La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

logo_musiczine

Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

justice_ing_arena_05
frank_carter_and_the_ratt...
Didier Deroissart

Didier Deroissart

vendredi, 12 décembre 2014 17:53

Memories

Michael est né au Danemark en 1981. Il est guitariste de formation. Il a commencé à en jouer vers 15 ans. Préalablement à carrière solo, il avait milité chez High Octane. Il en était d’ailleurs le leader. Avant de graver « Memories », il avait publié un Ep 4 titres.

Son backing group réunit l’ex-Yngwie Malmsteen Göran Edman au chant, Christoffer Hoaas à la basse et Mads Grunnet aux drums. L'album a été enregistré et mixé par Christian Bonde et Michael Jessen au CB Studios (NDR : c’est au Danemark).

« Broken Heart » ouvre la plaque. La voix est mélodieuse et la section rythmique est un remarquable tremplin pour les riffs de gratte à la fois élaborés et précis. « My Own Funeral » est un titre irrésistible. A cause du remarquable solo de guitare. Serions-nous en présence d’un futur guitar hero ? Une chose est sûre, il a une excellente technique sur son manche. Et il va de nouveau le démontrer sur « The Rose » et « Freefall ».

Comme tout bon Scandinave qui se respecte, Michael a de nombreuses relations dans le monde de la musique. Et même de grosses pointures. A l’instar de John Norum. Le gratteur de Europe se réserve le solo sur « Blackwater », une plage qui baigne inévitablement dans le rock mélodique. D’autant que Michael y pose parfaitement sa voix. Morten Dybro siège derrière le piano sur « Prisoner », une invitation à rejoindre le dancefloor. Mais en douceur...

Plus lourd, « Runaway » est dispensable. C’est sans doute le seul point faible de l’opus. Plus nerveux, « Dreams Die Hard » est stimulé par une batterie plus qu'efficace. Et vu son titre, « Lost In L.A. » lorgne inévitablement vers les States. Une chouette découverte...

vendredi, 12 décembre 2014 17:52

Siren Charms

Réunissant le chanteur Anders Fridén (chant), les guitaristes Björn Gelotte et Niclas Engelin ainsi que le bassiste Peter Iwers et le drummer Daniel Svensson, In Flames est né en 1990, à Gothenburg, en Suède. Depuis sa formation, il a publié onze elpees : « Lunar Strain » (1994), « The Jester Race » (1995), « Whoracle » (1997), « Colony » (1999), « Clayman » (2000), « Reroute To Remain » (2002), « Soundtrack To Your Escape » (2004), « Come Clarity » (2006), « A Sense Of Purpose » (2008) « Sounds Of A Playground Fading » (2011) et « Siren Charms » en septembre dernier. Il est également responsable de trois Eps : « Subterranean » (1995), « Black-Ash Inheritance » (1997) et Trigger (2003), ainsi que d’un DVD live « The Tokyo Showdown » ( 2001).

In Flames pratique un death metal particulièrement mélodique. En fait, les Nordiques ont une approche très personnelle du métal, privilégiant avant tout la qualité et l’accessibilité des compos.

Découpé en 11 plages « Siren Charms » se caractérise d’abord par ses refrains immédiats. La voix est harmonieuse ; les hurlements semblent appartenir au passé. Tout est pensé pour séduire le mélomane du genre. Les compos sont parfaitement calibrées afin d’atteindre une efficacité optimale. Même l’artwork de la pochette a été étudié pour accentuer ce pouvoir de séduction.

Quoique particulièrement énergiques, « In Plain View » et « Everything's Gone » sont sculptés dans des riffs de guitares bien dosés. Pas de risque d’agression. Excellents, « Paralyzed », « With Eyes Wide Open » et « Dead Eyes » sont encore plus accessibles. Parfois les guitares sonnent comme des claviers. Le drummer fédère le tout et appuie judicieusement le timbre clair et délicat du chanteur. Et si « Through Oblivion », « Rusted Nail » et « Siren Charms » sont des titres carrément commerciaux, « Monsters In The Ballroom » et « Filtered Truth » rivalisent d’insipidité. Plus consistant, « When The World Explodes » opère un retour judicieux dans le passé. A conseiller aux amateurs du style…

samedi, 06 décembre 2014 00:00

Public apathique pour trio sympathique…

Pour le concert de Triggerfinger, Forest National recense 6 000 personnes. Un belle prouesse quand on sait que la capacité totale de cette salle est de + ou – 8 400 spectateurs. Le nombre d’artistes ou de groupes belges capables de la remplir n’est pas légion (dEUS, Machiavel, Vaya Con Dios, Puggy, etc.) ; mais en général, ils jouissent déjà d’une belle notoriété ou sont à l’aube de la reconnaissance internationale. Et ce soir, c’est blindé de chez blindé pour assister au set du trio anversois, éminemment sympathique. En supporting act, on retrouve la formation canadienne Big Sugar, qui avait déjà joué ce rôle, lors du show accordé à l'Ancienne Belgique, en mai 2014.

 

Big Sugar est un combo qui a déjà connu deux vies. La première entre 1991 et 2004. La seconde depuis avril 2010, soit depuis leur reformation. Le line up réunit Kelly 'Mr Chill' Hoppe au saxophone, à l'harmonica et aux claviers, Garry Loweest à la basse, Gordie Johnson au micro et à la six ou la douze cordes et enfin le drummer St ainsi que le claviériste DJ Friendlyness. Big Sugar est une véritable institution au pays de l’érable. Dans l’univers du blues et du roots, il est considéré comme un des plus créatifs ayant sévi au cours des 90’s. Il est né de la rencontre improbable entre un guitariste de hard-rock, un bassiste jamaïquain et un batteur punk.

Leur musique est plutôt originale et métissée. Une forme de blues aux réminiscences reggae et ragga. Le chanteur a une bonne voix et se révèle excellent gratteur. Les musicos bougent pas mal sur les planches. Le band s’était produit le 1er mai dans le cadre du Roots & Roses de Lessines ; et honnêtement, il ne m’avait pas particulièrement marqué. Bref, si le son manque quand même de pêche, il faut reconnaître que le show est dynamique et bien rôdé. En outre, les musicos manifestent une belle interactivité avec le public…

Véritable institution en Flandre, Triggerfinger jouit aujourd’hui d’une notoriété internationale, qu’il a acquise au fil du temps. Surtout comme groupe ‘live’. A tel point, qu’au cours des dernières années, le combo a été programmé au sein des plus grands festivals européens : Werchter, Vieilles Charrues, Rock Am Ring, Dour, Pukkelpop, Pinkpop, Sziget, Lowlands, Main Square, etc. Il a même assuré le supporting act des Stones à Hyde Park, l’an dernier. Eponyme, son premier opus est paru en 2004. Suivi par l’album ‘live’ « Fathers Up » en 2007, « What Grabs Ya » en 2008, « All this Dancin' Around » en 2010 (NDR : il a récolté un succès phénoménal qui s’est traduit notamment par un disque de platine en Belgique) et le dernier, « By Absence Of The Sun », cette année. Un enregistrement qui a été postposé, suite au succès imprévisible de leur cover du « I Follow Rivers » de Lykke Li, immortalisé lors d’une session radio pour la chaîne hollandaise 3FM. Un tube aussi énorme qu’inattendu qui les a renvoyés sur les routes, pour un nouveau périple de 6 mois, aux quatre coins du Vieux Continent. Une reprise qui figure sur le nouvel LP ‘live’ « Faders Up 2 ». Mais si vous souhaitez en savoir davantage sur l’épisode qui a marqué les sessions de leur dernier long playing, réalisé aux States, je vous renvoie à l’interview que le trio avait accordée à Musiczine au printemps dernier (voir ici)

A l’instar de la pochette du dernier LP, le chanteur/guitariste Ruben Block, le bassiste Paul Van Bruystegem, aka Monsieur Paul, et le drummer Mario Goossens ont revêtu leurs costards. Sexy, zébré mauve et rose pour Ruben, bleu foncé aux rayures verticales bleu ciel et blanches pour la veste chez Mario et comme d’hab’, blanc pour Mr Paul. Le rideau gris habituel est tiré en fond de scène. Et le set va bénéficier d’un solide light show. Avant que le combo ne monte sur l’estrade, une intro ténébreuse est crachée par les haut-parleurs. Et le spectacle de commencer par « Black Panic », un premier extrait du petit dernier, « By Absence Of The Sun ». Ruben triture sa gratte. Mario est déjà en super forme et invite la foule à se remuer en frappant dans les mains. Il se lève régulièrement de son siège pour haranguer la foule. Les 120 minutes de concert ont démarré à du 100 à l’heure ! D’autant que Mario martèle ses fûts toujours aussi frénétiquement. Comme sur le titre suivant, « And There She Was Lying in Wait ». Faut dire aussi que la section rythmique est particulièrement solide et balise les compos à la perfection. Car le showman, c’est avant tout Ruben. Il arpente l’estrade de long en large. Petit problème quand même, récurrent à Forest National, la voix de Block est trop en retrait. « By Absence Of The Sun » déclenche un véritable délire dans l’auditoire. Mario marque la cadence à l’aide de ses sticks pendant que les spectateurs frappent des mains. Enfin, l’ambiance commence timidement à décoller. Et « There Isn't Time » prolonge cet engouement. On My Knees » est un extrait du premier album, gravé en 2004. L’éponyme ! Une compo qui leur a permis de faire leurs premiers pas. Il fait de plus en plus chaud. Sur le podium. Les trois musicos se livrent et donnent tout ce qu’ils ont dans le ventre. Ruben tombe la cravate ainsi que la veste. Normal, il assure le show. Mario se charge plutôt de relancer (NDR : réveiller ?) la foule, quelque peu mollassonne et l’incite à applaudir le barbu. Après « Perfect Match », la voix légèrement vocodée de Block amorce « My Baby's Got a Gun » (NDR : tiré d’« All This Dancin' Around »), un titre qu’il va charge d’intensité à l’aide de sa guitare, par paliers, avant d’atteindre une saturation ultime. C’est évidemment lors d’« All This Dancin' Around » que Mario va nous accorder un solo d’enfer sur ses fûts, moment choisi par ses deux comparses pour l’éclairer à l’aide de deux énormes spots ; et pendant les 20 bonnes minutes de son exercice de style !

« Is It » achève le set, un excellent boogie issu du premier elpee. Les membres de Big Sugar et du trio sont devenus très proches. Aussi, plusieurs d’entre eux les rejoignent sur le podium. Pour rappel, on aura droit à « Off the Rack », une version singulière du « I Follow Rivers » de Lykke Li (NDR : surtout l’intro) et à « Cherry ». Bref, si Triggerfinger s’est montré à la hauteur de sa prestation, il faut avouer que le public a quand même manqué de réactivité. La faute à une qualité de son insuffisante ? Sans doute. Mais pour le régler à la perfection, dans une telle salle, il faudrait bien une baguette magique. Ou alors disposer d’un matos hyper pro comme Neil Young, par exemple…

(Organisation : Live Nation)

Voir aussi notre section photos ici

jeudi, 04 décembre 2014 00:00

Une bonne dose d’électricité en plus…

Votre serviteur se rend pour la deuxième fois, cette semaine, à l’Aéronef de Lille. A l’affiche,  Angus et Julia Stone. Le concert est sold out, et le mot est faible. Il sera quasi-impossible de se faufiler au cœur de l’auditoire. Et pour cause, les spectateurs sont entassés comme dans une boîte à sardines. Il reviendra à The Staves, un trio réunissant trois sœurs, d’assurer le support acting act…

Les trois frangines nous viennent de Watford (NDR : c’est dans le comté de Hertfordshire, en Grande-Bretagne). En fonction des compos, Emily, Jessica et Camilla Staveley-Taylor se réservent les grattes acoustiques ou le ukulélé. Mais participent toutes aux vocaux. Conjuguées, leurs harmonies sont d’ailleurs superbes. On comprend mieux pourquoi Tom Jones les avait plébiscitées en son temps. Elles s’expriment quelque peu dans la langue de Molière, entre les chansons. Mais adoptent une attitude plutôt statique. De leur setlist, je retiendrai deux perles, « If I Was » et « Mexico ». Leur musique trempe dans le folk/rock, même si les puristes y détecteront sans doute de la country et de l’americana. Bref, un concert plutôt sympa, mais pas vraiment transcendant. Ce qui n’a pas empêché le public d’applaudir généreusement la prestation de The Staves

Après avoir gravé « A Book Like This » en 2008 et « Down the Way » en 2010, le couple a publié un troisième long playing, ce 29 juillet 2014. Et il est éponyme. Les deux premiers opus se sont bien vendus et tout un chacun sait pertinemment que le troisième essai est souvent un cap difficile à franchir. Il est même parfois vital pour la survie d’un groupe ou d’un artiste. Ce dernier LP est moins cérébral, plus nerveux et surtout plus électrique.

Votre serviteur a déjà eu le loisir d’assister aux sets d’Angus, de Julia ou ensemble. Des musiciens que j’apprécie énormément. Et Julia, tout particulièrement, même si le couple est à la fois complice et complémentaire. Le concert va durer 60 minutes. Préposé aux cordes, le duo est soutenu par un bassiste, un claviériste, un drummer et un guitariste. Ce qui porte le nombre de gratteurs à trois. En arrière-scène, de petites leds scintillent sur une toile, comme pour représenter la voie lactée.

Le set d’Angus & Julia Stone s’ouvre par « A heartbreak », la plage d’entrée du nouvel opus. Le son est puissant. Agressif, privilégiant les teintes bleues et rouges, le light show se focalise sur les artistes, mais par groupe de deux (NDR : pas un cadeau pour les photographes !) Angus est coiffé d’un bonnet à pompon flashy. Toujours aussi jolie, la longue chevelure en tresses, Julia est vêtue d’une petite jupe noire sexy (NDR : trente balais de moins, et je la raccompagne aux Antipodes). Malgré l’avalanche de sonorités de cordes, « Main street » est un morceau plus paisible, plus doux, caressé par la voix sensuelle de Julia. Une voix susceptible de vous faire fondre comme un glaçon sous les rayons du soleil. Et puis son sourire me fait craquer. On ferme les yeux et on atteint déjà le Taj Mahal musical. Tout comme lors de « For you », un titre fluidifié par un filet de piano et ciselé dans les cordes de guitares d’une grande limpidité. Le timbre de Julia se fait plus rocailleux sur « Crash And Burn », une compo découpée par des riffs de gratte sauvages, dans un climat proche de Neil Young.

« Private Lawns » met le cap vers Kingston. Julia soutient la rythmique à l’aide de son banjo ; mais empoigne ensuite un cornet à piston, tout en continuant à se servir de son instrument à cordes. Place ensuite au hit « Big Jet Plane ». J’adore. Et toujours ce chant qui vous flanque des frissons partout. La cover du « You'Re The One That I Want » de John Travolta et d'Olivia Newton-John est particulièrement réussie. Elle est même originale. Serein, « Grizzly Bear » est un autre extrait du dernier elpee, un morceau qui projette dans votre inconscient des images du désert australien. Toujours tiré du même opus, « Wherever You Are » est une ballade savoureuse, à consommer en hiver, près d'un bon feu de bois. Les harmonies vocales dispensées par Angus et Julia sont stupéfiantes. Lors du rappel, le couple va nous réserver des versions acoustiques de « And The Boys » et « Santa Monica Dreams ». En duo. La setlist était totalement différente de celle proposée lors de leur show accordé, au Cirque Royal. Et de toute bonne facture, ce concert a surtout mis en exergue la différence entre les anciens titres du groupe, toujours sculptés dans le folk rock, et les nouvelles chansons, bien plus électriques…

Organisation : Vérone Productions

(Voir aussi notre section photos ici)

 

 

mardi, 02 décembre 2014 00:00

Troisième sold out à l’AB en 7 ans !

L’hiver est à nos portes. Dehors, il fait froid. Pour se réchauffer, rien de tel qu’une petite tartiflette avant de faire la file (NDR : les ‘Plaisirs d'Hiver’ sont à deux pas), déjà assez conséquente, avant de récupérer mon sésame au guichet de l’AB. Et pourtant, il n’est que 18h00. Ce soir Julien Doré se produit dans la grande salle ; et à peine entré dans la vénérable institution, je fonce au balcon pour disposer d’une place assise…

Le supporting act est assuré par Maryvette. Aka Maryvette Lair, elle est née en 1984. Elle vient donc de fêter ses 30 ans. Une artiste qui nous vient du monde du cirque. Cette chanteuse est également comédienne et trapéziste. Elle avait ainsi participé à l'aventure X Factor, en 2011. Elle va exécuter son show devant le rideau rouge. Elle est soutenue par Feed. Coiffé d’un chapeau, il se consacre à la sèche. Les deux musicos se servent cependant parfois de claviers, installés à proximité. Maryvette est venue présenter son nouvel Ep, « Embrasse-Moi Superman ». Elle a assuré la première partie de Julien à l'Olympia, mais c’est la toute première fois qu’elle accorde un concert en Belgique. Sa voix est bien maîtrisée, mais la musique est plutôt légère. A contrario, interprétés dans la langue de Voltaire, les lyrics véhiculent un message. Qui reflètent sa forte personnalité et qu’elle tente de faire passer à l’aide d’un humour, ma foi, souvent cocasse. En 30 minutes elle va nous réserver « La Fille En Face De Moi », « Viens Voir Tata », « C'est Toujours », « I Remember », « Au Bord De La Mer », « Oh Johnny Johnny » et enfin « Sentiment ».

Après un petit coup de feu, le rideau s'ouvre enfin à l'heure prévue. Au-dessus de la scène, trône le sigle ‘LØVE’. Lumineux, il va briller pendant plus de deux heures aux couleurs vives du light show, mis en place par la régie de Julien. Les musiciens sont répartis sur une structure à deux niveaux. Un escalier ‘rutilant’ est posé de chaque côté de cette structure. Le sourire aux lèvres, Julien débarque au milieu des fumigènes. Il est vêtu d’un costume noir ; ce qui va permettre au light show de donner davantage de relief à sa silhouette. Les premières notes de « Viborg » résonnent. Puis s’enchaînent « Hôtel Thérèse », « Habemus Papaye », « London Nous Aime » et « Chou Wasabi », quatre extraits du dernier elpee, « LØVE ». Dès le départ, une communion s’établit entre Julien, ses musicos, et le public, composé pour la plupart d’aficionados. Julien reste humble tout en dégageant une énergie hors du commun. Paradoxalement, il est bien dans sa tête et se permet des accès de folie. Ce qui explique pourquoi on l’apprécie…

« Kiss Me Forever » est le titre très attendu. Un premier grand moment de la soirée. A cet instant, la communion entre le public et le band est totale. Julien s’installe ensuite derrière un piano pour attaquer « Memories ». Il a le sens de la dérision et pose une boule à facettes sur la tête. Eclats de rires partagés. Tout comme pour « Panda Roux », moment au cours duquel il se prend pour un Musteloidea. Néanmoins, on se rend compte que toute la mise en scène est réglée comme du papier à musique. De temps à autre il va tapoter sur des claviers. Ou s’approche de ses musicos pour toucher leurs instruments du bout des doigts. Il empoigne un ukulélé pour attaquer « Heaven ». De quoi se rendre compte que c’est aussi un excellent musicien. Il invite le public à donner de la voix pour « Winnipeg ». La foule reprend alors le refrain en choeur : ‘I want to go to Winnipeg with you’. Julien nous signale que toute son équipe vient de Paris. Il confesse adorer Bruxelles, la Belgique ainsi que la Jupiler ; et qu’en outre, il vient de remplir l’Ancienne Belgique 3 fois de suite en 7 ans. Il est heureux et fier de nous le rappeler.

Plutôt rock’n’roll, « Les Limites » est une compo qui remonte à ses débuts. Il embraie par l’énergique « Paris-Seychelles », moment choisi pour se percher face à votre serviteur, sur les rampes des balcons, faire le pitre puis redescendre dans la fosse qu'il traverse pour rejoindre le podium. Un parcours réalisé sous les confettis que propulse un canon. « Les Bords De Mer » est une très jolie chanson. Tout comme « Bleu Canard ». Deux morceaux à la fois doux et intenses. Place ensuite au dernier single, « On Attendra l'Hiver ». On sent la fin. Il y a plus de 90 minutes que Julien est sur les planches. Il passe alors à « Corbeau Blanc », un des morceaux les plus aboutis de « LØVE ». Tout comme en début de show, un écran de fumée s’élève. Julien interprète alors « Mon Apache », avant de disparaître sous des faisceaux de lumières blancs et rouges, sans pour autant oublier de saluer son auditoire.

Julien revient seul et s’installe derrière le piano pour aborder « Laura Non C'è », un morceau empreint d’émotion. Avant d’embrayer par la cover du célèbre « Je Suis Venu Te Dire Que Je M'en Vais » de Gainsbourg. Le set s’achève alors par « Paris-Seychelles », d’abord en version piano/voix, avant que les musiciens ne réapparaissent pour relancer la machine une toute dernière fois. Une belle soirée au cours de laquelle Julien Doré a renforcé les liens qui le lient au public belge…

(Organisation : Ancienne Belgique et Nada Booking)
 
Voir aussi notre section photos ici

 

 

 

dimanche, 30 novembre 2014 00:00

Sans grande conviction…

Le concert prévu à l’Orangerie du Botanique, ce dimanche 30 novembre est presque sold out. Votre serviteur débarque plus tôt que prévu et se farcit le soundcheck du supporting act : Kiko King And Creativemaze. Le son est beaucoup trop puissant.  Les structures métalliques du Botanique en tremblent. Je crains donc le pire… Le plus important, ce sera ensuite. C’est-à-dire le set de GusGus, une formation islandaise (NDR : de Reykjavik, très exactement), dont la naissance remonte à 1995 ; et qui après s’être consacré à la musique de film, a décidé de passer à la musique électronique. Il s’est même forgé une belle notoriété à travers 9 albums studio, coulés dans une électro-house unique en son genre.

Un DJ vient se planter derrière les machines pour y tripoter des boutons et des curseurs, alors qu’un chanteur arpente l’estrade de long en large. Kiko King And Creativemaze ouvre la soirée. Le son est médiocre. Je me déplace vers la table de mixage. Ce n’est pas mieux. Je regarde la console et constate que les 120 décibels sont déjà atteints. Inadmissible ! Je tiens à conserver mes tympans intacts afin de pouvoir continuer à apprécier d’autres concerts, dans le futur. Je déserte les lieux en attendant que le massacre soit terminé.

Près de 20 ans déjà que GusGus sévit sur la scène musicale. Un collectif qui a vécu une multitude de changements de line up. A une certaine époque, il comptait même une dizaine de musicos. Hafdis Huld et une certaine Emiliana Torrini y ont même milité. Il ne compte plus aujourd’hui que 4 membres actifs : President Bongo, Biggi Veira, Daníel Ágúst et Högni Egilsson.

Deux Dj's montent sur le podium, et vont s’installer derrières les machines. Je me place de nouveau à hauteur de la console au fond de la salle. Le son est potable. Il y a mieux, mais aussi pire (Kiko King And Creativemaze). Un chanteur/danseur se présente sur la scène. Il est suivi par un second vocaliste aux longs cheveux blonds. Manifestement, ils ont de superbes voix ; et l’auditoire semble apprécier. Ils ne sont que quatre sur l’estrade. Malheureusement, les Dj’s manquent cruellement d’inspiration. Ils assurent le mixing. Point barre. Le light show est discret. Un peu trop même à mon goût, alors qu’il aurait pu donner davantage de relief à la prestation des musicos. Les lyrics sont exclusivement interprétés dans la langue de Shakespeare. Manque d’audace ? Chez Sigur Rós, par exemple, le recours, même circonstanciel, à la langue natale apporte une autre dimension à leur musique.

Bref, j’ignore si c’est dû à l’énervement causé par la première partie ou parce que la veille, j’ai assisté au spectacle fantastique d’EZ3kiel, à l’Aéronef de Lille, mais un profond ennui commence à m’envahir. J’avoue que je connais très mal le band islandais. Je ne parviens pas à accrocher au set. Et je subis les événements. Si bien qu’après 30 minutes, je tire ma révérence. 

(Organisation : Botanique)

Un spectacle d’EZ3kiel est censé nous en mettre plein les oreilles et la vue. Sa tournée passait par le Rockhal, au Luxembourg, et l’Aéronef de Lille. Votre serviteur a choisi la métropole nordiste, et il ne va pas le regretter. L’accueil est chaleureux. La salle est superbe. Pour la circonstance elle a été adaptée en configuration Box, comme à l'AB. Les rideaux son tirés et isolent l’auditoire du premier étage et du balcon. Le concert est sold out. L'ouverture des portes est programmée à 20h00 précises. Le supporting act entamera son set 35 minutes plus tard et l’achèvera à 21h05. EZ3kiel monte sur les planches à 21h30 et va nous livrer un show de 90 minutes.

Dorian And The Dawn Riders assure donc la première partie. Il vient de signer sur le label bordelais Animal Factory. Vu le matos sur l’estrade, quelle surprise de voir débouler un gaillard barbu, coiffé d’un chapeau de cow-boy et affublé de dreadlocks. Le Bordelais serait-il un adepte du reggae ? Pas du tout. Il est armé d’une gratte et se sert de machines pour créer des beats efficaces, imprimer des percus tribales et dispenser des sonorités en tous genres. Et puis il chante, quand même. Vocodée, sa voix est tour à tour singulière et lumineuse ou glaciale et ténébreuse. Trippante, sa musique baigne dans une pop alternative. Psychédélique et atmosphérique, surtout. Et le climat varie en fonction de tous ces paramètres. Des images sont projetées derrière l’artiste. Par exemple celle d’un grand-duc, dont l’envol est majestueux. Et l’ombre chinoise de Dorian, judicieusement reflétée sur cet écran est allégorique. Elle convie votre âme à se recueillir tout en suivant l’artiste dans son monde particulier. Qui me fait parfois penser à celui de Sigur Rós. Dorian n’est pas parvenu à chauffer la salle, il a tout simplement épaté la galerie, tout en nous préparant religieusement à la suite des événements. En attendant, il a été chaleureusement acclamé. Et c’est tout à fait mérité.  

Mais avant de passer au set d’EZ3kiel, une présentation du groupe s’impose. A l’origine, il avait choisi le patronyme EZEKIEL, en référence au film « Pulp Fiction » de Quentin Tarantino. Après avoir publié l’album « Handle With Care », il crée son site internet ; cependant le nom de domaine ezekiel.com est déjà réservé, alors il décide de le transformer en EZ3kiel. Matthieu Fays et Yann Nguema en sont les fondateurs. Drummer, le premier a quitté le navire en mai 2012, après plus de vingt ans de navigation. Joan Guillon se charge aujourd’hui des claviers, machines, guitares et autres samplings. Au départ, Yann Nguema se consacrait à la basse et de tout ce qui touche à l’image. En 2012, il a abandonné la quatre cordes pour se concentrer uniquement sur cette dimension visuelle ainsi que la programmation.

Après avoir participé à l'enregistrement de l'album « Naphtaline » comme invité, Stéphane Babiaud a rejoint officiellement le line up en 2007, lors des sessions de « Battlefield. Multi-instrumentiste, il joue de la batterie, du vibraphone, du glockenspiel, de la basse et même des claviers. C’est également le chef d’orchestre du Naphtaline Orchestra, projet alternatif du groupe. Sylvain Joubert récupère ensuite cette basse délaissée par Yann Nguema, à partir de l’elpee l'album « LUX ». Il avait auparavant participé à la tournée Extended. « LUX », c’est bien sûr le dernier long playing d’EZ3kiel. Ce soir il est donc venu le défendre sur les planches.   

Difficile de coller une étiquette sur la musique pratiquée par ce combo. Elle oscille constamment entre électro, dub, rock et classique. Et puis à chaque album, elle est différente, le band prenant le soin de proposer un projet novateur voire même en avance sur son époque…

En 2009, le groupe lance le Naphtaline Orchestra à Grenoble. Il s'agit de déclinaisons de morceaux, notamment de l'album « Naphtaline », exécutées en compagnie d’un orchestre symphonique. L'expérience est renouvelée en 2011, à Tours, pour trois nouvelles dates. En février 2012, le concept EZ3kiel Naphtaline Orchestra se produit au théâtre Sébastopol de Lille. Un événement retransmis en direct sur plusieurs sites internet. 7 000 internautes vont le suivre. Suite à ces expérimentations, EZ3kiel monte un autre projet, l’EZ3kiel Extended, en septembre 2012. Qui va accorder toute une série de concerts associant image et musique. Lors de ce périple, le combo implique Sylvain Joubert à la basse, Cyril Soufflet au piano, Gérald Bouvet à la guitare, Erick Pigeard au séraphin et aux percussions, Thomas Quinart au thérémine, au saxophone baryton et à la scie musicale, Bertrand Margelidon à la trompette et au bugle, Simon Dupire au trombone, Pierre Malle et Ombeline Collin aux violons, Anthony Chéneau au violon alto et Benjamin Garnier au violoncelle. C'est le cd et le dvd consacrés à cette aventure qui m’ont permis de découvrir EZ3kiel.

L’ouverture des tentures laisse apparaître 48 projecteurs équipés sur deux faces. Ecrans de projection d'un côté, lumières de l'autre, les deux dispositifs fusionnent dans des impressionnants mouvements rotatifs, générant en temps réel des explosions de couleurs, calibrées pour interagir avec la musique. Un dispositif scénique et technologique inédit qui place EZ3kiel parmi les pionniers d'un genre qui n'a pas de nom. Il faut rappeler que Yann Nguema contrôle les lasers, lumières, robots et des visuels au sein d’un même support de projection. Et lorsque le drummer se lance dans ses frasques, c’est pour participer à une course interactive avec ces lumières. Les trois musicos s'amusent sur scène et le public en prend plein les yeux et les oreilles.

L'album « Lux » sera intégralement interprété et prendra réellement vie sur scène. On ressent par la musique, les émotions des artistes qui sont à la fois torturées et vous entraînent dans un voyage intemporel. Ou carrément dans la troisième ou quatrième dimension. Le concept/concert qui se déroule devant nous pourrait même servir de bande originale du troisième millénaire pour une rencontre visuelle du troisième type. La musique, l'image et la lumière fusionnent, nous prouvant le savoir-faire du quatuor. Tel est le secret du nouveau support de la musique d'EZ3kiel.

Les guitares sont acérées et à la limite incendiaires sur « Born in Valhalla ». « L'Oeil Du Cyclone » est une ballade atmosphérique. « Lux », la plage éponyme vous entraîne sur le dancefloor d'une autre galaxie. Enfin, sur celui de la fosse également où règne un fameux remue-ménage. En fermant les yeux, « Dead in Valhalla » pourrait vous transporter du côté de la voie lactée. Mais il est préférable de les garder grands ouverts, afin d’apprécier le déluge de lumières et de lasers. « Anonymous » est un titre déconcertant. Caractérisé par la douceur de l’instrumentation, « Never Over » concède quelques minutes paisibles. La version ‘live’ de « Via Continum » (NDR : tirée de l’opus « Handle With Care ») est plus nerveuse que sur disque. L’expédition est plus aquatique, nous emportant dans les profondeurs de la grande bleue en compagnie du Capitaine Nemo, à bord de son Nautilius. La mélodie de « Zero » est particulièrement contagieuse. Et le set de s’achever par le jubilatoire « Versus », une compo à la fois tribale et éthérée. Pendant 1h30, les yeux des spectateurs ont pétillé de bonheur. Pas étonnant qu'EZ3kiel ait été applaudi pendant plus de sept minutes.

Et on aura même droit à un rappel d’enfer. Deux titres. « Antiloop ». Et puis surtout « Wagma », un morceau complexe, digne de la face la plus atmosphérique de Pink Floyd. Autrefois alchimistes du son et de l’image, EZ3kiel a aujourd’hui acquis une maîtrise totale de son art. Et ce concert exceptionnel en est la plus belle illustration.

 (Organisation : Base Productions + Aéronef)

mercredi, 26 novembre 2014 00:00

Un Slash des grands jours…

Il y a bien longtemps que votre serviteur n’a plus mis les pieds dans l'ancien temple dédié au rock'n'roll : Foret National. Pour assister au spectacle, vous avez le choix. Soit vous débarquez suffisamment tôt et allez vous coller contre les barrières du frontstage. Soit arrivez ‘pépère’ et vous vous installez assis, face à la scène, juste à côté de la table de mixage. Votre serviteur a choisi la seconde solution et il ne va pas regretter son choix.

Il revenait à Monster Truck d’assurer le supporting act. Pas vraiment un cadeau d’ouvrir pour un mythe comme Slash. La salle a été configurée en taille club. Elle est alors susceptible d’accueillir 4 000 spectateurs. Le combo est drivé par deux barbus. Jon Harvey et Jeremy Widerman. Ils se partagent les vocaux. Le premier se charge de la basse et le second de la guitare. Brandon Bliss, le claviériste, s’est planté à gauche. Il se sert le plus souvent d’un vieil Hammond. Et le drummer Steve Kiely, occupe une position centrale. A ce jour, le combo a publié deux Eps : « Monster Truck » en 2010 ainsi que « The Brown » l’année suivante ; et un premier elpee en 2013, « Furiosity ».

La musique de cette formation canadienne trempe dans le rock'n'roll. Le set s’ouvre par  « The Lion », un démarrage sur les chapeaux de roues. Les riffs de gratte sont puissants et huileux. Les barbus arpentent toute la largeur du podium. Un peu à la manière du band australien, Airbourne. Les claviers ruissellent comme ceux de feu John Lord, lors des débuts de Deep Purple. Quel bonheur de revivre ce rock aussi musclé que mélodieux. « Furiosity » est le titre maître du dernier LP. Les riffs de gratte vous donnent envie de vous lever de votre siège et de rejoindre la fosse afin de participer à la fête. D’ailleurs, dès le deuxième morceau, c’est déjà le bordel, là-dessous. « Old Train » est un autre extrait du dernier opus. Le morceau est puissant, mais la mélodie est palpable et le refrain efficace. Wolfmother, AC/DC, Led Zeppelin, Airbourne et In Flames vous traversent l’esprit. « Sweet Mountain River » s’inscrit dans le même registre. Les sensations sont excellentes, d’autant plus que le son est irréprochable. « Swordest Beest » est une compo speedée et dynamique. Franchement, pour une première partie, Monster Truck a assuré grave. A revoir absolument comme tête d’affiche. En tout cas, il faut remercier Slash pour avoir emporté ce combo dans ces valises… (Pour les photos voir ici)

De son véritable nom Saul Hudson, Slash est né le 23 juillet 1965, dans le quartier de Hampstead, à Londres. Il a cependant grandi au sein d'un petit village répondant au nom de Burton. Le pseudo 'Slash' lui aurait été attribué par le père d'un ami lors d'une soirée. Depuis qu’il a quitté Guns N' Roses en 1995, le légendaire guitariste a multiplié les projets : Velvet Revolver, Slash’s Sankepit et une aventure solo ; des épisodes auxquels ont participé, selon les circonstances, de grosses pointures comme Ozzy Osbourne (Black Sabbath) et Lemmy Kilmister (Motörhead). Faut dire que l’artiste jouit quand même d’une solide notoriété. Son étoile brille d'ailleurs fièrement depuis quelques années sur le Walk Of Fame d'Hollywood. Pas étonnant, puisqu’il a aussi bossé en compagnie d’Iggy Pop, de Dave Grohl, de Chris Cornell, d’Alice Cooper et de Myles Kennedy.

Eponyme, le premier LP de Slash est paru en 2010. Le deuxième LP en solitaire, « Apocalyptic Love », remonte à 2012. « World On Fire » constitue donc son troisième. Une oeuvre pour laquelle il a de nouveau bénéficié du concours de Myles Kennedy flanqué de ses Conspirators. Compositeur et guitariste rythmique, Myles s’est forgé une fameuse réputation de vocaliste. Et pour cause, sa voix est susceptible de couvrir 4 octaves. Excusez du peu !  

A contrario du show qu’il avait accordé à l'Ancienne Belgique, et tout au long duquel, je l’avais trouvé particulièrement statique, Slash –coiffé de son éternel haut de forme– ne tient pas en place. Hormis pendant un solo de guitare kilométrique qu’il réserve à « Rocket Queen ». Surdoué, il dégaine ses riffs avec une énergie sans faille. Tout au long du set, la part belle sera donnée à six reprises judicieusement choisies des Guns. A l’instar de son dernier opus, et comme il y a deux ans, à l'Ancienne Belgique, Slash est épaulé par Myles Kennedy, le brillant chanteur d'Alter Bridge, ainsi que de ses Conspirators. Soit le drummer Brent Fitz et le bassiste, ainsi que le gratteur Franck Sidoris, aux vocaux pour deux compos.

Le logo du dernier opus de Slash (NDR : un smiley !) trône en arrière plan. Le nom du band y est bien sûr associé. Et celui de Myles, en-dessous. Pour bien rappeler qu’il est de la partie ce soir. Ce smiley est également reproduit sur la face avant de la grosse caisse.

Après une intro digne d’une musique de cirque, le concert s’ouvre par « You're a Lie », un extrait du deuxième elpee, « Apocalypse Love ». Slash s’est planté à droite du podium. Myles a vraiment une voix remarquable. Et franchement je la préfère à celle d’Axl Rose, qui ne m’a vraiment jamais bottée. Ce qui ne va pas empêcher Slash de nous rappeler qu’il a sévi chez les Guns N' Roses. Et tout au long du set. Notamment à travers « Nightrain », « Mr. Brownstone », « Rocket Queen » et le splendide « Sweet Child O' Mine » (« Appetite for Destruction ») ainsi qu’une version percutante du « You Could Be Mine » (« Use Your Illusion II »).

La section rythmique est solide. La gratte de Slash est bien plus amplifiée que celle de Franck. Dès « Halo », Slash se dégourdit les jambes, arpente l’estrade de gauche à droite ou encore vient confronter le drummer. « Avalon » est imprimé sur un tempo rapide. Dans la fosse, la foule commence à jumper. Dispensées en ‘live’, les nouvelles compos passent bien la rampe.

Myles remercie le public. Slash fait une véritable démonstration sur sa Gibson, tout au long de « Back From Cali ». Il mérite manifestement son statut de guitar hero. « Automatic Overdrive » est également tiré du dernier long playing ! Le maître de cérémonie nous réserve un petit solo sur « Ghost », plage qui figurait sur l’opus éponyme de Slash. Myles prend un pause backstage et cède le micro à Todd Kerns pour les deux chansons suivantes : « Doctor Alibi » et « Out Ta Get Me », encore un titre des Guns, qui relève à nouveau d’« Appetite for Destruction ». Brent se fend d’un superbe solo de batterie pour introduire « Too Far Gone », moment choisi par Myles pour reprendre sa place aux vocaux. Après « Beneath the Savage Sun », les quelques instants de calme sont consacrés à une chouette ballade intitulée « Bent To Fly ». « World on Fire » redémarre en trombe. Myles y étale l’amplitude de sa voix. Tout au long d’« Anastasia », piste issue de son dernier LP, Slash se sert d’une Gibson à 12 cordes (NDR : de couleur verte !) et livre alors un exercice de style époustouflant de technique. Manifestement, il vient de marquer des points.

Et le show –qui a quand même duré deux heures– de s’achever par « Slither », une cover du Velvet Revolver, issue de l'album « Contraband ». Myles présente les musicos et remercie le public. Slash le remercie également. Il faudra attendre la fin du show avant qu’il ne place 3 mots.

Le rappel va se limiter à une ultime reprise de Guns N' Roses, « Paradise City ». En délire, la foule reprend le refrain en chœur. Une apothéose magnifiée par la pluie de confettis multicolores tirée par deux canons. Un remarquable concert pour un Slash des grands jours… Peut-être même le meilleur set post Guns N' Roses du Londonien auquel j’ai pu assister ! (Pour les photos voir )

(Organisation : Live Nation)

vendredi, 28 novembre 2014 22:54

Romano Nervoso : né pour le boogie!

Depuis sa première prestation accordée sur scène en 2009, Romano Nervoso ne cesse de repousser les limites de ses aptitudes sans montrer le moindre signe d’essoufflement.

Désormais reconnu comme parrain du ‘Spaghetti Rock’, il a sévi au sein des salles les plus mythiques de la Belgique. Le Sportpaleis d’Anvers, en supporting act de Johnny Hallyday, le Vk*, le Botanique et le Théâtre National. « Italian Stallions », premier opus du groupe, était parvenu à séduire un public sensible à la sensualité de leur rock’n’roll.

Après avoir mis le feu à quelques-uns des plus grands festivals européens et joué en première partie pour les Electric Six, Band of Skulls, Skip The Use, Boots Electric, il était temps qu’il se retrouve sous le feu des projecteurs. Les Britanniques les réclament, les Italiens les ont récupérés et même nos amis Français les apprécient.

Romano Nervoso a marqué les esprits lors de la release party de leur nouvel elpee qui s’est déroulée devant une salle comble au Botanique. Très attendu, « Born to Boogie » est paru chez Mottow Soundz.

Et pour regarder le clip vidéo du single « Aline/Maria », c’est ici 

https://twitter.com/romanonervoso

 

vendredi, 28 novembre 2014 22:54

Pas peur de Diablo Blvd ?

Anversois, Diablo Blvd réunit Alex Agnewn, Andries Beckers, Dave Hubrechts, Kris Martens et de Tim Bekaert. Un groupe de métal actuellement en tournée des clubs pour présenter son troisième album, « Follow The Deadlines », sorti en 2014. Il assure pour l’instant, le supporting act de Machine Head et Life Of Agony.

Le combo vient de publier un nouveau single, « Son Of Cain », doublé d’un clip. Ce clip a été tourné à la manière d'un film d'épouvante, en reprenant tous les codes du genre. C'est plutôt réussi. Il a été réalisé par Jelle Boucher d'Unleached Visuals qui s'est inspirée des films 'Hammer Horror'. Diablo Blvd a tourné cet été aux États-Unis. Le groupe a rejoint Slayer, Machine Head et Sepultura sur le label Nuclear Blast.

Pour la vidéo, c’est par ici