « Internal riot », car les véritables références intègres en la matière deviennent plutôt rares… A acheter les yeux fermés !

mardi, 30 octobre 2007 19:55

The modern tribe

Ne vous fiez pas à la pochette dont les couleurs psychédéliques et kaléidoscopiques évoquent inévitablement certains vieux groupes issus des 70’s et de la fin des 60’s. Signé Chez 4AD, « The Moderne tribe » évolue plutôt dans un registre new-wave, et plus précisément inspiré par Siouxsie. Mais Celebration lorgne d’abord vers les Yeah Yeah Yeahs (en compagnie desquels ils ont tourné), le timbre vocal de leur chanteuse, Katrina Ford, rappelant celui de Karine O. Heureusement, la formation évite le piège de la copie conforme, un petit côté ‘funky’ évitant à Celebration de s’engouffrer dans un registre de revivalisme 80’s, trop souvent exploité ces temps-ci par les innombrables suiveurs d’Interpol, National ou autres Editors.

La voix de Katrina est un atout indéniable. Ses inflexions sont susceptibles d’épouser celles de Sinead O’connor (sur le titre très doux « Heartbrak »). Le groove plus dansant libéré par « Pony » et « Fly the fly » réverbère des accents empruntés à Rapture, alors que « Hand off my gold » baigne dans un climat digne du music-hall. Bref, les variations de style ne manquent pas sur cet opus : elles sont intrigantes, parfois impressionnantes et surtout déroutantes ; mais peuvent devenir lassantes lorsqu’on écoute la plaque d’une seule traite. Pourtant, plusieurs auditions sont nécessaires avant de pouvoir bien s’en imprégner. Et je dois avouer avoir jeté l’ancre (ou l’encre, si vous préférez), à plusieurs reprises, en rédigeant cette chronique. Enregistré sous la houlette de David Sitek (TV On The Radio), le trio a également reçu le concours de tous les autres musiciens du groupe de NYC, mais également de Nick Zinner des Yeah Yeah Yeahs. 4AD semble avoir mis la gomme pour la sortie de ce « Modern tribe », puisqu’il a fait l’objet de toute une série de remixes impliquant notamment le guitariste des YYY. Une bonne ouverture d’esprit et une bonne dose de patience vous seront cependant nécessaires pour apprécier cette œuvre à sa juste valeur.

lundi, 15 octobre 2007 21:25

Sur nos forces motrices

‘Enfin un disque live de Dominique A qui ressemble à un best of’ titre le communiqué de presse ; et manifestement, on ne peut démentir. A l’instar de Bénabar ou Miossec, Dominique A possédait et possède toujours le talent pour réussir. Mais il a trop injustement été snobé par le grand public, échouant même au port, lors de l’arrivée de la nouvelle vague de ‘chanson française’. Puisse ses « Forces motrices » l’aider à parvenir (enfin) à prendre de l’envergure…

Après plus de 15 ans de carrière, ponctuée par pas moins de 8 albums studio, on peut affirmer que le Français a déjà bien roulé sa bosse. Il est cependant déjà loin le temps du premier opus minimaliste, « La Fossette ». Et que dire de sa progression sur scène, après avoir assisté à un de ses premiers concerts accordés en Belgique, lors d’une soirée d’étudiants montois, dans une salle pourrie (l’Alhambra pour ne pas la citer). C’était en 1992 !

A l’époque, Dominique A était seul derrière sa boîte à rythmes, devant un parterre de fans (dont votre serviteur) clairsemé, mais dégageait déjà une aura incontestable. C’est qu’il a fait du chemin depuis. Et son dernier opus, « L’horizon », pour lequel il s’est entouré de musiciens aussi talentueux que complices de la vie de tous les jours, en est une nouvelle démonstration. Mais venons-en à ce nouvel album. Il réunit des titres issus de pas moins de quatre concerts enregistrés à la Rochelle, Angoulême et Rosporden. La touche finale (mix et master) a été réalisée dans notre bonne vieille capitale dont il est tombé sous le charme. Autre caractéristique, Dominique A aime placer la barre bien haute. Il a donc préféré attendre que ses musiciens de pointe atteignent la cohérence parfaite pour réaliser son projet. Cette maîtrise se ressent dès le titre d’ouverture « L’Amour», une plage remise au goût du jour. Et se confirme sur « Le Courage des oiseaux », souvent repris, notamment de façon énergique par nos René Binamé. D’ailleurs cette version ‘live’ n’est pas très loin de celle de nos punks belges. L’artiste est exigeant et intègre. Il ajoute d’ailleurs, dans son communiqué, qu’‘une version live doit optimiser ou surpasser la version originale ; et que si un artiste n’a rien à ajouter à un morceau, ce n’est pas la peine de le reprendre sur scène’. Les titres s’enchaînent et les ambiances se déchaînent. Pour « La Peau », la clarinette et le saxo entraînent l’auditeur dans une atmosphère brumeuse, voire ténébreuse, avant de le faire remonter à la surface. L’intonation du chant passe d’un style Gainsbourg sur « Exit » à celui d’un Léo Ferré sur « Marina Tsvetaeva », un inédit tout comme pour « Revoir les choses ». Les aficionados les plus fidèles n’ont donc pas été oubliés, puisque outre ces bonnes surprises, l’elpee recèle quelques raretés dont « Empty white blues » ou « Le Commerce de l’eau ».

L’horizon de Dominique A est donc très large mais aussi profond. Sa musique est toujours un peu mélancolique, pour ne pas dire nostalgique. Mais là où un Miossec finit par nous lasser sur ses amours manqués, son frère de sang n’a pas son pareil pour continuer à capter notre attention. Et l’auditeur ne s’ennuie jamais à l’écoute de ce live, qui peut très bien s’apprécier d’une seule traite. Durant une heure et treize minutes, vous pouvez rester confortablement assis et vous plonger dans l’ambiance de ce live, à acheter les yeux fermés.

mardi, 02 octobre 2007 21:16

Dog problems

Vous êtes à la recherche du chaînon manquant supposé relier Belle and Sebastian, The Thrills et Arcade Fire ? Ne vous cassez plus la tête, The Format est la pièce manquante de ce puzzle. Habillé d’une pochette cartonnée assez élégante (des chiens, découpés soigneusement et superposés), leur « Dog problems » donne franchement l’envie d’être découvert.

Pourtant l’entrée en la matière est plutôt laborieuse. A cause de la compo intitulée « Matches » et puis de l’interminable « I’m actual ». Après ce début loupé, la plaque prend un virage à 180°. « Time bomb » opère ainsi un savant mélange entre percussions, violoncelle et autres cuivres. Savoureux ! « She doesn’t get it » se révèle encore plus pop et abordable. Un single potentiel. A cause de sa durée (3’50) et de son refrain contagieux. Et au plus on avance dans le disque, au plus on rencontre de bonnes surprises. « Pick me up » et ses guitares plus tranchées évoquent Superchunk (NDR : curieux, le quatuor issu de Chapel Hill avait sorti un album intitulé « Come pick me up » en 1999). Le titre maître épouse un ton franchement cabaret. On se rend alors compte que ce groupe a le don de passer d’un style à l’autre, tout en continuant à maîtriser son sujet. Et les cinq dernières plages en sont la plus belle illustration. Les références des formations susvisées prennent tout leur sens et au final on se demande si on ne vient pas de faire une découverte. Une chose est sûre, ce quintet issu de l’Arizona gagne à être connu et découvert en live.

mardi, 28 août 2007 19:46

A beautiful lie

Il n’est pas nécessaire de solliciter une boule de cristal pour prédire un avenir glorieux à ce cd. Outre une production de poids, cet opus bénéficie de l’omniprésence, à l’écriture des textes et au chant, de Jared Leto. L’acteur américain, vu notamment dans « Panic room », « American Psycho » ou encore « Alexandre ». Et pour nos lectrices, sachez qu’il est aussi connu pour ses talents de séducteur. Il a ainsi vécu une idylle auprès de Cameron Diaz et de Scarlet Johannson. A des époques différentes, bien sûr. Excusez du peu ! Enfin, je ne m’attarderai pas sur le côté ‘people’ du personnage car ce n’est pas le genre de la maison. D’autres médias s’en chargent au détriment du profil artistique et de l’analyse du contenu.

Mais venons-en à cet opus. Dès la plage d’ouverture, « Attack » le groupe nous balance un tube formaté sur mesure, une plage dont la durée oscille autour de 3 minutes 30. Le troisième titre n’est autre que « The Kill », une compo diffusée sur toutes les ondes FM. Et le single « From Yesterday » devrait connaître le même sort. Si ces compos sont accrocheuses, les mélodies ne sont guère originales. Et pour cause, elles évoluent à la croisée des chemins de formations yankees comme Funeral For A Friend, Nickelback ou encore Linkin Park. Honnêtement, je préfère l’acteur Jared Leto. Il tourne d’ailleurs pour l’instant « Mr Nobody », en compagnie de notre Jaco Van Dormael national. Un film à gros budget. Le plus onéreux du cinéma belge d’ailleurs. Reste aussi à voir ce que donnera en live, la défense de cet opus. Mais là aussi il faudra s’attendre à la grosse artillerie plutôt qu’aux petites salles intimistes. Une preuve ? A la rentrée, 30 Seconds To Mars est programmé dans la prestigieuse ‘Brixton Academy’ de Londres…

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