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Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

lundi, 30 mai 2016 23:40

Renaud

Il s’agit déjà du 16ème opus de Renaud. Et il est éponyme. Mais il a bien secoué la blogosphère, avant qu’il ne soit publié.

Considéré comme un des artistes les plus prolifiques de sa génération, Renaud avait quitté sa  tanière provençale, il y a quelques mois, suite à l’invitation de Grand Corps Malade. Ce qui avait débouché sur la sortie de « Ta batterie », compo qui figure d’ailleurs sur le nouvel elpee.

De quoi évidemment laisser présager un retour du Parisien, dans le creux de la vague, depuis un bon bout de temps.

C’est par « Toujours debout », un titre à la fois vindicatif et à contre-courant, que le chanteur a choisi d’inonder les ondes radiophoniques.

Baignant dans une mélodie très pop dans son approche, il clamait alors haut et fort sa résurrection (une énième) tout en réglant au passage ses comptes avec des paparazzis qui, jamais, ne l’ont épargné.

Le texte, mollasson à souhait, pouvait laissait craindre un contenu du même acabit !

Il n’en est heureusement rien ! Si certaines chansons restent effectivement décevantes comme « La nuit en taule » ou encore « Mon anniv’ », le gaillard n’a pas perdu pour autant de sa verve légendaire pour dépeindre les aspérités de la vie et l’ignominie humaine.

Notamment lorsqu’il dénonce les évènements tragiques récents liés aux mouvements intégristes. A l’instar de « J’ai embrassé un flic » au cours duquel il évoque l’après attentat dont a été victime la rédaction de Charlie Hebdo, à travers la marche du 11 janvier 2015 et « Hyper Casher » qui retrace l’attaque de Vincennes. Les mots rappellent combien le peuple tout entier a souffert de l’imbécillité d’une minorité !

Les faits sociétaux sont dépeints avec autant d’amertume que de mélancolie. La jolie « Petite fille slave » révèle la prostitution à laquelle des filles issue de l’Europe de l’Est doivent se soumettre.

Meurtri au plus profond de sa chair, l’homme affiche une sensibilité à fleur de peau lorsqu’il évoque les siens dans le rétroviseur de la vie. En particulier son fils Malone Séchan sur « Petit bonhomme » (une très jolie ballade) et sa petite fille (« Heloïse »).

De toute évidence très attendu, tant par les fans que la critique, l’album, certes inégal, est de bonne facture !!

Les dix ans de galère qu’il a traversés, contre vents et marrées, n’ont certainement pas altéré son talent !

Contrasté, ce dernier format ne manque pas de piment et marque le retour d’une icône. Même si on l’a connu plus touché et plus inspiré dans le passé ! Le combat est différent, plus timoré ! Et l’ennemi a changé !

Tantôt soutenu par un accordéon, un piano ou une guitare, il chante d’une voix particulièrement fragile. Signe du temps qui trahit des excès en tout genre !

Mais cette imperfection vient à point et renforce davantage le spleen qui coule dans les veines du Sieur. Ce qui rend encore plus bouleversant l’écoute de cette (ultime ?) œuvre !

Alors ‘Docteur Renaud, Mister faiblard’ ? De toute évidence, toujours debout !

 

lundi, 23 mai 2016 19:26

Colours

Ils sont trois, ont élu domicile en Belgique et connaissent un succès critique croissant depuis leurs débuts ! Ajoutons qu’ils sont depuis toujours plébiscités par un public mélomane. Bien sûr, on parle de Puggy.

Après trois albums et plus de 500 dates à travers le monde, le plus cosmopolitique des groupes belges vient juste de publier son dernier né, enregistré entre Londres et Bruxelles ! Le quatrième. Et il s’intitule « Colours » !

En une petite dizaine d’années (NDR : la formation est née en 2005), le trio est parvenu à imposer son style pop british, plutôt addictif, en gravant des titres comme "When You Know",  "Last Day On Earth (Something Small)", "I Do" ou encore l’inévitable "To Win The World"

Produit par David Kosten, le nouvel opus témoigne une certaine volonté de sortir d’une zone de confort dans laquelle les gars s’étaient, sans doute, encroûtés !

Puggy se renouvelle donc et signe un disque assez éclectique dans son approche et sa musicalité. Pari osé !

Les sonorités pop/rock dansantes qui ont forgé l’identité du band sont toujours bien présentes ; et "Lonely Town », l’excellentissime « Where It Wants To Be" ou encore "Fight Like You're Fighting" en sont de belles illustrations. Lancinantes à souhait, ces compositions risquent de résonner encore longtemps dans vos têtes, la période des festivals passée ! Une ode à la perfection même ! La quintessence musicale !

Plus surprenantes par contre, les touches électro font leur apparition de manière insupportable sur "You Are" ou plus discrètement sur "Gods Could Give" où l’intro piano laissait pourtant arguer un morceau plus constructif.

Si la prise de risque est appréciable, la (mauvaise) surprise est de taille ! Pourquoi donc le trio s’est-il aventuré sur ce genre de plates-bandes d’un nouveau genre ? Est-ce parce que c’est ancré dans l’air du temps ! Quoi qu’il en soit, le résultat reste assez décevant ! C’est sans intérêt et commercial à souhait ! Un détail qui fait tâche !

Si l’auditeur lambda y trouvera une certaine satisfaction, pas sûr que l’aficionado des premiers jours y trouve son compte !

Presque obligées (et bienvenues pour le coup), quelques jolies ballades toutes en douceur viennent bercer les conduits auditifs : "Anything For You", "Got It Alone" ou encore "This Time", grâce à des nappes qui lui confèrent une configuration atmosphérique. 

Etendard de la scène belge, le groupe qui interprète exclusivement ses titres en anglais s’inscrit donc dans une puissante mouvance directionnelle, pas toujours parfaitement maîtrisée !

L’essai est plutôt convaincant dans son ensemble ! Mais si le mélange des couleurs est effectivement intéressant, celui des styles l’est beaucoup moins !

Reste à espérer, au final, que les couleurs ne s’estompent pas et finissent par devenir tristement monochromes.

mardi, 17 mai 2016 01:31

L'Attrape-Rêves de Mae !

Après plus de deux ans d’attente suite à son dernier album studio, ‘Je Veux du Bonheur’, certifié disque de diamant en France et suivi d’une tournée triomphale à guichets fermés, Christophe Maé revient enfin avec un nouvel album, « L’Attrape-Rêves ».

Né de la rencontre avec Paul Ecole, auteur ayant notamment collaboré avec Oxmo Puccino et Calogero et avec lequel Christophe Maé a coécrit la quasi-totalité des titres, « L’Attrape-Rêves » est un album intense et introspectif dont l’histoire a commencé par l’écriture des textes. Christophe Maé y aborde des thèmes personnels avec la simplicité et la sincérité qui le caractérisent. De la quête du bonheur (Il est où le Bonheur) à la paternité (Marcel), de l’amour absolu (Ballerine) au temps qui passe (40 ans demain), les textes ciselés de cet album présentent Christophe Maé tel qu’il est aujourd’hui. On y retrouve également son humanisme et son engagement avec Lampedusa qui contraste avec l’humour et la légèreté de La Parisienne ou Les Amis.

C’est également dans l’intimité que lui est venu l’idée du titre de l’album, soufflé par son fils de sept ans : ces porte-bonheurs ont accompagné Christophe Maé tout au long de son processus créatif inspirant également le titre d’ouverture de l’album L’Attrape-Rêves, écrit par Boris Bergman. Musicalement Christophe Maé a puisé un souffle nouveau tout en restant fidèle à ses racines. Toute la musique qu’il aime est là dans une énergie plus pop. La force des guitares électriques se mélange à des influences plus urbaines du début des années 1990 créant un écrin où Christophe Maé se réinvente sans se trahir et où chaque chanson est une histoire qui trouvera écho en chacun de nous. 

"Il est où le bonheur" est disponible en cliquant ici .

 

Janis Rainer est auteur/compositeur malouin qui vient de sortir un E.P 4 titres intitulé « le côté des ombres ».

Afin d'admirer toute l'étendue de son talent, deux singles extraits du disque son disponibles :

► Plutôt acoustique? "le côté des ombres". Cliquez ici .

► Plutôt électrique? "le nord". Cliquez ici .

Des informations complémentaires (bio, concerts...) sur le site du groupe sont disponibles sur le site officiel . .

mardi, 17 mai 2016 01:03

Daran et le monde perdu !

Daran, artiste français, québécois d’adoption viendra présenter son tout nouveau spectacle « Le Monde Perdu » à Bruxelles en Belgique dans le cadre du Festival FrancoFaune. Que rêver de mieux comme artiste pour mettre en avant la biodiversité et l’échangisme musical prôné par le festival ? Pour cette 3ème édition qui se déroulera du 6 au 16 octobre, FrancoFaune ne lâche rien et mettra à nouveau l’accent  sur son ADN... en vous réservant quelques belles surprises qui seront dévoilées prochainement!

Une guitare, une voix, un harmonica... Un album dans la plus pure tradition du folk américain, sur des textes de Miossec, Pierre-Yves Lebert et Moran.

Une vidéo… une mer d’hiver… des rochers que dessine en live Geneviève Gendron et les vagues qui s’y emmêlent. Pour emmener sur scène Le monde perdu, Daran a visé très haut: chaque titre est illustré par une vidéo projetée sur grand écran. L’illustratrice dessine en live et soudain les dessins s’animent, prennent vie. Ce procédé unique au monde, Daran l’a imaginé et conçu avec Serge Maheux. Ici, la technologie est au service de la poésie. Le monde perdu est incontestablement l’album le plus accompli et le plus personnel de la carrière de Daran. Introspectif, ponctué d’ombre et de lumière, le tout dans une forme dépouillée qui place l’émotion et la sensibilité au tout premier plan. Un spectacle à ne surtout pas rater !

L’affiche du Festival FrancoFaune vous réserve encore quelques belles surprises !

Infos & tickets :

Ticket disponibles à la billetterie du Théâtre 140 (avenue Plasky 140 - 1030 Bruxelles).

Egalement disponibles à la FNAC.

Extrait du Monde Perdu en cliquant ici 

Loin des "Formats actuels" Jean-Marc nous offre une nouvelle chanson d'Amour, élégante et délicate.

"La Tête la Première" nous rappelle un peu nos propres histoires... nos rendez-vous manqués.

Le clip est disponible ici .

mercredi, 11 mai 2016 19:25

Living by the rules we’re making

Lylac, c’est le projet d’Amaury Massion (Attica, My TV is Dead). Et en publiant ce nouvel opus, il brode une toile pop/folk qu’il avait déjà tissée précédemment ; et ma foi fort habilement, sur « By a tree » !

“Living by the rules We’re making” s’inscrit parfaitement dans cette continuité. A laquelle l’artiste a ajouté de maturité dans l’art de torcher ses compositions !

Les arrangements sont précis, légers et profonds. La violoncelliste Thècle Joussaud accentue cette envolée boréale ! Lorsque ce n’est pas la guitare acoustique ou les gammes de pianos que l’on entend galoper au gré des morceaux!

L’instrumentation est orchestrée avec humilité ! Elle s’efface parfois, l’air de rien, afin de laisser transparaître l’émotion de celui qui a fréquenté le Conservatoire Royal de Bruxelles. Pour ensuite revenir, de plus belle, emmenant doucement l’auditeur dans un univers onirique propice aux émotions chaleureuses !

Posée sur un lit de tendresse et de subtilités, la musicalité transpire la poésie ! Cette impression se renforce davantage lorsque les sitars apportent une touche gravitationnelle rafraîchissante.

Hormis le bonus track, « La revanche du léger », les lyrics sont exprimés dans la langue de Shakespeare. Les mots glissent naturellement ! Parfaitement huilés, ils sortent un brin éraillés de la bouche de Lylac !

Pour le puriste, cet opus constitue une réussite indéniable. Mais face au mélomane lambda, la configuration élitiste risque fort de manquer sa cible.

C’est très beau, gentil et sincère, certes. Mais, est-ce suffisant ?

mercredi, 11 mai 2016 00:41

Une bagarre en vue !

Bagarre se produira le 20 mai au Botanique, le 25 juin au Verdur Rock, le 7 juillet aux Ardentes et le 2 septembre au Ward’in Rock Festival

Musique de club, le premier EP de Bagarre à écouter ici

Puisant dans l’anarchie d’internet pour façonner une musique sans limite de style ni d’époque, la bande organise un joyeux chaos, grave et festif à la fois. Bagarre prône le mélange des genres – masculin et féminin, Ghetto House et chanson française, jusqu’à s’essayer à une mélancolie orientale version dancefloor avec « Le gouffre ».

Ils réinventent leur musique de club à eux, une musique pop et futuriste !

samedi, 16 avril 2016 01:00

Wolfrock 2016 : samedi 16 avril

La neuvième édition du Wolfrock n’a pas failli à la tradition ! Organisé dans les locaux du Centre Culturel de Dour, le cousin très lointain du DMF (Dour Music Festival) a une nouvelle fois réuni une belle palette d’artistes talentueux…

C’est à Jocker’s Club que revient l’honneur (?!?!?) d’ouvrir les hostilités. Devant une petite dizaine de groupies seulement !

Le parcours du combo est aussi beau que tragique. Après le décès inopiné de son chanteur, le quatuor, réunissant des potes d’enfance –le guitariste Fabrice Drapier, le batteur Xavier Estievenart, le bassiste Eddy Fia et le guitariste Marc Stradiot– partent à la recherche d’un digne successeur, afin de conserver les envolées lyriques qui caractérisaient alors leur musique. Il le déniche en engageant le jeune Mathias Bouyez.

Ce n’est pas vraiment un inconnu puisqu’en compagnie de son frère Hugo, il mène en parallèle l’aventure de The Magical Candies.

Baignant dans une veine rock, le quintet jouit déjà d’une belle réputation dans la région !

Les premiers riffs sont plutôt glaciaux. L’attitude des musicos l’est tout autant ! Le set laisse un peu de glace ! Techniquement pourtant, le jeu est précis. Parfois même académique.

Math, le petit dernier, un rien timoré au début, va tenter d’éveiller un public amorphe, sans vraiment y parvenir ! Un combo à suivre, pourtant…

We Are Waves grimpe ensuite sur l’estrade. Impliquant Viax (voix, guitares), Cisa (synthés), Mene (basse) et Adriano (drums), ce quartet est originaire de Turin, en Italie.

Ce sera LA surprise du jour ! Un véritable coup de cœur médiatique et d’estime !

Le WR constitue la dernière date d’une mini tournée belge qui a entraîné le band, notamment du côté du Centre. Selon les propos des musiciens, la Belgique leur a réservé un très bon accueil ! De là à affirmer que de tous les peuples, les Belges sont les plus accueillants, il n’y a qu’un pas… qu’il faut de temps à autre franchir !

Le combo compte plus de quinze années d’expérience. Il a entamé son parcours en explorant le ‘Heavy Metal’, avant de tâter du nu-metal, du rock alternatif, du post rock et même du folk. Bref, c’est le band dont il faut absolument s’intéresser, si tu ne veux pas passer pour un ringard !

Passionnés par le rock, l’art et la recherche, le champ d’action des Transalpins est une alternative à la new wave. A cette différence que le son lorgne plutôt vers un rock singulier, hybride, mâtiné de heavy électro et post grunge.

On est loin de la musique de chambre donc !

La filiation avec les anglais de The Cure est manifeste ! Cordes électriques, synthé, boucles lancinantes et fûts batifolent comme à l’époque du magnifique « Disintegration »…

Troublant également, le mimétisme vocal du chanteur avec un certain Jim Kerr (NDR : leader de Simple Minds).

Il y a des réminiscences eighties ! Ca pue la sueur, le jeans déchiré et la Converse moisie !

Une chose est certaine, à voir les CD’s se vendre comme des petits pains au stand marchandising, il est clair que les ritals ont frappé fort le cœur des mélomanes… et leurs conduits auditifs.

Dans une parfaite lignée électro, From Kissing –dont le patronyme s’est inspiré de manière hasardeuse d’une phrase qui figure dans une chanson de The Cure– est chargé d’embrasser (d’embraser ? !) les lieux !

Chris Willems (chant), Bastien Preaud (basse, synthé, prog, chœurs), Antoine Preaud (batterie) et Massimo Panza (guitare, synthé, prog, chœurs) –qui a déjà foulé les planches douroises au sein d’un autre projet baptisé Stevenson– prodiguent à grands coups de synthés, une musique électro, mais contaminée par le rock !

Originaires de Mons, de Nivelles et de Bruxelles, ces jeunes gens se connaissent depuis belle lurette. Chacun jouait dans sa propre formation. Un jour d’août 2013, l’idée d’un projet commun s’est enfin concrétisée !

L’ascension sera rapide puisque un premier Ep cinq titres est publié l’année suivante y compris sur les différentes plates-formes de streaming les plus importantes telles que iTtunes, Deezer, Spotify…

Les gaillards ne se sont pas reposés sur leurs lauriers puisqu’en mars 2015 est paru « Get Up », un opus produit par Anthony Sinatra (Hollywood Porn Star, Piano club) et Vince Lemineur (Suffocating Minds). Rien que ça !

Si leur musique est rageuse, insolente et dépoussière les clichés du genre, c’est sur scène que l’énergie rock transcende véritablement le groupe et laisse préfigurer de beaux pogos entre ami(e)s lors des festivals d’été que l’on est tenté d’espérer futurs et nombreux.

C’est direct et brut de décoffrage !

Chris assure à lui seul la visibilité du band ! Petit, rebondissant et biberonné au ‘speed’, il ne cessera de se mêler au public dans une ambiance exaltante. Sa seule limite : la longueur des câbles du micro !

Complètement barge, il ira même jusqu’à monter sur une barrière Nadar située à proximité de l’ingé son, quitte à se prendre une gamelle !

Après quarante minutes de show, les garnements potaches se retirent sous une salve d’applaudissements bien mérités !

Autre style, en compagnie de Pair d’As. Exit batterie, guitares et loops électroniques. Mais place aux fondamentaux du genre : baquettes, training Kappa et casquettes retournées pour l’apparat. Sans oublier le langage châtié, dont les termes argotiques pour le phrasé ainsi que les chorégraphies minimalistes à souhait sont propres au genre.

Laurent, alias ‘L’rapace’, et Charles, ‘Moz’, se sont rencontrés par l’entremise du concours ‘L’envol des cités’. En janvier 2014, ils décident d’unir leur verve incisive pour ne former qu’un. Emballé par le projet, leur ami Alex, alias ‘Dj Xel’, les accompagnera aux platines.

Pas vraiment de surprises ! Les thématiques sont quasi toujours identiques dans ce type de projet. On stigmatise en effet le chômage, les keufs (la Police) et les meufs (le genre féminin). Sans oublier de clamer que les membres du gouvernement sont tous des incapables, bien évidemment !

Le potentiel est pourtant bien réel chez ces rappeurs. L’énergie et l’intensité y sont ! Les loustics sont assez convaincants ! La plume, bien qu’un peu facile, dénonce sans vergogne parfois, mais toujours intelligemment, les travers sociétaux et le mal-être des plus jeunes. Les textes ne sont pas chanfreinés par un politiquement correct.

Les poncifs du genre restent malheureusement encore trop nombreux ! Ce qui discrédite une démarche qui pourrait devenir intéressante !

ACTA est l’avant-dernière formation à se produire. Découvert dans le cadre des Franc’off 2003 et lauréat du ‘Carrefour des Talents’ en 2011, le trio réunit Joe (guitare/chant), Rvaye (drums) et Massimo Passalaqua (basse), également cheville ouvrière des Classes du Rock.

L’expression sonore s’exprime facilement sur scène ! D’autant plus que, contrairement à son passé, le leader a ici opté pour une approche rock davantage punchy…

Le gaillard évoque sa vie et les déclinaisons quasi-obligées qui en découlent. Le tout dans la langue de Verlaine. Cette culture du mot permet un rendu tantôt subtil, tantôt explosif, naviguant entre légèreté et gravité.

Le show s’enlise toutefois rapidement et l’effet de surprise est vite supplanté par une déferlante de chansons linéaires dans les arrangements.

Il revient au troubadour honnellois, Antoine Hénaut, de clôturer le festival. Un artiste dont le mix entre le grand Jojo pour le côté décalé et Jean-Luc Fonck (Sttellla) pour son humour à deux balles, fait mouche !

Sa « Poupée Vaudou » lui vaut un bel espace médiatique depuis quelques semaines ! Elle narre des histoires touchantes entre espoirs et tracas.

Son truc, ce sont les doubles sens ! Il en joue continuellement ! Comme de la jonglerie dont il est un fervent admirateur. C’est de la haute voltige ! Une précision à toute épreuve ! Un travail d’orfèvre ! Le flot littéraire, souvent imagé, est marqué par le second degré !

Pour quelques dates (dont celle de ce soir), le claviériste habituel (Xavier Bouillon) s’est fait remplacer par Maxime Pasquini, multi-instrumentiste bien connu dans le milieu (batteur attitré d’Ozvald et claviériste de Coverplay notamment).

Ses textes sont indéniablement bien torchés et structurés ! Son second opus marque d’ailleurs un tournant majeur dans la maturité du jeune homme ! Ce qui laisse tendre vers une belle représentativité future en terre francophone !

Seule ombre au tableau, le son. Il privilégie excessivement les tonalités graves ! Impossible de discerner l’intensité des thématiques même en tendant l’oreille ! Acoustique déplorable ou incompétence de l’ingé son ? Chacun jugera !

La soirée s’achève avec une grosse demi-heure de tard sur l’horaire prévu !

Mais qu’importe ! Pour quelques euros seulement, les fans de musique se sont délectés d’un précieux breuvage fait de belles découvertes !

Que nous prépare l’équipe organisatrice lors de l’anniversaire de sa première décennie d’existence ? Pour le savoir : vivement 2017 !

(Une organisation du Centre Culturel de Dour et du WolfRock)

 

samedi, 02 avril 2016 01:00

La Vie en Rock 2016 : samedi 2 avril

Janique Saussez avait une nouvelle fois réuni ses forces afin d’organiser un festival destiné à récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. Une maladie qui, rappelons-le, tue chaque année 3 500 Hennuyers. Plutôt biberonné à la Cara Pils et aux émissions incultes du style ‘The Voice’, le public borain n’a (forcément) pas répondu à l’appel, malgré une affiche alléchante. Comble de malchance, les organisateurs ont dû déménager vers l’Espace Magnum en toute dernière minute. Motif ? La salle de Dour Sports qui accueille l’événement depuis la première édition, est en travaux. Et ils sont conséquents. Pas moins de treize groupes, dont Lemon Straw, Dr. Voy, Hipsta, Lys et Miss Jacqueline ont accepté de se produire pour la bonne cause… Compte-rendu.

Votre serviteur débarque avant le set accordé par Xcess. Des hostilités ouvertes. Et pour cause. S’approchant du parterre de spectateurs, le chanteur tombe du podium et se prend une gamelle monumentale, sous le regard hilare et médusé de ses comparses.

Fondé en 2014, ce quatuor montois réunissant Ben (chant), Alex (guitare), Arno (batterie) et Sylvain (basse) compte plus de 60 concerts ( Botanique, VK, Rockerill... ) à son actif. Sa musique baigne dans un rock alternatif teinté de ska, de punk et de métal ; un cocktail qui donne à l’ensemble une couleur intéressante mais mélodique. 

Responsables d’un premier elpee, (« Awakening »), les quatre lascars se sont démenés pour tenter de faire bouger un public plutôt amorphe. Sans trop de succès…

Miss Jacqueline embraie. Lilloise, la formation implique Jacko (voix et guitare rythmique), Arno (guitare lead), Math (basse) et Ju (drums). Pop/rock, la musique de cette femme à quatre têtes concède de nombreuses références insulaires. Mais s’avère plutôt conventionnelle, évoluant quelque part entre indie rock et post punk, sur un lit synthétique ! Malheureusement le son est trop lisse. Le jeu de scène, trop timoré. Et la communication, quasi-inexistante. Aucun des musico ne parvient à insuffler l’énergie nécessaire pour extraire le public d’une léthargie post-hivernale. Le drummer cumule les erreurs techniques. Si bien que sur la durée, le spectacle finit par devenir pathétique. Bref, on s’ennuie ferme ! Un point commun avec notre Jacqueline nationale (dixit Galant) : la médiocrité ! Ce sera une des fausses notes de la soirée !

Les choses sérieuses commencent dès HIPSTA. Fondé en 2014, ce jeune combo parisien évolue déjà dans une phase d’exemplarité. A cause, notamment, des compositions d’Arno. Ce qui lui permet d’être rapidement repéré par Shaka Ponk. Et d’assurer sa première partie au Palais12.

Les sonorités électro/rock du combo vrombissent et font vibrer les parois en béton du prétoire. Les compos sont directes, ambitieuses est désinvoltes. Pas de fioritures. Mais de la précision et une approche contemporaine. Elles lorgnent ainsi vers un certain Phoenix. Tout au long des quarante minutes du set, elles groovent. Et la foule qui reprend du poil de la bête se met à chanter et à danser ! Que demander de plus ?

Vers 20h30, LYS grimpe sur l’estrade. Il s’agit de la deuxième participation du combo au festival. En outre, de la rencontre entre les musicos et Janique est née une amitié. Il était donc logique que la formation soit à nouveau au rendez-vous de cette œuvre caritative.

Nicolas en est le leader charismatique. La filiation entre Placebo est LYS est surprenante. A cause de la voix de Nicolas, tellement proche de celle de Molko. Et puis des riffs de guitare. Surprenant ! De quoi semer le trouble. Quoique…

De toute bonne facture l’elpee « Go Your Own Way » a été produit par Steve Hewitt, l’ex-batteur de Placebo. Ce qui a permis au groupe de se produire un peu partout dans le monde. En Europe, bien sûr. Et même à Londres. Ce qui est moins évident. Et ce qui l’est encore moins, aux States, où il a participé à de grands festivals comme le SXSW d’Austin ou le CMJ de New York. Sans oublier le MIDI de Shanghaï et à Beijing, en Chine.

Depuis les débuts de l’aventure, LYS a subi de nombreux changements de line up. Difficile pour le commandant de bord de maintenir le paquebot à flots, quand on doit enregistrer une telle succession de défections. Mais qu’importe ! La fine équipe qui l’entoure aujourd’hui semble avoir cimenté cette union sacrée.

« Redbud » constitue le second opus du band. Il frôle la perfection ! Dix titres et presque autant de tubes potentiels ! Pour le réaliser, LYS a pu compter sur le concours de grosses pointures comme –à nouveau– Steve Hewitt, mais également Paul Corkett (producteur anglais qui met en forme les disques The Cure) ainsi que Donald Ross Skinner (Julian Cope) au mixing ; sans oublier Craig Walker (ex-Archive) qui cosigne certains lyrics.

C’est donc impatiemment, proche de l’excitation jubilatoire, que votre serviteur attendait ce moment depuis plusieurs semaines ! 

On retrouve, dès les premières accords, ce style rock à la fois festif et communicatif, mais également très mature. Ce feeling qui flirte avec le meilleur des hymnes pop/rock anglo-saxons. Les compos sont riches et prennent rapidement aux tripes ! L’interprétation est empreinte de délicatesse et de volupté ! Les accords s’enchaînent naturellement. Les titres défilent : « Redbud », « Be There », « One Day », « The Mistake », sans oublier les inévitables « New Way Home », « Insane » ou encore « In My Mind » qui a ouvert au combo une porte médiatique salvatrice !

Ce concert restera un des meilleurs de la soirée !

Autre groupe, autre style chez Dr Voy ! Pas de stéthoscope, mais des guitares électriques qui foisonnent, des lignes de basse qui mordent et une rythmique à faire exploser le métronome !

Le genre élaboré par Reg (batterie), Jeff (guitare, chant), Rod (basse) et Vince (guitare, chœurs) est particulièrement hybride, mêlant rock garage, attitude punky, esprit soul et spontanéité déguisée !

A ce jour, les bad boys de la région du Centre ont gravé trois long playings studio : "Time runs away" (2007), "Kill the angel" (2009) et "That's all fake" (2012). Tous autoproduits. Ils ont accompli de nombreuses tournées. Tant en Belgique qu’au Royaume-Uni. Ce soir, ils sont venus déverser leur savoir-faire sur fond de sauvagerie bestiale gorgée de testostérone…

Le son est crasseux ! Poisseux même ! Aucun doute, la réputation du toubib n’est pas surfaite ! Les oreilles souffrent !

Ce plaisir sera cependant de courte durée ! Environ une vingtaine de minutes après le début du show, les problèmes techniques font rapidement leur apparition : amplis qui craquent et retours de scène qui fonctionnent de manière aléatoire. C’est la frustration chez les musicos et la déception dans l’auditoire.

Excédé, le chanteur s’est interrogé sur l’absence de l’ingé son, finalement retrouvé au bar !

Jeff (qui a vite fait de prendre ses cliques et ses claques et de se casser !) et sa bande de potes ont eu bien du courage !

Un brin de nostalgie, ensuite, en compagnie de Gad’80, un cover band dont le répertoire est puisé aussi bien dans la pop anglo-saxonne que la chanson française.  

On aura ainsi droit à des standards des eighties (The Buggles, Visage, …), dynamisés par une interprétation plus rock. Rien de plus, rien de moins !

Pas de quoi susciter l’enthousiasme de votre serviteur. Ce type de groupe est-il d’ailleurs nécessaire lors d’un tel festival ? La question reste posée…

Car, c’est avec… plus de deux heures de retard que le Framerisois, Giani Sabia, flanqué de ses compères, a pris place devant une… douzaine de fans qui piaffaient d’impatience.

Il a fallu en effet attendre une heure du matin pour assister au concert de Lemon Straw ! Du n’importe quoi !

Le combo ne s’est pourtant pas laissé démonter pour autant ! Celui qui, maintenant hante les plateaux télé et les plus grosses salles du pays, était ravi de revenir sur sa terre promise.

Le parcours du Sieur Sabia est assez atypique. Il quitte l’usine en 2002 pour abandonner un système prolétaire dont il semble n’avoir tourné aujourd’hui qu’une demi page. Il décide alors d’apprendre à jouer de la guitare et compose ses propres chansons.

Lors d’un stage musical, il rencontre Boris, son futur acolyte. Il milite au sein de quelques groupes issus de la région. Souhaitant perfectionner son anglais, il part vivre à Londres, Dublin et ensuite New York.

A son retour, Boris et lui montent alors Lemon Straw. Renaud Lhoest (NDR : arrangeur et violoniste) les rejoint quelques mois plus tard. Ainsi, est née la légende !

Le combo belge s’était révélé grâce à « See You On The Other Side », titre éponyme de son premier LP, paru en mars 2010.

Le trio est venu présenter son deuxième elpee, « Running Home », gravé en mars 2015. Produit en collaboration avec Dada (guitariste du groupe Suarez), ce long format s’inscrit dans une certaine symbolique de changement tout en conservant à la fois les belles mélodies pop et radiophoniques.

Le line up de Lemon Straw implique donc Giani Sabia (chant/guitare), Boris Iori (dobro, harmo, lap steel) et de ‘l’autiste’ Xavier Bouillon (piano).

Depuis peu, Martin Moreau se consacre aux fûts. Il remplace la boîte à rythmes, apparemment mise au placard. Il s’agit du batteur de Feel, une formation athoise. Son concours tonifie certains morceaux un peu mous du genou.

La voix de Giani est chaude et émouvante. « Air », « Does Anyone Feel Like Me », « Out Of Time » (NDR : qui a servi de couverture sonore à la toute dernière campagne des 'Iles De Paix') ou « Wich Side Are You On » ne laissent aucun doute quant à l’ouverture lyrique du chanteur.

Moment chargé d’une grande émotion, lorsque la disparition de Renaud Lhoest, violoniste et pianiste, décédé trop tôt à la suite d’une longue maladie, en décembre 2014, est évoquée. L’excellent et puissant « See you on the other side » lui est d’ailleurs spécialement dédié et résonne amèrement.

Interprété ce soir, il prend encore une dimension toute particulière, riche et immensément triste à la fois !

L’intimité entre le groupe et le public s’intensifie à fur et à mesure que le temps passe. Les uns et les autres plaisantent à tour de rôle avec le chanteur.

Il est deux heures et quart du matin lorsque les dernières notes retentissement sous forme d’écho. Ce festival s’achève enfin !

(Organisation : La Vie en Rock)

The Voeks + The Pugs + The Pinkertons + Xcess + Miss Jacqueline + Hipsta + LYS + Dr Voy + Gad'80 + Lemon Straw