Il n’existe pas de ligne droite pour The Beths…

The Beths, un groupe néo-zélandais composé de la chanteuse Elizabeth Stokes, du guitariste Jonathan Pearce, du bassiste Benjamin Sinclair et du batteur Tristan Deck, annonce la sortie de son nouvel elpee "Straight Line Was A Lie", le 29 août 2025. En avril,…

Winter adults only ?

Winter, une artiste issue de la nouvelle génération de shoegaze, a annoncé la sortie de…

logo_musiczine

La vie explosive de Fine Lame

Groupe de rock poétique incisif, enflammé, tumultueux, exalté, tranchant, Fine Lame convoque le rock français à appétence littéraire et la tradition du spoken word anglo-saxon. Le groupe a sorti un premier Ep 5 titres le 29 novembre 2022 qui évoque tant le…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Kim Deal - De Roma
The Young Gods
Didier Deroissart

Didier Deroissart

lundi, 06 octobre 2014 01:00

En panne d’inspiration?

Asking Alexandria, mon groupe de métalcore favori, se produisait, ce lundi 6 octobre, au 110 du Boulevard Anspach, endroit idéal pour ce genre de soirée. C'est la troisième fois que votre serviteur assiste à un de leurs concerts. En 2013, ils avaient eu le bon goût d’entraîner, dans leur sillage, d’excellentes formations comme While She Sleeps, Motionless In White et Betraying The Martyrs. Et la grande salle était comble. Mais des problèmes vocaux rencontrés par Danny Worshop avaient réduit le set à 45 minutes. Compréhensible. Aujourd’hui, l’auditoire est en mode box, mais n’est rempli qu’aux trois-quarts. Le band souffrirait-t-il d’une perte de notoriété ou alors les trois ‘supporting act’ sont-ils un peu trop anonymes ? Quoiqu’il en soit, le périple est baptisé 'From Death To Destinity'.

Secrets ouvre les hostilités à 18h30. Originaire de San Diego, il pratique du post hardcore particulièrement énergique. Le line up réunit le chanteur Aaron Melzer, le guitariste Richard Rogers (également préposé aux vocaux), le drummer Joe English, Michael Sherman à la seconde gratte et Tim Trad à la basse. Le combo dispose de très peu d’espace. Il est même confiné à l’avant-scène. Faut dire que le matos de la tête d’affiche est plutôt envahissant. Le combo est venu présenter son dernier elpee, « Fragile Figures », paru l’an dernier, un disque qui fait suite à « The Ascent », publié en 2012. Les deux plaques sont sorties chez Rise Records et ont bénéficié du concours de l’ex-gratteur de A Day To Remember, à la production. On attendait donc un solide cocktail de metalcore mélodique, souligné par des voix claires et sucrées. Un peu dans l’esprit de Sleeping With Sirens voire de Pierce The Veil.

Le set s’ouvre par « The Oath », extrait du premier long playing. Les guitaristes et le bassiste sont alignés face au public. Tous les musicos se démènent sur les planches. Y compris le chanteur, Aaron. Gros problème, on n’entend pas sa voix. J’ai beau changer de place, rien n’y fait. Secrets embraie par cinq plages issues de son second elpee, « Ready For Repair », « Artists Vs. Where? », « Dance Of The Dead », « Fragiles Figures » et achève le show par « Live Together, Die Alone ». La majorité du public est constituée de jeunes adolescents. Ils pogotent ou amorcent de timides round circles. Trente minutes, c'est un peu court pour évaluer les aptitudes un groupe. D’autant plus que le son est exécrable…

Petit changement de matériel et les planches de la vénérable institution accueillent le deuxième combo de la soirée : Crown The Empire. A ce jour, leur discographie épingle un Ep sept titres, gravé en 2011 (« Limitless ») et deux albums ; « The Fallout » en 2012 et « The Resistance : Rise Of The Runaways » en 2014. Sur l’estrade ils sont six. Originaire de Dallas, le line up réunit les vocalistes Andy Leoau et David Escamilla, les guitaristes Brandon Hoover et Benn Suede, le bassiste Hayden Tree ainsi que le drummer Brent Taddie. Le set s’ouvre par un morceau tiré de leur nouvel opus, « Call To Arms (Act1) ». Malheureusement, les deux chanteurs ont beau gueuler dans le micro, on les entend à peine. Et le son est toujours aussi déplorable. Après « Initiation », je m’éclipse…  

A l’issue du concert, je tergiverse. Je ferai bien l’impasse sur The Ghost Inside. Par correction pour les artistes, je retourne au charbon. The Ghost Inside est responsable d’un metal hardcore lourd mais mélodique. Un quintet qui a commis trois elpees à ce jour : « Fury And The Fallen Ones » en 2008, « Returners » en 2010 et « Get What You Give » en 2012, paru chez Epitaph. Les deux premiers avaient été publiés chez Mediaskare. Le line up du band californien implique le chanteur Jonathan Vigil, les deux guitaristes Aaron Brooks et Zach Johnson, le bassiste Jim Riley et le batteur Andrew Tkaczyk. Le son est encore toujours aussi médiocre. C’est même de pire en pire. J'écoute « Faith Or Forgiveness », puis quitte à nouveau la salle.

Asking Alexandria a pris de la bouteille. Pas de nouveau cd en chantier, cependant. Leur troisième, « From Death To Destiny », est paru en 2013. Le line up est inchangé, soit Danny Worsnopau au chant, Ben Bruce et Cameron Liddell aux guitares, Sam Bettley à la basse et James Cassells aux drums. Danny est vêtu d'une veste à franges et coiffé d'un chapeau de cow-boy. De là à proposer du country & western… J’ai pris la bonne initiative de ne pas vider les lieux. Le son est bien meilleur. Le changement d’ingé-son y est manifestement pour quelque chose…

« DonT Pray For Me » et « Killing You », figurant sur l’LP « Death To Destinity », ouvrent le bal. Une bonne mise en jambes pour une soirée qui prend enfin une autre tournure. La setlist embraie par « The Final Episode (Let's Change The Channel) », un extrait de l’excellent « Stand Up and Scream », deuxième opus gravé en 2009. La foule commence à remuer et à pogoter. Sur l’estrade, les musicos s’agitent généreusement ; et tous les gratteurs arpentent le podium de long en large. Quoique distant (NDR : et pas seulement, parce qu’il est en retrait), le drummer ne ménage pas sa peine sur ses fûts. Il est même plus que percutant ; à cause de la seconde grosse caisse qu’il pilonne à l’aide d’un de ses pieds. Le répertoire aligne des plages tirées de leurs quatre long playing, dont « Someone, Somewhere », « Moving On », « Break Down The Walls », « Poison », « Not American Average », « To The Stage » et pour terminer, « A Lesson Never Learned ». Pas la moindre nouvelle compo. Et 50 minutes de set en tout et pour tout. Asking Alexandria serait-il en panne d’inspiration ?

Bref, j’espérais passer une excellente soirée. C’est raté. Peut-être la prochaine fois. Quand il y aura un nouvel opus ; et je l’espère, pour y vivre une soirée plus réussie, quand même…

(Organisation : Ancienne Belgique)

jeudi, 09 octobre 2014 14:50

Gladys a de la chance en amour…

Gladys, c’est la nouvelle claviériste du groupe louviérois Von Durden, groupe qui vient de sortir son troisième album intitulé « III ». Mais elle mène, également, en parallèle, un projet solo. Un projet pour lequel elle injecte toute son énergie.

Bercée par la pop anglaise et américaine, malgré un goût prononcé pour le rock, notre artiste souhaite réunir l'un et l'autre dans des titres à la fois mélodiques et rythmés.

Influencée par Pink, les Ting Tings, Gwen Stefani, Gossip ou encore Skunk Anansie, Gladys vous propose un cocktail musical détonant, accrocheur et très féminin.

La vidéo de son nouveau single « Lucky in Love », est ici  

 

 

mercredi, 08 octobre 2014 11:49

World On Fire

De son véritable nom Saul Hudson, Slash est né le 23 juillet 1965 dans le quartier de Hampstead, à Londres (Royaume-Uni). Il a cependant grandi au sein d’un petit village répondant au nom de Burton. Le pseudo ‘Slash’ lui aurait été attribué par le père d'un ami lors d'une soirée. Depuis son départ des Guns n'Roses en 1995, le légendaire guitariste au chapeau haut-de-forme n'a cessé d'accumuler les projets musicaux. Velvet Revolver, Slash's Snakepit et une aventure sous son nom, à laquelle ont participé de grosses pointures comme Ozzy Osbourne (Black Sabbath) et Lemmy (Motörhead).

Son premier véritable solo remonte au printemps 2009, lorsqu’il entame les sessions d’enregistrement de « Slash And Friends ». Il y reçoit le concours d’une pléiade de stars dont Iggy Pop, Dave Grohl (ex-Nirvana), Alice Cooper, Fergie (Black Eyed Peas), Andrew Stockdale (Wolfmother), Nicole Scherzinger (The Pussycat Dolls), Ozzy Osbourne, Adam Levine (Maroon 5), Lemmy, Chris Cornell (Soundgarden), Flea (Red Hot Chili Peppers), Josh Freese (ex-Nine Inch Nails) ou encore l'ancien batteur de Guns N'Roses et ami d'enfance Steven Adler qui apporte sa collaboration sur un titre. Sans oublier la présence des anciens guitariste et bassiste de Guns N'Roses, Izzy Stradlin et Duff McKagan. Produit par Eric Valentine (Queens Of The Stone Age), l’elpee paraît le 6 avril 2010.

Le deuxième LP en solitaire, « Apocalyptic Love », remonte à 2012. « World On Fire » constitue donc son troisième. Un œuvre pour laquelle il a de nouveau bénéficié de la participation de Myles Kennedy and The Conspirators. Compositeur, et guitariste rythmique, Myles est surtout notoire pour ses capacités vocales qui couvrent 4 octaves. Des rôles qu’il accomplit au sein d’Alter Bridge. Myles Kennedy est apparu sur scène aux côtés de nombreux artistes aux cours des dernières années et s'est impliqué dans de nombreux projets. Et notamment en 2008, auprès des anciens membres du groupe Led Zeppelin (Jimmy Page, John Paul Jones et Jason Bonham), projet qui est demeuré dans les cartons.

La pochette de l'album a été réalisée par l'artiste américain Ron English, qui s’était déjà chargé de celle du premier long playing. Une image très ‘pop’ où l'on voit des jouets qui baignent dans la peinture, ainsi qu'une boule smiley représentant le musicien. Slash ne chante toujours pas, mais il met tous ses talents de gratteur (slide et rythmique) à contribution pour épauler la voix de Myles Kennedy. Et l’ensemble est parfaitement soutenu par les Conspirators impliquant Todd Kerns (également préposé aux backing vocals) à la basse et Brent Fitz aux drums, aux percus et au piano électrique. Consistante, la plaque est découpée en 17 plages.

Récemment élu second meilleur guitariste de tous les temps, derrière Hendrix, Slash adore balancer des riffs incisifs qu’il maîtrise à la perfection sur sa Les Paul. Et il va le démontrer brillamment tout au long des 75’ de son long playing.

Le morceau maître ouvre l’opus. Et manifestement, dès le départ on se rend compte que les musicos ne font pas dans la dentelle. Un départ en force ! Il s’agit d’ailleurs du premier single qui a précédé la sortie de l’LP. Un disque qui s’achève par deux chansons empreintes de douceur, deux superbes ballades destinées à rejoindre le dancefloor : « Bent To Fly » et le plus prog « The Unholy ».

Pour « Stone Blind », « Withered Delilah » et « Avalon », Slash envoie du lourd. En écoutant « Shadow Life », on imagine qu’Axel Rose est de retour ; mais c’est Myles Kennedy qui est derrière le micro. Le clin d’œil est peut-être volontaire… « Battleground » est une petite merveille. Ici, c’est Myles qui communie pleinement avec sa gratte. Et sa voix est absolument divine tout au long d’« Automatic Overdrive », de « 30 Years To Life » et de « Beneath The Savage Sun », trois morceaux accrocheurs, métalliques, mais mélodieux, caractérisés par des riffs qui ont la pêche. Bien balancé, « Wicked Stone » macère dans des sonorités de gratte graisseuses, huileuses, malsaines. « Too Far Gone » ne me botte pas trop. A contrario « Dirty Girl » et « Iris Of The Storm » sont absolument savoureux. A croquer! Une intro radiophonique débarque du néant, mais l’enchaînement opéré sur « The Dissident » est parfait. Les cordes sont bien distinctes alors que Brent Fitz martèle ses fûts vigoureusement mais aussi métronomiquement. Instrumental, « Safari Inn » permet à Slash d’explorer toutes les facettes de son talent sur sa Gibson.

Un album brillant coécrit par Slash et Myles. En compagnie des Conspirators, ils se produiront ce 26 novembre à Forest National. Un rendez-vous à ne pas manquer 

 

mercredi, 08 octobre 2014 01:00

Troubles on My Mind

Pierre Kasprzyk est un jeune prodige de la guitare. Un bluesman qui a été demi-finaliste lors de l'‘European Contest Blues’, qui se déroulait à Riga, en Lettonie. Il y défendait également les couleurs de la Belgique. Comme Fred And The Healers, qui ont été sélectionnés pour participer à la finale. Pierre Kasprzyk aurait pu être le fils naturel de Bonamassa, Chapellier, Froidebise, Clapton, Van Campenhout ou Vaughan… A cause de sa maîtrise sur sa gratte. Il ne coule pas du sang rouge dans ses veines, mais blues. Un blues qui transpire le Bayou de la Louisiane. Un Delta blues qui devrait même plaire à Beverly Jo Scott (NDR : il aurait même intérêt à lui envoyer). Le Liégeois se réserve la guitare et le chant. Il est soutenu par le drummer Raphael Pire, le bassiste Olivier Fanuel et le claviériste Maxime Cromps. 

Le titre maître ouvre l’elpee. Un bijou serti de 6 diamants blues. « Money Machine » nous replonge dans les 70’s. Est-ce John Lord qui se charge de l’orgue Hammond ? Il est vrai que cet opus est criblé de bonnes références. Caractérisé par ses riffs de gratte à la Gary Moore, « My Lady » est un slow blues langoureux destiné aux couples qui veulent s’enlacer sur le dancefloor. Pendant plus de 8 minutes, ça vaut le coup ! Et quand ce n’est pas Moore, alors Joe Bonamassa prend le relais. Aussi bien pour la voix que pour le jeu de guitare. La très jolie Julie Compagnon se charge des backing vocaux sur les trois premières perles. Quoique nappée d’interventions au Hammond, « Hard Living Women » évoque purement et simplement Stevie Ray Vaughan. En fait, cette plage bénéficie du concours de l’ami Fred Lani. Si un jour ces deux-là forment un groupe ou se réservent une jam, le résultat risque fort d’atteindre le nirvana musical ! « Star Life » s’autorise des envolées de cordes à la fois précises et classieuses. Tout au long d’« Island Of Peace », notre cher Pierre est divin sur son instrument. Un peu comme le dieu de la guitare, Eric Clapton. De sa voix marécageuse, il nous invite une seconde fois à rejoindre la piste de danse.

Pierre est un sacré guitariste capable de vous sortir littéralement les tripes du ventre. Coproduit par Bernard Musick, son premier long playing est particulièrement réussi. D’ailleurs il est régulièrement diffusé sur toutes les bonnes stations de radio de blues européennes, anglaises et américaines. Manifestement, l’artiste est prêt à l’exportation…

 

 

mercredi, 08 octobre 2014 11:37

Abbey Road

L’album « Abbey Road » des Fab Four a été réinterprété, en entier, en fingerpicking (NDR : c'est-à-dire à l’aide d’une guitare folk, dont les cordes sont en métal) par Antoine Goudeseune. Et dans l’ordre du tracklisting. En outre, cet elpee a été enregistré au sein du même studio mythique (studio 2), en janvier 2014. Et la pochette est identique ; sauf que c’est Antoine qui traverse la rue…

Cet opus est paru ce 26 septembre 2014, soit 45 ans jour pour jour après la sortie de celui des Beatles. Natif de Binche, virtuose et professeur de guitare au Conservatoire Marcel Quinet de Binche et à l'Académie de musique de Morlanwelz, Antoine vient donc de réaliser son rêve. Il a commencé à jouer de la guitare classique dès l’âge de 8 ans. Il a reçu son premier prix de guitare à 18 printemps, au Conservatoire Royal de Mons. C’est en 2011 qu’il s’est lancé dans ce projet ‘fingerpicking The Beatles’, qui consiste à reprendre et arranger les titres des Beatles uniquement à la six cordes et en utilisant cette technique. En fait, elle évolue à la limite entre celle du classique et du picking pur et dur. Antoine y reproduit les arrangements complexes des titres des Beatles sur sa gratte. Et il publie un premier opus du style, « Fingerpicking The Beatles », en 2012. Il n’est cependant devenu fan inconditionnel des quatre de Liverpool que depuis une vingtaine d’années. Il estime même qu’au plus on écoute les Beatles, au plus on découvre de nouvelles sonorités dans leur musique.

En Belgique deux artistes pratiquent ce type de fingerpicking. Tout d’abord, Jacques Stozem. Un maître incontesté qui remplit des stades en Asie. Et puis Antoine. Ce dernier a réalisé son projet via le crowdsufing (financement participatif) de KissKissBangBang. Une plate-forme qui permet aux internautes et fans d'Antoine de le financer, en échange d’une gratification personnelle (un disque, un vinyle, un concert privé, etc.) Et le montant nécessaire a vite été atteint. Preuve que ce guitariste est hors pair.

Pour la petite histoire, le studio avait été réservé pour 2 x 12 heures. Antoine avait emmené son ingé-son et son luthier (pour préserver son instrument de tout contretemps). Particulièrement motivé, il a mis en boîte l1 plages, le premier jour. Il était donc à l'aise, le second, pour enregistrer les six pistes restantes.

Il a fallu douze mois de travail à l’artiste pour adapter les 17 morceaux en fingerpicking. Un travail de réécriture a même été nécessaire. Lors des sessions, il a reçu le concours du guitariste suédois Mattias IA Eklundh, pour la chanson « Here Comes The Sun ». De l’opus, j’ai beaucoup apprécié le superbe « Come Toghether », « Oh! Darling », « You Never Give Me Your Money » et « Sun King ». Et le disque est également paru en vinyle!

Antoine a parfaitement réussi son exercice de style. Son style est léché et ne s’adresse pas exclusivement aux fans des Fab Four. Un disque à écouter par une belle soirée d'automne devant un bon feu de bois…

La tournée d’Antoine passera par le ‘Beatles Day’ de Mons, ce samedi 11 octobre 2014. 

 

dimanche, 05 octobre 2014 01:00

Restez assis !

Joe Bonamassa semble apprécier tout particulièrement la Belgique. Il y passe en tout cas, au moins deux fois par an. Ce remarquable guitariste est de la trempe des Clapton, Satriani et Beck (Jeff, of course) ; une fameuse référence ! Le show sera divisé en deux parties. Une première en mode acoustique ou si vous préférez en électro-acoustique. Et une seconde en format électrique. Pour l’événement, le Lotto Arena d’Anvers est sold out.   

Joe Bonamassa a commencé à jouer de la guitare vers 4 ans. Son père, Len Bonamassa, tenait un magasin d’instruments, à Utica, dans l'état de New York. Dès son plus jeune âge, il a donc vécu au milieu des grattes. Vers 10 ans, le musicien de country Danny Gatton lui donne quelques cours. La country, le blues et le jazz n’ont cependant plus guère de secrets pour lui. A 11 ans, il assure la première partie de BB King ; et ce dernier ne tarit pas d'éloges le petit prodige. Joe en a actuellement 37. Et ce maître de la guitare a déjà accompli un fameux parcours…  

La première partie est introduite par la bande sonore du « Highway To Hell » de Hayseed Dixie. Les musicos montent sur l’estrade avant Joe. Ce dernier s'installe sur un siège au centre du podium. Il est entouré de 10 guitares électro-acoustiques. Il n'a a qu'à se servir. Le line up implique également le percussionniste Lenny Castro, qui se chargera des congas, djembé, cajon, tambourin arabe et celte. Il s’installe à la gauche du leader. Lenny a notamment accompagné Elton John, Fleetwood Mac et les Rolling Stones. Le producteur suédois Mats Wester se place juste à côté de Lenny. Il va notamment se consacrer à la mandoline et la nyckelharpa, un instrument de musique traditionnel à cordes frottées d'origine suédoise. Il appartient à la même famille que la vielle à roue et la vièle. Il existe depuis le Moyen-âge (ses premières représentations datent du seizième siècle, sous différentes formes, et connaît aujourd'hui un regain d'intérêt depuis les années 1970, en Suède et même ailleurs). A la droite de Joe, Derek Sherinian siège derrière ses claviers. Derek a notamment côtoyé Van Halen, Dream Theater, Alice Cooper et participe à l’aventure, tout comme Bonamassa, du super groupe Black Country Communion, à l’instar de Jason Bonham et de Glenn Hughes. Et devant Derek, campe Gerry O'Connor, un banjoïste/mandoliniste/violoniste irlandais aux racines celtiques.

Joe empoigne sa première guitare. Et il attaque brièvement le « Seagull » de Bad Company. Sa technique est vraiment irréprochable. Le groupe relaie alors son leader et colore la compo de teintes celtiques qui s’anime grâce aux percussions de Lenny. La cover du « Jelly Roll » de Charles Mingus est plus classique. Plus jazz aussi. La version est totalement différente de l’originale, le banjo et la guitare vous convertissant le tout en blues du Delta. Place ensuite au titre maître de son dernier elpee, « Different Shades Of Blues ». La guitare et la voix de Joe ne font qu’un. Le blues parfait de ses amours. Changement de gratte pour Joe qui nous propose « Black Lung Heartache » de l’elpee « Dust Bowl », un disque publié en 2011 auquel avaient participé John Hiatt, Gleen Hughes et Vince Gill. Mais en format acoustique, la compo évoque plutôt le Led Zep. Banjo, mandoline et guitare guident Joe sur les plaines verdoyantes de l'Irlande ou de l'Ecosse. Il ne manque plus que l'harmonica de Charlie Musselwhite pour atteindre le Nirvana.

« Happier Times » figure sur le long playing « The Ballad Of John Henry ». Paru en 2009, c’est un de mes opus préférés. L’adaptation est plus paisible sans électrification ; et le piano Hammond marque quand même le pas. Une intro aux ivoires balise la voix de Joe pour la cover de Tom Waits, « Jockey Full Of Bourbon», un morceau sculpté par les accords de guitare flamenco. Blues électrique, « Dislocated Boy » figure sur « Driving Towards The Daylight », un elpee gravé en 2012. La version ‘live’ est évidemment plus paisible.

Jolie ballade, « Ball Peen Hammer » est une cover de Chris Whitley incitant les 10 000 spectateurs à investir le dancefloor. Un objectif irréalisable, car ils sont tous coincés dans leur fauteuil. D’une durée de 60 minutes, la première partie s’achève par « Athens To Athens », extrait de « Black Rock », un LP concocté en 2010. Lenny se sert d’une ancienne râpe de lavoir qu'il triture à l’aide de deux cuillères à soupe, pendant que le violoniste concède des accents country & western…

Cinq minutes de pause et le second acte peut commencer. Il sera bien électrique. Et s’il est du même tonneau, on risque fort de prendre à nouveau son pied. Changement de backing group, puisque la basse est confiée à Carmine Rojas, les drums à Tal Bergman et les claviers à Derek Sherinian. Seul Lenny Castro conserve son poste de percussionniste. 

La technique de Joe est toujours aussi précise. Ses solos sont recherchés et copieux et il les dispense à la manière des 'guitar heroes'. « Dust Bowl » démontre qu’il est encore et toujours un maître dans l’univers du blues. Sa voix est empreinte d’une grande sensibilité. Tiré du dernier elpee, « Oh Beautiful! » opère un retour dans les 70’s. Signe distinctif : les interventions du Hammond rappellent John Lord. Faut dire que la deuxième tranche du set est bien plus musclée. Plus rock. On pense régulièrement au Led Zep, et tout particulièrement à son soliste Jimmy Page, tant les riffs de gratte sont audacieux et puissants. « Who's Been Talking » est une reprise de Howlin' Wolf que Carlos Santana a rendu célèbre. A la sauce Bonamassa, elle prend un aspect plus hard rock blues. Pas mal du tout ! On a même envie de danser. Mais c’est irréalisable ! L’adaptation du « Blues Deluxe » de Jeff Beck permet à Joe de développer un solo aussi long que minutieux. Un régal pour les amateurs du genre.

Le band attaque ensuite « I Gave Up Everything For You, 'Cept The Blues » et « Love Ain't A Love Song » deux autres extraits du dernier long playing, une œuvre qui pour la toute première fois n’inclut aucune reprise. Joe a tout écrit tout de 'a' à 'z'.

Et la guitare de Joe est de nouveau mise en exergue sur le « Sloe Gin » de Tim Curry. Pour clore le concert, nous aurons droit à « The Ballad Of John Henry » (NDR : le titre de l’album rend hommage au héros folklorique américain John Henry), un morceau sublime, issu du septième LP studio de Joe. Le set s’achève par un show à l'américaine…

Au cours des 180 minutes de spectacle, seules quatre plages du dernier opus ont été interprétées. Etonnant quand même. De quoi rester quelque peu sur sa faim…

Le rappel va nous réserver « Django », qui figure sur « You and Me », publié en 2006, suivi de l’inévitable « Mountain Time » qui, en général, achève les concerts de Joe Bonamassa. Merci le virtuose ! On se revoit dans 6 mois ?

(Organisation : Greenhouse Talent)

Voir aussi notre section photos ici

 

 

 

 

mercredi, 01 octobre 2014 01:00

Des Loups aux dents longues…

Nous sommes le 1er octobre 2014, et la température est printanière en ce début d’automne. L’été indien est bien au rendez-vous. Bref, sous le dôme des découvertes, ou si vous préférez la Rotonde du Botanique, se déroule ce soir la ‘Release party’ de Von Durden ; c’est-à-dire la présentation officielle de son nouvel album intitulé tout simplement « III ». Un événement qui devient traditionnel pour les artistes ou formations pop/rock. Il faut cependant admettre que l’endroit est parfaitement adapté à ce type de mise en vitrine. Et tout particulièrement parce que les conditions de sonorisation sont optimales. Mais aussi car le cadre est intimiste. Ce soir le concert est sold out. Pas étonnant vu l’excellente promo dont a bénéficié le spectacle…

Le support act est assuré par The Whylanders, un duo bruxellois réunissant Maxime Simon à la guitare et au chant ainsi que Nicolas Scaillet aux drums et aux backing vocaux. A ce jour, le tandem a publié deux Eps. Découpé en 4 plages, « So Simple » était paru en 2011. Et un second, baptisé « Try », vient de sortir. La selist épingle deux extraits du premier Ep, « I Was Away » et « Dream Song ». Et le reste est consacré à des compos récentes, dont « You Knew I Want You », « Try », « Box », « Ending A Part », « Breathing » et « Never See Me Again ». Je découvre la paire en ‘live’. Et ma foi, pour une première, leur set, bien que limité à une trentaine de minutes, passe bien la rampe. A revoir, c’est une certitude...

Le line up de Von Durden réunit Elliott Charlier au chant, Kevin Dochain à la guitare, Nicolas Scamardi aux drums, Fabrice Giacinto à la basse et la jolie Marie Gladys  aux synthés. Un quintet louviérois, dont la plupart de musicos participe à des projets parallèles. Leader du band louviérois, Nico milite également chez Jane Doe & The Black Bourgeoise et Melchior, alors que Fabrice sévit aussi au sein de Romano Nervoso. Pour défendre son dernier long playing, bien reçu par la critique, Von Durden ne dispose que de trois mois, car Elliott Charlier part faire le tour du monde, début 2015.

Au sein de l’auditoire, on croise de nombreux ‘Loups’. Le leader de Romano Nervoso, Giacomo Panarizi, ainsi que son drummer Lucas Lepori. Ils sont peut-être venus repérer les lieux avant leur ‘Release party’, programmée ce 22 octobre. Puis les frères Chainis d'Abel Caine.

Après une petite intro, le combo entre immédiatement dans vif du sujet, en proposant « Third Beat », issu du dernier LP. Un titre, comme le dirait Nico, brut de décoffrage. L’interaction entre le public et le band est excellente. Elliott y contribue largement. « Don't Let Me Down » et le single « Dead Queen » sont deux autres titres tirés du dernier long playing. Normal finalement, car le combo est venu le présenter ; et un troisième essai est toujours un tournant dans sa carrière. Etrange comme la voix d'Elliott me fait penser à celle de Lenny Kravitz. « Devil In Me » est un morceau qui me surprend toujours ; issu de l’album « Dandy Animals », il permet aux aficionados des débuts de retrouver leurs jeunes. Charlier est capable d’emprunter des inflexions plus métalliques, histoire de communiquer un max d’énergie aux compos.

Après « In The Room », « Attraction» et « Kick Outta Me », trois nouvelles chansons, place au titre maître du deuxième elpee, « Dandy Animals ». Moment choisi par Fabrice pour démontrer tout son talent sur ses quatre cordes. On a également droit à deux plages soustraites du tout premier opus, « Color Of The Shape » et « Money Cash ». Elliott remercie Christine Verschorren, présente dans la salle pour le travail de mise en forme de « III ». Duquel Von Durden nous réserve encore « Creatures Above The Law » et « World On Top ». Mais en ‘live’, les versions sont diablement plus percutantes.

« Hey Beauty est un autre extrait de « Death Discotheque », leur premier elpee. Gladys est nouvelle dans le groupe ; et elle apporte une sensibilité féminine aux compos. Elle acquiert de plus en plus d’assurance. Et sa participation aux vocaux ainsi que ses interventions aux synthés constituent manifestement un plus dans leur musique. Les riffs de guitare dispensés par Kevin, sont précis, incisifs et plutôt ravageurs. Tout en martyrisant ses fûts, Nico semble prendre son pied. D’une durée de 60 bonnes minutes, le set est très électrique. Von Durden ose une version étonnante du « The Hand That Feeds » de Nine Inch Nails, un extrait de « With Teeth », opus que le groupe américain de rock industriel avait commis en 2005. C’est également le dernier morceau du concert. Avant le rappel, bien sûr. Un ‘encore’ festif, puisqu’il permettra, lors de « Dance To The Music », au public de monter sur l’estrade. Un peu à la manière de Boxer Rebellion. Un scénario qui rend une fin de spectacle, magique. Et très interactive, je l’avais déjà souligné. Von Durden a les dents longues, mais ne croquera pas  « Jimmy Fallon ». Quoique prévu sur la setlist, il a purement et simplement été zappé…

(Organisation : Botanique)

mardi, 30 septembre 2014 01:00

A écouter religieusement…

En cette chaude soirée du 30 septembre, votre serviteur avait décidé de se rendre au 110, Boulevard Anspach, à Bruxelles, afin d’assister au concert de Sinéad O’Connor, venue défendre son dernier album, « I'm Not Bossy, I'm The Boss ». Mais en même temps de découvrir un supporting act plutôt singulier ; en l’occurrence Karavan et son projet ArnoQuins. Le concert est bien sûr sold out.

Karavan n’a recours à aucun instrument. Un collectif black réunissant 4 filles et 3 garçons qui interprètent a capella des chansons de notre énigmatique Arno. Ils ont d’ailleurs participé à sa tournée d'Arno, organisée dans le cadre de ses 65 balais. Une contribution qui avait permis aux chansons de Mr. Hintjens de prendre une coloration plus soul. Jeune, le préposé au beatbox est coiffé d’une casquette qu’il a mise de travers. Deux autre gars sont plantés à sa droite et quatre imposantes nanas à sa gauche, dont la stature est aussi impressionnante que le coffre. La setlist est essentiellement constituée de standards du célèbre Ostendais (NDR : à la fin du concert, on va d’ailleurs le retrouver, non pas à l'Archiduc, son bar de prédilection sis à deux pas de la salle, mais à la terrasse du café de l'AB, une bouteille d’eau à la main). L’ensemble reprend le « You Got The Move » de Mississippi Fred McDowell ; mais c’est également un titre qui figure au répertoire d’Arno. Bien soutenue par le beat box, la conjugaison des voix est parfaite. Et à la sauce africaine, elle est particulièrement audacieuse. « Jive To The Beat » et « Dans Les Yeux De Ma Mère » sont revisités par la soul. « We Want More » est souligné par un baryton profond. Impressionnant ! « Je Veux Nager » est animé par la gestuelle des musicos. Après « Bathroom Singer », le band achève sa prestation par « Elle Adore Le Noir Pour Sortir Le Soir ». Karavan nous a réservé d’excellents exercices de style. Dommage que l’auteur ne soit pas monté sur les planches, ne fût-ce que le temps d’un morceau. Il a préféré squatter le bar… (voir aussi notre section photos ici)

Il est plus ou moins 21h00 lorsque Sinéad O’Connor monte sur l’estrade. Elle a la boule à zéro et marche pieds nus. Vêtue de noir, un col romain (NDR : comme les curés), elle porte une énorme croix autour du cou. Pourtant la religieuse irlandaise est toujours aussi fringante.  Son backing group réunit Brooke Supple à la guitare rythmique, Clare Kenny à la basse, Graham Henderson aux claviers ainsi que le drummer Ken Papenfus et le second gratteur Carl Papenfus (NDR : deux frangins !) Sinéad est venue défendre son 10ème elpee studio.

Le set d’ouvre par une adaptation empreinte de douceur du « Queen Of Denmark » de John Grant. Excellent ! L’Irlandaise triture son micro et s’en écarte parfois pour donner du relief à ses envolées vocales. Une voix atypique, rocailleuse, dont la montée en puissance est graduelle et particulièrement adaptée à un final aussi musclé que rock. « 4TH And Une » prépare le terrain au terrible « Take Me To Church ». La foi de Sinéad hante particulièrement cette chanson. Une plage tirée de son dernier elpee « I'm Not Bossy, I'm The Boss ». Tout comme le superbe « 8 Good Reasons », un morceau au cours duquel Sinéad revient à ses sources.

« The Wolf Is Getting Married » remonte à 2012. Une piste issue de l'excellent opus « How About I Be Me (and You Be You) ? » Les claviers y mènent la danse. Envoûtante, la voix d’O’Connor est remarquablement soutenue par celles des deux choristes. « Harbour » est une nouvelle compo. Un blues viscéral. « In This Heart » figurait sur « Universal Mother ». Le trio féminin l’interprète a capella. Un moment intense de recueillement. Toute la troupe vide les lieux et laisse alors Sinéad en solitaire. Armée de sa gratte acoustique, sa voix charme l’auditoire de son « What Doesn't Belong ». Un grand moment du spectacle ! Elle est toujours seule pour attaquer « Black Boys ». F***, elle a oublié quelque chose. Fou rire général. Elle raccorde sa guitare et la foule entre à nouveau en communion avec l'artiste. Le band au grand complet réapparaît pour « Thank You For Hearing Me », une piste soustraite du long playing « Universal Mother ») et « Dense Water, Deep Down », un morceau sculpté dans la country, qui nous entraîne au cœur des grandes plaines de l'Ouest américain. « Jealous », morceau figurant sur « Faith and Courage », LP commis en 2000, opère un retour dans la douceur. Troublant, « The Voice Of My Doctor » adopte un profil plus rock. Les cordes de guitares sont bien plus envahissantes, sans jamais déraper dans la saturation. Le hit mineur « The Empero's New Clothes » et « The Last Day Of Our Acquaintance », deux extraits de « I Do Not Want What I Haven't Got » achèvent le corps principal du show. D’une durée de 75 minutes, quand même.

En guise de rappel, elle va nous réserver « Kisses Like Mine », le sublime « Street Cars », limité au piano et à la voix, et le très court « Before We End Our Day », chanté a capella par l’artiste, juste avant de prendre congé de son auditoire. Superbe soirée qui m’a permis de revoir Sinéad O’Connor en pleine forme. Une grande dame assurément, que j’ai écoutée religieusement…(voir aussi notre section photos )

(Organisation : Ancienne Belgique)

Le second album de la chanteuse bruxelloise Sarah Carlier sortira ce 24 octobre 2014. Pour fêter cet événement, une Release Party se déroulera à la Rotonde du Botanique. Cet elpee est publié chez PiaS et s’intitule « SMS ». Votre serviteur a découvert Sarah sur AkaMusic. Son premier opus « For Those Who Believe » a été financé par les internautes. Il était paru en 2011. Une fierté pour toutes celles et tout ceux qui ont participé à ce financement. Sarah a également publié un ‘live’ unplugged en 2013, un opus immortalité à Flagey. Un disque gravé sur un vinyle et un cd collector en édition limitée. Ne manquez surtout pas la Release Party. Sarah est une artiste dont la voix est capable de vous faire fondre comme un glaçon au soleil. Plus que trente jours à attendre.

 

vendredi, 26 septembre 2014 01:00

Confession d’un aficionado…

Puggy termine sa longue tournée qui a suivi la sortie de l’album « To Win The World ». Mouscron est d’ailleurs annoncé comme la dernière date de ce périple. Mais les trois artistes ne sont pas à une surprise près. D’ailleurs, sur leur site, est mentionné un concert pour le 29 octobre, mais pas de lieu, simplement un point d’interrogation. Donc il pourrait encore y avoir des prolongations. Pas évident de repérer la Plaine de la Neckere. Un petit tour, quelques ballons dans l’atmosphère et votre serviteur est prêt à assister au soixante-deuxième set de Puggy.

Un immense chapiteau est prévu pour accueillir 1400 personnes. J’estime qu’il doit y en avoir 2 à 300 en plus. La foule est donc compacte et la température grimpe très rapidement.

Puggy a toujours le nez creux pour choisir ses premières parties. Ce soir, il a posé son dévolu sur la formation bruxelloise FùGù Mango. Tiens, je remarque la présence de l’ami Franck Baya derrière les fûts. Un fameux drummer qui milite au sein d’une multitude de projets. Il a ainsi prêté son concours à Coffee Or Not, Sarah Carlier, Clare Louise et bien d'autres. Et il me semble que deux autres musicos sont des membres des Bikinians. Sur l’estrade ont été disposés des timbales, congas et autres cymbales sur scène. Bref, le combo va nous dispenser une musique rock indie à la fois métissée et colorée. La chanteuse/guitariste –très polie par ailleurs– se démène beaucoup sur les planches, même si les musiciens ont peu de place pour s’exprimer. Ils occupent l’avant-scène. Et puis ils ne disposent que de 30 minutes. Mais sur ce laps de temps particulièrement court, FùGù Mango va nous réserver une prestation de bonne facture. Et pas de problème pour chauffer l’auditoire, vu la température ambiante…

Puggy n’est plus vraiment un trio, depuis qu’un quatrième larron vient de débarquer. En l’occurrence John Janssens (Papa Dada), qui les accompagne sur scène depuis la tournée « To Win The World ». La pression monte dans la fosse. La foule s’agglutine devant le podium ; en fait de foule, il s’agit surtout de jeunes adolescentes boutonneuses. Sur l’estrade, Alex et Clément se chargent les derniers préparatifs. Benoît, des derniers détails inhérents au mixing. Votre serviteur se plante derrière la console, là où le son est le meilleur. Nos loustics montent du l’estrade, le sourire aux lèvres. Ils sont en forme. Pas comme à Binche, il y a 15 jours. Faut dire qu’ils avaient joué à Paris à 14h30 et dans la cité des Gilles à 20h30 ; et tout naturellement, ils étaient crevés. Mais vu le succès, difficile de refuser certaines prestations.

Le concert s’ouvre par « Move on ». Pas de préparatif, on entre immédiatement dans le vif du sujet. Matt se montre assez interactif avec les premiers rangs. Romain a encore ingéré des pois sauteurs. Un vrai kangourou. Ziggy terrasse ses fûts. Les musicos ont une pêche d'enfer. Je le sens bien, le concert va être exceptionnel. La setlist embraie par deux extraits de « Something You Might Like », leur second elpee, en l’occurrence « Give Us What You Want » et « Goddess Gladys » pour ne pas déstabiliser les fans de la première heure.

Il ne fait plus chaud mais torride. J’ai m’impression qu’il y a de plus en plus de monde. Le concert monte encore en puissance grâce à la succession de hits : « Someone Makes No Sound », « To Win The World », « Ready Or Not », « How I Needed You » et surtout « Goes Like This ». L'effet du micro siffleur vous ouvre le ventre et vous plaque les tripes au sol. Un titre issu de la plume de Ziggy, le blond qui venait du froid. Pour « When You Know », Matthew pousse sa superbe voix dans ses derniers retranchements. Le jeu prend comme d'habitude et le public le suit. C’est l’instant qu cours duquel je crains le plus pour sa voix. Elle a déjà subi une extinction. Alors fais gaffe quand même ! « Last Day on Earth » est le titre dont j’apprécie tout particulièrement le clip. Et pour cause, c’est une partie de votre serviteur qui y joue. Et il en est fier chaque fois qu'il l'entend. D’ailleurs, tous ses poils sont au garde-à-vous. Le set s’achève par l'éternel « Teaser ».

Cinq années déjà que votre serviteur est sur les traces de Puggy. Cinq folles années au cours desquelles on a avalé ensemble des kilomètres, partagé des très bons moments. Je n’y ai jamais ressenti un moment de lassitude. C’était un réel bonheur de vous suivre. Décompressez, puis prenez le temps de composer les chansons de votre nouvel opus. Et qu’il soit du tonnerre…  

(Organisation : les  24 Heures en course libre de Mouscron)