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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Korn - Lokerse Feesten 20...
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Didier Deroissart

Didier Deroissart

lundi, 16 février 2015 12:10

Un ouragan nommé Two Kids On Holiday…

Two Kids On Holiday (TKOH) est un duo électro/pop liégeois. Un groupe très contemporain qui se revendique de la mouvance électro. Sa musique s’appuie sur des rythmiques énergisantes et des sonorités synthétiques éclatantes. En ‘live’, le duo se transforme même en trio, pour mieux s'exprimer.

Intitulé " Hurricane ", son nouvel album paraîtra au cours de ce mois de février. Il est précédé par la sortie de "The Waves". Un souffle et des vagues qui devraient éveiller tous vos sens.

Two Kids on Holiday viendra défendre ce nouvel opus le 20 février sur la scène de la Rotonde du Botanique de Bruxelles avant de partir en tournée

En concert :

- le 20/02/2015 au Botanique en première partie du groupe Norvégien Team Me pour la release party et la sortie de l'album " Hurricane ".

-le 25/02/2015  à Le Reservoir à Paris. 

-le 27/02/2015 au Mad Café de Liège (Release Party).

-le 21/03/2015 au Young Guns Festival de Namur. 

Track list:

Aloa
Sunset
Future Is Bright
One Night Part I
Pirate
Bllod As Food
One Night Part II
The Leaves Are Falling
The Waves

www.tkoh.be
http://www.facebook.com/twokidsonholiday
https://twitter.com/_tkoh
http://instagram.com/twokidsonholiday

www.youtube.com/user/twokidsonholiday

 

 

Gabriel Rios a été récompensé aux MIA, la plus importante institution de remise de prix musicaux en Flandre.

 

Gabriel Rios s’est distingué comme meilleur auteur-compositeur et récompensé pour le ‘Hit de l’année 2014’ grâce à son morceau « Gold », extrait de « The Marauder’s Midnight ». A ses côtés, notamment, son ami Stromae, rafle 4 récompenses. (Les MIA’s sont l’équivalent belge des Victoires de la Musique.)

En décrochant 4 MIA, Stromae a survolé la cérémonie flamande de prix musicaux.

Oscar and The Wolf a remporté trois distinctions, dont celles de la révélation et de l’album de l’année (« Entity »), pour six nominations.

Le musicien Luc De Vos, récemment décédé, a lui reçu, à titre posthume, le Lifetime Achievement Award.

Triggerfinger, meilleur groupe, a conquis son septième Award, à ce jour, tandis que Selah Sue, dans la catégorie artiste féminine de l’année, a ajouté un prix à sa collection qui en comptait déjà trois.

Et pour en revenir à Rios, il vient de publier un nouveau single : « World Of Sex », un extrait de « The Marauder’s Midnight », sorti l’année passée. Gabriel y est épaulé au chant par la belle Welshe Katell Keineg, une collaboratrice de Natalie Merchant et de David Byrne, qu’il a rencontrée à New-York.

http://youtu.be/OCWz1dGPI5U

L’année 2015 commence très bien pour le duo avec la sortie du maxi single et du clip « Dirty Road ». Un disque paru ce 26/01/2015, le même jour que « A Sunny Morning » de Beautiful Badness.

Alaska Gold Rush est un duo réunissant le chanteur/guitariste Renaud Ledru et le drummer Alexandre De Bueger. « Pilot Village Midnight », leur premier Ep, leur avait permis de décrocher de nombreuses dates de concerts. Une notoriété que le tandem allait sacrer en gagnant les concours du tremplin Verdur Rock et le Concours-Circuit. Si la paire se veut aussi efficace que les White Stripes et The Black Box Revelation, sa musique puise davantage ses racines dans le Bayou, mais n’en oublie pas pour autant ses références rock, roots et folk.

Renaud est passionné par la musique américaine traditionnelle (le blues des années 20 à 30, la country, l'americana et le rock'n'roll). C’est, en outre, lui qui assure l’essentiel de la composition. Alex est davantage influencé par la musique instrumentale de la scène contemporaine, une expression radicale susceptible de libérer un max d’énergie et de puissance, comme le rock pur et dur. Cette dualité fait l’originalité de leur style. Alex s’est produit à trois reprises au festival ProPulse. Avec Maw//Sitt//Sii, Alaska Alaska et Alaska Gold Rush.

Dirty road - track list:

1 - Dirty Road
2 - Where The Mountain Ends

3 - Rich

A écouter en intégralité sur leur Bandcamp : http://alaskagoldrush.bandcamp.com/

Par ici, la vidéo c’est

En concert : 

27/02/2015 : Alhambra - Mons
06/03/2015 : AB-BOTA / Ancienne Belgique - Bruxelles
14/03/2015 : Rock System - Louvain-la-Neuve
28/03/2015 Soirée concert Rock - Gerpinnes
14/04/2015 Le Buzz – Paris
22/04/2015 Le Biplan – Lille
02/05/2015 Century Rock Festival - Mouscron
16/05/2015 Nationa(a)l - Bruxelles
19/06/2015 L'Eden - Charleroi
10/07/2015 Les Ardentes - Liège
17/07/2015 Dour Festival – Dour
30/08/2015 Bucolique – Ferrieres
05/09/2015 Ward'in Rock Festival – Wardin

 

http://alaskagoldrush.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/alaskagoldrushmusic

 

Le festival ProPulse 2015 s’est achevé la semaine dernière. Un bilan positif pour les découvertes effectuées lors des journées professionnelles.

BXL Production est une nouvelle agence de Booking qui se charge des artistes bruxellois dont la musique sort de l'ordinaire (world, pop, tango et chanson française singulière).

Dynamique, cette boîte s'occupe notamment de faire tourner d'o'tchalaï, de Tout Finira Bien, du Bruxelles Aires Tango Orchestra et Venusberg.

Vous aimez entendre souffler un vent frais qui nous vient de l’Europe du Sud-est ? Penchez-vous sur l'album « Couleur de Lune » du groupe o'tcholaï qui vient de sortir chez Mogno en janvier 2015. Le trio nous y réserve des musiques balkaniques et tsiganes aux accents nostalgiques et aux rythmes endiablés...

Vous appréciez le tango bohème ? Découvrez celui des poètes du Bruxelles Aires Tango Orchestra. De la poésie, des plumes, des corps qui s'entrelacent sur une musique captivante. Cette musique libère une puissante émotion au cœur de la quelle le spectateur complice. Et ce voyage en Argentine, vous le vivrez en ne bougeant pas de votre siège...

Une musique contemporaine un peu décalée ? Une couleur jazz épurée ? Ils sont 5. Au trombone, à la flûte traversière, à la contrebasse, au sax et à la clarinette. Ensemble, ils tournent et détournent leur répertoire sur les scènes parisiennes et bruxelloises. Un premier album à découvrir « Mouton Mouillé », sorti en 2011. Ils ont collaboré avec des artistes tels que Grand Corps Malade, Oxmo Puccino et Kerry James.

Vous aimez la pop cabaret festive et déjantée avec un chant théâtral en anglais, français et espagnol ? Un duo. Entre une femme de théâtre : Genevière Voisin, explosive et volcanique et un lettré, plasticien et pervers : Fransua de Brussel. Vous aller danser décalé en compagnie du groupe Venusberg...

Vous aimez le rock, la world musique et surtout élargir votre univers musical ? C'est le moment. Il est indispensable de découvrir des groupes qui font de la musique autrement et qui n'est diffusée que dans des cercles restreints.

www.bxlproduction.com

 

dimanche, 15 février 2015 18:12

Les Matins Blancs

Paru ce 9 février, ce long playing a été précédé par la sortie du single « Matin ». Le nouvel opus de Joseph d'Anvers est hanté par Bashung et Daniel Darc. Par Dominique A, également ; mais lui, il est encore vivant. Jouant habilement avec les codes actuels, sa musique oscille entre chanson française, rock et pop hexagonale.

Si Joseph d'Anvers,a pu sortir cet album, c’est notamment grâce à la mobilisation de ses fans sur les réseaux sociaux et la plateforme de financement participatif  'Kisskissbankbank', où la somme nécessaire a été récoltée en moins de 24h. Décomplexé, s'entourant des meilleurs collaborateurs, Joseph d'Anvers passe un nouveau cap en gravant « Les Matins Blancs». Autoproduit, ce disque est plus personnel que les précédents, comme une promesse de lendemain qui chante.

Joseph n'est ni anversois, ni flamand, ni belge. Il est français. Et n’est pas né de la dernière pluie. Il a simplement décidé de prendre un nouveau départ en signant chez At(h)ome. Il avait déjà publié trois elpees sur le label Atmosphériques et un pour l’écurie de Pantin. Et puis, auparavant, il a également sévi sur la scène indépendante, en compagnie de son ex-groupe Polagirl et Super 8, une période au cours de laquelle, il puisait ses influences chez Reed et Nick Cave & The Bad Seeds. Enfin, à ses heures perdues, il est écrivain et cinéaste.

Pour ce nouvel essai, Dominique A lui a écrit le texte de « Tremble », Miossec celui de « La nuit je t'aime quand même » et Lexcop, de « Marie ». Le reste est de la plume de Joseph. Des chansons poétiques au cours desquelles il raconte, un peu comme dans un clip vidéo, une histoire qu’il a vécue. Après une nuit blanche, il faut écouter ce petit rayon de soleil dans le paysage musical de l'Hexagone.

Des violons accrocheurs et mélancoliques ouvrent « Petite », une compo qui évoque la jeunesse qui part trop vite. « Surexposé » raconte l'histoire d'une dame coquine qui propose de vous aventurer sur des terrains interdits. Plage magnifique au refrain travaillé et immédiat, « Avant Les Adieux » est sculptée dans une pop à la fois lumineuse et dépouillée.

Contagieux, « Mon Ange » nous replonge dans les années 80. Joseph parle d'un amour triste, peut-être perdu, sur « La Vie A Présent », une piste tramée par des accords vaporeux de gratte acoustique. Les mélodies de « Sally » et « Marie » lorgnent plutôt vers Gaëtan Roussel. « Les Amours Clandestines » nous narre l'histoire de deux amants blottis à l'arrière d'un taxi…

La présence de cordes accentue le feeling mélancolique de « Chaque Nuit En Son Temps » et « Histoire de Johnny S ». Un duo violoncelle/trompette balaie « Les Jours Incandescents ». Et « Regarde Les Homme Tomber » achève ce superbe long playing, un titre au cours duquel la voix est soutenue par des accords de piano réconfortants.

Joseph d'Anvers accomplira une tournée, à travers toute la France, périple qui commence par  le Café de la Dance, ce 10 mars 2015.

 

dimanche, 15 février 2015 18:10

SMS

Sarah Carlier a publié son deuxième album en octobre 2014. Il s'intitule "SMS", le texto de ‘Save My Soul’. Treize perles tissées le long d'un fil groovy, composées et chantées en anglais. Surtout enregistrés et mixées par Dan Lacksman, à Bruxelles. Les sessions d'enregistrement ont été opérées au studio SynSound. Le choix a été dicté autant pour ses qualités techniques (enregistrement analogique) que pour les qualités humaines de Dan Lacksman, maître des lieux.

Mais les compos ont également été préparées en famille. Faut dire que le paternel, Sylvain, est guitariste. C’est également lui qui s’est chargé de la mise en forme du nouvel opus. Et la maman n’a pas hésité à mettre la main à la pâte, en aidant sa fille à mettre en boîte « Save My Soul ». Sarah joue de la guitare, chante et compose depuis son plus jeune âge. Elle puise ses influences majeures chez Nina Simone, Jimi Hendrix, John Mayer et Richie Havens. Sa voix campe un hybride entre Tracy Chapman et Nina Simone. Elle compte parmi ses amis, depuis ses débuts, Laurent Stelleman et Frank Baya (NDR : des musiciens incontournables en Belgique francophone). Ils se sont également investis pour la confection de cet elpee. Enfin, elle a également reçu le concours de Manon De Clercq, personne de l’ombre et manager qui lui a quand même écrit 5 chansons pour cet opus. Sarah a voulu superviser chaque étape de la confection du disque. Une manière de prendre ses marques.

C'est en 2009 que Sarah s'est lancée dans l'aventure musicale, en présentant un projet sur AkaStarter du label Akamusic (NDR : ce qu'on appelle aujourd'hui le crowdfunding). 283 personnes avaient ainsi financé la sortie de son premier single, « Let's Believe ». En 2010, son second projet, est soutenu par 594 personnes. Il se concrétise en 2011, par la publication de son premier album, « For Those Who Believe ». Après avoir accompli quelques premières parties prestigieuses au Cirque Royal et à l'Ancienne Belgique, pour Yael Naim, Emeli Sandé, James Morisson ou encore Amadou et Mariam, Sarah se produit dans le cadre de plusieurs festivals, dont le Couleur Café et le BSF. En 2013, elle grave une version limitée en vinyle et cd de son « Live Flagey ».

« SMS » est un album résolument optimiste et particulièrement ‘groovy’. Il baigne à la fois dans le folk, la pop, la soul et le reggae. Il s’ouvre également aux musiques du monde.

Une gratte discrètement funky stimule « My Counsellor », un titre judicieusement (NDR : ce qu’elle n’a pas encore décidé d’inclure sur les planches) cuivré. Des accords de guitare réverbérés ouvrent « Misery », avant que la voix puissante de Sarah ne fasse son apparition. « Mr James » est un retour aux sources. Une jolie ballade folk/soul qui met du baume au coeur. Coécrite par Manon Declercq, « Dreams » est une plage bouleversante et visionnaire.

« Misty » replonge dans le funk. Sylvain, le paternel, y réincarne Nile Rodgers. Omniprésent, il a également écrit « Big girl » (NDR : non, ce n’est pas Mika). La voix de Sarah est empreinte de douceur tout au long de « Shut ». « Save My Soul » est une superbe chanson. Elle touche l’âme et remue vos tripes. Et c’est toujours le père Carlier qui se réserve la six cordes. Franchement, il est vachement doué. Un soutien rêvé pour un artiste. Le piano nous ramène au calme sur « Call You ».

La voix est particulièrement soul sur « I'm Yours ». Sarah adapte le « All Along The Watchtower » de Bob Dylan; histoire de se rappeler que le Zim a bercé sa jeunesse. « This Story » achève l’œuvre en beauté. Sucré, cuivré, cet excellent slow vous incite à entraîner votre partenaire sur le dancefloor…

Ce lundi 9 février, l’AB Club accueille Karavan. Un grand jour pour le collectif, puisqu’il s’agit de la ‘release party’ consacrée à son premier album, « Arnoquins ». Un elpee sur lequel figure huit reprises de notre Arno national. Européen aussi. Cet Ostendais, dont le phrasé et l’humour décalé nous séduisent depuis plus de 30 ans, n’a-t-il pas écrit « Putain, Putain, nous sommes tous Européens » ? Le concert est sold out. Joy Simar assure le supporting act. Il est venu défendre son nouveau projet : Joy and Safar. Donc double découverte pour cette soirée.

Joy Simar n'est pas une inconnue. Elle a milité au sein de 1060, un duo qu’elle partageait en compagnie du producteur/bassiste Renoar Hadri. Un patronyme original, puisqu’il s’agissait tout simplement du code postal de sa commune d'adoption. Leur musique s’inscrivait dans le courant New Soul Underground. Joy est une Bruxelloise flamande originaire de Beersel. Elle est parfaitement bilingue. Son père est francophone et sa mère néerlandophone. Jolie, blonde, Joy a décroché un master en sciences politiques (NDR : comme quoi !), à la KUL ; mais elle est avant tout attirée par la musique. 1060 avait publié un premier opus en 2009, « Fortunella ».

Joy ressemble un peu à Selah Sue. Dès sa montée sur les planches, elle attire un courant de sympathie. Elle est soutenue par Safar Republique, un groupe réunissant 4 hommes souriants. Amine Kanzi Belghiti, le percussionniste, s’installe à l'extrême droite du podium. Il s’assied sur un cajon. Jan Sébastiaan Degeyter se réserve la guitare et Olivier Stroobant le kamele n'goni (NDR : cet instrument à cordes pincées est issu d'Afrique de l'Ouest). Pas de bassiste, mais un violoniste, Sébastien Paz Ceroni, qui se plante derrière la chanteuse. La soul pop de Joy est sucrée et métissée et puise ses influences dans la world –tant la tradition ouest africaine (percussions) qu’issue du Maghreb (instruments ethniques)–, le classique (violon) ainsi que le jazz (guitare). Un cocktail déroutant et novateur à la fois.

Après avoir salué l’auditoire, Joy l’invite à se frotter les mains l'une contre l'autre (pas d'applaudir) et entame « April ». Le décor est planté ! Joy possède une voix chaude au grain soul. Joy occupe toute la place sur l’estrade et remue pas mal. Elle est même plutôt sexy dans ses contorsions. C'est un plaisir de la voir évoluer sur les planches. En général, les interventions du violon communiquent un sentiment de mélancolie. Sur « Open Up », elles dominent l’ensemble tout en épaulant le chant plutôt soul de Joy. Il y a même du groove dans sa voix. A cet instant, le set de Joy and Safar baigne dans l’expérimentation. Le périple se poursuit dans l'ouest africain ou le Magreb. A cause des sonorités typiques des instruments utilisés par les musiciens de Safar. Ma voisine de droite semble avoir l’esprit critique. Elle a déjà vu Joy en concert, à plusieurs reprises, mais ne la retrouve pas à travers ce nouveau projet. Perso, j’estime que cette rencontre entre une voix soul et des sonorités world, tout particulièrement africaines, est intéressante et surtout novatrice…

Karavan est un collectif réunissant 8 chanteurs : Nicole Bongo - Letuppe, Marie-Ange Tchaï Teuwen, Fredy Massamba, Myriam Gilson, Djubebe Kalume, Epolo Mabita, Mister Mo et Soul T. Je l’avais découvert à l'Ancienne Belgique, en première partie de Sinead O'Connor, un groupe afro-bruxellois dont le répertoire est essentiellement composé de reprises d’Arno. Interprétées a cappella. Discret, Arno assiste au set, du fond de la salle, près du bar.

Et c’est parti pour la présentation d’« Arnoquins », un long playing essentiellement consacré à des covers de l'albinos blanc. Huit en tout, les deux autres pistes relevant de la plume du collectif. La Karavan débarque sur les planches comme un petit train, chaque wagon succédant à l’autre. Ils s’installent sur deux niveaux. Trois devant et 5 derrière. Nicole et Marie-Ange sont les deux voix de tête du band. Le show s’ouvre par le « You Gotta Move » de Mississippi Fred McDowell. C'est également un titre qui figure au répertoire d'Arno. Chacun y va de son intervention, mais c’est l’ensemble qui fait la différence. Plutôt soul, la version aurait pu être interprétée par un chœur gospel. Elle en est digne, en tout cas. Marie-Ange signale que la Karavan (de Bruxelles) va faire arrêt à Bruxelles Nord, Central et Midi. Fou rire général. Le convoi poursuit sa route et nous le rappelle à travers le titre significatif « Karavan ». Ce sont les filles qui se réservent les vocaux, alors que les gars, derrière, assurent l’instrumentation et le tempo à l’aide de leur voix, et tout particulièrement le beat box. Et cette conjugaison est parfaite.

Un baryton profond investit « We Want More », un morceau essentiel dans le répertoire de notre Ostendais. Troublant ! Nicole a le sens de l’humour. Elle nous réserve une petite démonstration d'‘air guitar’, en imitant le son de la 6 cordes. Mais quand la gratte s'emballe, elle est gentiment rappelée à l'ordre par ses comparses. Un climat de dérision qui communique un sentiment de bonne humeur. Ainsi l’interactivité entre les artistes et le public est parfaite. La température monte de quelques degrés. Il fait de plus en plus chaud. Pour « Chic Et Pas Cher », la voix principale est masculine. Les filles assurent les choeurs. « Les Yeux De Ma Mère » est certainement une des chansons d’Arno que je préfère. Pourtant revisitée par les filles de Karavan, l’âme de l’artiste est toujours bien présente dans cette compo. Les voix masculines dominent à nouveau leur sujet, tout au long de « Jive To The Beat ». Le human beat box nous fait une nouvelle démonstration de son talent sur « Elle Adore Le Noir ». Un titre au cours duquel, les harmonies vocales féminines déploient toute leur puissance. Pendant « Je Veux Nager », les artistes développent une gestuelle, pour mimer les mouvements des nageurs dans la piscine. Au bout d’une heure, le set s’achève par « Bathroom Singer ». Avant un rappel consacré à un medley de « Les Yeux De Ma Mère/Bruxelles ».

D’une grande qualité musicale et vocale, ce show a aussi valu par sa charge émotionnelle. Celle de la voie du chœur tracée par Karavan

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

samedi, 07 février 2015 00:00

A la recherche du coin des orateurs…

Après avoir couvert le festival ProPulse pendant trois jours, votre serviteur est invité par le groupe Ozvald, à assister au concert qui se déroulera –selon Facebook– au café People's House, sur la Place de Dour. Le nom de la salle sonne très insulaire et rock'n'roll. L'adresse est introduite dans le GPS qui guide souvent mon chemin, lorsque la destination m’est inconnue. Arrivé au terme de mon parcours, je ne discerne pas de café au nom évocateur. Evidemment, la ville qui accueille le célèbre festival de rock alternatif compte trois places. Interpellation d'un indigène ! Il me répond : ‘Pas de café anglais à Dour. Pour les concerts, il faut attendre 5 mois et le festival’.

Suis mal barré ! Je décide donc de parquer mon véhicule. Après 5 minutes de recherche, je passe devant un café assez imposant. Je relève la tête et découvre l'enseigne ‘Maison du Peuple’. Le franc tombe et effectue le parallèle entre « People's House » et « La Casa del Populo ».

Le concert débute normalement à 20h00. Il est déjà 21h00. Pas grand monde dans l'établissement, mais je reconnais quelques têtes connues. Surprise, MusicZine est représenté en force. Trois reporters sont présents. Stéphane va se charger de la rédaction du compte-rendu d'Ozvald et Didier, du supporting act, c’est-à-dire Speaking Corner, qu'il découvre. Le troisième collaborateur est prêt à prendre la relève, en cas de défaillance. Une équipe soudée décidée à affronter le déluge sonore.

La salle est magnifique, immense, mais malheureusement elle ne se prête pas au déroulement de concerts rock. L'ingé-son va pourtant accomplir des miracles et faire tout son possible pour maîtriser la sonorisation.

Speaking Corner est un quintet. Fred se réserve le micro, Bob et Raf, les grattes, Fab la basse et Max les drums. Claudia, la chanteuse/choriste est absente. Le combo est issu du coin. On me signale que chanteur a participé à l'aventure du ‘Plan Langues’ de la RTBF. Son anglais est d’ailleurs parfait, même si ses textes sont également écrits dans la langue de Molière. Le band a publié un album au titre évocateur, « Prochaine Saison », chez Hats Records. Normalement, ils portent tous un chapeau. Je ne remarque la présence que d’un barbu coiffé d’une toque en peau de castor. D’après la bio, la formation écume les salles obscures de notre royaume depuis quelques années. Ils ont du vécu et de la technique ; ce qui se ressent dans leur musique.

« Despereado » ouvre le bal. La voix de Fred est grave et caverneuse. Elle aurait pu naître d’un croisement entre Ian Dury, Nick Cave, Léonard Cohen et feu Ian Curtis, chanteur de Joy Division. L'artiste a vécu une relation fusionnelle avec Annick Honoré, une Montoise que j'ai connue. Annick a malheureusement été emportée par le cancer…

Lorsque les textes sont exprimés en français, ils oscillent entre le slam et le débit déclamatoire, proche d’un Serge Gainsbourg. « Michel Pop » est un extrait du roman ‘La possibilité d'une île’ de Michel Houellebecq. On écoute les lyrics de ce morceau, religieusement. Plutôt rock, la musique est parfaitement adaptée et se prête bien à ces écrits. Jean-Louis Aubert interprète « Les Parages Du Vide » de Houellebecq. Quelle belle coïncidence ! « Sens Unique » est hanté par un Gainsbarre taillé dans le rock. Les guitares s’y réservent la part du lion. Il manque cependant une petite touche féminine pour adoucir l’ensemble. « Brand New Church » est un morceau que chante habituellement Claudia. Elle est supplée, pour la circonstance, par Fred. A cet instant, c’est le spectre de Léonard Cohen qui se met à planer. Paradoxalement, si les guitares peuvent se révéler incisives, c’est la section rythmique qui se charge de tempérer les vocalises du chanteur. L’obstacle principal vient de la taille de la salle. Trop grande ! Et pourtant, on peut affirmer que derrière la console, le responsable s’est coupé en quatre pour le franchir.

J’espère revoir Speaking Corner dans de meilleures conditions. Pour la review d’Ozvald, c’est ici.

(Organisation :  Xtrm Scandalous)

vendredi, 06 février 2015 00:00

ProPulse 2015 : vendredi 6 février

Le ProPulse est un festival très intéressant, qui se déroule au sein du Botanique. Il s'étale sur trois jours. C'est la troisième journée que votre serviteur le fréquente et arpente ses couloirs. Le Propulse est un peu comparable à l'Eurosonic de Groningen (Pays-Bas), le marché où artistes se vendent et programmateurs préparent leurs affiches. Pour cette dernière journée, aussi bien dans les couloirs que dans les salles, il y a pas mal de monde.

La soirée publique débute à la Rotonde par Alaska Gold Rush. Un duo réunissant le chanteur/guitariste Renaud Ledru et le drummer Alexandre De Bueger. « Pilot Village Midnight », leur premier Ep leur avait permis de décrocher de nombreuses dates de concerts. Une notoriété que le tandem allait sacrer en gagnant les concours du tremplin Verdur Rock et le Concours-Circuit. Si la paire se veut aussi efficace que les White Stripes et The Black Box Revelation, sa musique puise davantage ses racines dans le Bayou, mais n’en oublie pas pour autant ses références rock, roots et folk. Faut dire que Renaud est passionné par la musique américaine traditionnelle (le blues des années 20 à 30, la country, l'americana et le rock'n'roll). C’est, en outre, lui qui assure l’essentiel de la composition. Alex est davantage influencé par la musique instrumentale de la scène contemporaine, une expression radicale susceptible de libérer un max d’énergie et de puissance, comme le rock pur et dur. Et c’est cette dualité qui fait l’originalité de leur style. Leur nouvel Ep s’intitule « Dirty Road ». Il est déjà disponible sur la toile. C'est le troisième jour qu'Alex se produit au ProPulse. Le premier, chez Maw//Sitt//Sii, hier Alaska Alaska et aujourd’hui son projet phare. La voix de Renaud est plutôt atypique et me fait parfois penser à celle de Peter Doherty.

La Rotonde est blindée. Renaud est plutôt statique sur les planches. Il se concentre surtout sur son chant et sa gratte. Alex martèle ses fûts de manière énergique, sauvage, mais précise. Le duo nous réserve en primeur trois nouvelles compos parues ce 26 janvier : « Dirty Road », « Where The Mountain Ends » et « Rich ». Et puis bien sût des extraits du premier Ep, dont « Shake In Those Streets » et « The Gallows Birds ». Manifestement, le tandem a acquis beaucoup de maturité au fil des prestations en ‘live’.  Alaska Gold Rush est un groupe sur lequel il faudra compter en 2015…

Il est déjà 20h45 et direction l'Orangerie pour le set de Dario Mars and The Guillotines, nouveau projet de Renaud Mayeur (Les Anges, Hulk, La Muerte, Triggerfinger). Renaud s'était tourné ces dernières années vers le cinéma, travaillant en compagnie de Bouli Lanners (B.O. d'« Eldorado »), François Pirot ou encore Matthieu Donck, (Magritte 2013 pour la B.O. de « Mobil Home »). Ce nouveau concept sent bon le cuir, la sueur, l'énergie brute et animale du rock'n'roll. Signé sur le label underground allemand Van Records, le combo vient de sortir un premier elpee chargé de promesses, « Black Soul ». La chanteuse Bineta Saware (Ok CowBoy) est impliquée dans l’aventure. C’est une excellente showwoman. Elle focalise les regards de l’auditoire. Farouche, elle se contorsionne comme une lionne. David Kostman se charge de la basse et des claviers. Renaud également des vocaux et de la six cordes. En arrière-plan, juste sous un écran où défilent images des vidéos, je reconnais le drummer Vincenzo Capizzi (Driving Dead Girl).

« Cold Sun », le morceau d'ouverture de l'opus nous plonge immédiatement dans le bain. Si Renaud campe un baryton, Bineta possède plutôt une voix féline. Les sonorités libérées par les grattes sont grasses, huileuses. Vincenzo balise le tempo de « How The Story Goes » à l’aide de ses fûts. Infernale, la ligne de basse leur emboîte le pas. Les déhanchements particuliers de la chanteuse secouent les premiers rangs, qui se mettent à jumper. La pression monte progressivement. On prend alors un « Death Is Dead » en pleine poire. « The Day I Died » est un titre ténébreux, sombre, sinistre même. Tout comme le plus paisible « The Jailer », davantage suggestif et caractérisé par une voix bluesy. Rock nerveux et frénétique, « Somebody Else Inside » est propulsé par la section rythmique. Et la demi-heure du set de s’achever par « Banned For Ever ». Encore une formation sur laquelle il faudra encore compter en 2015.

Thyself a investi la Rotonde. Un quatuor namurois paradoxalement constitué de 4 ingénieurs du son. Son qui devrait donc être impeccable. D’autant plus qu’ils bénéficient du confort acoustique optimal dans cet hémicycle. Leur post rock alternatif est teinté d'électro. Le combo avait déjà foulé les planches du Bota, il y a à peine deux mois, lors de la participation à la finale du Concours-Circuit. Thysel est drivé par le chanteur/guitariste Florestan Thiry. Il est soutenu par le second gratteur Benoît Petit, le bassiste Lucas Serruya et le drummer Ulysse Wautier, également préposé aux samples. Ils vont nous présenter leur Ep éponyme. La Rotonde est un peu moins remplie qu'en début de soirée.

Florestan possède une très belle voix. Il le démontre immédiatement sur « Framus » et « Behind Clouds ». Bien structurée leur musique est douce et atmosphérique à la fois. Les compos sont particulièrement travaillées, mais le refrain reste en général accrocheur. « Wasted All » nous entraîne même dans l’univers prog rock des seventies. Et nous y confine, jusqu’au dernier titre, « Come To Pray ». A suivre de très près…

C’est dans l’Orangerie que Daggers est censé mettre le feu en dispensant un rock plus que percutant. La musique de ce band liégeois est donc dans mes cordes. Je devrais donc prendre mon pied. Malheureusement le son est pourri. Dans ces conditions, je préfère conserver la bonne impression laissée par les artistes qui se sont produits lors de cette édition 2015 du Propulse, juste avant…

(Organisation: Coproduction Botanique et Fédération Wallonie-Bruxelles en partenariat avec Court-Circuit et AssProPro)

Alaska Gold Rush + Dario Mars And The Guillotines + Thyself + Daggers + My Diligence

 

 

 

jeudi, 05 février 2015 00:00

ProPulse 2015 : jeudi 5 février

Le ProPulse est un festival très intéressant, qui se déroule au sein du Botanique. C'est la première année que votre serviteur en couvre plusieurs jours. On y fait pas mal de belles rencontres. Notamment d’artistes. Débouchant sur de chouettes discussions constructives. Et bien sûr on y fait des découvertes. C’est également un des objectifs de cette organisation. Le Propulse ressemble un peu à l'Eurosonic de Groningen (Pays-Bas), le marché où artistes se vendent et programmateurs préparent leurs affiches. Court-Circuit, un fameux tremplin pour nos artistes émergents, s'est associé cette année aux structures qui boostent et promotionnent ceux issus du Nord du pays. Une prise de conscience salutaire, qui permet de comprendre que la Wallonie et la Flandre de la Culture ne sont plus des pays étrangers. Enfin, il n'y a plus de barrière de langue pour la musique en Belgique. Et c'est très bien. Il est à noter qu'il y a très longtemps que le Botanique l’a compris et ouvre ses salles aux artistes de l’autre communauté linguistique.

La soirée publique débute à La Rotonde par Empty Taxi, le projet solo de la productrice et vocaliste franco-irlandaise Zoë Mc Pherson. Elle est seule sur scène, entourée de ses machines. Sa voix est teintée de soul. Impossible de pénétrer dans la Rotonde. C’est blindé de chez blindé. Plutôt frustrant de ne pouvoir assister à ce concert.

Pour compenser ma frustration, je me rends à l'Orangerie et attends l'ouverture des portes. Je suis le premier et pourrais donc assister au concert de Beautiful Badness dont le single très prometteur, « A Sunny Morning », sorti ce 26 janvier, comptabilise en 10 jours 3 000 vues sur YouTube. La vidéo a été produite par Koen Gisen (NDR : un barbu !), compagnon d'An Pierlé. Et l’enregistrement de leur premier elpee est en cours. Le line up de cet ensemble franco-belge implique le chanteur/claviériste/guitariste Gabriel Sesboué, l'autre gratteur Olivier Delescaille, le bassiste Eric Renwart, le drummer Gilles Servais et le claviériste Antoine Guenet. Eric et Antoine sont les petits nouveaux. En ‘live’, Gabriel délaisse aujourd’hui les claviers pour se concentrer sur le chant, où il excelle. Professeur de chant, il a une voix de tête limpide capable de monter très haut. Comme Matthew Irons de Puggy ou Freddie Mercury de Queen. Gabriel a d'ailleurs tout un temps adapté le « We Will Rock You » du Queen. Et sa version est excellente. Bluffante. Même meilleure que l’originale. Pour le son, pas de souci, puisque c'est l'ingé-son de Puggy, Alex Leroy qui est derrière les manettes. Il y a du monde pour assister au spectacle, dont de nombreux aficionados qui suivent la formation depuis quelques années.

Le band est soutenu par un quatuor à cordes et un claviériste qui se sert d’un vieil harmonium âgé de 120 ans. Les artistes sont souriants et détendus sur les planches. Gilles reste cependant très concentré derrière ses fûts qu'il frappe à la manière d'un métronome. Tiens, le chanteur marche également pieds nus pour ressentir les bonnes vibrations de sa musique. Cela devient même une forme de rite. Quoique sa présence soit discrète, Olivier commence à prendre de l’assurance. Il se révèle de plus en plus efficace à la gratte et remue de plus en plus. Le set s’ouvre par une nouvelle compo, « Elders' Choir ». Gabriel va bien sûr utiliser sa voix comme un instrument. Les envolées vocales sont nombreuses, mais il les maîtrise à la perfection. La musique de Beaudiful Badness, ne l'oublions pas, trempe dans le rock'n'roll. La section rythmique batterie/basse est solide. Les interventions de guitare et de claviers précises. « Everybody Knows » et « Hard To Do It » sont deux autres nouveaux morceaux. Lors de « Wasting Your Time », Gabriel pousse sa voix dans ses derniers retranchements, sans jamais déraper. Trois titres plus notoires : « Slipping Away », « Run » et « No more Chains for me ». Ravi, l’auditoire applaudit chaleureusement.

Pas de pull marin dans la salle. Pas de cover de Queen, non plus. Les minutes sont comptées.  Trente minutes et pas une de plus. Mais le meilleur arrive. « A Sunny Morning », tout d’abord. Un single très radiophonique, destiné aux charts. L'année 2015 pourrait être celle de BB. L'harmonium est remplacé par les claviers. Le spectre de Freddie Mercury plane pourtant. Toujours à cause de cette voix. Presque divine. Et quand le set est terminé, on a l’impression de ne pas avoir vu le temps passer.

Deuxième râteau de la soirée : le Rotonde est à nouveau bourrée comme un œuf, pour accueillir Little X Monkeys. Heureusement j'ai déjà vu plusieurs fois le groupe namurois, très pro sur les planches. Un combo fondé en 2012 par la professeur d'anglais d'origine mauricienne Marjorie Piret (chant) et le graphiste/webdesigner Francois Xavier Marciat (guitare, banjo, mandoline, harmonica). Ils sont épaulés par Antoine Dupagne à la gratte, le drummer Jerome Drese et le bassiste Justin Veronesi. Les Little X Monkeys se nourrissent aux racines du folk, du blues et du bluegrass. Ils réinventent à leur manière les vieilles musiques populaires américaines. Habitué du festival Roots And Roses de Lessines, ce n'est plus une découverte pour votre serviteur. Leur premier opus, « Mystic River », est paru en septembre 2014 et a été très bien accueilli par la critique musicale.

Direction l'Orangerie pour y voir et écouter les rappeurs de L'Or du Commun Et Roméo Elvis. Pas de lézard, le soundcheck s'éternise et les fréquences de basses sont insupportables. Les structures métalliques et les vitres tremblent. Vous avez compris, je préfère déguerpir…  

Glù est le dernier groupe à se produire. Ce sera à la Rotonde. Un ensemble bruxellois dont on dit le plus grand bien. Je souhaite donc voir ce set. Le quatuor pratique une forme de musique électro. Pas basique, mais bien structurée. Et qui intègre de la drum&bass, du dubstep, du breakcore et du hip hop. Le line up réunit Martin Daniel (Fender Rhodes / Korg MS20), Alex Rodembourg (drums), Dorian Palos (basse, FX) et enfin François Gaspar (FX/Samples/Synthés). Pendant le spectacle, ils seront rejoints par un chanteur/rappeur. Pour deux compos. A leur actif un single et un Ep chargé de promesses, publié chez NAFF Rekordz, « Glù#2 ».

Le groupe va nous en mettre plein les mirettes et les feuilles de chou. A cause de light show, des images de vidéos défilant sur l’écran placé derrière le drummer. Et puis de la qualité de la musique. Faut dire que la Rotonde s’y prête bien. C'est le second groupe électro qui me scotche en quelques mois. La précédente claque, c’est Ez3kiel qui me l’avait assénée. La setlist indique les morceaux suivants : « Cotton Twat », « Disney », « Abyss », « Le Mensonge De La Vieille Grilf », « Triolisme », « Space Central Gamma 3 », « Berg Mere aka McBeafle ». Mais le band avait préparé de nouvelles compos pour le concert. Leur manager, Herbert Celis (NDR : encore un barbu bien sympathique) n'était pas au courant. Son petit label héberge quelques perles et cherche des dates pour son écurie. Je ne suis pas un grand fan d’électro. Mais proposé sous cette forme, aussi énergique et créative, le mélomane ne peut rester indifférent. Une belle surprise qui a sauvé ma soirée, car elle aurait pu être gâchée par les deux sets inaccessibles. Un nouveau rayon de soleil dans le paysage musical belge. Et la communion entre le groupe et le public conquis a été totale. Un tremplin pour le succès ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite…  

(Organisation: Coproduction Botanique et Fédération Wallonie-Bruxelles en partenariat avec Court-Circuit et AssProPro)

Empty Taxi + Beautifull Badness + Little X Monkey + L’Or Du Commun et Roméo Elvis + Glü

 

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