The Marshals n’a jamais lâché un idiome précieux : le blues dans son essence, qu’il soit de Moulins dans l’Allier (d’où il est originaire) ou de Jacksonville dans le Bayou. Ce nouvel album a été enregistré comme d’habitude, coupé du monde, isolé de la civilisation et surtout de la tentation, pour mieux renouer avec ses origines et la terre de ses ancêtres.
Laurent Siguret souffle dans l’harmonica, Thomas Duchézeau siège derrière les drums et Julien Robalo se charge de la guitare et du chant. Ils sont désormais devenus des légendes du blues hexagonal. Car le vent qui souffle dans la musique de The Marshals est celui de l’Allier, du Massif central, tous ces territoires d’oubliés. Mais son aridité est celle du blues du Delta. Le trio se l’est réapproprié. Le suivant avec passion depuis presque dix ans, on refuse obstinément de le comparer aux Black Keys, même à leurs fantastiques débuts. Son identité rustique est plus puissante. On est loin des interprétations ampoulées à base de sections de cuivres et de choristes gospel. Oui, la France dispose d’une formation de blues-rock incroyablement authentique, et elle n’a aucun rapport avec un fantasme caricatural du Blues de Chicago.
Le clip vidéo de « Howl », extrait de l’album « Le Ptit Cham Session », est disponible ici