L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

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Sebastien Leclercq

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vendredi, 16 juillet 2010 02:00

Dour festival 2010 : vendredi 16 juillet

Cette deuxième journée de festival est, à mon humble avis, la plus riche. Ce qui explique ma décision de débarquer sur le site bien plus tôt. Soit à 14 heures. Et ce que je pressentais depuis la veille, se confirme : le public qui fréquente le festival de Dour est de moins en moins rock. Malgré une affiche intéressante, la plupart des jeunes ne montrent le bout du nez que vers 18 heures. Ils récupèrent. Ou glandouillent au camping. Sans doute après avoir passé la nuit à danser sur les beats des Djs. Les artistes internationaux en devenir : ils n’en ont plus rien à cirer !

Une gangrène qui ronge les grands festivals. Le collectif Los Campesinos ! en est bien conscient. Et pourtant, ces valeureux musiciens font le max devant une centaine de spectateurs à peine, dispersés face à la Last Arena. Leur pop/rock est déjanté, enjoué, enrichi de cuivres ainsi que d’accès de violon et de xylophone. Leur solution sonore est cependant difficile à décrire. A l’instar du nom des villages peuplant leur Pays de Galles natal (NDR : ils sont issus de la région de Cardiff). Une jeune et charmante violoniste rousse illumine les compos de ses interventions, pendant que le chanteur se démène comme un bon prince. Son attitude me fait parfois même penser à Dalmon Albarn, deux décennies plus tôt (NDR : Blur, s’était produit également à Dour, il y a une quinzaine d’années). Bien sûr, depuis, le personnage a pris une autre envergure ; et ma comparaison, ne va pas plus loin. Néanmoins, il faut reconnaître qu’il existe un fameux potentiel chez Los Campesinos ! Et au fil de l’expérience, la formation pourrait bien briguer une place, un peu plus haut des affiches, dans un futur proche. C’est en tout cas, tout le mal qu’on leur souhaite.

Lors du festival de Dour, à moins d’être un marathonien (NDR : et encore !), difficile d’assister à tous les concerts programmés au cours des quatre jours. Je loupe donc le set de Java. De quoi nourrir des regrets, car de l’avis de nombreux observateurs, leur hip-hop teinté de musette bon enfant a fait mouche. Et come il fait chaud, il fait aussi soif. Et en repassant par le bar, la convivialité se transforme rapidement en guet à pintes ! Surtout lorsqu’on retrouve des amis ou des collègues afin de débattre de l’une ou l’autre prestation d’un artiste ou groupe.

Ouf, le set de The Futureheads n’est pas terminé. Mais vu le parcours du combo, je craignais devoir me farcir de la pop/rock britannique calquée sur celle des Arctic Monkeys. Bref comme déjà vue et entendue 10 000 fois. Et pourtant, le set s’avère très agréable. Pas de temps mort. Un bon point de la journée. Faudra que je balaie les préjugés qui traînent encore dans mon esprit…

A contrario, il se confirme que de plus en plus de festivaliers issus du Nord du pays se rendent au festival de Dour (NDR : et Johan, notre rédacteur en chef néerlandophone, n’y est pas tout à fait étranger). La présence de ce public néerlandophone pour le set d’Absynthe Minded en est la plus belle illustration. La popularité du combo gantois monte d’ailleurs en flèche. Et pas seulement en Flandre. Lorgnant tour à tour vers le blues, le jazz ou le folk son pop/rock ne manque pas d’élégance. Et lorsqu’il interprète son tube « Envol », l’auditoire frappe la mesure des mains tout en fredonnant « Enough ». A l’issue de ce set, il en demandait et en redemandait encore…

Quinze années déjà que Dog Eat Dog ne s’était plus produit à Dour. A cette époque, l’affiche épinglait également la présence de Clawfinger et Public Enemy. Une période au cours de laquelle metal et rap faisaient bon ménage. Si le duo si caractéristique échangé entre la basse et le saxophone est toujours aussi efficace, il faut reconnaître que leur musique a quand même évoluée. Faut dire que faute de nouvel album, je craignais devoir me farcir un combo revivaliste dont l’horloge s’était arrêtée au cours des 90’s. Et puis non, leurs intros ont été revues et corrigées ; et puis, leurs références rap se sont muées en hip hop contemporain. Le public prend son pied, en particulier sur les inévitables « No front » (NDR : issu de l’album « All boro kings ») et « If these are the good times ». Un come-back réussi !

Beaucoup de monde pour applaudir Fun Lovin Criminals. La première grosse audience de la journée ! Curieux, quand on sait que le band newyorkais, responsable de 7 albums à ce jour, est en panne de créativité, depuis quelques années. En fait depuis leur premier opus, "Come find yourself", sur lesquels figuraient les hits "Scooby Snacks" et "The Fun Lovin' Criminal". Un départ en force qui s’est progressivement dégonflé. Sur les planches, les musicos dégagent un certain capital sympathie. Mais leur set ne remue guère. Il serait même plutôt statique (NDR : qui a dit amorphe ?) Le podium semble trop large pour eux. Les bouffées cuivrées de jazz sont judicieuses. Mais un sentiment d’ennui commence rapidement à nous envahir. En outre, ce vendredi soir, la Red Frequency propose une affiche bien plus alléchante…

Tout d’abord à cause de la présence de Gwar. La foule réunit cependant davantage de curieux que de métalleux. Fondée à Richmond (NDR : c’est en Virginie), il y a plus de 25 ans, la formation s’est forgée une notoriété sur les planches. D’abord à cause du look. Les membres sont vêtus de costumes kitchs dignes des films d’horreur de série B, tournés au cours des 80’s. Puis de leur show. Théâtral, il est échafaudé sur les thèmes du sexe et de la violence. Des armes et des sexes en plastique simulent des scènes de sadomasochisme, de sodomisation et de charcuterie. Le sang (factice of course !) gicle et asperge les spectateurs des premiers rangs (NDR : dont certains exhiberont encore des traces le lendemain). Quand à la musique, elle est découpée dans le hard, ma fois plutôt classique, à la croisée des chemins d’Alice Cooper et Anthrax.

Après avoir vécu cet épisode sanglant, place aux formations belges Sharko et Eté 67. Deux valeurs sûres de notre patrimoine musical, dont le show a manifestement bien évolué. Chez David Bartholomé et ses acolytes, la solution sonore oscille de l’électro basique au rock énergique. Mais se révèle surtout moins ludique. Exit les claquements de mains, les refrains repris en chœurs et le lancer des ballons… Quant à Eté 67, j’avoue n’être resté qu’un bref instant à leur spectacle ; en tout cas pas assez longtemps pour pouvoir émettre un avis éclairé.

Destination la grande scène pour le concert de The Subways. A l’instar de Fun Lovin’ Criminals, ce trio avait entamé sa carrière en mode TGV, en publiant un premier opus décoiffant. Mais la suite avait eu raison de l’enthousiasme manifesté à l’égard du combo. A cause de la confection d’un elpee insipide ; et puis d’une tournée interminable qui les avait alors vus se produire à l’affiche d’une multitude de festivals. Sans convaincre. Le band se produit ce soir à Dour, alors qu’il n’a pas commis de nouvel album. Et paradoxalement, les musiciens semblent éprouver beaucoup de plaisir sur les planches. Charlotte Cooper se démène comme une possédée sur sa basse. Et elle est très jolie. Blonde, aussi. De quoi inciter les spectateurs masculins à rester accrocher à ses cordes. Lors de l’interprétation de leur tube, « Rock’n’roll queen », Billy ponctue énergiquement toujours ses refrains d’un ‘You’re so rock’n’roll’…

Mais le meilleur reste à venir. Ou du moins le plus attendu. Flashback ! En 1999, tous les festivaliers s’étaient donné le mot pour ne pas manquer l’un des shows les plus décapants de l’édition de l’époque : Atari Teenage Riot. Malgré la chaleur étouffante, le petit chapiteau sous lequel le combo s’était produit, s’était rapidement rempli (NDR : à l’issue du set, des hôtesses avaient eu la bonne idée de vaporiser les spectateurs d’un déodorant d’une marque bien connue). Quelques années plus tard, Alec Empire était revenu flanqué d’un autre band sur la Plaine de la Machine à Feu. Et aujourd’hui, il est programmé sur la Red Frequency. Il est 23 heures. Une longue bande sonore est diffusée pour faire patienter la foule. Enfin, les trois protagonistes déboulent sur le podium. Difficile de retrouver ses repères puisque le line up a changé depuis le concert mémorable accordé en 1999. C’est même quelque peu perturbant. Autrefois, Hanin Elias et Nic Endo formaient un duo vocal féminin remarquable. Que ce soit en lead ou en backing vocals. Hanin Elias a quitté le band et formé son propre label. En 2002. Il faudra donc s’en priver. Néanmoins, il demeure Nic. D’origine japonaise, elle est aussi très jolie et n’hésite pas à faire partager sa plastique sur le devant de la scène. Décédé des suites d’une overdose, Carl Crack a également été remplacé. En 2001. Par un autre MC (NDR : Kidtronick). Cette substitution est moins problématique. Les morceaux de digital hardcore se succèdent. Tantôt parfaitement maîtrisés. Tantôt (volontairement ?) brouillons. Ou plus punk serai-je tenté d’écrire. Les textes (lorsqu’on arrive à les comprendre voire même les entendre) et les revendications entre les titres véhiculent toujours les mêmes thèmes : anarchie, antimilitarisme et antimondialisation. Lors d’une des ses interventions entre deux compos, Alec Empire nous balance ce discours : ‘Nos politiques devraient s’occuper de nous, mais au lieu de cela ils sont contrôlés par de grandes multinationales. C’est pour cela qu’Atari Teenage Riot existe’ ou quelque chose du genre. « Revolution action » et « Too dead for me » sont les morceaux qui parviennent à remuer le plus la foule. En fin de parcours, Empire, qui ne se tient plus, vient au contact du public. Et si vous n’y étiez pas, sachez qu’ils reviennent le 18 septembre au festival Ratrock. C’est gratuit et ça se passe à Harelbeke !

 

jeudi, 15 juillet 2010 02:00

Dour festival 2010 : jeudi 15 juillet

A l’occasion de cette 22ème édition du Dour Festival, une grosse vague de festivaliers (environ 15.000 campeurs) a déjà débarqué le mercredi soir. Des festivaliers préservés des orages, dont la violence faisait craindre le pire ; mais qui n’ont véritablement frappé qu’à une dizaine de kilomètres du site. Et pour ceux qui, comme votre serviteur, débarquent ce jeudi après-midi, la patience est de rigueur. Les contrôles opérés par la maréchaussée, les files sur la route, le temps nécessité pour retirer son bracelet ou les tickets boissons, deviennent presque un rituel. Mais l’affiche alléchante proposée ce jeudi permet de préserver bonne humeur et enthousiasme.

Débarqué sur le site vers 19 heures, je fonce vers le set de Get Well Soon. Responsable d’un chouette premier elpee, en 2008, intitulé « Rest now, Weary head ! You will get well soon », la formation allemande avait pris un gros risque, en 2010, en publiant « Vexations », un double album explorant davantage en profondeur, leur pop mélancolique (NDR : voir également les chroniques de cds consacrées au combo). La barre était donc placée très haut. Fallait maintenant que le collectif puisse la franchir sas encombre. D’ailleurs, ce soir, je rêve de retrouver toute la palette d’émotions dispensée sur leurs disques. Konstantin Gropper est un fameux personnage. Il est le leader, et rassure son auditoire par sa maîtrise. Les musicos masculins sont vêtus d’un costume noir. Un peu comme s’ils assistaient à une cérémonie funèbre. Ou peut-être dans l’esprit d’un vieux cabaret de music-hall. Une attitude qui me rappelle celle d’iLikeTrains, également présent à Dour, l’an dernier. Le climat est donc apparemment sombre. Heureusement, le tracklisting est entrecoupé de messages empreints de délicatesse. Et puis, les musiciens ont le bon goût d’esquisser quelques sourires. Verena, la violoniste, porte une robe rouge. Elle cherche le contraste. Et pas seulement à cause de la couleur, mais également de son backing vocal. Tout en douceur et en fraîcheur, prenant le contre-pied du baryton de Konstantin. Ce qui permet à la musique de ne pas sombrer dans le stéréotype revivaliste. Celui de Joy Division, pour ne rien vous cacher (NDR : il est même, avouons-le surexploité…) Malheureusement, le groupe et le public éprouvent de grosses difficultés à entrer en communion. Le band berlinois fait de son mieux, mais ne parvient pas à faire vibrer le Club circuit Marquee. Ce n’est qu’en toute fin de parcours que l’étincelle va enfin jaillir. Lors d’une apothéose explosive alimentée de guitares noisy, saturées. De quoi, enfin, remettre les pendules à l’heure. En récompensant les aficionados les plus patients. Et plus exactement ceux qui n’avaient pas déserté les lieux. Tout en préservant les grands espoirs, placés en eux (NDR : a contrario de nombreux artistes ou groupes, programmés au cours de la journée…)  

Il est déjà 20 heures. Pas trop de problèmes pour circuler sur le site, et s’approcher de la scène principale. S’y produit The Maccabees. Que l’on compare déjà à Arcade Fire. Le collectif canadien figurait à l’affiche du Rock Werchter. Normal, c’est devenu une grosse pointure. L’ensemble britannique figure à celle de Dour. C’est un groupe plein d’avenir… Leur rock déménage, mais se révèle un peu trop linéaire à mon goût. Heureusement les cuivres viennent quelque peu rompre la monotonie du set. Néanmoins, je reste dubitatif face à leur prestation, et décide d’aller voir ailleurs…

Et plus exactement le show de Wovenhand flanqué de Musizkas. Wovenhand, c’est le projet de l’ex-leader du défunt 16 Horsepower, David Eugene Edwards. Enfin, plus tout à fait une nouvelle aventure, puisqu’entamée en 2001, elle compte aujourd’hui sept album à son actif. Il a donc décidé d’inviter le collectif hongrois Musizkas, à participer à sa nouvelle tournée. Une initiative on ne peut plus épique. Le concert nous plonge d’abord au sein d’un climat très proche du dernier elpee. A l’instar de « Sinking hands » et « The Treshingfloor », titre maître du nouvel elpee. Jusqu’alors fort discrets, les vétérans Musizkas se réservent ensuite un petit interlude. Des interventions brèves qui se répètent tous les deux titres. De quoi inciter le public à remuer quelque peu. Et puis surtout de ne pas sombrer dans une forme de morosité folk gothique. Mais vu la réaction de l’audience, je me demande si elle connaissait même le patronyme de Wovenhand. N’empêche, rendons à Eugene ce qui appartient à Eugene (NDR : qui a dit César ?) : Edwards est quand même un fameux personnage. Assis sur un tabouret, coiffé d’un chapeau de cow-boy, affublé de lunettes noires, il possède un énorme charisme. Ce chanteur/compositeur américain n’a qu’un seul défaut : il prend l’Evangile pour la Bible. Ou l’inverse. A la lettre. Sans quoi il a autant de talent que Neil Young et Nick Cave. Son timbre et ses inflexions vocales sont tour à tour spectraux ou intimistes, mais toujours bouleversants. Malheureusement, le trio du Colorado et le team magyar ne parviennent pas à entrer en osmose. Eugene quitte (trop rarement) son siège pour venir se joindre à ses invités. Et on a l’impression que chaque formation préserve son jardin secret. En outre, la setlist ne recèle guère de morceaux phares, à l’instar de « Dirty blue » ou « The Speaking hands », privilégiant des compos issues du dernier opus (« Terre haute », par exemple). En fin de parcours, on aura quand même droit à une exception qui confirme la règle, « Oil of pannel », un morceau très riche, au cours duquel les Muziskas vont véritablement se libérer. Et paradoxalement, célébrer un des grands moments de la journée...

La grande foule commence à s’agglutiner devant la Last Arena. On y croise de nombreux fans de Faith No More, vêtus du t-shirt de leurs idoles. Certains sont même venus d’Australie pour acclamer le combo-culte, une des têtes d’affiche du festival. Lors de leur set accordé au Pukkelpop, l’an dernier, la setlist ressemblait à une sorte de best of. Ce ne sera plus le cas ce soir. En intro, « Midnight cowboy » brouille déjà un peu les pistes. « Out of nowhere » et « Land of sunshine » s’enchaînent. Mais le son hésite entre puissance et cacophonie. Il faut attendre le cinquième titre, « Evidence », pour enfin entendre correctement la voix de Mike Patton. « Ashes to ashes » et « Midlife crisis » semblent avoir trouvé la bonne carburation ; mais progressivement, les impros et expérimentations se multiplient. Comme chez Fantômas. « Epic » permet à la foule de retrouver ses esprits. Elle scande en chœur : « What’s it? It’s it ». Et en rappel, « Digging » et « Be aggressive » clôturent une prestation un peu trop brouillonne à mon goût et surtout sans grande étincelle. Certes Mike Patton vaut à lui seul le déplacement. Ses variations de timbre et d’inflexions sont impressionnantes. Et puis, il n’hésite pas à provoquer. Comme lorsqu’il démonte le câble de spot, pour le jeter dans le public. En compagnie de Fantômas, il était parvenu à mettre le feu à Dour. Mais au sein de Faith No More, il n’est plus en terrain conquis. A l’image de cet enfant qui hésite à accepter son invitation à monter sur scène. Et lorsque, le bambin (et in extenso ses parents) finissent par accepter, vu l’insistance du chanteur caractériel, il se débat et demande à retrouver son papa. Ce qui pousse Patton à une gueulante dont lui seul est capable : « Kids don’t like me ». Pas de nouveau titre, un timing plutôt minuté et un son plutôt pourri, surtout pour les spectateurs qui n’avaient pas le nez sur le podium. Pourtant, les inconditionnels risquent de déclarer avoir assisté à un show parfait. Désolé, mais faire preuve d’un tel aveuglement est un peu trop facile. Lorsqu’un artiste perçoit ce qui doit constituer le plus gros cachet pour Dour, il doit le mériter. Et surtout d’être à la hauteur. C’était loin d’être le cas. L’éclectisme de la programmation en est peut-être l’explication. Mais surtout l’engagement de grosses pointures, destinées à limiter les risques. Un coup d’œil aux têtes d’affiche du Pukkelpop de 2009 et 2010 corrobore ce point de vue…

Enfin, l’heure n’est pas aux grands débats, mais plutôt aux ébats. Et dans cette optique, Le Bal des Enragés va enflammer La Petite Maison dans la prairie. Pas de trentenaires nostalgiques du grunge face au podium, mais des punks, plutôt discrets jusque là. ‘Punk’s not Dead’ ? On pouvait en douter jusque là vu l’ambiance plutôt bobo-plage du festival et l’absence d’Iroquois jusque cette heure. Mais les membres de Lofofora, Parabellum, Punish Yourself et Tagada Jones vont remettre ces pendules à l’heure. Une sorte de bal populaire géant, où la musette est remplacée par des classiques du punk, rock ou métal des 70’s à nos jours. Un peu comme si Charlie Oleg, Gilbert Montagné ou Adamo laissaient leur place à Iggy Pop, Exploited ou Rage Against the Machine. Et pour être exhaustif, j’ajouterai aussi Les Wampas, les Sheriffs, Parabellum (« Cayenne » et leur refrain ‘mort aux vaches’, repris par eux-mêmes), Métal Urbain, Nirvana, Sick of it all, Dead Kennedys ou encore AC/DC. Bref, un joyeux bordel comme les Béruriers Noirs avaient pu le foutre quelques années plus tôt. Du coup la transition vers les DJ set et les clubbers jusque 5 heures du mat’, c’est un peu too much. Aussi  je préfère laisser la place et l’analyse aux accros des dance-floors...

 

samedi, 10 juillet 2010 02:00

Guano Apes à Rock Zottegem 2010

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samedi, 10 juillet 2010 02:00

PIL à Rock Zottegem 2010

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samedi, 17 juillet 2010 21:52

En direct de Dour (2)

‘Le bon Dieu est montois’ s'exclame-t-on, lorsque météo est bonne, lors de la traditionnelle Ducasse de Mons. Mais il est aussi dourois. Les festivaliers ont, jusqu’à ce jour été épargnés par la canicule mais aussi par les averses. A contrario de celles et ceux qui se sont rendus à Werchter (NDLR : et au Cactus !) Le baromètre de l'ambiance monte toujours crescendo. A 15 heures, le public était encore calme et clairsemé, malgré un set entraînant des Mahones. Le hardcore suprenant de Fucked Up a provoqué les premiers pogos. Faut dire que le frontman a passé les 3/4 du concert au cœur du public ! Et les nombreux fans de hardcore en encore eu une belle ration, lors du set de Mass Hysteria. Sur les autres podiums, on épinglera encore la noisy de Chokebore, le psyché d'OS Mutantes et celui plus prog de Black Mountain…

vendredi, 16 juillet 2010 20:47

Dour : les premiers échos

En attendant les reviews détaillées, voici quelques échos répercutés par le festival de Dour…

Le cap des 30.000 festivaliers a été franchi. Faut dire que pour la plupart, ils avaient déjà débarqué la veille. Afin de prendre leurs quartiers au camping. Côté affiche, le set de Faith No More a quelque peu déçu. Trop expérimental pour les uns. Un son trop approximatif, pour les autres. A contrario, le festival a réservé son lot de bonnes surprises. Ainsi la prestation de Get Well Soon a tenu toutes ses promesses, alors que le Bal des Enragés a mis le feu à la Petite Maison dans la Prairie ; faut dire que pour l’occasion, une horde de punks avait pris d’assaut ce chapiteau…

Vendredi, le temps est menaçant, mais la pluie semble vouloir épargner le site. Los Campesinos! a bien ouvert les hostilités, mais face à un public encore clairsemé. Néanmoins, l’affluence devrait aller crescendo, vu la programmation. De Subways à Gwar en passant par Atari Teenage Riot et Chrome Hoof, le choix est suffisamment large pour satisfaire un large public…

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Sauve qui peut

Les écrivains éprouvent souvent le syndrome de la page blanche. Cette fameuse angoisse de ne pas trouver l'inspiration au moment d'entamer son œuvre. Et les chroniqueurs n’échappent malheureusement pas à cette règle. La volonté de rester à la fois objectif et exhaustif sur ce site, m’oblige toutefois à réécouter plusieurs fois de suite cet album. D’autant plus que le groupe est constitué d’excellents musiciens. En outre leurs lyrics tiennent la route. Pas comme chez Tryo, dont les textes font parfois un peu pitié…

Tout au long de leur nouvel opus, les Blérots de Ravel explorent différents univers sonores : ska, folk, rock, jazz, chanson française de rue, sans oublier d’emprunter à la culture yiddish et slave (l’intro de « Radio tribale », en est certainement la plus belle illustration). Mais pas des univers sonores différents. Nuance !

Ce qui explique pourquoi, le 6ème album des comparses du Renouveau Artistique Volontairement Elaboré par des Losers (R.A.V.E.L.) ne déçoit pas. Mais ne m’emballe pas non plus. On y recèle bien l’un ou l’autre refrain contagieux. A l’instar de ceux dispensés sur « File d’attente » ou « Fleur bleue ». Et puis de subtiles et efficaces envolées de cuivres qui parviennent à tenir en haleine. Ouf, la page ne sera pas blanche ; par contre je crains fort que cet album des Blérots de Ravel ne fasse chou blanc…

 

mardi, 06 juillet 2010 02:00

Amzer an Dispac’h

Si vous ne connaissez pas encore les Ramoneurs de Menhirs choisissez l’option 1. Dans le cas contraire, passez directement à l’option 2.

Option 1 : en quelques mots, Les Ramoneurs de Menhirs est un groupe français. Enfin plus exactement breton. Il pratique un rock alternatif mâtiné de folklore traditionnel. Loran en est le guitariste. C’était un des membres de la formation mythique Bérurier Noir. Il s’est établi dans la Bretagne profonde. Chez LRDM on retrouve les riffs de gratte tranchants très caractéristiques des Bérus. Mais aussi la boîte à rythmes minimaliste. Et le tout se marie allègrement avec l’instrumentation bretonne, comme le biniou ou la bombarde.

Option 2 : fondé en 2006, Les Ramoneurs de Menhirs n’en est pas à son premier essai discographique. Une chose est sûre, sur ses disques précédents, il avait déjà prouvé qu’il excellait dans les reprises de chants traditionnels ; à l’instar de « BellArb », qui figurait sur l’elpee « Dañs an Diaoul », publié en 2007. Pour la circonstance, le combo nous propose 11 titres sorti de derrière les fagots (NDR : ou d’un vieux meuble châtaignier, si vous préférez),  réarrangés à la sauce bretonne.

Les textes sont résolument engagés. Des lyrics qui sont également le fil conducteur. Suffit de consulter le booklet pour s’en convaincre. D’ailleurs, "Amzer an dispac'h" se traduit par "Le temps de la révolte". Résistance, liberté, solidarité ainsi que défense de l’environnement et des minorités sont autant de thèmes développés sur les chansons de cet elpee.

L’opus s’ouvre par deux plages dispensables. Et en particulier « Oy oy oy », dont le punk extrême et violent lorgne un peu trop vers les Cockney Rejects. La suite est bien plus intéressante. « La blanche hermine » évoque les Bérus. Un peu normal, puisque Gilles Servat y fait une apparition. Autre invitée : Louise Ebrel. Malgré son âge respectable (NDR : elle est née en 1932 !), elle est venue booster les refrains de « Menez unan ». Le long playing recèle également une reprise du « If the Kids ar United » de Sham 69. Une cover qui correspond parfaitement à l’esprit des Ramoneurs, et de l’ambiance qui règne lors de leurs concerts. Imaginez une horde de punks levant le poing en reprenant en chœur, ‘If the kids are united, then we’ll be never divided’ !

Si vous avez choisi l’option 1, je vous conseillerai d’abord d’assister à un de leurs sets. Celui, particulièrement animé et sold out, accordé à la Zone (Liège) en février dernier, pourrait d’ailleurs servir de référence. Ou de vous procurer « Dañs an Diaoul », un somptueux opus qui vous permettrait de mieux vous familiariser avec leur style musical. Car « Amzer an Dispac’h », bien que rafraîchissant comme un hydromel ‘suchenn’, nécessite plusieurs écoutes et surtout une bonne connaissance de leur parcours, avant d’être apprécié à sa juste valeur…  

vendredi, 12 février 2010 01:00

Le Gainsbourg du raï

Le raï est né au début du XXème siècle, en Algérie. Très exactement en Oranie. Mais il a surtout été popularisé début des années 90, par des imposteurs comme Khaled ou le maniaco-dépressif Faudel (NDLR : en compagnie desquels, il a quand même enregistré un elpee live, en 1999…) ; qui finalement dénaturaient la nature profonde du mouvement. Auquel des formations comme Raïna Raï et Carte de Séjour rendaient heureusement les lettres de noblesse. C’est d’ailleurs au sein de ce dernier groupe que Rachid Taha s’illustre déjà, à l’époque. Boosté par Radio campus (NDR : l’excellentissime radio universitaire du Nord de la France), cet artiste à l’attitude provocatrice voire carrément rock’n’roll, commence à recueillir un succès certain. En mars 2001, il fait un véritable Taha ( ?!?!?) à l’Ancienne Belgique, un set qui sera d’ailleurs immortalisé sur un Dvd Live. Et sa notoriété prend une même courbe ascendante. Ce qui lui permet de collaborer avec des artistes aussi notoires que Robert Plant, Brian Eno, Patti Smith, Damon Albarn et plus récemment Gaëtan Roussel, qui a participé à l’enregistrement de son tout dernier elpee, « Bonjour ». 

Bref, on était en droit d’attendre monts et merveilles de ce spectacle, prévu ce vendredi soir. Et pourtant on est resté sur sa faim. Pas de première partie tout d’abord. Pas de trace de Vieux Farka Touré (NDR : c’est le fils d’Ali !), comme lors du passage de Rachid à Londres. Pas de ‘sold out’ non plus. La salle est d’ailleurs réduite à sa forme ‘AB Box’. Ce qui n’était pas annoncé au départ. Mais pas de quoi faire la fine bouche, puisque cette situation permet souvent de rendre l’atmosphère plus chaleureuse. Et en faisant preuve d’imagination, vu les rideaux rouge recouvrant les balcons, une vision de l’Orient pouvait se profiler…

Vers 20h40 (NDR : ben oui,  il ne faut pas lui demander d’être ponctuel), Rachid Taha débarque sur scène. Pas de bol pour les photographes, tout au long des premiers morceaux, il reste bien caché sous son chapeau et derrière son micro. Il faudra d’ailleurs attendre une petite demi-heure avant que la prestation ne commence à s’enflammer. Et en particulier lors du titre maître de son elpee « Bonjour ». Pas de Gaëtan Roussel, pourtant omniprésent sur l’opus, mais bien Stéphane qui le remplace à la guitare. Mais les provocations et les règlements de compte vont aussi commencer à pleuvoir. L’Italie et l’Espagne en prenne ainsi pour leur grade. Morceaux choisis : ‘Ils ont fait venir les immigrés chez eux, et maintenant que c’est la crise, ils veulent tous nous mettre dehors’… ‘Et les écoles italiennes veulent limiter les quotas à 30%, comme si les étrangers les rendent plus stupides’. Ce n’est que lors des reprises de classiques comme « Ya Rayah » ou encore « Rock El Casbah », que la foule va se mettre véritablement à remuer. En fin de parcours, les musiciens quittent l’estrade. Pas le frontman. Il en profite pour clamer : ‘C’est des conneries tout ça, faire semblant de partir puis revenir’. Puis il entame une discussion à bâtons rompus, sans grande suite logique, avec le public. Un aspect complètement déstructuré de son show alimenté par une interprétation (volontairement ?) brouillonne de certains titres qui cassent trop souvent l’ambiance et empêchent ce concert de véritablement décoller. Et pourtant les musiciens qui l’accompagnent assurent un max.

Et c’est la raison pour laquelle on ne peut s’empêcher de penser à Gainsbourg ou à Daniel Darc, lorsqu’on analyse son attitude. Certes l’artiste a du talent et du charisme. Certes ses provoc’ font parfois sourire. Mais au bout du compte, sa nonchalance, ses hésitations dans la playlist et les paroles, finissent par lasser. Et côté picole, l’artiste semble aussi faire concurrence aux deux premiers cités. Bien que discrètement dissimulé dans des bouteilles d’eau, c’est bien au champagne qu’il carbure tout au long du concert !

Bref, un sentiment mitigé m’envahissait après ce spectacle. Celui d’avoir passé une soirée agréable dans un univers rock parfumé d’Orient ; mais en même temps de n’avoir pu vivre un moment exceptionnel, qui aurait pu naître, si le principal intéressé s’était imposé une ligne de conduite un peu plus rigoureuse…

Organisation : UBU

(Voir aussi notre section photos)

 

mardi, 26 janvier 2010 01:00

Falling Down A Mountain

En 1993, un véritable OVNI traverse le paysage déjà fort brillant de la pop britannique. Son patronyme ? Tindersticks. Or, à l’époque, les médias belges n’ont d’yeux (NDR : et d’oreilles) que pour dEUS. Et pourtant, le combo belge n’avait pas particulièrement innové. En fait, il avait simplement pris le train en marche, un convoi tracté alors par deux locomotives venues d’outre-Manche : The Auteurs et Tindersticks…

Dix ans plus tard, la carrière du groupe de Nottingham commence cependant à s’essouffler. Et la confection d’un décevant « Waiting for the moon » en est une parfaite illustration. D’ailleurs, Stuart Staples, se lance parallèlement, dans une carrière solo. En 2008, la formation se rappelle à notre bon souvenir, en éditant « The Hungry saw ». Mais le combo a été remanié. Et le plus regrettable, c’est manifestement le départ d’un des membres fondateurs, Dickon Hinchliffe. Depuis, le line up du band a encore changé. Et des débuts, il ne reste plus que le drummer/percussionniste David Boutler ainsi que le chanteur au baryton si caractéristique, Stuart Staples.

L’opus recèle ses inévitables ballades traditionnelles. Celles qu’on écouterait volontiers un dimanche bien pluvieux, histoire de s’enfoncer encore plus dans la déprime. Réminiscente de « Night in », plage issue du premier elpee, « Factory girls » en est la plus belle illustration. Et « Keep you beautiful » n’est pas non plus de nature à révolutionner le paysage sonore des Tindersticks. A l’instar de l’interlude « Hubbards hills » (NDR : un clin d’œil adressé à Ennio Morricone ?) et du morceau final, « Piano music », les instrumentaux –quoique agréables à écouter– s’inscrivent dans la lignée des compos destinées aux B.O. de films comme ‘Nénette et Bonni’ ainsi que ‘White material’, dont la sortie officielle est prévue pour le cours de cette année. Entrons maintenant dans la quintessence de l’œuvre. Amorcée par le surprenant titre éponyme qui ouvre le long playing. Un titre audacieux de 6 minutes 34, dont les cuivres et les percus montent en crescendo pour se muer en cacophonie maîtrisée. En général, les artistes placent ce type de compo en fin de parcours. Voire même en finale. Mais Tindersticks a toujours aimé brouiller les pistes. « Harmony around my table » agrège le profil le plus allègre de Belle & Sebastian et l’instinct flower power de Devandra Banhart. Sur « Peanuts », Stuart échange un duo étonnant en compagnie de la vocaliste canadienne Mary Margaret O'Hara, une plage au cours de laquelle harmonica et cuivres entretiennent tour à tour un climat de douceur ou de surprise. A contrario de son titre, « Black smoke » trace un véritable arc-en-ciel sonore. C’est aussi le morceau-phare de l’elpee. A l’instar de l’image reproduite sur la pochette (on imagine un volcan en éruption au beau milieu des montagnes), cet album est d’ailleurs beaucoup plus coloré que tout ce que Tindersticks a pu nous réserver à ce jour. Et si l’aspect mélancolique est encore bien présent, il n’est plus omniprésent. Même que circonstanciellement, en mêlant pop, jazz et folk déjanté, certaines compos me rappellent un certain Gallon Drunk.

Et pour que votre info soit complète, sachez qu’une partie des sessions d’enregistrement a été opérée au sein des studios ixellois ICP. Enfin, le groupe se produira ce 13 mai 2010 au Cirque Royal, dans le cadre des Nuits Botanique.

 

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