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« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

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La douce fantaisie de Spell Trouble…

Maximilan Seifert, aka Spell Trouble, est un musicien établi à Berlin. Son nouveau titre, « Soft Fantasy », constitue le deuxième d'une série de morceaux qui seront publiés cette année sur le label suisse Irascible Music. Sur « Soft Fantasy », il ne s'agit…

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SPRINTS
Apocalyptica
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 11 juillet 2006 03:00

Personal file

Lors de la vente de la maison de ses parents décédés voici 3 ans, John Carter Cash a fait une découverte inattendue. Il est tombé sur des bandes sur lesquelles ne figurait comme annotation que ‘Johnny Cash – Personal files’. En fait, le fiston venait de dénicher des tas d’enregistrements concoctés par feu son père dans son studio maison. Ces compos inédites constituent un trésor inestimable, puisque non seulement il ne s’agit pas de fonds de tiroirs ou de demos (NDR : probablement des projets d’albums non aboutis) ; mais en outre, elles sont tellement nombreuses, qu’elles devraient faire l’objet de toute une série de futurs opus posthumes. Et ce « Personal file » en est la première concrétisation. Enregistrés entre 1973 et 1982, celles qui constituent ce double cd réunissent reprises (Louvin Bothers, John Prine, Carter Family, Johnny Horton, Lefty Frizzell), traditionnels irlandais, chansons gospel, poèmes, et inédits pour la plupart précédés de préambules explicatifs. 49 titres en tout. Le premier privilégie les anecdotes sinistres, alors que le second trahit ses convictions spirituelles. Des berceuses qu’il interprète de son baryton rocailleux, fragile, chaleureux, profond, sudiste, en s’accompagnant simplement d’une guitare sèche. The Man In Black n’est peut-être plus de ce monde, mais son œuvre n’a jamais été aussi vivante…

mardi, 23 mai 2006 03:00

The Greatest

Non, il ne s’agit pas d’un best of comme le titre le laisse supposer, mais d’un nouvel album de Chan Marshall. Son septième. En fait, « The greatest » est le morceau maître de cet opus, une chanson qui rend hommage à Mohammed Ali. Ce qui explique la présence de gants de boxe sur la pochette. Pour enregistrer cet elpee, Chan s’est rendue à Memphis. Soit dans le berceau de la soul sudiste. Elle a ainsi pu bénéficier du concours de collaborateurs particulièrement huppés ; et notamment des musiciens d’Al Green et de Booker T & The MG’s. Etonnant pour l’égérie ultime du mouvement lo-fi yankee. Bref, si ce disque n’est pas encore de la trempe d’un « You are free », paru en 2003, il s’avère de bonne facture et recèle d’excellentes plages. Bien sûr, vu le contexte au sein duquel les sessions d’enregistrement se sont déroulées, le blues, le jazz et surtout le rythm’n blues sont beaucoup plus présents. Ce qui n’empêche pas Chan de se réserver l’une ou l’autre compo plus minimaliste. Le plus souvent en s’accompagnant d’un piano honky tonk ; nous donnant même parfois l’impression qu’elle se produit dans un bar enfumé (« Willie », « After it all » et ses sifflotements guillerets). Mais aussi à la guitare électrique. A l’instar du sombre et minimaliste « Hate ». Cependant, l’essentiel des morceaux de cette plaque surprend par sa richesse instrumentale. Arrangements de cordes soyeux, claviers poussiéreux, piano électrique et drums syncopés, cuivres gominés ainsi que guitare électrique ronflante (« Love & Communication »), tissent la trame sonore pendant que Chan y pose sa voix sensuelle et voilée, dans un registre qui me fait tantôt penser à Janis Joplin, tantôt à Melanie, mais sans jamais monter dans les aigus. Sur « Islands », une des deux compos fondamentalement country, le spectre de Hope Sandoval (Mazzy Star) se met même à planer.

 

 

lundi, 20 mars 2006 02:00

Beyond respect

Née en 1982, cette formation australienne n’avait guère donné de signe de vie depuis l’an 2000. C'est-à-dire lors de la sortie de son dernier opus, "A Mid-Stream Of Consciousness". A un tel point qu’on se demandait si les Fusils Célibataires n’avaient pas déposé les armes… Et paradoxalement, chaque fois qu’on les compte pour morts, ils reviennent à vie. Du line up initial, seuls les deux guitaristes (Kent Steedman et Dave Morris) ainsi que le chanteur (Damien Lovelock) sont toujours au poste. Les différents changements opérés au cours de leur longue existence, n’ont donc affecté que la section rythmique. Et jamais la musique. D’ailleurs, Radio Birdman, les Stooges, les Sex Pistols, Damned, les Saints, les Ramones et MC5 comptent toujours parmi les influences majeures de cet ensemble qui jouit d’une excellente réputation de groupe de scène. La complémentarité des deux guitaristes n’y est pas étrangère. Mais aussi les compositions hymniques, soulignées par la voix âcre, graveleuse, laconique, du vocaliste responsable de lyrics engagés, satiriques, souvent à caractère écologique. « Beyond respect » ne déroge pas à la bonne règle. Il recèle cependant l’un ou l’autre compo plus élaborée, énigmatique, rampante, fiévreuse. A l’instar d’« Alhambra », de « When we meet again » ou encore de « Dre », balayé par les flux convulsifs des six cordes. L’opus privilégie, bien sûr, les plages contagieuses, décapantes, tempétueuses. Et je pense tout particulièrement à l’irrésistible « You won’t love me », au ‘stoogien’ « Nobody knows », à « (We all moved to) Buttland », dont les refrains sont balayés de backing vocaux vindicatifs ; et puis surtout au tribal « Return of the creature with the atom brain », adressant à la fois un clin d’œil à Rocky Erikson (NDR : leader des 13th Floor Elevator, il avait écrit en son temps « Creature of the atom brain », en s’inspirant d’un film d’horreur paru en 1955) et par conséquent aux Cramps, grands collectionneurs de films de série B. En bonus track, cet opus nous réserve une cover de « My generation » du Who. Au-delà du respect il y a encore et toujours du respect…

mardi, 15 août 2006 03:00

Ep

Tout d’abord, je n’aime pas du tout le nom du groupe. J’en ai fait part à Stéphane, un de nos deux spécialistes en métal. Et il a bien rigolé. Faut dire que dans le style, les patronymes mortuaires pullulent. Passé cette aversion, j’ai dû me rendre à l’évidence : le potentiel de ce duo lillois est considérable. Enfin, c’est l’impression qu’a laissée cet EP 5 titres. Cercueil joue une musique hybride (NDR : de l’électro dark pop, paraît-il !), quoique largement dominée par les synthés. Une musique balayée par le falsetto assez particulier, sinusoïdal, de Pénélope Michel (NDR : parfois sa voix me fait penser à celle de Mathieu Chedid). Enregistré par Fred Norguet (Sleepers, Burning Heads) au sein des studios le Chalet à Bordeaux, cet Ep démontre déjà leur capacité à varier les styles. Depuis « Low » (NDR : une référence à Bowie ?) qui évolue à la croisée des chemins d’Ultravox voire de Tubeway Army (les synthés !), d’Ozark Henry (ses débuts surtout) et de Tuxedo Moon (les accords de basse sont aussi ténébreux que ceux assénés par Peter Principle) à « U need it », une plage sculptée dans la country spectrale (ce banjo !), en passant par l’obsessionnel « Opening night ». Réminiscent de feu Nico, mais en plus alerte, cette plage est hantée par une trompette qui n’est pourtant pas jouée par Luc Van Lieshout (NDR : encore un musicien de Tuxedo Moon). Reste « Noche », dont le traitement électro, nonobstant la présence de ce fameux banjo, rappelle inévitablement celui qu’avait opéré Radiohead sur ses albums « Kid A » et « Amnesiac ». Et puis « Sponger gene ». Caractérisé par un clavier vintage, il s’achève par un refrain paradoxalement disco. Etonnant et surtout à suivre de très près !

 

mardi, 18 avril 2006 03:00

Chops

Le chanteur/guitariste/claviériste de Gorky's Zygotic Mynci a donc décidé de tenter l’aventure en solitaire. Ce qui ne l’a pas empêché d’inviter l’un ou l’autre pote pour enregistrer son premier album solo. Et notamment Pete Richardson, le drummer du groupe défunt ainsi que John Lawrence, un des membres fondateurs de cette formation mythique, née en 1991. On connaissait surtout le G.Z.M. pour sa musique pop déchirée entre le psychédélisme sinusoïdal des Fab Four, alors sous l'influence de " Lucy in the sky with diamonds ", et le folk de Stackridge (NDR : un ensemble né au cours de seventies, réputé pour son style à la fois pastoral et humoristique). Euros Childs a décidé d’en revenir à une forme plus minimaliste, moins excentrique. Limitée, la plupart du temps, à sa voix, un piano ou une guitare sèche et/ou un clavier bontempi. Une exception qui confirme la règle : « Slip slip way », une plage qui renoue avec la folie douce du passé. Tout au long de « Chops », Euros chante d’un timbre falsetto qu’il dédouble parfois pour mieux conjuguer les harmonies vocales. Elles sont même parfois aussi soignées que chez les Beach Boys ; et en particulier lors du refrain de « Hi Mewn socasau », une des deux chansons interprétées en Gallois. Une compo dont le couplet est presque rock’n roll et le final manifestement garage. Il arrive même à euros de chanter a cappella ou alors d’épouser des inflexions médiévales chères à Chumbawamba. Nonobstant cette volonté de dépouillement, Childs parvient quand même à élargir son horizon sonore. Et je pense tout particulièrement au tubesque « Donkey Island », au très beau « Circus time », enrichi d’un violon romantique et puis de l’hypnotique « First time I saw you », un morceau de techno folk de 8 bonnes minutes abordé dans l’esprit de Stereolab (NDR : à moins que ce ne soit du krautrock de Faust !).

 

mardi, 24 octobre 2006 03:00

Antidepressant

Si on ne compte ni les compiles, ni les albums commis en compagnie des Commotions ou des Negatives, “Antidepressant” devrait être le huitième opus de Lloyd Cole. Un disque pour lequel il a reçu le concours épisodique de quelques amis, dont Neil Clarke l’ex-guitariste de ces fameux Commotions, un arrangeur de cordes, un bassiste et deux ex-Negatives pour les backing vocaux. C’est tout. Car Lloyd a pratiquement tout assuré seul. Même les bruitages électroniques (NDR : voir à ce sujet l’interview qu’il nous a accordée tout récemment). Découpé en onze plages, « Antidepressant » nous plonge au sein d’une ambiance tendre, mélancolique, paisible, une ambiance bien sûr entretenue par le baryton chaleureux, sensuel, intimiste de Cole. Privilégiant l’esthétisme, Lloyd n’en épingle pas moins l'actrice américaine Scarlett Johansson dans « Woman in a bar » ou la série ‘Six feet under’ sur le titre maître. Certaines compos (« New York City sunshine », « Rolodex incident », « I did’nt see it coming ») renouent (involontairement ?) avec le mouvement postcard (NDR : souvenez-vous des Pastels et surtout d’Aztec Camera), à moins que ces morceaux ne soient tout simplement hantés par le spectre d’Al Stewart (« How wrong can you be ? »). A cause de la guitare jouée en picking, dispensant des sonorités presque hispaniques. Deux titres émargent cependant à la country. Tout d’abord l’allègre « Every song » et puis « Travelling light ». Dépeignant les rêves du Nouveau Mexique, cette dernière aurait d’ailleurs pu figurer dans le répertoire de feu Johnny Cash. Bref, un très bel album auquel il manque peut-être un single potentiel…

mardi, 12 décembre 2006 02:00

New YorCoeur

Depuis son exil à New-York, c’est à dire en 2004, CharlElie avait quelque peu délaissé la musique pour se consacrer à la peinture. Faut croire qu’après deux ans et demi de silence, le virus de la musique l’a rattrapé, puisqu’il vient d’enregistrer un nouvel album : « New-YorCoeur ». Un disque qu’il a entièrement conçu dans la mégalopole, en compagnie de musiciens américains. La plupart des textes - toujours aussi noirs, lucides, rebelles, poétiques - ont été écrits, avec pour toile de fond, New-York. Et très exactement son urgence ! Un fil conducteur qui lui permet d’épancher ses visions socio-philosophiques sur le monde contemporain, rejetant la démission facile et la fatalité (« Même à Spielberg »), dénonçant l’abandon criminel des mines anti-personnel (« J’suis miné »), manifestant sa révolte (« Une certaine lenteur rebelle »), confiant ses doutes (« L’empire du pire »), stigmatisant le syndrome de la convoitise contemporaine (« Jamais assez (Never enough) »), se livrant à un plaidoyer pour la tolérance (« Tous les hommes »), s’interrogeant sur son propre destin (« Follow the line », dans la langue de Shakespeare) ou encore affirmant sa liberté de pensée (« Emmerdeur ») ; la plupart du temps en tirant parti d’une instrumentation musclée, à la limite du métal ou du boogie voire du blues. Ce qui ne l’empêche pas de se réserver l’une ou l’autre chanson plus douce. A l’instar de « Juste un instant », une ode au bonheur immédiat, aux plaisirs simples, ou encore « Ton jour de gloire », lueur d’espoir au sein du grand bordel. Une petite surprise, le cinématique « Au cœur de Manhattan », abordé dans l’esprit du célèbre « Chacun fait ce qu'il lui plait » de Chagrin d'amour. Bref, un bien bel album pour ce doux rêveur tellement réaliste.

 

mardi, 09 mai 2006 03:00

Small house, wide open view

Encore une formation gantoise! Au sein de laquelle milite le violoniste de Sioen et ex Zita Swoon, Jeroen Baert. Un quintet qui pratique une musique instrumentale, fruit d’un mélange de folk, de rock, de pop, de jazz et de classique. Le tout parfois épicé d’un zeste d’électronique. Pour vous donner une petite idée, pensez à DAAU et surtout à Yan Tiersen. Faut dire que leurs compos sont particulièrement cinématiques. Et pourraient facilement servir de bande sonore à un long métrage aux images romantiques… Pour enregistrer « Small house, wide open view », Bal des Boiteux a reçu le concours de Stef Kamil Carlens, à la production. Violon, accordéon, contrebasse, guitare et drums, mais aussi épisodiquement samples, violoncelle et percussions alimentent les 10 fragments de cette œuvre climatique, dont on retiendra surtout les excellents « Almost house » et « Desperado ». Pas que le reste soit de mauvaise facture ; mais il souffre d’une langueur dont la monotonie finit par susciter l’ennui. Faudrait voir maintenant comment l’ensemble se débrouille sur les planches. Notamment s’il peut bénéficier d’un support visuel. A mon avis, il devrait alors prendre une autre dimension.

lundi, 20 février 2006 02:00

Shadow of light / Archive Dvd

L’histoire de Bauhaus n’a duré que l’espace de 5 ans. Entre 1979 et 1983. Une période au cours de laquelle la formation insulaire a marqué de son empreinte l’histoire du rock. Et commis quatre elpees studio, un live et une flopée de singles plus incontournables les uns que les autres. Trop tardif pour être taxé de glam, trop arty pour émarger au punk et trop sombre pour rallier le mouvement new wave, Bauhaus finira par véhiculer une étiquette groupe batcave ou gothique. A l’issue de leur séparation, Peter Murphy va opérer une brève association avec le bassiste de Japan, Mick Karn, sous le patronyme Dali’s Car. Ce sera le chant du cygne, car la carrière solo du vocaliste va disparaître dans la zone crépusculaire de l’underground. A contrario, Daniel Ash, David Jay et Kevin Haskins, vont réussir leur reconversion au sein de Tones On Tails et puis surtout de Love & Rockets. Jusqu’au début des années 90. En 1998, Bauhaus s’était reformé une première fois, pour accorder quelques concerts aux States qui avaient recueilli un énorme succès. Un périple ponctué par la sortie d’une compile, « Crackle ». Et dernièrement, il a de nouveau décidé de se réunir. Et de repartir en tournée. L’occasion était donc belle de sortir ce Dvd qui relate un set accordé au théâtre Old Vic de Londres, en 1982. Et les titres-phares qui n’ont pas été inclus sur cette séquence figurent sur les clips vidéo. Tout y est : « Bela Lugosi’s dead », « In the flat field », « She’s in parties », « Stigmata martyr », la cover du « Telegram Sam » de T Rex et celle du “Ziggy stardust” de Bowie. En noir et blanc…

mardi, 19 décembre 2006 02:00

Love

« Love », c’est avant tout un spectacle musical du Cirque du soleil destiné à célébrer l’héritage musical des Beatles. Né d’un concept imaginé par feu George Harrison et Guy Laliberté (NDR : le fondateur du cirque), ce spectacle a finalement été inauguré au Mirage de Las Vegas, courant 2006. 130 chansons et extraits de titres des Fab Four ont ainsi alimenté un projet qui avait reçu l’aval de Ringo, de Paul, ainsi que des épouses des défunts artistes, Yoko Ono et Olivia Harrison. Pour la circonstance, Sir George Martin (producteur et arrangeur mythique des quatre de Liverpool) et son fils Giles (ne pas confondre avec Gilles Martin, ingénieur du son qui avait bossé pour Tuxedo Moon et Colin Newman !) avaient pu récupérer les bandes originales. D’une idée artistique, le projet a donc accouché d’une bande sonore à l’énorme potentiel commercial. Ce qui explique la sortie de cet opus d’une durée de 1 heure dix-huit minutes. 37 morceaux ont été sélectionnés et s’enchaînent à la manière d’un pot-pourri. Pensez à la seconde face de l’elpee « Abbey road !) Le tout a été remasterisé (NDR: en 5.1), parfois épuré (NDR : à l’instar de la version a capella de « Because ») ou réarrangé (NDR : les cordes ajoutées sur « While my guitar gently weeps ») en 27 plages. Mais si le résultat peut parfois paraître surprenant, il n’atteint que trop rarement la fraîcheur des originaux. Finalement, cet enchaînement de tubes n’a guère d’intérêt artistique et devrait surtout servir de cadeau de Noël, pour vos grands-parents.