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Eric Ferrante

Eric Ferrante

mardi, 09 avril 2013 21:00

180

Il n’a fallu qu’un an à Palma Violets (formé en 2011) pour contaminer le public et la presse de son virus punk-rock garage aux touches psychédéliques. Inconnu il y encore six mois, invisible et inaudible sur Internet, le quatuor londonien explose radicalement et devient très vite l’une des révélations britanniques de 2013 (une nomination aux BBC Awards dans la catégorie meilleur son, deux victoires aux NME Awards dans la catégorie meilleur nouveau groupe et meilleur morceau, « Best of Friends » ; le tout en 2013). Une presse dithyrambique qui le compare déjà à des groupes tels que les Clash, les Libertines ou encore WU LYF. Il suffit d’observer la pochette du disque pour vite se faire une idée des influences punk-rock des quatre ‘branchouillards’ de Big Smoke.

Les débuts de « Palma Violets » suggèrent un potentiel indéniable qui devrait leur assurer un avenir brillant. Un groupe qui ne se noie pas dans la masse des révélations éphémères venues d’Angleterre et qui disparaissent l’instant d’un album.

A l’instar des Libertines, il signe un elpee impétueux doté d’une puissance de choc précoce, non dénué pourtant de grandes mélodies. Ultra-performant sur scène, le quatuor déglingué sera d’ailleurs très vite remarqué par l’écurie Rough Trade.

Cependant, « 180 » présente également un tout autre visage, livrant des mélodies moins spontanées et plus structurées. Une maturité apportée par le producteur Steve Mackey (Pulp), privilégiant l’accessibilité plutôt que l’authenticité brute et délabrée du live qui fait le charme de cette jeune formation. Les deux rives sauvages qui bordent le même fleuve de l’amont à l’aval. Une schizophrénie musicale qui, dans les deux cas, reste de bonne facture.

Car, malgré une production soignée, Steve Mackey est parvenu à préserver l’âme du band et réussit à garder des sons passablement bruts, non raffinés sur l’énervé « Johnny Bagga’ Donuts ». Ici, tout baigne comme dans un bon concert. Les morceaux ne sont pas lisses. Ils présentent d’ingénieuses imperfections sonores (grain grossier, réverb cradingue…) qui donnent plus de profondeur aux titres enluminés du timbre de voix rageur du chanteur (voix souvent comparée à celle de Joe Strummer). Cette plaquette préserve des titres aux paroles simples, courtes et efficaces, taillées dans le roc, conférant aux refrains puissance et charme qui enivre. Le single monstrueux « Best Of Friends », en ouverture, incarne un gothique tourbillonnant, un psych-garage festif aux accents punks donnant la tonalité générale d’un disque qui montre peu de faiblesses.

Hormis le rock standard peu original de « Rattlesnake Highway » et le manque de rigueur de « We Found Love », Palma violets présente un premier album d’une rare qualité. 

Démontrant une inventivité d’une telle teneur et par ailleurs si constante, les quatre jeunes Londoniens viennent de poser les solides fondations d’une carrière qui devrait traverser le temps.

 

Record Store Day présente la première pépite issue du nouvel Ep 5 titres de Girls In Hawaii. Le vinyle (exclusivement !) paraîtra le 20 avril prochain.

Une vidéo majestueuse, une musique délicieusement mélancolique. Emouvant !

Pas nécessaire de rajouter le moindre mot. Ecoutez : http://www.girlsinhawaii.be/

Le groupe sera en concert unique au Pukkelpop le 16 août prochain.

samedi, 06 avril 2013 19:29

In memoriam Jason Molina (1973 – 2013)

Samedi 16 mars 2013. Jason Molina s’en est allé sans bruit. Presque sur la pointe des pieds. Il avait 39 ans. Pas de fracas, pas de tapage médiatique. Juste quelques lignes presque confidentielles dans des revues spécialisées. Décidément, la nouvelle tarde à parvenir au pavillon de nos oreilles mais, une fois captée, on ne cesse plus de l’entendre.

Oui, Jason, ta présence discrète, ta voix mystérieuse qui déchirait la nuit, ton incomparable faculté de transmuer le plomb noir de ton incurable mal de vivre en un or musical de poignante beauté, tous ces riens qui sont tout pour ceux qui se cramponnent à l’essentiel, sont à jamais gravés dans le cœur de tes fans. Tu faisais réellement partie de leur famille, ils ont perdu un être cher. Tu t’es battu longtemps contre un ennemi invisible et sournois. Une lutte sans merci qui te laissait seul, sonné, avec la gueule de bois. Le combat était inégal. L’alcool t’a tué. Le 16 mars, tu trébuches, tu défailles sur le fil tranchant de l’existence, tu as atteint le last point absolu, tu t’endors pour toujours sur ce versant trop sombre, trop plombé pour tes pauvres forces, tu t’éveilles apaisé de l’autre côté d’être. Les fans ne se leurrent jamais, Jason, tu n’étais pas seulement un artiste d’un immense talent, mais également un être d’une rare qualité humaine. Il leur reste ta musique, ta voix énigmatique à nulle autre pareille et un grand nœud dans la gorge qui peu à peu s’estompera.

Pourtant, Jason Molina était devenu la pierre angulaire du jeune label Secretly Canadian qui, tombé littéralement sous le charme du compositeur-interprète de Soul, s’était trouvé une voix.

En 1995, il avait fondé le collectif Songs : Ohia, dont il demeurait le seul pilier inamovible. Les autres musiciens variaient, se succédaient au gré des besoins de ses inspirations plus ou moins folk, plus ou moins country, plus ou moins dépouillés… Le chef-d’œuvre de cette époque reste incontestablement « Ghost tropic ». Tout laisse présager qu’un autre disque de cette insoutenable intensité aurait fait voler en éclat le musicien lui-même.

« Ghost tropic » 2000, ou la musique comme une arme chargée, non de futur, mais de néant ! 

« Ghost tropic » pourrait anéantir n’importe qui, avait-il confié lors d’une interview, surtout son propre auteur. Un acte de rédemption émotionnelle absolue. Certains l’affirment sans ambages, cette œuvre contient les minutes les plus dévastatrices de la musique récente. Une carte maîtresse, qui, au-delà des balises des genres musicaux purement conventionnels, partage plus d’un trait avec Joy Division ou Codeine. Ni plus ni moins que l’un des derniers grands disques du XXe siècle mourant, où Molina chante un crépuscule sur une île du Pacifique. 

Trois ans plus tard, l’album Magnolia Electric Co., titre éponyme du nouveau collectif, plus directement rock et révélateur de la fascination du chanteur pour la musique de Neil Young, achèvera d’asseoir Jason Molina parmi les figures à qui les amateurs du genre auraient confié leurs oreilles pour l’éternité.

La discographie des dix années suivantes est plus difficile à cerner, souvent inclassable, Molina signant des disques sous son nom comme sous Songs : Ohia et Magnolia Electric Co. Néanmoins, le recueil de titres inachevés « Autumn Bird Songs », sorti en 2011, nous rappelle que l’encre qui fluait de ses mains pouvait créer de la beauté, une beauté évidente et accessible, jusqu’à son dernier souffle. Ayant interrompu sa carrière en 2009 pour mener le dernier assaut contre l’ennemi impitoyable (son addiction sévère à l’alcool), il s’était adressé lui-même à ses fans sur son site internet en mai 2012 pour les remercier de leur soutien. Il leur disait qu’il était encore en convalescence mais prêt à repartir ‘à petits pas’. C’est sur la pointe des pieds qu’il aura regagné l’autre rivage… Une belle carrière tronquée dans la force de l’âge.

Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver ( René Char, La Parole en Archipel).

Nous vous laissons ici quelques traces de son passage :

http://www.obscuresound.com/2013/03/jason-molina-dead-at-39/

 

mercredi, 03 avril 2013 21:28

Twosomeness

Comptabilisant à peine 319 575 habitants, l’Islande exporte en moyenne une trentaine de groupes, sur toutes les scènes mondiales, chaque année. Autour des gros moteurs tels que Bjök, Sigur Rós, múm, Emiliana Torini…, l’île du Nord du Monde satellise une multitude de formations moins connues, dont la touche particulière participe à la magie naturelle propre aux pays scandinaves. Spécificité singulière, qu’on aime ou pas, indice d’un talent indéniable. Une féérie et une poésie uniques inspirées des paysages majestueux du Nord. Pour l’anecdote, 40% de la population islandaise se plait à croire aux elfes et aux fées. Ensuite, la nature exceptionnelle, les couleurs inédites des paysages semblent composer elles-mêmes des mélodies et créent des atmosphères uniques. Une communauté d’artistes solidaires qui collaborent régulièrement ensemble autour du génial fédérateur Jón Þór Birgisson (leader de Sigur Rós).

Pascal Pinon est un de ces artistes talentueux, moins exposé médiatiquement. A l’instar de Sóley, Ólof Arnalds, Seabear, Sin Fang, Ampop, Dead Skeletones, Gus Gus, Bang Gang and many more.

Parfois, des mélodies se conjuguent aux humeurs, aux émotions éprouvées lors de moments difficiles de la vie, suscitant des raz-de-marée émotionnels inattendus qui vous submergent littéralement. Une combinaison qui vous plonge au cœur même des profondeurs et vous guide, vous entraîne à travers les turbulences de sentiments confus. C’est alors que « Twosomeness » devient thérapie douce. Un instant suspendu aux lèvres du mystère où l’âme rejoint l’essentiel ; un instant qui efface les matins glacials et lézarde d’ajourés le ciel bitumineux. Moment précis où le soleil enfin peut darder ses rayons pour éclairer le monde de mélodies magiques et tendres.

Les voix splendides des sœurs jumelles Jófríður et Ásthildur décochent leurs armes les plus délicieuses pour peindre une atmosphère folktronica déstructurée et apaisante. Les bruits maladroits et sourds des bandes des machines et le doux bourdonnement du background renforcent une ambiance captivante et claustrophobe. Effet tout particulièrement palpable sur le délicieux « Evgeny Kissin » appuyé de ses chœurs choraux.

« Twosomeness » : un plaisir rare et beau.

  

mardi, 02 avril 2013 11:50

« Zinzin » au Groenland by Jeronimo

Alors qu’on le croyait définitivement enterré, Jeronimo ressuscite et se perpétue dans un  quatrième album qui semblerait marquer un virage important dans sa carrière artistique. Il aura fallu attendre cinq ans, cinq ans de silence avant que cet auteur-compositeur-interprète de talent ne retrouve toute sa force créatrice et nous surprenne avec la sortie  de son dernier long-playing intitulé « Zinzin ». Un album sorti sur le label Anorak Supersport qui trouvera le chemin des bacs à la fin du mois d’avril et celui des planches le 8 mai prochain lors de la vingtième édition des Nuits Botanique.

Cinq longues années de silence somptueusement illustrées d’un teaser éthéré de toute beauté. 2’29 durant lesquelles Jérôme Mardaga nous raconte le silence (voir ici ).

Il faut voir avec quelle simplicité, qu’elle modestie mêlée de tendresse, Jérôme Mardaga, alias Jeronimo, nous invite à découvrir « Zinzin », son dernier album. À l’en croire, son dernier né serait un enfant naïf et dénué, un peu bohème, empruntant des sentiers peu battus, loin du formatage culturel de l’école dont il n’a pas pu, ou voulu, trouver le chemin… En 2010, Jeronimo tournait la page, mais tourne-t-on jamais vraiment la page ? « Zinzin », s’il le fallait, nous prouve que non.

Le teaser de l’album est insolite. Paysages enneigés et dépouillés. Paysages humblement spirituels, atemporels. Stèles qui se sont tues. La neige signe le silence. Page blanche. Elle efface les traces de ‘l’humain trop humain’ que nous sommes. Elle sublime de virtualités infinies tous les lieux qu’elle recouvre. Reflux vers l’essentiel. Tout est possible.

Si le blanc inclut toutes les couleurs, le silence contient toutes les notes encore inengendrées. La musique du teaser évoque ce silence, un silence habité par quelques vibrations de cordes électriques, et c’est le jet effervescent d’un oiseau solitaire au cœur même de l’envol.

Transparence. Ce n’est plus tout-à-fait le silence. Mais la musique serait-elle sans le silence ? Que le silence soit, et la musique fut !  Le teaser est un leurre, bien sûr, nous le savons. Pourtant, comme des faucons dressés au leurre de la beauté, nous fondons, foudroyés, sur son miroitement.  

Page blanche. Comme une ode au silence de la simplicité.     

Vous pouvez également suivre toutes les étapes de la naissance de « Zinzin » sur le blog personnel du doux rêveur sur http://roma-caput-mundi.blogspot.be/

 

Dix-huit ans après leur séparation, les pionniers du shoegaze se réunissent pour nous offrir un nouvel album enregistré sur Captured Tracks. « To The Happy Few » (LP/CD/MP3) sortira le 6 août 2013.

Depuis leur split de 1995, les membres orignaux de « Medicine » ne sont cependant pas restés les bras croisés à contempler le soleil californien. Brad Laner a travaillé avec Brian Eno, M83,  Caribou… et sorti des albums sous le nom de Electric Company. Beth Thompson a collaboré à l’album de Shway. Quant à Jim Goodall, il a longuement travaillé avec son groupe Jon Wayne.

Leur premier single intitulé « Long as the Sun » est déjà en écoute sur SoundCloud : https://soundcloud.com/capturedtracks/medicine-long-as-the-sun

 

jeudi, 28 mars 2013 19:40

Girls in Hawaii de retour!

Plus qu’une simple information, le retour de Girls in Hawaii est une excellente nouvelle !

Le groupe belge, plutôt discret, parcimonieux dans ses apparitions et peu loquace, éprouvé par le drame effroyable qui a failli le faire voler en éclats, nous revient enfin régénéré et désireux de retrouver son public sans crainte de s’exposer médiatiquement. Plus qu’un simple retour, une véritable résurrection.

Quelques titres sur vinyle célébrant le Record Store Day (le 20 avril), étaient les signes avant-coureurs de leur retour imminent. Un Ep 5 titres intitulé « Misses » prélude la parution de leur troisième opus à la fin de l’été, partout dans le monde.

Tracklisting EP Misses :

1.      Misses (Album)
2.      Misses (Cuppcave Remix)
3.      Dirty Sands
4.      Words are in the wood

Girls in Hawaii sera également présent pour la vingt-septième édition du Pukkelpop le 16 août prochain.

 

Après la sublime parenthèse « Atlas Sound » de leur chanteur Bradford Cox, les Américains reviennent. Un cinquième album signé sur 4AD qui s’enfouit sous des structures labyrinthiques, un songwriting minutieux qui ne peut s’empêcher d’éclabousser de classe et de grâce un rock intemporel. Pas assez crâneurs pour se pavaner sous les projecteurs, pas assez dociles pour se laisser apprivoiser sans préliminaires, ces esthètes d’Atlanta appartiennent à la race des pur-sang.

Si l’on se fie à l’annonce lancée sur Twitter par les membres des Black Lips, ‘Nocturnal Garage’ serait leur meilleur. Une merveille de rock comateux et raffiné qui succéderait au déjà excellent « Halcyon Digest ».

« Nocturnal Garage », album qui aurait été enregistré la nuit dans un garage, est déjà considéré comme l’un des événements de ce printemps foutrement embouteillé au niveau des parutions discographiques.

En attendant la sortie officielle de l’album prévue pour le 6 mai prochain, « Deerhunter » nous offre un premier single en écoute ici http://youtu.be/bYUENZQ84-E

Tracklist:

Neon Junkyard
Leather Jacket II
The Missing
Pensacola

Dream Captain
Blue Agent
T.H.M.
Sleepwalking
Back To The Middle

Monomania
Nitebike
Punk (La Vie Antérieure)

 

Francis Lung, bassiste de ‘feu’ WU LYF, recycle pour le plaisir de nos oreilles. Il nous propose une vieille démo datant de 2009. Un morceau imprégné de son époque, simple et spontanée, qui touche par sa maladresse. Un bel exemple de recyclage réussi dont on risque de reparler prochainement.

Maintenant, à vous de juger : http://youtu.be/OQfxQB8kSGc

 

mercredi, 27 mars 2013 02:00

Lights out (b)

« Lights Out » : un album oublié ! Lui, Kc Underwood, est américain. Elle, Alice Costelloe, anglaise. Et c’est à Londres qu’ils ont formé Big Deal. Sur ce premier album, le duo tranche sur la production courante par ses mélodies dépouillées, structurées autour de voix mixtes chaudes et sensuelles que viennent contrebalancer les sonorités abruptes des guitares.

Après avoir publié un Ep intitulé « Chair », « Lights Out » livre douze compositions folk aux accents pop et aux sonorités nineties. Toutes alignées sur une même ligne directrice, celle d’une tristesse nostalgique et contagieuse. Une peinture du monde de l’adolescence. Caractérisé par des textes simples ne requérant pas un haut niveau de maîtrise de la langue de Shakespeare, Alice manie le songwriting d’Underwood pour nous conter ses aventures émotionnelles d’adolescente, ses ‘passionnantes‘ journées scolaires romantiques… Bref, des ‘Historettes’ dignes des plus beaux ouvrages de Martine (NDR : pensez à Martine fait des gaufres). Paroles qui pourraient cependant toucher un certain public par leur légèreté ou leur mièvrerie (au choix !) Une visite guidée des frustrations adolescentes puisées dans les eaux un peu troubles des expériences personnelles de la lolita indie rock qui devraient intéresser un public plutôt restreint.

Le titre d’ouverture émarge à la pop électrique alliant le son saturé du grunge à une composition folk. Composition qui serait tout aussi plaisante en acoustique. « Lights out » s’imprègne largement des années 90 et du minimalisme américain largement diffusé durant cette décennie. Convention rock respectée : pas de batterie, pas de basse. Influences explicitement exprimées dès le troisième morceau : « Cool Like Kurt ». Un scénario digne d’un épisode de ‘Plus Belle la Vie’ qui raconterait le chagrin d’un jour éprouvé par une jeune fille trooop sensible et dont l’amour pour un garçon cool comme Kurt (Cobain) serait à sens unique. ‘Scenarii’ Kleenex franchement dispensables. Toutefois, « Swoon » et « Homework », mélodies bouleversantes naviguant sur des musiques sombres et dénuées, viennent fort heureusement sauver la mise. 

Malheureusement, l’album tombe rapidement dans le cliché et frôle le pathétique sur « Talk ». La seconde partie de plaquette radote et chute finalement dans le dérisoire. Entre les riffs trop faciles de « With The World At My Feet » et l’insipidité de « Loked up », l’elpee s’enlise progressivement dans les marais de l’ennui.  

Seul « Summer cold » échappe à ce naufrage final grâce à l’abondance des structures chaudes des guitares et l’apport de sons atypiques.

« Lights Out », un album surprenant et spontané… Une surprise et une spontanéité dont votre étagère à cds ne se chagrinera pas de l’absence.

 

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