Passons la polémique. L’horrible. L’indicible. L’affaire est désormais histoire. Une histoire soldée. Au-delà des maux, les mots, la musique. Une stratégie marketing ou une renaissance musicale ? Peu importe. L’« Horizons » n’échappe peut-être pas à la tragédie vécue en son âme et sa chair mais tend à tourner la page, avec humilité. 10 ans de dommages collatéraux, de souffrances indicibles. Loin de l’Art vos rancœurs ! Les deux registres ne sont pas compatibles. Il est temps de rendre vie (et peut-être justice) à cette affaire sordide.
Loin des discours tenus lors de sa première interview accordée aux Inrockuptibles à la fin du mois d'octobre, dans laquelle il revenait longuement sur la nuit du drame, avouant même avoir pensé à se ‘flinguer’. Moment pendant lequel il déclarait : ‘rêver m’est impossible’. Maintenant, loin du déni, conscient de l’irréparable, cet homme se prend à nouveau à rêver. Un rêve composé de son et de lumière. Bertrand Cantat affronte l’avenir et le regarde droit dans les yeux. Il est debout face au destin, évoque peu le passé. Un homme qui veut simplement (re)vivre à travers son art. Point. Passer à autre chose.
Lors de cette interview exclusive sur France Bleu Gironde, donnée à l'issue d'une séance de répétition à Bordeaux, l'ancien leader de Noir Désir évoque son bonheur retrouvé de musicien. On y retrouve un homme qui ne renie rien, mais qui ose renaître de sa mort. Renaître de ses cendres, tel le phénix. Il ose enfin sourire et rêver de nouveau. Rien n’est jamais définitif. Qui pourrait le condamner de vouloir vivre ?
Liste en boule, au panier… Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient) : http://www.dailymotion.com/video/x18d41q_rencontre-avec-bertrand-cantat-et-pascal-humbert-du-groupe-detroit_news
A la mémoire de Marie Trintignant.