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La distance ésotérique d’Anastasia Coope…

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Née d'un père anglais et d'une mère américaine, Anastasia Coope présente Sorghum, le troisième single extrait de son premier album, « Darning Woman », qui sortira le 31 mai, et dont The Wire a salué l'approche ‘étonnamment confiante et vibrante’ de l’artiste.

Le premier single de Coope, « He's On His Way Home, We Don't Live Together », est sorti en février. Stereogum a notamment fait l'éloge des étranges royaumes sonores de l’artiste de 21 ans, les qualifiant de brillants et étrangement inquiétants.

Ce premier opus constitue une riche tapisserie psychédélique et surréaliste évoquant un précipice qui va au-delà du monde matériel. Comme une dépêche du passé, il est détaché de l'espace et du temps : un folk loitain, fantomatique, spectral…

Anastasia Coope crée des couches tourbillonnantes de voix expressives et stratifiées, suggérant des berceuses perdues déformées en staccatos étrangement séduisants.

Son écriture s'articule autour de l'intuition et de l'esthétique, plutôt qu'autour d'une narration lyrique précise. Tout au long de « Darning Woman », Anastasia Coope invoque un sentiment de mouvement en utilisant des mantras improvisés : le mot ‘woman’ apparaît à plusieurs reprises dans les titres des chansons de l'album. Pour Coope, il s'agit d'un motif inconscient.

Tout comme ses peintures ou ses dessins, les compositions d'Anastasia Coope produisent une distance ésotérique. C'est l'impression que l'œuvre vous invite à voir et à sentir plutôt qu'à savoir. Pourtant, malgré tout ce qu'il y a d'obscur ici, « Darning Woman » est profondément enraciné dans les choses que nous pouvons toucher ou sentir.

 « Sorghum » est en écoute

 

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