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La douce fantaisie de Spell Trouble…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

dimanche, 01 décembre 2024 16:55

Une performance magistrale !

Bury Tomorrow réunit des musicos originaires de Portsmouth et Southampton, dans le Hampshire. Pratiquant du metalcore mélodique, le quintet implique Dani Winter-Bates au chant et au screaming, son frère Davyd Winter-Bates à la basse, Dawson Kristan à la guitare ainsi qu’Adam Jackson à la batterie. Et le line up s’est enrichi du claviériste/percussionniste Tom Prendergast. Il se produisait donc ce dimanche 1er décembre à l’Ancienne Belgique de Bruxelles.

C’est la dernière date de la tournée européenne, pour laquelle le band a engagé, comme supporting act, Make Them Suffer, Thornhill et As Everything Unfolds. Belle soirée en perspective !

Pourtant, le concert devait se dérouler dans la grande-salle, mais comme moins de places que prévu ont été vendues, c’est l’option Ball Room qui a été choisie. D’ailleurs, les deux étages sont fermés.

Groupe insulaire de post hardcore et de metal alternatif, As Everything Unfolds ouvre les hostilités. Réputé pour ses instrumentaux dynamiques, son attaque sonore agressive mais mélodique et ses paroles chargées d'émotion, le combo est idéal pour faire circuler l'énergie dès le début de la soirée. Le chanteur principal, Charlie Rolfe, a la capacité de passer, sans problème, du chant clair aux cris gutturaux et impurs. Son registre vocal est à la hauteur de la performance serrée et soignée du band. La configuration de la scène est simple mais efficace. A cause de cet éclairage violet qui baigne la salle, créant un climat atmosphérique (page ‘Artistes’ ici).

‘Très bien, mettons-nous en mouvement !’, s’exclame Rolfe alors que la batterie entre en action, suivie d'un solo de guitare saccadé. La foule s’enthousiasme lorsque le bassiste George Hunt et le claviériste Jon Cassidy s’autorisent un petit tour dans la fosse. Le light show vire au rouge pendant les morceaux plus lourds, amplifiant l'intensité d’une performance, qui n’a duré que 30 minutes (page ‘Artistes’ ).

Place ensuite à Thornhill, un quatuor de metalcore progressif issu de Melbourne, connu pour son approche atmosphérique et émotive du genre. Le public piaffe d’impatience, en attendant que la formation australienne grimpe sur les planches. Il frappe dans les mains en cadence et lance même un ‘Woo’ collectif.

Enfin, le set s’ouvre par « Raw », un morceau particulièrement énergique qui va donner le ton à la soirée. Le lead vocalist, Jacob Charlton, a une présence imposante. Sa voix oscille entre force explosive et profondeur émotionnelle. Au fil du set, le mélange de metalcore percutant et d'éléments atmosphériques permet au band de créer des compositions complexes et en couches (page ‘Artistes’ ici et photos Romain Ballez ) …

Make Them Suffer (page artistes ici et photos Romain Ballez ) est également originaire du pays des kangourous. En ‘live’, il libère une certaine lourdeur ainsi qu’une énergie éruptive et contagieuse.

Notoire pour son amalgame de breakdowns deathcore brutaux, de chants clairs mélodiques et d'éléments atmosphériques symphoniques, le quintet aussi entame sa prestation par le célèbre morceau « Ghost Of Me ». Le chant clair et mélodique d'Alex Reade est remarquable, contrastant parfaitement avec les tons plus écrasants et gutturaux qui dominent dans son expression sonore. Cette énergie déborde dans la fosse. Les ‘crowdurfers’ la traversent. L'interaction entre le combo et le public est un élément clé de la performance. Le chanteur Sean Harmanis le taquine en criant : ‘Vous nous gardez en vie !’ Et il répond par des ‘crowdsurfings’ encore plus nombreux. Le personnel de la sécurité est très sollicité, alors que la tête d’affiche doit encore se produire. Et il est de notoriété publique que les concerts de Burry Tomorow sont athlétiques pour réceptionner les surfeurs devant le podium. Il y avait plus de 1 000 crowdsurfers, lors de son dernier spectacle, dans une salle qui peut accueillir 3 000 personnes.

Burry Tomorow clôt donc la soirée. La foule scande son nom bien avant qu’il n’apparaisse. Et lorsqu’il débarque, elle est prise d’une frénésie paroxystique. Dès la première note, on est conscient que ce set sera intense. La présence scénique des musicens est incomparable. Ils se déplacent constamment, interagissant avec le public afin de lui communiquer le sentiment de faire partie du spectacle. Le chanteur Daniel Winter-Bates, porte un gilet pare-balles. Il mène la charge.

Le public est déjà en ébullition lorsque Winter-Bates crie : ‘Je veux voir toute la salle tourner !’. Une invitation à créer un immense ‘circle pit’ auquel la foule s’empresse de répondre. Dingue ! 

Le setlist est partagée entre les morceaux préférés du public tel que « Earthbound », au cours duquel le band se déchaîne passionnément, nouvelles compos, et titres plus sombres mais davantage atmosphériques comme « DEATH (Ever Colder) », où la production scénique se distingue par son visuel obsédant pour correspondre aux thèmes introspectifs développés. La foule reprend les chansons en chœur. L’énergie monte en crescendo, au fil du show. « What If I Burn » libère une charge émotionnelle phénoménale, même si la foule continue de se défouler.  

Tom Prendergast a droit à son moment de gloire sur le fameux « Majesty » pour lequel il entame le chant seul avant d’être rejoint par le reste du band Et Bury Tomorrow achève son concert par « Choke », l'un des morceaux les plus emblématiques du band. Une performance magistrale !

Depuis les premières notes de As Everything Unfolds jusqu’au rugissement final de Bury Tomorrow, cette soirée s’est révélée d'une férocité et d'une énergie sans précédent. Chaque groupe a apporté quelque chose d'unique sur scène, mais tous ont partagé une passion et une connexion avec leur public qui ont fait de ce concert un moment inoubliable. Qu'il s'agisse des mélodies dynamiques de As Everything Unfolds, du son progressif et atmosphérique de Thornhill, de l'énergie chaotique de Make Them Suffer ou de la présence électrisante de Bury Tomorrow, ce spectacle était un véritable témoignage de la puissance de la musique live et du dynamisme de la communauté métal, même si en fin de parcours, les infrabasses dépassaient un peu trop les limites du (dé)raisonnable… (photos Romain Balllez )

Setlist : « Abandon Us », « More Than Mortal », « Earthbound », « DEATH (Ever Colder) », « Begin Again », « Villain Arc », « What If I Burn », « Recovery ? », « Boltcutter », « LIFE (Paradise Denied) », « Black Flame », « Cannibal », « Majesty », « Last Light », « Choke ».

(Organisation : Ancienne Belgique)

vendredi, 20 décembre 2024 18:41

Neon Skies & Different Highs

Le blues des Belges de Boogie Beasts se traduit par un son très personnel et distinctif. Imaginez les Black Keys improvisant avec John Lee Hooker dans une rave tardive, le groupe Morphine dans un trip psychédélique en compagnie de Little Walter ou encore R.L. Burnside flanqué des jeunes Rolling Stones dans l'arrière-salle d'un juke joint du Mississippi. Le quatuor réunit les chanteurs/guitaristes Jan Jaspers et Patrick Louis, le génial harmoniciste Fabian Bennardo ainsi que le drummer Gert Servaes. Pas de bassiste. Le line up n’en recense aucun, et pour ces sessions le combo n’a pas sollicité de musicien de studio pour en jouer.

Depuis leur premier concert en 2011, ces 4 fous de blues-rock alternatif ont transformé de nombreux clubs et festivals en gigantesques souks festifs. Partout où ils vont, les gens s'en souviennent. Sur les planches, la formation diffuse une énergie contagieuse, avec un son délicieusement crade et simplement irrésistible. Tous leurs elpees ont reçu des critiques élogieuses. Classic 21 décrit les Boogie Beasts comme des acteurs incontournables de la scène blues-rock européenne. Fort de ses guitares tranchantes et son harmonica déjanté, le band ne perd jamais le sens du groove qui fait mouche.

Il s’agit déjà du quatrième long playing studio de Boogie Beasts. Découpé en 18 plages, il propose une musique à la fois festive et structurée. Toujours profondément enraciné dans le blues rugueux, il intègre cette fois-ci des influences gospel, soul, desert blues & rock, rhythm'n’blues, psychédéliques et même une touche de hip-hop. Ici, le blues perd ses frontières, garde ses codes et regarde plus loin. La surprise est belle, tant la richesse des morceaux est dense et la production signée Koenraad Foesters particulièrement soignée. Toujours aussi identifiable, le son reste brut, crade, parfois froid et assez urbain finalement. Les mélodies sont addictives et les chœurs accrochent. La chaleur se trouve ailleurs ; elle est encore très présente et principalement dans les arrangements vocaux. L’harmonica mène le bal sur des sonorités propres à Chicago et, grâce à des riffs efficaces et un groove rythmique dévastateur, on passe d’un titre à l’autre avec un plaisir constant. Retenir juste quelques morceaux est presqu’une insulte à ce disque qui s’écoute dans son intégralité.

 

vendredi, 20 décembre 2024 18:39

Sway

Vétéran de la scène métal française, Headcharger (Caen, Normandie) compte deux décennies de carrière au compteur. Trois ans après avoir sorti l’album « Rises From The Ashes », il nous propose son huitième, « Sway ». En fait, il publie un elpee tous les deux ou trois ans.

Trop rock pour certains ou trop metal pour d’autres, c’est sans doute ce qui fait sa spécificité. Sur ce nouvel opus, il est revenu à l’essentiel. Un concentré d’émotions brutes, au cours duquel la voix de Sébastien Pierre retrouve son côté rauque et écorché. Il est le résultat d’un travail collectif encore plus poussé que sur le précédent opus.

La charge de la cavalerie déferle dès le morceau d’ouverture, l’énergique « Insane ». Lourd, « A Good Hand » lorgne vers le stoner. Paru en single, « Wake Up And Run » balance un véritable skud. « Obsessed » baigne au sein d’un climat cataclysmique. Et « This Can’t Be Mine » se distingue par son intro tribale.

Album abouti et à l’écriture fine. « Sway » baigne entre douceur (NDR : la ballade « Against The Storm ») et violence. Et si parfois, le combo semble assagi, il est toujours habité par la rage. Cathartiques, les mélodies se fondent dans les chants brutaux et nous transportent dans un monde tantôt sombre, tantôt incandescent à l’image de la pochette, inspirée par la science-fiction

42 minutes qui devraient faire le bonheur de metalleux !

Cet elpee a été enregistré au Swan Sound Studio (NDR : ce qui explique sans doute son titre) par Guillaume Doussaud et mixé par Alan Douches (Sepultura, Converge, Kruger, Mastodon).

vendredi, 20 décembre 2024 11:42

Le réveil animal de MUNE…

Les créations de MUNE nous transportent vers un ailleurs, où l'on regarde à perte de vue, les yeux fermés. Après nous avoir dévoilé plusieurs singles ces derniers mois, MUNE sortira son premier Ep, ce 13 janvier 2025, et il sera suivi d'une tournée. Il recèlera cinq titres à la croisée de la folk indé et de la nouvelle chanson française. C'est Alex Gopher, légende de la musique électronique, qui a masterisé les titres.

Auteur, compositeur, interprète, diplômé en musicologie, MUNE a d'abord rédigé deux mémoires sur la musique et le surréalisme, explorant les liens entre l'art et l'inconscient.

Maxime Lamotte ou MUNE, est un musicien chanteur auteur compositeur qui vit au cœur des dunes de la Manche, un habitat vagabond qui lui inspire des chansons poétiques, mélancoliques, intenses, parfois issues de ses rêves. Sa voix d'une intensité affole les sens et libère les mots, les martèle ou les décortique dans une ivresse poétique qui irradie tout le corps.

Depuis son refuge nomade, MUNE façonne des chansons envoûtantes, parfois issues de ses rêves. Sa voix frémissante et aérienne brouille délicatement les normes de genres. Elle nous raconte l'effondrement d'un monde, peut-être le nôtre, à travers le prisme de l'intime. Son univers évoque par moments l'atmosphère nocturne d'artistes comme Agnes Obel ou Tamino.

Il vit à l'écart du monde, dans sa tiny house blottie au cœur des dunes face à la mer. La nature, l'écologie, notre rapport à la terre tiennent une place centrale dans sa vie et ses textes. C'est là qu'il a choisi de filmer la vidéo du « Réveil Animal », dans une session live dépouillée et envoûtante. Ce qui l’inspire ? L’automne, l’hiver, la nuit, la mer, les saisons, les cycles lunaires, le rapport de l’homme avec la terre, et la technologie qui prend de plus en plus de place dans nos vies.

Le 17 février prochain, son concert inaugural affiche directement complet (160 places). La vidéo a été filmée au milieu des dunes du Cotentin pour « Le Réveil Animal » (à voir et écouter ici), un morceau qui figurera sur l’Ep que l'on peut déjà commander en ligne en cd ou vinyle avant sa sortie

 

 

 

samedi, 07 décembre 2024 11:50

Hang Youth a mis le souk à l’AB…

Soirée à la sauce batave, ce samedi 7 décembre, en compagnie de BigBobbyBitch et, en tête d’affiche, du groupe punk vintage, Hang Youth.

Considéré comme des stars aux Pays-Bas, les musicos de Hang Youth ont radicalisé toute une génération de jeunes contestataires et sont devenus leur porte-parole. Parmi leurs faits d’armes, on pourrait citer le blocage de l'autoroute A12. Ce qui ne les a pas empêchés de se produire au Pinkpop et au Lowlands...

Originaire d’Utrecht, Bobby van Elten, aka BigBobbyBitch, assure donc le supporting act. Notoire dans son pays, il pratique une forme de rap/trap/hip hop, parfois teinté de techno, dans la langue de Vondel. Ce genre, baptisé également ‘plug’, a acquis une certaine popularité à partir d’environ 2010. Il est construit sur des rythmes mélodiques et des lignes de basse 808, très utilisées dans les styles trap, hip hop et rap. En 2018, il a lancé sa propre collection avec Berki, alias ‘BigBoyShyt’. Ce collectif, qui dispose de sa propre chaîne YouTube, conçoit des vêtements et organise des fêtes. Bobby a fait forte impression sur la scène underground, grâce à son style unique. Il apporte sa collaboration à des artistes tels que Flansie, Skeer & Boos et Kunch Sosa. En 2020, a sorti trois cassettes ; et sa troisième a atteint plus de 150 000 écoutes.

Ce soir, il est soutenu par un Deejay, flanqué d’une double platine ‘Pionner’.  Ce DJ manifeste beaucoup d'enthousiasme et une belle attitude scénique. Peu à peu, la paire diffuse, dans la salle, un large arsenal de rythmes, enrichis de couplets souvent aussi absurdes qu’incompréhensibles. Pourtant, le public apprécie et fait la fête. L'artiste a bien assuré son rôle de chauffeur de salle et a certainement conquis de nouveaux fans parmi le jeune public néerlandophone… (page ‘Artistes’ ici)

Place ensuite à Hang Youth, un quatuor impliquant un guitariste, un bassiste/claviériste, un drummer, perché sur son estrade, en position centrale, et le chanteur Abel van Gijlswijk. Le décor, en arrière-plan, se limite à un mur métallique grillagé censé représenter une forêt artificielle de lierre. 10 projecteurs placés derrière ce mur, éclairent les artistes dans le dos.  Sous cette configuration, Abel dispose d’un maximum d’espace pour faire son show.

Quelques notes aux ivoires précédèrent le morceau d’entrée « BOM ». 40 titres d’une durée de 1 à 1’30 vont défiler. Cependant le rythme des morceaux est deux fois plus rapide que sur « Er is hoop », le dernier album, paru en octobre dernier.

Nouvelle compo, « Malloot », est accueillie sous les vives acclamations d’un public conquis d’av avance. Classique, « SHELL IS EEN PRIMA BEDRIJF (ALS IK DE WEBSITE MAG GELOVEN) » déclenche un premier mosh pit, et « MET JE AKO-IDEOLOGIE » dégénère spontanément en pogo. « WAAROM IS ALLES ZO KK DUUR » amplifie la folie dans la foule qui danse, saute et remue. Les ‘circles pits’ sont légion et les bousculades nombreuses, tout en restant ‘bon enfant’.

Le band est contestataire et cela s’entend dans les paroles des chansons interprétées avec un fort accent néerlandais. Abel s’enquiert de la présence de députés européens dans la salle. Il n’y en a pas. Il insinue, quand-même, qu’il pouvait y avoir un infiltré. Il transmet un message, sans équivoque, au public, pour une Palestine libérée. A la suite duquel il chante en chœur ‘Je haat geen maandag, je haat kapitalisme’.

En rappel, le combo nous réserve une reprise du « Ik Haat Hem Voor Jou » de Froukje (NDR : que votre serviteur a hâte de voir et écouter en concert). Et contrairement aux titres de l’opus de Hang Youth, celui de la native de Nieuwkoop, n’est pas en lettres majuscules.

Au cours de ce spectacle débordant d'énergie, l'interaction entre le groupe et le public a été une pure alchimie, a cœur d’une ambiance torride. Votre serviteur se remémore, alors, le premier concert accordé par les Sex Pistols, en Belgique. C’était à Louvain ! Et le groupe, comme Hang Youth ce soir, y avait mis le souk…

Souvenirs, souvenirs !

(Organisation : Ancienne Belgique)

Le Soweto Gospel Choir n’est rien de moins qu’un trésor international. Depuis ses débuts au Cap en 2003, lors du premier concert ‘46664’ de Nelson Mandela pour sensibiliser au sida/VIH, le chœur sud-africain s’est rapidement imposé comme une force majeure sur la scène musicale mondiale.

Il a collaboré avec des stars telles que Bono, John Legend, Céline Dion, Robert Plant, Aretha Franklin, Stevie Wonder, Red Hot Chili Peppers et Josh Groban. La chorale célèbre aujourd’hui son 10ème anniversaire en proposant ce qu’il fait le mieux : partager son mélange unique de gospel, de world, de reggae, de spirituals traditionnels, de folk et de pop. Il va nous réserver des extraits de ses trois derniers albums, « Freedom » (2018), « Hope » (2022) et « History Of House » (2024).

Le collectif se produisait, ce dimanche 24 novembre, au Cirque Royal. Ce soir, la troupe réunit 10 choristes féminines et 6 masculins (NDR : en général, elle en dénombre 30) soutenue par un claviériste et un percussionniste (tambours et djembés). Ils ont revêtu les tenues traditionnelles bantou de l’Afrique du Sud. De quoi donner de la couleur au show ! Qui n’est pas sold out, et c’est dommage. Pas de supporting act.

Le set est divisé en deux parties de 45 minutes. La première est consacrée aux chants traditionnels et parfois de guerre des populations bantous (de combat au bâton zoulou) en prônant la liberté et en évoquant l’Apartheid qui a sévi en Afrique Du Sud, mais surtout rend hommage à Nelson Mandela dont l’âme et l’aura vont planer sur l’auditoire.

Le spectacle s'ouvre par une histoire relative à la lutte pour la liberté et on est instantanément plongés dans cet univers sonore, mais aussi dans le cœur et l'esprit de la raison pour laquelle elle a longtemps été culturellement un moyen de se lamenter, de célébrer et surtout, d’unifier (une seule chanteuse uniquement accompagnée de percussions génératrices de bonnes sensations devient alors la porte-parole). Alors que les gens parlent de lui et chantent pour lui (Nelson Mandela), il est difficile de ne pas être ému. Il y a presque 11 ans que ce grand homme est décédé et sa mémoire est toujours bien présente au sein du public. Tandis que chaque membre de la chorale lève le bras, le poing serré, et en concordance, « Madiba » résonne dans la salle. Il y a une puissance qui vous glace le sang. C'est respectueux, percutant et particulièrement émouvant. 

Le second acte attaque les classiques de stars qui ont apporté leur collaboration au collectif.

Il est impossible de faire semblant de ressentir la joie que les chanteurs injectent dans la musique pendant ce concert. Elle brille dans leurs regards, illumine leurs sourires, s’entend dans leurs voix et se remarque dans leurs mouvements de danse.

La chorale réalise ne performance magnifique, tout au long du « Biko » de Peter Gabriel. Un seul battement de tambour et une ligne de basse de voix masculines fournissent une toile de fond dramatique pour un travail vocal de haut vol. C'est un choix naturel pour la chorale, d'un point de vue thématique, vu que la chanson s'adresse à l'activiste anti-apartheid sud-africain Steve Biko.

Lors de l’adaptation du « Bridge Over Troubled Water » de Simon et Garfunkel, la chorale est parvenue à communiquer un nouveau souffle à cette mélodie, grâce à un arrangement qui associe deux chanteurs principaux à une section d'harmonie à 14 voix.

Autre moment marquant : la version douce et pleine d'âme du magnifique « Many Rivers to Cross » de Jimmy Cliff, qui finit par glisser vers le ‘spiritual’ « Swing Low, Sweet Chariot ».

Le point culminant du concert est atteint lors de l’interprétation dramatique d’« Angel » de Sarah McLachlan, moment choisi par le public pour réserver au Soweto Gospel Choir, une ovation debout bien méritée.

Bien que la plupart des morceaux ne soient pas interprétés en anglais, le groupe est un conteur si percutant que chacun d’entre eux reste facile à suivre. L’émotion qui transpire de chaque chanson, soutenue par des mouvements simples mais forts, permet au public de s'y intéresser. Leur générosité en tant qu'interprètes, partageant leur culture et la signification historique des compos sélectionnées, est énorme. La scène est remplie de couleurs vives, caractéristiques reflétées par leurs costumes traditionnels. La chorégraphie est nette et symbolique. La formation n'est pas devenue célèbre par hasard. Elle se produit souvent, tourne beaucoup, partage énormément. Et c’est particulièrement évident lorsque vous êtes témoin de la précision avec laquelle les choristes se déplacent sur les planches, chorégraphiant même soigneusement le passage des micros les uns aux autres.

Quelle que soit la religion ou l'origine culturelle de chacun, il y a quelque chose de très significatif à voir ce groupe chanter « Hallelujah » de Leonard Cohen. Si vous n’êtes pas croyant, il est bouleversant de le voir interpréter cette chanson avec autant de respect et de conviction. Sa force réside dans son unité parfaite. C’est un travail d’ensemble dans sa forme la plus authentique et la plus impressionnante. Néanmoins, il y a encore de nombreuses possibilités de se démarquer ; et le choriste Shimmy Jiyane y parvient. Sa passion transparaît dans son mouvement, son esprit et son expressivité. Mais dans l'ensemble, ce sont les femmes qui focalisent vraiment l'attention. Une soirée de rêve et la meilleure pour votre serviteur depuis longtemps.

(Organisation : Greenhouse Talent)

La première édition du Tough Festival se déroulait ces vendredi 29 et samedi 30 novembre au Botanique, à Bruxelles. Trois salles accueillent cet événement : l’Orangerie, la Rotonde et le Museum. Au menu, de l’americana, du psychédélisme, du surf, du garage rock ou punk, soit des styles qui entretiennent un lien unique, de près ou de loin, avec le blues…

Et comme on est au Bota, à côté de formations et artistes confirmés, une large place est réservée à la scène émergente, c’est-à-dire celles et ceux qui innovent et explorent. Depuis que Frédéric Marchal est devenu directeur général au Botanique, il y a du changement dans la programmation. On y retrouve ainsi la griffe qu’il avait apposée au Centre Culturel René Magritte de Lessines, au Boogie Town et au Roots And Roses de Lessines…

Trois artistes ou groupes sont programmés par salle et se produisent en même temps. Il faut donc opérer des choix. Donc impossible d’assister à l’intégralité des concerts.

Dehors, il fait un froid de canard, et comme le festival se déroule dans la ‘Maison des courant d’air’, on est littéralement frigorifiés… Ce qui contraste avec la bonne saison, lorsque le soleil illumine de ses rayons, le jardin et les serres…

Tupenny Bunters ouvre les hostilités à l’Orangerie, un duo réunissant les multi-instrumentistes Dave et Fi Dulake. Le projet est né en 2012, la même année que leur mariage. Gérant un pub musical notoire de Southend, baptisé The Railway Hotel, le couple, dont le patronyme s’inspire des prostituées de l’époque ‘Régence’, a gravé deux elpees (en vinyle), à ce jour, « A Tuppenny Upright », en 2015 et « The Tuppenny Hangover », en 2022.

La setlist est constituée de titres brefs et déchirants imprimés sur un tempo endiablé, parfois même frénétique. Une forme de garage pop 60’s qui aurait rencontré de la new wave trashy des 70’s. Les mélodies sont entraînantes. Le concert est emballant voire festif.

C'est la posture puissante de Fi, lorsqu’elle est derrière les claviers, qui focalise l’attention. Elle râle alors ou hurle manière maniaque, mais toujours mélodieuse. D’ailleurs, en général, sa voix est plutôt emphatique. Les musicos intervertissent leurs instruments (drums/ivoires), en fonction des morceaux. Très classe !

Direction Museum pour découvrir Karma Sheen. Fondé en 2014, ce combo d’origine pakistanaise s’est établi à Londres.

Sa musique fusionne le classique hindoustani, le rock fuzzy ‘hendrixien’ des 60’s et le lyrisme d'inspiration soufie, profondément enraciné dans l'héritage culturel. La musique traditionnelle pakistanaise moderne se base sur des sonorités vieilles de 600 ans.

Dirigé par Sameer Khan, qui en perpétue l’héritage, ce collectif de multi-instrumentistes a pour objectif d'amener la tradition intemporelle vers de nouveaux horizons. Karma Sheen symbolise le renouveau intrépide du rock psychédélique. Le préposé à la cithare est plutôt doué. C‘est également lui qui se sert du thérémine d’un geste précis de la main qu’il éloigne ou rapproche. Ces deux instruments combinés aux deux sixcordes, à la basse et aux drums produisent une solution sonore étrangement hypnotique. Une sorte de psychédélisme désorientant et fluide qui tourbillonne dans votre tête avant de glisser vers votre moelle épinière en rêvant d’une vie meilleure.

Devant la Rotonde, pas mal de monde attend de pouvoir y pénétrer pour assister au set de The Glücks. Le duo ostendais n‘était pas annoncé au programme. Pratiquant du garage punk sauvage, Il bien évolué et parvient à canaliser son énergie débridée, tout en laissant intactes la rage et la puissance. En outre, il laisse davantage de place à l’excellente voix de Tina Ghillebert. Néanmoins, le volume sonore est excessif et génère des désagréables infrabasses. Votre serviteur préfère s’éclipser et n’est pas étonné que la foule lui emboîte le pas. Pourtant, il avait eu le loisir d’assister à un excellent set du band, lors de l’édition 2023 du Roots & Roses.

Habibi (‘mon amour’ en arabe) s’apprête à grimper sur les planches de l’Orangerie. Fondé à Brooklyn, en 2011, ce quintet féminin combine le son des girl-groups des 60’s au punk new-yorkais et à la pop psyché du Moyen-Orient. Sur son troisième long playing, « Dreamachine », il s’est brillamment renouvelé en incorporant de nouvelles sonorités post-punk et disco vintage. Diaphanes et atmosphériques, les harmonies vocales auraient pu naître d’une rencontre entre ESG et les Shangri-Las. La lead vocaliste est cependant peu communicative. Heureusement, au fil du concert, elle se lâche et la prestation devient de plus en plus fun…

Sextuor gantois, A Murder In Mississipi a gravé son troisième album, « Rêverie », début novembre. Et il va nous en réserver, ce soir, de larges extraits. Sa roots music intègre des tas de styles musicaux, de l’americana au blues, en passant par la country, le folk irlandais, le bluegrass, la polka, le gospel et on en passe…

Les membres du groupe partagent une passion pour la musique et mettent en commun leurs expériences personnelles pour créer un large éventail de sonorités à travers leurs propres compos, créant ainsi leur propre style mais avec une touche contemporaine.

La formation ouvre le bal par le très puissant « Black Train », extrait du nouvel opus. Un vrai délice ! Violon, guitare, banjo, contrebasse et claviers, mais également douces harmonies aux mélodies entraînantes, transportent un public nombreux et très attentif, dans les plaines ouvertes de l'Amérique du Nord. En outre, tous les musicos collaborent aux vocaux. Coups de cœur à « Mary Lou », « Midnight Roller », « Black Cats » Dance In the Barn », « Banjer City », au cours duquel, une clarinettiste invitée participe, et « Medicine Man ».

Votre serviteur a pris froid et soupçonne avoir chopé une bronchite. Il préfère rejoindre ses pénates, bien au chaud…

Pokey LaFarge + Chuck Prophet + A Murder In Mississippi + The Dad Horse Experience + Dead Chic + PowerSolo + DRUUGG + Karma Sheen + Tupenny Bunters + Habibi + Tuff Guac + The Sha-La-Lee’s + Jim Jones All Stars + Siena Root + High Jinks Delegation + Everyone Is Guilty + Warm Exit + THE TAILSPINS.

(Organisation : Botanique)

La première édition du Tough Festival se déroulait ces vendredi 29 et samedi 30 novembre au Botanique, à Bruxelles. Trois salles accueillent cet événement : l’Orangerie, la Rotonde et le Museum. Au menu, de l’americana, du psychédélisme, du surf, du garage rock ou punk, soit des styles qui entretiennent un lien unique, de près ou de loin, avec le blues…

Et comme on est au Bota, à côté de formations et artistes confirmés, une large place est réservée à la scène émergente, c’est-à-dire celles et ceux qui innovent et explorent. Depuis que Frédéric Marchal est devenu directeur général au Botanique, il y a du changement dans la programmation. On y retrouve ainsi la griffe qu’il avait apposée au Centre Culturel René Magritte de Lessines, au Boogie Town et au Roots And Roses de Lessines…

Trois artistes ou groupes sont programmés par salle et se produisent en même temps. Il faut donc opérer des choix. Donc impossible d’assister à l’intégralité des concerts.

Dehors, il fait un froid de canard, et comme le festival se déroule dans la ‘Maison des courant d’air’, on est littéralement frigorifiés….

Votre serviteur prend d’abord la direction de l’Orangerie pour découvrir Les Lullies, un quatuor fondé à Montpellier en 2016. Les Lulliens s’inscrivent dans une longue tradition de groupes et artistes dont le credo est simple : monter dans le camion, parcourir des bornes et jouer du rock’n’roll. Le combo propose cependant quelque chose d’un peu différent, de plus personnel et les textes sont interprétés dans la langue de Molière. Dans son cocktail de rock normand (Fixed Up, Dogs), de glam et de power pop (The Records), on retrouve des accents empruntés aux Real Kids, à Phil Spector et même aux Saints. Bref du punk garage de bonne facture, sauvage et excitant, taillé pour le live.  En 40 minutes le band va nous réserver de larges extraits de ses deux derniers elpees, « Mauvaise Foi » et « Garage Punk… », parus tous deux, en 2023.

Power trio établi à berne, en Suisse, The Jackets se produit à la Rotonde. Un combo impliquant la chanteuse/guitariste Jackie Brutsche, le drummer Chris Rosales (un expatrié américain originaire de Los Angeles) et le bassiste Samuel ‘Schmidi’ Schmidiger. Notoire pour ses shows énergiques, la formation pratique une fusion de garage rock et de punk qu’elle plonge dans un bain psychédélique à coloration 60’s. En réduisant le rock’n’roll à son essence, elle crée un son authentique et rafraîchissant qui capture la simplicité et l'honnêteté du genre. Des morceaux comme « Wasting My Time », « Keep Yourself Alive » et « Freak Out » sont devenus des hymnes des temps modernes, tout en conservant l'esprit et les racines du garage punk. The Jackets ne craint pas de se frotter aux ballades, puis d’attaquer du punk primitif. Le groupe va nous présenter de larges extraits de son dernier opus, « Intuition », paru en octobre 2024. C’est tout chaud et tout bon. Délicieusement nerveux, « Crossing Streets baigne dans un climat rock garage réminiscent du « White Rabbit » de Jefferson Airplane. Le rythme incite à taper du pied, alors que les accords de guitare sont complexes. Morceau rétro dansant et dynamique, « Gambling Town » met presque en garde contre les dangers de fréquenter une ville où tout peut arriver, comme si c’était ‘Sin City’…

Au Museum, Andrea von Kampen termine son récital. Il reste deux titres au set de l’Américaine (NDR : elle est originaire de Lincoln, dans le Nebraska).  Elle chante en s’accompagnant à la semi-acoustique (NDR : elle dispose de deux modèles). Son toucher de gratte est délicat. Sa voix est douce, atmosphérique et chaleureuse. Le son est cristallin. Il règne un calme apaisant dans la salle. Il n’y a pas beaucoup de monde, mais les spectateurs sont assis sagement sur le sol. On se croirait revenu fin des sixties/début des seventies.

Le dernier concert de votre serviteur se déroule à l’Orangerie. Il s’agit de Black Mirrors, un ensemble qu’il suit depuis ses débuts. Mais aujourd’hui, il tourne davantage à l’étranger qu’en Belgique. Active depuis 2013, la bande à Marcella Di Troia en a parcouru du chemin. Elle a gravé deux Eps et autant de long playings, « Look Into The Black Mirrors » (2018) et « Tomorrow Will Be Without Us » (2022). Un troisième est annoncé. Le groupe va d’ailleurs nous en proposer plusieurs plages. Marcella a changé de look. Elle s’est teint les cheveux en blond. Mais elle est toujours aussi habitée par son chant. C’est sa principale caractéristique. Elle se tortille sur place en remuant constamment les bras et les mains et en adaptant sa voix à ses mimiques. Malheureusement, cette voix est trop souvent noyée sous le volume sonore, car les musicos demandent constamment de monter le son, sans se soucier des balances. Mais le temps presse, votre serviteur a un dernier train qui n’attend pas les festivaliers de la province…

Dehors, il caille de plus en plus. A demain !

Fifty Foot Combo + The Sonic Dawn + Black Mirrors + LoKa and the Moonshiners + Lydia Luce + Andrea Von Kampen + The Jackets + Giant Sand + Les Lullies.

(Organisation : Le Botanique)

 

vendredi, 15 novembre 2024 11:43

Mélancolique et intimiste…

Vainqueur de l’édition 2019 du concours ‘De Nieuwe Lichting’, organisé par StuBru, Portland se produisait, ce vendredi 15 novembre, au Cirque Royal.

Après avoir gravé un premier album baptisé » Your Colors Will Stain » et avoir accordé de solides performances, le groupe de dream pop s’est imposé rapidement dans la catégorie restreinte des Belges qui réussissent à l'étranger. Pour le second opus, les musiciens ont fait d’incessants allers-retours au Royaume-Uni. C'était une période mouvementée au cours de laquelle ils étaient à peine chez eux ou repartaient constamment. Ce qui explique le titre du deuxième elpee, « Departures ».

Chaque concert est une expérience magique plébiscitée par une communauté de fans toujours plus nombreux et constamment au rendez-vous. Comme en témoigne la rapidité à laquelle les tickets de ses shows s’épuisent. 

Lauréat de la Nouvelle Vague 2023 et Prix du Public lors du Humo's Rock Rally 2022, Isaac Roux assure le supporting act. C’est le pseudo choisi par Louis De Roo. Il grimpe seul sur les planches, armé de sa guitare électrique et s’installe devant son micro. Son indie folk est teinté de légères touches électroniques. Il puise manifestement ses influences chez Bon Iver et Bear's Den. Sa voix peut être très cool un instant et s’envoler dans les aigus le suivant. Il est parvenu à captiver l’auditoire grâce à des morceaux comme « White Rose », et son premier single, « Troubled Waters », une excellente chanson empreinte de douceur. Sans enflammer les planches du Cirque Royal, il a accordé une prestation de bonne facture page ‘Artistes’ ici).

Place ensuite à Portland. Le line up implique le chanteur/guitariste charismatique Jente Pironet, la chanteuse/claviériste Nina Kortekaas (NDR : elle est vêtue d’une longue robe blanche, d’un blanc immaculé, mais qui change de couleur, en fonction du light show), le drummer Bram Van Hove, le guitariste Sebastian Ley et le bassiste/claviériste Boris Van Overschee.

Sous un déluge de lumières bleues, Jente apparaît seul. Il interprète, en s’accompagnant à la guitare semi-acoustique, « Time To Talk ». Les autres musicos déboulent ensuite ; Bram et Joris prennent place sur leurs estrades respectives. Et la formation, au complet, embraie par « Alyson ». Jente pète littéralement le feu (NDR : son cancer est en rémission depuis 2023). Le drumming monte en crescendo. Les sonorités satinées de la guitare se marient parfaitement à la voix délicate de Nina.

De teinte mauve, la tenture, tendue en arrière-plan, varie également de couleur, au gré du jeu de lumières.

Jente change de gratte, à chaque morceau, alternant semi-acoustique et électrique. Il invite une dame, installée aux premiers rangs, à venir l’accompagner au chant, pour une chanson, mais encore, vient s’asseoir sur un haut-parleur, pour en interpréter une autre, face au public. Il nous réserve un bouleversant « She Really Means It », en mode piano/voix. La setlist puise dans les deux long playings du band.

Intimiste, le concert s’achève par « Pouring Rain ». Il n’y aura pas de rappel.

L’indie pop mélancolique de Portland a magnifiquement résonné dans le cadre du Cirque Royal, créant une expérience unique pour le public présent.

Ce concert a marqué une étape importante pour Portland, qui, après une année difficile, est revenu sur scène avec une énergie renouvelée, confirmant son engagement envers la musique live et son fidèle auditoire.

Setlist : « Time To Talk », « Alyson », « Sensationnel », « Ally Ally », « Step Aside », « Killer's Mind », « Never Leave », « How It Is », « Serpentine », « Good Girls », « Deadlines », « Lucky Clover », « Aftermath », « She Really Means It » (Metejoor cover), « Pouring Rain »

(Organisation : Live Nation)

mardi, 26 novembre 2024 18:22

Sum’One, c’est vraiment quelqu’un !

Le producteur et beatmaker danois Sum’One est de retour chez Underdog Records. Son nouvel Ep, « Hello Vera », est paru ce 22 novembre. Mike a connu une reconnaissance internationale au sein de ses deux projets, Dafuniks et Otis Stacks, qui ont fait le tour de la planète et rencontré un vaste succès.

Depuis le début de sa carrière musicale et ses premiers essais sur la MPC2000, il s'est inspiré d'artistes comme Moby, Rjd2, Dj Shadow, Portishead et Daft Punk. Sum'One a été particulièrement attiré par la musique électronique et le sampling.

Après avoir dévoilé le titre « Chazy », porté par son clip en animation vu plus de 230 000 fois, le légendaire producteur JustMike partage deux nouveaux titres, « Bisous » et « Let It Snow ».

« Hello Vera » raconte l'histoire de Vera et de son voyage initiatique pour trouver le véritable amour, à travers un tourne-disque, une pile de vinyles, un échantillonneur et un tas de différents instruments à clavier.

On retrouve sur cet Ep le nouveau single, « Let It Snow » l'imparable talent du producteur Sum'One pour l’échantillonnage et son goût immodéré pour les synthés vintage.

Le clip d’animation de « Let It Snow », réalisé par Antonin Herveet, est disponible ici

 

 

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