"Sebolavy", c'est le premier album publié par Mickael Furnon, depuis 2009.
Sept années passées loin des lumières, au cœur d'une France dont on ne parle jamais, à la campagne, là où le cynisme n'a pas encore tout dévoré.
Six années de recul, de composition acharnée, des dizaines de chansons qui sortent et qui rejoignent la corbeille, le doute, essayer encore et encore et encore.
Attendre de voir si on peut toujours le faire. Surtout, ne pas se répéter, ne pas y aller pour simplement y aller. Être fier, avoir envie, ne pas se retenir.
“Sebolavy” est un disque aux failles spatio-temporelles formidables, c'est un homme qui regarde dans le rétroviseur sans jamais oublier que c'est la route, devant, qui compte plus que tout le reste.
Histoire d'éteindre sans attendre les commentaires contemporains idiots ou paresseux, ce titre ne doit rien à l'orthographe malade du sms roi, non.
Il provient de Robert Desnos, de Marcel Duchamp et enfin de Pierre de Ronsard. Plus poésie française que Nabila. Ce titre est peut-être un sourire en coin, c'est le temps qui coule, les amours qui s'effacent ou pas, les souvenirs d'une enfance où les parents fumaient dans les voitures et où le peuple existait encore.
Ce disque aux couleurs mouvantes, aux mélodies qui accrochent sans jamais insister, ce disque pop, rock, électro, sauvagement familier, c'est donc celui de Mickael Furnon, accompagné de quelques amis pour la circonstance qui, malgré ses trente ans de service, semble allergique aux rides.
Il ne voit plus le monde comme l'adolescent qu'il était mais il refuse pourtant de s'aveugler, d'abandonner. De simplement pointer.
Le single "En léger différé" est visible ici .