L’impatience d’Emma Peters…

Tout de suite : plus qu’un mantra ou une profession de foi, trois mots qui résonnent comme l’affirmation d’un désir pur. Un appétit qui guide la vie d'Emma Peters chaque jour. Surtout depuis deux ans et la sortie de son premier album, « Dimanche », clin d’œil…

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L’amour étrange de Coilguns…

Coilguns sortira son nouvel elpee, « Odd Love », ce 22 novembre 2024. En attendant, le combo suisse dévoile un nouveau clip / single, « Generic Skincare », véritable hymne post hardcore et pièce centrale du prochain album qui devrait plaire aux fans de…

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Zaho de Sagazan 24/11/202...
Céline Fion

Céline Fion

jeudi, 11 décembre 2008 20:13

Blur en VO à Hyde Park

C'est le magazine britannique NME qui a lancé l'information avec forces, fracas et une photo pleine d'amitié retrouvée: Blur se reforme dans sa version originelle.

Petit rappel des faits: Ils se sont aimés, se sont dispersés dans divers projets extérieurs et se sont retrouvés à trois (à l'époque « Tink Tank ») quand le guitariste Graham Coxon a claqué la porte en 2002 pour avoir un accès illimité au micro.

Et voilà que les quatre Anglais annoncent qu'ils s'acoquinent à nouveau pour une série de dates. Exit les vieilles rancœurs selon Dalmon Albarn qui ajoute: ‘Il nous semblait que nous avons à nouveau des choses à faire ensemble, nous ne sommes pas complètement inutiles ou hors sujet, nous avons une raison d'exister’.

Vérification sur scène à Hyde Park le 3 juillet prochain. Les tickets seront en vente à partir du 12/12 au prix unique de 45 livres Sterling (www.livenation.co.uk). D'autres événements, dont une présence à l'affiche du Glastonbury Festival, ne demandent qu'à être confirmés...

jeudi, 11 décembre 2008 20:02

Bourgeons du nouveau PJ Harvey

Prévu pour le 30 mars 2009, le prochain PJ Harvey sera probablement un des incontournables du printemps. Que nous réserve la chanteuse après le romantique est surprenant « White Chalk » (2007) où elle s'offrait seule au piano? Impossible pour l'instant de donner la couleur du futur opus mais sachez déjà qu'il s'appellera « A Woman A Man Walked By », qu'il sort sur Island et que John Parish (Eels, 16 Horsepower, Giant Sand) est à nouveau de la partie.

Source: http://www.pjharvey.net

 

mardi, 18 novembre 2008 01:00

Où s’en vont les avions

Il y a quarante ans que Julien Clerc caresse des textes à subtilité variable, de son timbre caractéristique. « Où s’en vont les avions ? » était –une fois de plus– annoncé comme l’album du retour aux sources, à l’inspiration originelle. Mais si des plages comme « Apprendre à lire » ou « Sous sa grande ombrelle» font un peu décoller le disque, le douze pistes vole à basse altitude.

Loin d’être médiocre, l’album précédé sur les ondes par l’efficace « La jupe en laine » est surtout décevant. Il est frustrant parce qu’il y avait du beau monde à l’embarquement : Bénédicte Schmitt, Benjamin Biolay, Gérard Duguet-Grasset,… et parce que le dernier voyage –l’intime « Double enfance »– nous avait laissé d’agréables souvenirs…

S’il manque un peu de légèreté et d’impact dans son dernier opus, Julien Clerc joue par contre la carte de l’audace. Pas de révolution mais des surprises. Dont l’introduction, entre autres, de passages parlés (« Forcément ») et de sonorités classiques sous couvert d’une berceuse (« Dormez »). Il est également rare qu’auteur et compositeur affichent tous deux la paternité d’un titre sur leurs albums respectifs. C’est le cas ici pour « Restons amants ». Une perle ! Et le poétique « Déranger les pierres ». Deux titres enregistrés, il y a quelques mois, par Maxime Le Forestier et Carla Bruni. Le pari est risqué, la comparaison inévitable et peu flatteuse. La proximité des sorties confère aux morceaux l’allure de reprises à la réinterprétation peu convaincante que seule une écoute prolongée parvient à atténuer. Dommage !

Soirée pyjama et girl power à l’affiche de la grande scène ce mardi. Cinquième jour de musique et toujours pas la moindre boue sur les baskets… Vive les festivals urbains et le soleil charentais!

Ce qu’on a vu en quelques mots…

Un fameux Chantier.
Une Rose épineuse.
Les chaussettes en laine de Camille.
Les Rita(ge) post Chichin.

***

Fête de fin de Chantier à la Motte Rouge. Toute l’année, des artistes à haut potentiel se succèdent au Chantier. Ils profitent des conseils de pros pour progresser et dans l’idéal… définitivement percer. Pauline Croze, Cali, Emilie Loizeau ou encore Ours ont usé ses planches avant de s’attaquer aux grandes scènes. La promotion 2008 était réunie pour un mini-concert varié et prometteur.

Voici nos coups de cœurs : écoutez par vous-même…

La maison Telier : « Faux frères » à l’imaginaire sorti d’un bordel de Maupassant, le groupe anime en cordes et rythmiques des mini-récits énergiques : http://www.myspace.com/lamaisontellier

Piuma : légèreté de la plume et puissance du rock : un duo féminin sensuel et envoûtant : http://www.myspace.com/piumamusik

Maloh : un Breton et sa guitare pour des ballades poétiques « le cœur à quai » : http://www.maloh.net

Claire Denamur : une voix bluffante : http://www.myspace.com/artisteinconnue

***

Rose reprenait le flambeau au rap ultra-référencé d’Hocus Pocus sur la grande scène. Face à un public qui la connaît peu, la jeune femme en fleur peine à imposer ces ballades. Émue sur ses talons aiguille, la chanteuse donne beaucoup, l’atmosphère est douce mais la fosse n’entre pas dans la danse. Un nouveau morceau « Je guéris » laisse entrevoir un second album, plus positif.

***

Dans la famille ‘sur cd, on aime ou on déteste’, je demande Camille. Quelle claque sur scène ! D’orange vêtue, mais les contours flous, la voltigeuse contamine l’ensemble du public au virus de son univers déjanté. Autour d’un piano la joyeuse équipe multiplie les rythmes improbables. Textes acides, humour rageur… Camille puise dans sa palette vocale et scénique sans prétention. Prête à satisfaire le moindre caprice de la showgirl, l’assemblée complète les paroles d’« Au port », se confond dans d’affectueux « Salope », fait le chien, le chat et ronronne de plaisir. L’artiste termine son set dans un long fourreau noir, les fesses offertes à la brise rochelaise. Pour son ultime morceau, elle s’assied sagement au piano avec son frère pour quelques minutes intimistes et une autre facette d’un personnage insaisissable. Définitivement, la demoiselle est habitée ; d’un démon lyrique et joueur. Vade retro l’exorciste, on en redemande !

 ***

Vous avez peut-être vu qu’il manque Fred Chichin. Je ne sais pas si tout le monde est au courant ?! On a décidé de continuer sans lui, j’espère que le spectacle vous plaira…’ Catherine Ringet explique, rappelle et déjà les fans l’acclament. Mêmes musiciens, même sonorisateur, même rock provocateur ; autour de Catherine Ringet, l’aventure reprend la route. Le groupe tronqué a failli s’appeler Tamits, une consonance de rescapés incomplets qui eut été menteuse tant l’énergie qui sort de scène est vibrante. Veuve digne, Ringet exploite la force des Rita Mitsouko et des douleurs récentes. Plus pétillante que classe, elle en impose en grande dame de la niaque. Entre chaque morceau, le public semblait la remercier de ne pas avoir enterré les Rita.

Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com

 

 

La Rochelle… et de quatre. En ce jour de fête nationale française, la cité s’est offert des stars totalement grand public qui n’envisagent pas pour autant de défiler au pas. Un joli feu d’artifice !

Ce qu’on a vu en quelques mots…

Thomas Dutronc faire de la musique avec une banane. En plastique la banane. Il y avait même des graines dedans (pour que vous visualisiez mieux).

Madonna incarnée dans un corps de tortue, sans l’aide de la cabale (Christophe Willem).

Les anglaises de Vanessa Paradis (mais pas son bel Américain).

Ségolène Royal qui, comme les soirs précédents, ‘marquait son territoire’.

Plus classe que la pelouse d’en face pour écouter le concert sans ticket : les bateaux à moteur.

***

Dutronc aime l’alcool et les filles de La Rochelle. Dutronc assure, une guitare dans les mains, et se prénomme Thomas. Pour ceux qui en doutaient encore, ce garçon a du talent et tant mieux si c’est un peu grâce à papa-maman. Plus qu’un concert, Thomas Dutronc & Co ont offert un réel spectacle à St Jean d’Acre. Entre deux chansons : un programme électoral à base de frites. Entre deux jeux de mots : un morceau instrumental qui repousse les limites de ce qu’il est possible de faire avec seulement cinq doigts par main. Oui, seulement cinq, on a recompté pour être sûr. Entouré de musiciens hors pair, l’artiste fait danser des airs manouches à 14 000 personnes et termine, à bout de souffle, sur « Les yeux noirs », avant de recevoir son premier disque de platine en ‘backstage’.

***

‘C’est qui la fille qui chante ? Ah oui, c’est Christophe Willem’ ; ça ricane un peu chez les non-convertis mais il faut reconnaître son univers est attirant. Comme quoi, personne n’est à l’abri d’une victoire à la Nouvelle Star, même les bons artistes. Tout en longueur dans un jeans minuscule, Christophe Willem accomplit son show. Le « Jacques a dit » de Zazie, son « Double jeu »… les tubes radios sont de la fête. Pour le final et le rappel, la tortue se la joue ‘like en virgin’ le temps de deux titres de Madonna et enchaîne sur un curieux mix de « Can’t get you out of my head »  de Killy Minogue et de ???. Zut on a encore perdu des points au Music quizz!

***

Toute la poudre du feu d’artifice du 14 juillet s’était évaporée dans le ciel toujours sans nuage de La Rochelle et voilà que les Francos offrent un second bouquet final à la soirée. Toujours aussi craquante dans son espèce de discrétion charmeuse, Vanessa Paradis a fermé la grande scène en douceur et déhanchés. « Divine Idylle » en ouverture et en salut : la chanteuse use du stratagème efficace qui l’a accompagnée sur toute sa tournée. Egalement au rendez-vous, Mathieu Chedid se réserve la guitare auprès de la belle qui partage volontiers les ‘spotlights’ avec ses musiciens. De « Dis lui toi que je t’aime » à « Les piles » en passant par « Joe le taxi », Paradis s’est installée pour un lift d’une bonne heure, bifurquant d’albums en albums à chaque carrefour.

Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com

 

Troisième jour de festival dans le port. Le festival ‘off’ bat son plein pour le meilleur et parfois pour le pire. La scène principale déçoit, de nouveaux artistes décollent.

Ce qu’on a vu en quelques mots…

Des Bretons : un qui débute le sourire aux lèvres (Maloh) et d’autres qui terminent en se traînant (Matmatah).

Arthur H qui danse chaussé de souliers vernis à talons (‘Nous sommes tous Claude François’).

Un public qui siffle Néry (‘Nous –ne– sommes –pas– tous Claude François’).

Une grande Little.

Un Belge qui squattait toutes les scènes (Sacha Toorop).

Des centaines de personnes qui écoutent Christophe Maé sans payer (non, pas les VIP, des autres).

On n’a pas vu…

Ce qu’Adrienne Pauly avait consommé avant de monter sur les planches, mais ça nous intrigue.

Tôt ..

Heure de table rassasiante à la Motte rouge. A 12h30, Maloh entame son « C’est grave docteur ? » et accroche d’emblée l’attention du public. À 22 ans, le Breton qui a profité d’une blessure pour attraper le manche d’une guitare a trouvé sa voie et la route semble être à lui. Timbre sensible, textes attachants et décalés, les ballades se promènent dans la place rêveuse.

Grandi par un passage au ‘Chantier’ en février, le jeune homme à la Martin profite des applaudissements pour se donner du courage avant de se lancer dans l’aventure du soir. A 21h35, plus de 10 000 personnes l’attendent sur la scène St Jean d’Acre pour un mini-set. La prestation est plus stressée mais l’émotion est également au rendez-vous côté public. Journée coup double.

Retour à la Motte rouge, sous le soleil : la voix sensuelle de Sacha Toroop (Dominique A,…) prend le relais. Tout en nœuds et en univers parallèles, le Liégeois, surtout connu à la guitare, fait ses preuves au micro. Ludéal, un rien trop play-boy n’égalera pas ses deux prédécesseurs.

Ou tard…

Matmatah effectue sa tournée d’adieux… et ils ont bien raison. On attendait un show poignant, on avait envie de regretter leur sortie de scène mais on restera les yeux secs et les muscles à peine dérouillés. Excellents musiciens au réel potentiel scénique, les quatre de Brest s’écartent à peine du service minimum. Le groupe enchaîne les tubes pour secouer la foule et oscille entre humeur joueuse et utilisation sans âme de ressorts efficaces. ‘Ca faisait longtemps que l’Europe n’avait plus été une monarchie’, peu importe le fond et au diable l’Histoire, Matmatah a une réputation contestataire à tenir. Et quand ils entonnent un « Hymne à la Joie » savamment orchestré, c’est la frustration : pourquoi décevoir quand on est capable de ça et de bien mieux? Lors du rappel, du très court rappel, nous étions sûrs d’entendre «  Bande à part » morceau du dernier album, sur la séparation du groupe. Il faudra s’en passer… ; à la place, le tube que nous n’attendions pas : « Salut les amoureux». Un salut à Joe Dassin aurait vraiment été une poignante apothéose… S’il y avait eu un quelconque crescendo. Des adieux, quelquefois, se passent un peu trop bien.

***

C’est cruel un public qui s’ennuie ! ‘Nous sommes tous Claude François’ devait être une grande fête, entre paillettes, amitiés complices et joyeux souvenirs. St Jean d’Acre en a décidé autrement. Le projet sonnait bien sur papier : faire revivre avec des artistes actuels le dernier concert de Cloclo. Il y avait des Clodettes court-vêtues, dont Prisca la 100% authentique, un visuel rétro et plein de bonnes volontés ; mais la transportation virtuelle dans une salle de Lyon le 24 février 78 ne convainc pas. Arthur H, Frank Monnet, Jean Guidoni, Clarika, Adrienne Pauly, Kent, Christophe Mali (Tryo), Sacha Toroop (encore vous ?), Didier Wampas, Saule… La brochette d’artistes est séduisante mais le public réclame des ‘grandes stars’, des ‘grands tubes’ et apprécie peu qu’on lui serve des morceaux qui n’ont pas traversé le temps alors qu’il était venu juste pour agiter les bras sur « Alexandrie, Alexandra ». Néry, chef d’orchestre du projet écourte son medley sous les huées. Didier Wampas, pourtant décidé à faire profiter de son énergie brute échappe de peu à une fracture en se jetant dans une fosse… qui ne le rattrape pas. Et flop ! Oui ça manquait parfois de conviction ou de rythme, mais de là à se montrer si exigeant avant de faire une ovation à Christophe Maé il y a un pas qui n’était pas indispensable à franchir.

***

Le ‘roi soleil’ fait le bonheur des festivaliers intra-muros et de ceux qui écoutent religieusement le concert assis dans l’herbe de l’autre côté de l’estuaire. Dans la cour des dames Little n’en revient pas d’être devant un public, sur une scène des Francos. La toute petite chanteuse, génération MySpace, n’a pourtant pas dû faire l’aumône d’une assistance touffue. De titres en titres, les passants se joignent au noyau de départ, séduits par la voix fluette et sucrée de la chanteuse. Princesse d’une réalité moderne, Little chante le nouveau prince charmant : celui qui n’existe pas ou du moins se cache bien. Entre nuits agitées de débordements éthyliques, et rêves éveillés, la timide bad girl aux multiples clics livre un set qui lui ressemble : doux et mélodieux. 

Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com

 

mercredi, 16 juillet 2008 20:15

Mika in French?

Le chanteur, qui a passé son enfance à Paris, a annoncé lors d’une conférence de presse aux Francofolies de La Rochelle qu’il travaillait avec des paroliers français pour son prochain album… Pas de nom pour l’instant, affaire à suivre !

L’édition 2008 des Francofolies de La Rochelle est lancée. Musiczine est dans la place jusqu’au 16 juillet pour une couverture sélective de l’événement.

Ce qu’on a vu en quelques mots :

1. Une gentille prestation des BB Brunes et des fans qui font des cœurs avec leurs mains.

2. Un remarquable concert d’Alain Bashung qui, oui, ‘nous avait manqués’.

3. Un show survolté de Dionysos et un record de slam.

***

Pour les festivaliers tout droits débarqués des embouteillages des autoroutes françaises ou de leurs bureaux, l’aventure de ce premier jour commence, comme pour nous, aux alentours de 20h par la prestation des BB Brunes. Les lycéens étaient attendus par leur public, jeune, très jeune. Les cris hystériques n’ont pour la plupart pas encore mué, mais malgré l’énergie que l’on prêterait volontiers à l’adolescence, la masse remue peu. A peine quelques sauts quand Adrien Gallo lance un ‘vous faites des pogos à La Rochelle ?’ ; l’assistance se contente de se trémousser timidement en affichant néanmoins l’évident bonheur d’admirer ses idoles.

Sur scène, le quatuor prend des poses de rockeurs et jumpe volontiers mais il ne déménage pas. Forts du succès de leurs tubes tels « Dis moi » ou « Blonde comme moi » les BBB réalisent néanmoins un set sympathique. Fraîchement débarqués sur le devant d’immenses scènes, ils parcourent la quasi-totalité de leur premier répertoire et y ajoutent des morceaux test comme un « Seul ou accompagné » au refrain efficace.

Débordant de virilité avec sa guitare Hello Kitty, Felix fait du charme à une assemblée qui ne manque pas de lui témoigner son affection. Et quand Adrien, au micro, déboutonne sa chemise à jabot, il met le doigt sur un ingrédient essentiel du succès du groupe: ‘En fait, c’est mon corps que vous voulez, c’est ça ?!’. Dans les rangs, les fans sont en effet plus enclines à argumenter d’un ‘Ils sont bôôôôôô !’ qu’à mettre en exergue la qualité des arrangements et la subtilité des paroles de « Blonde comme moi », premier album de la bande. En attendant, les jolis cœurs écoutent les Cramps ; et après avoir conquis les cours de récré, ils s’attaquent au reste du monde…

***

Changement d’ambiance radical sur l’Esplanade St Jean d’Acre : emmitouflé dans un costume noir, le crâne à nu sous une casquette, Alain Bashung fait son apparition. ‘Que le ciel nous soit clément’ exhorte le chanteur, alors que dans le parterre se chuchotent des mots inquiets sur l’état de santé de l’artiste.

Bashung fait le pari du danger en entonnant d’emblée « Comme un lego ». Neuf minutes d’une chanson fraîchement sortie, devant des festivaliers aux profils extrêmement différents, il fallait les imposer. Le silence est à l’écoute, le ton est donné : Monsieur Bashung est bien vivant.

Tout au long du set, le résident de la République distille parcimonieusement son « Bleu pétrole ». Les variés « Je t’ai manqué », « Vénus » et « Hier à Sousse » sont de la partie, tout comme un joli « Je tuerai la pianiste » agrémenté d’une mise en scène. Au-delà du dernier album, Bashung rassasie le public de quelques grands succès. Toute la place, jusqu’aux BB Brunes addict, reprend « Osez Joséphine », « La nuit je mens » et « Vertiges de l’amour »…

S’entrelacent également des morceaux moins connus comme un « Volontaire », chanté au temps du « Climax » avec Noir Désir. Une autre époque, pas si lointaine, resurgit. Et quand de ses « Confessions publiques » Bashung ressort « Happe », l’assistance retient son souffle. « Peu à peu, tout me happe » trouve un écho particulier sous le ciel rochelais. Les paroles cognent les parois des tours et reviennent en boomerang déposer un frisson sur les échines.

Lors des rappels, celui qui ne semble pas prêt à se courber devant la maladie fait entrer une blonde plantureuse. ‘J’aimerais vous présenter Chloé Mons’ annonce sobrement le mari de la créature qui gagne en classe à apparaître en duo à côté de celui qui, un morceau plus tard, saluera longuement un public reconnaissant et une fois de plus conquis.

***

Il fallait être fort pour reprendre la barre tant le navire avait vogué sur des rives sombres et douces. L’équipage de Dionysos se dit pourtant ravi d’être pris dans ce ‘sandwich magique, entre Bashung et Cali’ et met le cap sur un rock festif et puissant. En trois mesures, le groupe est comme chez lui, il faut dire que c’est la quatrième fois qu’il s’attelle à mettre le feu au festival.

Dans un décor sorti des pages et des plages de « La mécanique du cœur », on s’attendait à s’entendre raconter l’histoire de ce romantique contrarié, né le jour le plus froid du monde. On aura droit qu’à quelques-uns des tic-tacs de sa vie. Entourés d’horloges hallucinées, Mathias Malzieu et sa bande sont, comme à leur habitude, complètement remontés. 

Le public suit, accompagne, répond, jusqu’à obtenir le titre des plus honorifiques de ‘champions du monde de ta gueule le chat’. Titre amplement mérité, et récompensé par l’arrivée du chat Cali qui termine à quatre pattes pour donner plus de profondeur à son rôle.

Autre guest du set, ‘une petite grande surprise’ : Olivia Ruiz, l’allumette allumeuse qui embrase la foule dans sa minirobe crème, au son de « Tais-toi mon cœur ».  « Babeth et son violon » gardent, à nos yeux, la palme de la prestance, mais la femme chocolat est une savoureuse friandise supplémentaire.

Les six Valenciens, rejoints ces derniers mois par trois nouveaux membres n’en finissent pas de gesticuler et communiquent leur énergie à un public complètement déchaîné et ravi de porter à de multiples reprises un Mathieu Malzieu adepte des bains de foule. N’en déplaise aux assureurs, le chanteur s’offre un record de slam en parcourant l’honorable distance d’un aller-retour régie, escaladant des échafaudages au passage.

***

A force d’excès de bonne humeur réjouissants et de performances musicales, Dionysos laisse un parterre surchauffé aux bons soins de Cali. Mais comblés par les concerts de la soirée ou déçus par d’anciens shows de l’enfant des Francos, une partie de l’assistance abandonne le navire.

Les photos du festival sur http://www.hiersoir.com