Manu Chao célèbre l’autre…

Manu Chao, l'icône de la scène musicale mondiale, revient sur le devant de la scène en sortant un nouveau single baptisé "Viva tu". Après plusieurs années d'absence médiatique volontaire, l’artiste nous offre un avant-goût de son prochain opus tant attendu.…

Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les…

logo_musiczine

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Alice Cooper - Bospop 202...
Ty Segall - Sjock 2024
Sebastien Leclercq

Sebastien Leclercq

jeudi, 04 juillet 2013 03:00

Open’er 2013 : jeudi 4 juillet

Une fois n’est pas coutume, une petite touche de géographie s’impose avant d’attaquer mon compte-rendu. L’Open’er festival se déroule à Gdynia, au (centre) Nord de la Pologne, en bordure de mer Baltique. Des vols low-costs relient Eindhoven ou Cologne à Gdansk (2 heures). Et la compagnie régulière scandinave vous propose même des vols à prix modérés vers Gdynia ou Gdansk, au départ de Bruxelles, avec escale en pays nordique (3 heures y compris cette escale). Seulement voilà, il faut s’y prendre à l’avance, et je ne reçois mon accréditation qu’après d’âpres négociations (merci à Johan), et moins d’une semaine avant le jour ‘J’ ! Je suis donc encore parti pour un long chemin de croix, et un nouveau voyage ‘à l’arrache’, en compagnie de deux acolytes. Après s’être levé à 4h30 du mat’, il a fallu combiner voiture, avion (via Varsovie), train (comptez 6 heures pour le trajet Varsovie-Gdynia), bus, tram et de longues marches, pour atteindre le site du festival. Soit le jeudi soir vers 20 heures. Mais si l’affiche s’aligne sur celle de Werchter, la desserte des lieux est bien plus organisée. Navettes de bus en permanence, débarquement des festivaliers à proximité de l’entrée du site, et surtout de grands espaces qui ne donnent jamais l’impression de devoir vivre dans une boîte à sardines. En fait, l’événement se déroule en bordure de l’aérodrome Kosakowo.

Ma soirée débute par la fin du set de Tame Impala. A l’instar de leur fameux clip « Elephant », le jeu de lumière est plutôt flashy et kaléidoscopique. Tout comme pour leur dernier album, « Lonerism », la musique oscille entre rock expérimental et psychédélisme. Un concert qui aurait gagné à se dérouler sous un chapiteau plutôt que sur ce podium central. La chaleur de l’après-midi a laissé place à des averses incessantes. Mais c’est surtout une pluie d’applaudissements qui s’abat en fin de parcours…

Les techniciens s’activent sur l’estrade (NDR : il n’y a que peu de temps mort entre chaque prestation). Deux grands pylônes d’éclairage à l’arrière de la scène forment un A et un M inclinés. Pas de doute donc, les Arctic Monkeys vont débouler sur les planches. Et l’entamer par un « Do you wanna know », issu du dernier opus. Enchaînant aussitôt par deux tubes qui remontent à leurs débuts, en 2007, « Brianstorm » et « Dancing shoes ». De quoi se rendre compte de l’évolution du groupe, en ‘live’, sur 5 ans. Un show beaucoup plus mature et posé, à l’image de son leader, Alex Turner. Un petit incident technique causé par la guitare durant « R U mine » ne perturbera même pas le déroulement minuté du concert.

Car les surprises, elles se dénichent ailleurs. Comme sur l’Alterklub stage, où Matisyahu termine sa prestation. Il s’est produit, il y a quelques jours, en Belgique, dans le cadre du Couleur Café. Et comme lors du festival bruxellois, l’ambiance y est plus conviviale. Quelques milliers de personnes assistent au spectacle, devant cette seconde scène en plein air, contre quelque dizaines de milliers sur la principale. La formation propose un savant mélange de reggae, dub et hip-hop. Les interventions du guitariste sont particulièrement solides ; il nous balance même des riffs capables de prendre le relais de la beatbox. Le leader, Matthew (Matisyahu en hébreu), nous réserve une véritable démonstration au chant, passant d’un registre à l’autre avec puissance et décontraction à la fois. En outre, l’aspect religieux (juif hassidique) n’est pas trop pompeux. Bref, un artiste à redécouvrir.

Mais il est déjà minuit, le moment choisi par Nick Cave pour s’emparer de la scène principale. Il a publié, il y a quelques mois un LP intitulé « Push the sky away », qui m’a laissé mi figue-raisin. Et le line up est aujourd’hui orphelin de pions majeurs, comme Mick Harvey et Blixa Bargeld, même s’il a été compensé par le renfort d’Ed Kuepper. Néanmoins, l’Australien va une nouvelle fois démontrer qu’il reste une bête de scène. En nous réserver un véritable best-of. Le quinquagénaire se dépense comme un beau diable. Il ne reste pas figé au milieu de l’estrade, et vient le plus souvent chanter en front-stage, auprès de ses fans. Il n’hésite pas à demander aussi à son auditoire quel titre il souhaite entendre. Lui répondant meme par un ‘OK, we’ll play “Red right hand” for you, it’s a song from the Arctic Monkeys’. De quoi clôturer sur une note humoristique, cette soirée déjà bien chargée, sachant que les jours suivants ne seront pas davantage de tout repos, pour les jambes et les oreilles.

 

Quand le co-fondateur et chanteur de Supertramp, Roger Hodgson nous "like" sur notre page Facebook cela fait plaisir.

Et même plus encore lorsqu'il nous recommande sur son propre mur.

Félicitations au rédacteur néerlandophone Gerrit Van De Vijver.

Et merci Roger, ‘Take the long way home !’

https://www.facebook.com/rogerhodgson

https://www.facebook.com/musiczine.net/posts/10151665562411948?comment_id=28978289&offset=0&total_comments=1

 

 

mardi, 26 février 2013 02:00

Les Nuits de l’Alligator

Le festival ‘Les Nuits de l’Alligator’ permet à plusieurs groupes ou artistes, imprégnés à des degrés divers au blues/roots, de tourner à Paris et en province. Un festival itinérant qui en 2013, s’est arrêté 26 fois dans 23 villes différentes. Cette 8ème édition se déroulait du 5 au 26 février, et transitait notamment par le Grand mix à Tourcoing. Le 6, s’y produisait les revenants Gallon Drunk ; et ce 26 Motorama ainsi que Wovenhand.

Motorama ouvre les hostilités. Ce combo russe commence à prendre de l’envergure. Aux Pays-Bas, en Allemagne et en Angleterre, il s’est ainsi illustré dans des salles prestigieuses. En Belgique, il s’est produit au ‘trendy’ Madame Moustache de Bruxelles, un endroit plus intimiste. Dès les premiers accords, le band nous plonge dans son post punk revivaliste. Le début du set se révèle plutôt introspectif. Les lumières sont tamisées. Le baryton du leader me fait immédiatement penser à Matt Berninger, le chanteur de The National (NDR : coïncidence, les deux formations sont signées chez le même label, Talitres). Parfois, le spectre d’I Like Trains hante leurs compos. Bien maîtrisées, elles montent progressivement en crescendo. Les musicos viennent souvent au bord de l’estrade. En fin de parcours, le chanteur se lâche et entame quelques pas de danse saccadés, un peu comme s’il voulait pasticher Ian Curtis. Malgré toutes ces références, leur prestation tient parfaitement la route. Motorama est certainement à suivre de très près, d’autant qu’à ce jour, il n’a publié que deux albums et qu’il a encore une belle marge de progression devant lui…

En septembre dernier Wovenhand nous livrait un concert remarquable à l’Eden de Charleroi. J’avais donc vraiment envie de revivre ces moments privilégiés. Première constatation le line up est réduit à un trio. Gregory Garcia Jr a quitté le navire. Et Chuck French a troqué sa guitare contre une basse. Il y a donc une gratte en moins. Evidemment, la musique en devient moins électrique. Explosif, le dernier opus du band, « The laughing stalk », était davantage sculpté dans le rock que le folk. Ce soir, sa transposition en live –la set list se concentrant largement sur cet opus– est beaucoup moins percutante. « Sinking hands » et « A Holy measure » accentuent pourtant le feeling appalachien de l’expression sonore. De quoi permettre au charismatique David Eugene Edwards d’exprimer ses convictions religieuses. Mais j’éprouve énormément de difficultés à entrer dans l’univers de Wovenhand, ce soir. Mon fol enthousiasme est retombé. Pourquoi ? Pourquoi ai-je l’impression de ne pas vivre le meilleur concert du groupe ? L’enchaînement trop rapide des titres ? La durée du set ? Une heure et dix minutes, en tout ! Même le rappel me semble bâclé. « Whistling girl » est un titre sublime. Il est mentionné sur la setlist. Mais ne sera pas interprété. A la place, on a dû se contenter du très pâle « Kicking Bird »…

Wovenhand nous doit une revanche. Jugez plutôt ce que votre serviteur racontait de la prestation accordée à l’Eden de Charleroi ici, et vous comprendrez plus facilement la raison de ma déception.

Setlist

-  Closer
-  Maize
-  In the Temple
-  Sinking Hands
-  Kingdom Of Ice
-  Long horn
-  As wool
-  Good shepherd
-  The Speaking Hands
-  Holy Measure
-  His Rest
-  King o king

Rappel

-  Whistling girl (NDLR : sur la setlist mais passé à la trappe !)
-  Kicking Bird

Motorama + Wovenhand

(Organisation : Les Nuits de l'Alligator)

 

vendredi, 28 septembre 2012 03:00

Sur le sentier de la guerre…

En me rendant à ce concert, mon objectif était double. D’abord, compenser une grave lacune : celle de ne jamais avoir mis les pieds à l’Eden à Charleroi. Cette salle est capable d’accueillir 750 personnes, en configuration debout, lorsque les gradins sont accessibles. Mais ce soir, le groupe a demandé de se produire en formule ‘club’. La capacité est donc réduite à 312 places assises. Ce qui confère aux lieux une ambiance intimiste tout en favorisant la communion (?!?!?!) entre le band et le public. Ensuite, c’était l’occasion de revoir Wovenhand sous une autre formule ; le concert accordé en compagnie des Muzsikas, en 2010, ne m’ayant guère convaincu. Enfin, le moment était idéal, puisque le nouvel opus de la formation étasunienne, « The laughing stalk », bien que plus musclé, tient parfaitement la route…

La prestation s’ouvre par la plage finale de cet elpee, le très bruitiste « Glistening black ». Faut dire que l’opus est nettement plus rock que folk. Appuyés, les riffs de guitare évoluent même à la limite du punk. Le départ de Pascal Humbert a été compensé par l’arrivée de deux jeunes musicos chevelus et tatoués. Un guitariste et un bassiste. Ce dernier a la tête enserrée par un superbe bandana rouge. Il ressemble à un Apache (Cochise ? Geronimo ?). Des nouveaux collaborateurs qui apportent inévitablement du sang neuf à l’expression sonore. Et ce changement est aussi perceptible sur scène : David Eugene Edwards (DEE) ne reste plus vissé sur sa chaise, mais se produit bel et bien debout. Un détail qui a toute son importance. Car cette situation communique davantage d’énergie au show. Pas moins de cinq titres du dernier album s’enchaînent sans temps mort (NDR : dont « Closer » et « Long horn »). Avant que « Sinking hands » et un peu plus tard « Speaking hands » ne contentent les fans de la première heure. L’ambiance au sein de l’auditoire demeure paradoxalement paisible. Ce qui n’est pas plus mal. Pas de chahut intempestif. Pas de lourdaud qui vous cache la vue en filmant la scène à l’aide de son gsm ou de groupie adolescente gesticulant aux premiers rangs. Fin de cette première partie de spectacle, Wovenhand nous réserve le point d’orgue du spectacle : un « Holy measure » de toute beauté. On est comme transporté au cœur des montagnes Appalaches. Et tout au long de l’intermède précédant le rappel, des percussions indiennes (NDR : comme avant le début du concert d’ailleurs) prolongent cette vision de cette région de l’Amérique profonde, autrefois peuplée de Creeks, Cherokees et Iroquois. Ces rythmes tribaux finissent par envoûter une partie des spectateurs dont certains commencent à se lever. Avant que DEE et sa bande ne reviennent pour interpréter deux titres. Dont en finale, un « As wool » particulièrement puissant. A l’instar des compos figurant sur leur dernier long playing, faut-il le rappeler…

En tournée pour l’instant, Wovenhand a un agenda particulièrement chargé. Pour la Belgique, il s’agit déjà du cinquième concert accordé dont quatre au Nord du pays. Un privilège lorsqu’on sait que cette date était intercalée entre les deux seules prévues pour la France, soit à Paris et Rouen. Et DEE sera également de retour chez nous, le 29/10 au Vooruit de Gand, en compagnie du groupe mythique australien Crime and the City Solution.

L’Eden de Charleroi accueillera ce 9 novembre Stupeflip (NDR : des provocateurs en puissance !) et Reptile Youth ce 8 décembre. La formation danoise que l’on compare déjà aux explosifs Friendly Fires se produira cependant dans la brasserie, local d’une capacité de 250 places.

(Orgnisation : CC de Charleroi – Eden)

Programme complet sur : www.pba-eden.be

Voir aussi notre section photos ici

 

mercredi, 11 juillet 2012 03:00

Brussels Summer Festival : mercredi 11 juillet

Après une journée maussade, les nuages se dissipent et cèdent la place à un large soleil que l’on n’avait plus vu depuis longtemps. La soirée s’annonce bien. Enfin presque, car c’est un peu le labyrinthe pour atteindre le site du BSF. La police, présente en masse, a quadrillé les rues adjacentes, mais sans trop savoir où se situe l’entrée. Après quelques allers-retours, nous arrivons enfin devant les Bains de la ville de Bruxelles (NDR : dont la piscine, caractérisée par sa baie vitrée et son architecture ancestrale, vaut le détour). 

Et quel cadre original que cette Place du jeu de balle ! Un haut-lieu du marché de la brocante ouvert chaque matin. Les badauds à la recherche de fripes en tout genre laissent cependant aujourd’hui la place à un public tout aussi hétéroclite. On y croise une pléiade de journalistes pro, mais également des bobos, des altermondialistes purs et durs ou encore de vieux punks nostalgiques de la Mano Negra. Sans oublier les enfants qui respirent littéralement la joie de vivre. Bref, un auditoire de tous les styles et de tous les âges… Ce coucher de soleil sur le quartier des Marolles apporte au décor une touche world supplémentaire, si elle était encore nécessaire. Et même si les deux soirées ont été décrétées sold-out, on déambule encore aisément parmi les 5 000 personnes présentes…

Programmé en première partie, La Troba Kung-Fú chauffe déjà bien le public, même si celui-ci n’est massé que timidement devant le podium. Les files devant les tickets boissons et bars sont nettement plus longues (NDR : une situation qui apportera de l’eau au moulin chez les éternels insatisfaits). Toutefois le groupe semble avoir entraîné son contingent de fans, surtout d’origine hispanique. Il faut dire que son leader, Joan Garriga, est une figure emblématique du rock catalan ; son groupe Dusminguet s’est d’ailleurs forgé une solide réputation en Espagne. Allègre, leur ska évolue à mi-chemin entre celui des vétérans de Negu Gorriak et du band plus contemporain à Fermin Muguraza. Le tout baignant dans un climat mestizo.

Un peu avant 21 heures, La Ventura déboule sur les planches. Un line up qui ne diffère pas tellement de l’ancienne formation Radio Bemba (NDR : en fait, on dénombre moins de musiciens sur l’estrade). A la basse et au clavier, le fidèle Jean-Michel Gambit (dit Gambeat) met déjà l’ambiance. Avant que Manu Chao n’arrive en bondissant. Il n’en faut pas plus pour allumer un public conquis d’avance. Pendant plus de deux heures (NDR : émaillées de plusieurs rappels), les tubes vont s’enchaîner : « Clandestino », « Me gustas tu », « Rainin in paradise », « Politik kills », « Mala vida », etc. Quelques nouveaux titres, quand même. On ne compte plus les ‘hoyo-yo-yo’ repris en chœur, les sirènes qui ressortent de la boîte à rythme, ni les démarrages punks répétitifs. Bref rien de bien neuf à l’horizon (NDR : ou sous le soleil, fait tellement rare en ce début d’été, pour le souligner). Pas de délire collectif non plus, comme celui qui avait retourné l’AB en avril 1991, lors des deux concerts accordés par la Mano. Finalement, minimaliste mais bien rôdée, la prestation s’est révélée plutôt proche de celle dispensée à l’Openluchttheater Rivierenhof d’Anvers, un an plus tôt. Heureusement, la ferveur du public favorisée par une météo favorable, a transformé ce set sans surprise, en fête collective…

Organisation : Brussel Summer Festival (BSF)

(Voir aussi notre section photos ici )

Manu Chao (La Ventura) + La Troba Kung-Fú

 

 

 

 

jeudi, 16 février 2012 16:07

Lviv Sessions

Du ‘russian jazz/indie’, c’est ce qui m’était annoncé, lorsque j’ai accepté de chroniquer cet opus.

Tanya Balakyrska est originaire de Kramatorsk, en Ukraine, mais réside à Dubna (NDR : c’est à 125 kilomètres, au Nord de Moscou). Elle jouit d’une certaine notoriété comme journaliste et bosse comme éditorialiste chez jazz.ru.

Après avoir participé à différents projets (NDR : notamment Fan et le trio Yekaterinburg Free-Spoken Band), elle décide de se lancer dans une aventure solo.

Dès les premières notes de « New Horizon », le ton est donné : la musique sera dominée par le jazz. Mais un jazz bien contemporain. Les interventions à la basse et les percus alimentent tout particulièrement ces pulsations rythmiques swinguantes. Une expression sonore sur laquelle vient se poser la voix de Tanya, dont le timbre peut rappeler Sade.

Si « Auburn-haired maiden » lorgne vers la lounge, et pourrait aisément sonoriser un resto branché, « Thank you god » épouse un format plus pop.

Pourtant, si les lyrics sont empreints de poésie, textes pour lesquels elle a reçu le concours de la Canadienne Sienna Dahlen, je ne retrouve pas chez Tanya Balakyrska les sonorités bien spécifiques des pays de l’Est. Et c’est cette identité propre qui manque à cet album qui devrait cependant plaire aux aficionados de Morcheeba voire de Devotchka.

 

jeudi, 16 février 2012 15:56

Stage whisper

L’année 2011 a été bien remplie pour Charlotte Gainsbourg. Elle a en effet accouché de son troisième enfant, ainsi que de ce double album, intitulé « Stage Whisper ».

Cet opus réunit 11 enregistrements live et 8 nouveaux titres studio, dont 4 écrits par Beck. Un Beck que l’on retrouve à la production, tout comme Noah & the Whale, The Villagers ou encore Connan Mockasin.

Sur « Terrible angels», le titre d’ouverture, l’empreinte de Beck (à l’écriture et à la production) est bien visible (ou plutôt audible). La voix de Charlotte berce littéralement « Memoir », une longue ballade. Une voix toujours imparfaite, mais qui vient se poser délicatement sur cette compo signée Conor O’Brien et Renaud Letang.

Pour le reste, cette partie ‘studio’ semble provenir de chutes de bandes, abandonnées lors d’une session d’enregistrement. De quoi satisfaire les fans, mais pas vraiment en rameuter de nouveaux. Pas de quoi non plus remonter sa cote de popularité dans les critiques, qui ont tendance à la délaisser au profit d’autres artistes issues de l’Hexagone.

Le live est bien plus intéressant et surtout diversifié. Depuis l’entraînant « IRM », caractérisé par son côté disco/pop, au plus intimiste « Just like heaven », en passant par un « Heaven can wait » plus allègre que sa version studio.

C’est d’ailleurs de ses enregistrements en public que nous est donc venue la bonne surprise. Elle qui  fuyait la foule comme la peste ou semblait si angoissée lors de ses rares passages TV, nous épaterait presque par moment.

Et si à l’image de feu son père, son chant n’est jamais impeccable, Charlotte semble tout comme ‘Gainsbarre’ perfectionniste. Peut-être qu’un jour, elle parviendra à conquérir sa France…

 

mercredi, 18 janvier 2012 12:15

Musiczine sur Facebook : plus de 1.000 fans !

Fin 2011, le cap des 1.000 fans était dépassé sur notre page Facebook.

Créé par Jowell et Sébastien il y a un peu plus d'un an, le nombre d'abonnés ne cesse d'augmenter au fil des mois.

Si vous êtes sur Facebook, mais n'êtes pas encore abonné, c'est ici que tout se passe :

http://www.facebook.com/musiczine.net

 

jeudi, 05 janvier 2012 22:20

Taisez moi

Il y a près de trente ans que les Wampas résistent à toutes les tempêtes. Mêmes celles qui ont balayé la quasi-totalité des groupes dits ‘alternatifs’. Et notamment ceux qui ont connu leur temps de gloire durant la période 1985-95. De cette mouvance, il ne reste que quelques dinosaures comme François Hadji-Lazaro et ses Garçons Bouchers. Didier Wampas aussi. Et pour son premier opus solo, le Français s’est quand même bien entouré, puisqu’il a reçu le concours du guitariste Ryan Ross (ex-Panic At The Disco) et du réalisateur et multi-instrumentiste Kevin Harp.

Les sessions d’enregistrement de l’opus se sont déroulées entre Los Angeles et Bruxelles. Les thèmes explorés dans les lyrics sont larges, mais privilégient le second degré. Ils oscillent du terre-à-terre (« La propriété c’est du vol ») au surréalisme (« Le Mans ») en passant par les relations humaines, qui lorsqu’elles deviennent tumultueuses peuvent ressembler à des combats de catch (« Par-dessus la troisième corde »).  

Les refrains sont contagieux. Il y a cette petite guitare sèche. Mais la rythmique lorgne davantage vers les 60’s (rockabilly, surf californien) délaissant ainsi le punk traditionnel des Wampas. Néanmoins, non, non, rien n’a changé : Didier Wampas chante toujours faux ! Le titre maître est à peine exagéré : « Taisez-moi » ! Sa voix finit même par carrément nous casser les oreilles. M’enfin, c’est surtout en live qu’on apprécie l’ami Didier. Et en particulier son attitude fanfaronne…

 

dimanche, 30 octobre 2011 02:00

Sinner’s Day 2011 : dimanche 30 octobre

En ce week-end de Toussaint, certains honorent leurs défunts, d’autres fêtent Halloween et pourtant, je décide de rejoindre des milliers de vieux corbeaux, à Hasselt. La programmation de la troisième édition du Sinner’s Day est en effet largement dominée par la new-wave, et tout particulièrement celle des 80’s. Les mélomanes présents lors de cet événement sont donc vêtus de noir, lorsqu’ils n’affichent pas un look carrément gothique. Mais ne généralisons pas à l’excès, car l’affiche est quand même diversifiée et augure de bonnes surprises.

Pas une très bonne pour commencer, car en débarquant vers 15h30, on apprend que l’horaire a été modifié. Le fondateur d’Ultravox, John Foxx, a eu la mauvaise idée de déclarer forfait, en dernière minute. Résultat des courses, le timing est complètement chamboulé. Et on assiste à la fin du show de Recoil qui n’était pourtant prévu qu’à 17h45. Une prestation qui ne suscite guère d’intérêt, si ce n’est celui de revoir l’ex-Depeche Mode, Alain Wilder, derrière les manettes, pour un DJ set insipide.

La scène est subdivisée en trois parties. Une principale au centre et deux autres, à chaque extrémité. Ce qui permet d’enchaîner les spectacles. En 1981, The Exploited scandait ‘Punk’s not dead’. Trente ans plus tard, le slogan est toujours d’actualité, car de multiples Iroquois ont envahi les lieux. Malgré les nombreux changements de line-up, le charismatique leader Wattie Buchan est toujours au poste. Il est aujourd’hui soutenu par une jeune bassiste et guitariste. Et les tubes vont s’enchaîner. De « Barmy army » à « Sex and violence », en passant par « Beat the bastards » et « Troops of tommorow ». Pas de temps mort. Les pogos se déclenchent ; mais dans un cercle assez restreint, puisque limité à quelques dizaines de keupons. Le punk n’est pas mort, mais aurait-il mal vieilli ? En tout cas, des groupes plus authentiques comme UK Subs, GBH, Subhumans ou nos régionaux Freaks 77 recréent certainement une ambiance bien plus fidèle, en live.

1981 c’est aussi la date de sortie du single « Fade to grey » de Visage. Et leur dernier opus, « Beat boy », date quand même de 1984. Quelques décennies et une cure de désintox plus tard, le leader Steve Strange revient sous un maquillage à la Boy George et flanqué d’un band flambant neuf. Il s’est entouré de deux jeunes et séduisantes collaboratrices, une bassiste et une choriste. Sans oublier le guitariste et un dj tout aussi puînés. Et si parfois la magie du timbre de voix si particulier de Strange opère, sur la longueur la sauce devient fadasse. D’ailleurs, en fin de parcours, Steve a beau réclamer les applaudissements de l’audience, après avoir joué leur titre phare, le public reste de marbre. Une prestation plus proche de celle d’un cover band invité lors d’une kermesse de village, que d’un grand festival. Et Strange a beau clamer, avant de se retirer : ‘si vous voulez entendre une autre chanson, vous devez crier et taper des mains’, la foule ne souhaite visiblement pas de prolongation ; et c’est tant mieux, car elle s’épargne un rappel inutile.

Accueilli bien plus chaleureusement, The Mission va répondre aux attentes. C’est qu’il faut remonter à février 2008 (à Waregem), décembre 2000 (à Malines) ou encore août 2000 (au défunt festival Eurorock) pour retrouver une trace de leur passage dans notre plat pays. Le line-up original est (quasi) au complet : Craig Adams à la basse, Wayne Hussey au chant et Simon Hinkler à la guitare. Seul le batteur Mick Brown n’est pas de la partie. Le concert démarre très fort par un « Beyond the pale » très électrique. Les tubes s’enchaînent. Ils sont joués très rapidement, sans guère de répit. Ce qui accroît l’intensité du set. A croire que le band veut aligner un max de titres sur la petite heure qui lui est réservée. Un peu de douceur quand même, lorsque le combo interprète son « Butterfly on a wheel », un moment au cours duquel les fidèles aficionados, agglutinés aux premiers rangs, vont pleinement communier avec leurs idoles. Dès les premières notes de « Tower of strength », des pyramides humaines commencent à s’ériger dans la foule. Un responsable de la sécurité intervient alors pour faire cesser ces compositions improvisées par les fans. Mais Wayne est très attentif à la situation. Il a beaucoup de respect vis-à-vis de son public, déférence que peu d’artistes ont d’ailleurs manifestée, au cours de l’après-midi. Et refuse de poursuivre la chanson, tant que le différent n’est pas réglé. Ce qui finalement fait monter l’ambiance, encore d’un cran. On aura même droit à un rappel, même si le groupe a longtemps hésité avant de remonter sur l’estrade. Faut dire que la foule l’a réclamé haut et fort. Ce sera un des rares ‘encore’ du festival. Mission va donc clore sa prestation en force, par une célèbre reprise des Stooges : « 1969 ». Manifestement un des meilleurs moments du festival…  Set list : “Beyond the pale”, “Hands across the ocean”, “Like a hurricane”, “Severina”, “Butterfly on a wheel”, “Wasteland”, “Tower of strength”, “Crystal ocean”, “Deliverance”, (Rappel : “1969”)

Diamanda Gallas est une artiste qui ne m’a jamais vraiment botté. Certes, la cantatrice gréco-américaine possède une voix exceptionnelle, dont le registre s’étale sur 3,5 octaves. Mais le récital de cette Castafiore des temps modernes collerait mieux au sein d’une petite salle. Dans une ambiance intimiste… L’occasion est donc idéale pour s’éclipser afin d’aller quelque peu se rafraîchir et casser la croûte. Explorer les nombreux stands de shopping et de bouffe. Ou encore fouler la piste de danse animée par un DJ qui rencontre toujours un succès de foule. Même s’il mélange n’importe comment tubes new-wave et vieille techno commerciale de la fin des 80’s ou encore pop et grunge.

Place alors à une grande dame : Patti Smith. Elle fêtera ses 65 balais, fin de cette année. Et suscite toujours autant de respect. Même au sein de plusieurs générations. Faut dire qu’elle a touché à pratiquement toutes les formes d’art : la musique, bien sûr, la poésie, la peinture et la photographie. Elle a même été égérie pour une ligne de vêtements… masculine ! Car son physique est plus proche d’un Joey Ramone ou d’un Jay Mascis que d’une Linda Ronstadt.  Soutenue par son band de vétérans, l’artiste entame son set à la manière d’Iggy Pop par l’inévitable « Gloria », embrayant par le plus jazzyfiant « Redondo beach ». Ce soir, son set ressemble à un véritable vrai patchwork. Elle me fait parfois penser à Bob Dylan ou encore à Lou Reed, d’autres grands compositeurs, même si certaines tournures s’avèrent parfois brouillonnes. A l’instar de ses discours géopolitiques, difficiles à comprendre ou un peu trop vagues. En deuxième partie de parcours, elle va nous réserver des hits comme « Because the night » ou « Pissing in a river », des morceaux qui vieillissent plutôt bien. Tout comme le final « Rock ‘n’roll nigger », une compo énergique qui va, en outre, lui permettre de consentir de longs adieux à la foule, visiblement très satisfaite de la prestation.

Après avoir vécu un tel moment, je décide de lever les voiles. Et tant pis, si je vais manquer le set de The Cult. Pas de regrets, puisque des amis restés sur place vont me signaler que le show va commencer 30 minutes en retard sur l’horaire prévu. Motif ? De multiples réglages de sonorisation. Etonnant, lorsqu’on sait que jusqu’alors le timing était impeccable. Autre raison de ne pas avoir de remords : la voix d’Ian Astbury. Déjà trop inégale au cours des 80’s, elle ne s’est pas améliorée. Enfin, comme j’avais opté pour les transports en commun pour me rendre à ce festival, je n’avais pas envie de rester à quai au beau milieu de la Belgique. Pas évident lorsqu’on habite à l’autre extrémité du pays. Il faut donc se taper le bus. Il est gratuit à Hasselt (NDR : nous sommes dans une ville dirigée par le SP-A et non la NV-A). Puis le train. Trois heures de trajet, au cours duquel je peux tirer un premier bilan de l’événement.

Les ‘+’ :

-           L’accueil plutôt sympa, et certainement moins spartiate que celui accordé lors des grands festivals.

-           L’infrastructure (Ethias Arena), garnie de deux tribunes assises, équipé de sanitaires suffisamment nombreux et bénéficiant de Camden Markets

-           Les prestations de The Mission et de l’éternelle Patti Smith

Les ‘-’ :

-           A l’instar de tout grand festival : l’inflation des prix : 60€ d’entrée et 2,5€ la boisson

-           L’absence de groupes belges (autres que Front 242) ; mais l’organisation a promis de rectifier le tir l’an prochain

-           Trop d’anciennes gloires (NDR : des ‘has been’, si vous préférez) au détriment d’artistes ou de formations plus underground, mais qui sont encore dans le coup (NDR : pensez à Gang of Four, And Also The Trees, Scritti Politti, Clan of Xymox, Wire ou encore Einstürzende Neubauten).

 

Page 10 sur 19