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Didier Deroissart

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Nouveau single et nouveau clip pour Veence Hanao et Le Motel (voir ici), issu du futur elpee, « Bodie », dont la sortie a été fixée au 23 avril 2018. Intitulé « La Jungle », il a été réalisé par Benoît Do Quang. Beence Hanao et Le Motel se produiront dans le cadre du Dour Festival. Et ce sera le 13/07/2018.

https://veencehanao.bandcamp.com/

 

En stand by depuis quatre ans en raison de problèmes d’ouïe, Veence Hanao publiera bientôt son nouvel album. Un disque très attendu ! Il a été entièrement réalisé en duo avec le producteur Le Motel.

Loin des obsessions formelles et thématiques d’un genre en pleine hype, celui que les Inrocks voyaient comme ‘la perle rare du rap francophone’ raconte, sans masque ni posture, champ et hors champ, une existence lambda.

Un nouveau single « Alphalte » prélude la sortie de cet opus et c’est à découvrir ici

Les 2 concerts prévus Nuits Botanique les 1er et 2 mai 2018, sont déjà complets, mais d’autres devraient suivre

https://veencehanao.bandcamp.com/

 

samedi, 24 mars 2018 02:00

Quel punch !

Si on ne tient pas compte de l’interruption de parcours, concédée entre 2007 et 2017, Pleymo compte 20 ans de carrière. Issu de Fontainebleau, ce combo de nu métal est né 1997. La tournée de la reformation passait donc par l’Ancienne Belgique. Un concert initialement prévu dans la grande salle. Mais vu le peu de préventes, le show a été transféré au Ballroom. Un public relativement jeune, mais également constitué de quadras accueille, ce soir, le band français. 

Vegastar assure le supporting act. Originaire d’Orléans, sa musique se nourrit de power pop, new wave, electro, grunge, heavy et nu metal ainsi que rock alternatif. La formation avait également splitté, en 2009, avant de se reformer dès 2015. Ce soir, le combo va revisiter son premier elpee, « Le Nouvel Orage », publié en 2005, dont le single « 100ème étage », lui avait permis de se faire connaître. Pas de trace de « Dorian », son nouveau single, paru en mars dernier dans la setlist. Ce quatuor implique le guitariste Jérôme Riera, alias Jey, le bassiste Vincent Mercier, le chanteur Franklin Ferrand et le drummer Jocelyn Moze.

La prestation s’ouvre par « Une Nuit ». La voix de Franklin est très proche de celle de Benoît Poher, le vocaliste de Kyo. Le drumming est précis. Et déjà tout le monde bondit. Sur place pour la fosse, aux quatre coins de l’estrade –hormis le batteur– pour les musicos. Il y a même un type qui n’arrête pas de brandir son poing juste devant votre serviteur. Pas moyen de prendre le moindre cliché. Dommage qu’il ne soit pas manchot ! Le groupe n’oublie pas d’attaquer son incontournable « 100ème Etage ». Et surtout de nous réserver ses inévitables scratches. Parfois les spectres de Korn, Faith No More ou Limp Bizkit se mettent à planer. Et le set de s’achever par le titre maître d’« Un Nouvel Orage », remis au goût du jour. Le chanteur signale que c’est sur le même riff que tous les morceaux ont été joués. Il n’a pas tort. Ce qui n’a pas empêché le concert de conjuguer énergie et puissance…

Le line up de Pleymo réunit aujourd’hui Mark Maggiori, Benoit Julliard, Franck Bailleul, Davy Portela, Erik de Villoutreys et Fred Ceraudo. Le show débute à 20h40. Une toile de fond sur laquelle sont représentées six énormes croix blanches et brillantes, sert de décor. Par contre, on remarque bien la présence d’amplis Marshall. De quoi s’attendre à du son qui décoiffe ! Réservée au drummer et au second vocaliste, également préposé aux scratches, une haute estrade prend toute la longueur du podium. Ce dernier se sert de véritables vinyles. Les deux guitaristes et le bassiste ne tiennent pas en place et viennent régulièrement s’affronter, manche contre manche. Planté à l’avant de la scène, le chanteur vocifère tout au long de « United Nowhere ». Les agents de sécurité –et il sont en nombre !– réceptionnent les adeptes du crowdsurfing pendant « Ce Soir, C’est Grand Soir ». L’un d’entre eux s’est invité sur les planches. Il est rapidement renvoyé surfer sur les premiers rangs. L’ambiance est d’ailleurs bon enfant, même si les spectateurs jumpent aux quatre coins de la salle.

Puissant, « Rock » libère énormément d’« Adrénaline ». Pendant, « Tout Le Monde Se Lève », les croix passe du blanc au rouge sang. Les lignes de claviers fluctuent. Le chanteur vient frapper sur les cymbales du drummer. Avant « 1977 », le frontman demande à l’auditoire, s’il y a des gémeaux en son sein. Il se balance d’avant en arrière, au-dessus de son pied de micro.

Malgré « Chérubin », Pleymo n’est pas un enfant de chœur, un morceau au cours duquel la section rythmique s’emballe en fin de parcours. Voix et scratches dispensés comme chez RUN DMC, alimentent « Nowak » ; mais c’est la basse qui ronflante, domine le sujet.  

Les deux vocalistes occupent l’avant scène tout au long de « Muck ». Ce qui embrase la fosse. Signé en 2006, « Le Nouveau Monde » est toujours bien d’actualité. Le vocal est irascible. Pendant « New Wave », les croix passent au bleu. Le chanteur descend dans la fosse et tend le micro aux premiers rangs. Les lumières de la salle se rallument. La foule se divise en deux pour « Tank Club » avant que ne se déclenche une véritable folie furieuse. Les participants à cet exercice se lancent l’un contre l’autre. En outre, un ‘circle pit’ envahit la fosse. Quelques fumigènes épars sont projetés dans les airs. Et lors de « K-Ra/Kongen/Ce Soir », on a droit à un rap enchaîné… en japonais. Les musicos tirent alors leur révérence.

Avant de revenir pour un encore de trois morceaux « Zéphir », « Divine Excuse » et « Blöhm ». Le set s’achève définitivement à 21h55. Quel punch !

(Organisation : Progress Booking)

samedi, 10 mars 2018 02:00

Libre de tout carcan…

La Cellule 133A se niche près de prison de Saint-Gilles. Heureusement, la salle est plutôt sympa. D’autant plus que deux graphistes, Sophie De Meyer et Julie Hecquet, en ont profité pour exposer leurs œuvres sur ses murs. En outre, au cours du set, elles vont proposer une ‘Live Painting Performance’. Ce sont également elles qui ont réalisé les visuels et l’artwork de l’album « To The Land » de Landscape Magazine, un duo réunissant Dego Higueras et Nicolas Draps, deux musiciens aux parcours diamétralement opposés.

Né au Pérou, le premier est un guitariste polyvalent aux influences multiples, mais dont l’enfance a été bercée par les courants blues et rock issus des 70’s.

Diplômé du Conservatoire Royal de Bruxelles, le second est belge. Violoniste, il a voulu se détacher de sa condition d’interprète pour embrasser un parcours plus créatif, inspiré par les musiciens du monde pop/rock ou jazz qui le fascinent.

Landscape Magazine est un projet basé sur la recherche de sons, de mélodies et d’effets propices à l’imagination, l’espace et la rêverie.

Pas très grand, l’endroit peut accueillir un max de 100 personnes. Pas plus. Mais le son y est excellent.

Le supporting act est assuré par Riki Delpine. Chaussé de lunettes fumées, il se sert d’une loop machine tout en jonglant entre basse et guitare. Et il est plutôt adroit pour mettre les différentes nappes sonores en couches. Lors du premier morceau, il expérimente des sonorités à l’aide d’une gratte électrique, alors que par la suite, il va épater la galerie sur sa guitare flamenco. Mais 20 minutes, c’est un peu court pour pouvoir se faire une idée du potentiel d’un artiste…

La musique dispensée par Landscape Magazine est essentiellement instrumentale, mais le plus souvent déroutante voire avant-gardiste. Violoniste virtuose, Nicolas est également alchimiste du son. Il le torture. A l’aide de cet instrument électrifié, il est en perpétuelle recherche. Baignant au sein d’un climat ‘new age’, « Chrysalide », morceau qui ouvre le set, est plutôt cérébral. Les deux musicos ont revêtu des vestes blanches. Celles de chimistes ou d’alchimistes ? Ils se servent également d’une loop machine, placée au milieu du jeu de quilles. Et tout au long du show, ils vont constamment triturer des boutons, parfois à même le sol, manipuler des manettes ou encore écraser des pédales de distorsion. L’exercice est parfois périlleux ; d’ailleurs, il ne sera pas exempt de petits problèmes techniques. Ce qui finalement, ne nuira pas à l’ensemble de la prestation. C’est le principal ! Diego a cependant plusieurs cordes à son arc : une guitare électrique, une semi-acoustique et une lap steel posée sur un support. Parfois, lorsqu’il s’autorise des soli de haute volée, le spectre de Ben Harper ou de Santana se met à planer. Le tandem explique avoir énormément bossé sur son album et nous réserve des morceaux issu de cet essai, composés, récemment. De quoi nous donner l’eau à la bouche, en attendant sa sortie officielle. Ambient, « Ballade Pour Tina » marque une pause. De quoi reprendre son souffle. Avant un retour à un climat plus rock, parfois teinté d’électro. Une chose est sûre, expérimentale, la musique de Landscape Magazine est libre de tout carcan…

(Organisation : Cellule 133A + Landscape Magazine)

 

jeudi, 22 mars 2018 02:00

Arabic Underground Flamenco Music…

Jacques Stotzem est à la guitare, ce que Karim Baggili est à l’oud (NDR : un luth à manche court d’origine syrienne, répandu en Arménie, Turquie et Azerbaïdjan, dont les cordes sont pincées). Ce qui ne l’empêche pas de se consacrer également à la gratte. Il est d’ailleurs autodidacte. Belge d’origine jordano/yougoslave, il se produit aussi bien au sein du Royaume qu’à l’étranger. Et régulièrement. Il bosse sur de multiples projets, notamment comme compositeur ou arrangeur, pour d’autres artistes, mais réalise également des B.O. pour documentaires et courts métrages. Votre serviteur avait découvert cet artiste lors d’un ‘live’, accordé à la radio, dans le cadre de l’émission ‘Le Monde Est Un Village’, présentée par Didier Melon, une prestation au cours de laquelle ce virtuose des cordes avait fait grosse impression.

Programmé dans le cadre des ‘Jeudis Jazz et Printemps Musical’, le spectacle proposé ce soir est étiqueté ‘jazz’ ; et pourtant, la prestation va plutôt baigner dans une forme de rock aux accents orientaux. En fait, Karim est un des rares musiciens capables de rendre l’‘Arabic Underground Flamenco Music’ » classieuse et singulière. Il a d’ailleurs décroché de nombreux prix, dans ce domaine. Le concert est soldout. Un show qui va proposer de larges extraits de ses deux derniers elpees, baptisés « Apollo You Sixteen ». « I » et « II », pour les différencier. En deux parties.

Avant que le set ne s’ouvre, on remarque la présence de nombreux instruments sur les planches. Karim Baggili vient s’installer sur un siège haut, au centre, auprès de ses grattes (électrique et semi-acoustique) et de son oud. Il est épaulé par un quintet. En l’occurrence Karoline De La Sema (chant, glockenspiel, tambour africain), Vivian Ladrière, vissé sur son cajon et entouré de ses cymbales, drums électroniques et tutti quanti, Youri Nanaï (basse), Mohamed Al Mokhlis (violon, tambourin arabe) et Silvano Macalusa (claviers). Mais en début de parcours, le backing group se limite à trois collaborateurs. Baggili empoigne d’abord sa gratte flamenco. De Séville à Malaga, on parcourt alors l’Andalousie. Place ensuite au titre maître de son (ses) dernier(s) elpee(s). Plus prog, il met en exergue cordes et percus (cajon et tambourin, surtout). Karoline et Silvano débarquent alors sur la pointe des pieds et participent à l’interprétation de « Dulcinéa ». La voix de Karoline est envoûtante et vous transperce l’âme. Une compo qui baigne au sein d’un climat oriental, indien même, réminiscent d’une époque au cours de laquelle George Harrison était passionné par tout ce qui touchait cette région du globe.  

Lorsque l’oud, le violon, la section rythmique (fondamentalement rock), la batterie électronique, la basse, les percus, le piano et la guitare flamenco entrent en fusion, on ne peut s’empêcher de penser aux expérimentations de Robert Plant, que ce soit en compagnie de The Band Of Joy ou The Sensational Space Shifters. Tout au long d’« Ari On The Moon », l’oud devient la pièce centrale. Le périple se poursuit, à travers le Sahara, à dos de dromadaire, en quête d’une oasis salvatrice. Le soleil est brûlant. Il fait de plus en plus soif. Qu’on pourra étancher pendant « Exitumuse », un moment de repos vécu au pied de cette palmeraie. A cet instant, vaporeuse, la voix de Karim touche au sublime. La troupe est également capable de s’enfoncer plus profondément dans le prog /rock, exhumant alors les spectres de King Crimson, Van Der Graaf Generator voire du Genesis de Peter Gabriel. Caractérisée par ses cordes épurées de type flamenco, « Kiss From The Lion » opère un retour au calme. La voix de Karoline devient troublante, mystérieuse, même. Hanté par Sigur Ros, cette composition nous entraîne au cœur des fjords sauvages islandais. La première partie s’achève par « Apollo Recall », une nouvelle opportunité pour permettre au virtuose d’étaler toute sa dextérité sur les cordes…

Et c’est par une autre version de ce titre que le deuxième acte s’ouvre. Plus rock, il concerne l’ensemble de la formation et pourrait aisément servir de B.O. pour le cinéma. Plus interactif, Karim semble détendu et plaisante avec le public. Il nous inviterait bien à Tourinnes-la-Grosse pour interpréter des morceaux de Dire Straits, en compagnie de son cover band, dont le line up implique les musicos qui l’entourent aujourd’hui, Calling Mark. Rendez-vous est pris. Lorsque la basse devient prolixe, on ne peut s’empêcher de penser à Roger Glover (Deep Purple). « Balka Bike » achève un voyage opéré depuis les montagnes de l’ex-Yougoslavie jusqu’au désert du Moyen-Orient, sur les traces de Laurence d’Arabie.

Après une telle expédition aussi jouissive que torturée, avec pour guide Maître Baggili, on comprend enfin ce que signifie l’‘Arabic Underground Flamenco Music’, un projet avant-gardiste qui agrège des gammes de musiques traditionnelles à l'esprit du rock des dernières décennies.

(Organisation : Printemps Musical + Centre Culturel de Silly + Silly Concerts ASBL)

 

dimanche, 25 mars 2018 12:29

Angèle dévore des yeux…

Fille de Marka et de Laurence Bibot, mais également frangine de Roméo Elvis, Angèle Van Laeken est issue d’une famille de saltimbanques. Son premier single, « La Loi De Murphy », avait déjà cartonné. En à peine une semaine, le second, « Je Veux Tes Yeux » a atteint le million de vues sur You Tube. Et aujourd’hui’, il a dépassé les 2,5 millions de vues. Réalisé par Charlotte Abramow, le clip est disponible ici

https://www.facebook.com/angeleouenpoudre/
https://www.instagram.com/angele_vl/

En concert

-  17/04/2018 à La Ferme du Biérau de Louvain-La-Neuve avec Juicy (complet).
-  18/04/2018 au Réflektor de Liège (complet).
-  19/04/2018 au Slendid de Lille .
-  24/04/2018 au Vooruit de Gand (complet)
-  29/04/2018 à Het Depot à Leuven.
-  30/04/2018 aux Nuits Botanique (complet).
-  05/05/2018 au Trix D’Anvers.
-   06/05/2018 dans le cadre des Aralunaires à Arlon (complet)
-  10/05/2018 au Rockerill de Charleroi.
-  22/05/2018 au Trianon de Paris.
-  29/06/2018 dans le cadre du Festival Couleur Café à Bruxelles.
-  07/07/2018 dans le cadre du Rock Werchter (complet)
-  08/07/2018 dans le cadre des Ardentes à Liège.
-  12/07/2018 dans le care du Festival de Dour.
-  22/07/2018 dans le cadre du Festival Les vieilles Charrues à Carhaix.

jeudi, 15 mars 2018 02:00

Lenny Castro… en maestro…

Il n’y a pas de lézard (NDLR: hasard?). Toto, le super groupe américain vient de fêter ses 40 ans de carrière. Peu d'artistes ont marqué la culture pop comme Toto. Si on additionne tous les albums auxquels les membres du groupe ont participé, on atteint un total de 5 000, pour un demi million de ventes. La National Academy of Recording Arts and Sciences a salué de nombreuses fois le talent du band, en le nominant plus de 200 fois aux Grammy Awards. Bardé de récompenses, il est l'un des meilleurs vendeurs de disques et ses tournées mondiales continuent de cartonner. Fondé dans les années 70, Toto est parvenu à faire évoluer son style avec brio au fil des tendances et des décennies, réunissant ainsi plusieurs générations de fans. Les retrouvailles entre la troupe et ses fans ont été fixées au Zénith de Lille. Le concert ne se déroulera pas à guichets fermés, mais l’amphithéâtre est bien garni.

La nouvelle tournée du band a été baptisée du titre du dernier opus, « 40 Trips Around The Sun ». Pas de première partie. Prévu à 20h00, le spectacle débute avec 30 minutes de retard. Lorsque l’immense rideau qui masque la scène tombe, la foule entre déjà en délire.

Joseph Williams (NDR : c’est le fiston du compositeur de la musique du film ‘Star Wars’ et d’'Indiana Jones’) se consacre au chant et Shem Von Schroeck à la basse. Shanonn Forest aux drums et l’inamovible percussionniste Lenny Castro (NDR : il accompagne également Fleetwood Mac, Santana et Joe Bonamassa, en tournée) sont protégés par des plexiglas. Ils sont installés sur des estrades. Stetson vissé sur le crâne, David Paich siège derrière son piano à queue. A sa disposition, on remarque la présence de trois chapeaux hauts-de-forme, un parapluie et un loden, accrochés à un portemanteau. Il s’en servira au cours du set. Steve Porcaro (NDR : le frère des regrettés Jeff et Mike, respectivement batteur et bassiste du combo) se charge des claviers. Steve Luthaker se réserve la guitare. Planté en retrait, Waren Ham est préposé au sax, à la clarinette et la flûte traversière. Ces deux derniers participent également aux parties vocales. Pas de choristes, comme lors de la prestation, accordée en 2016, à Forest National.

« Alone », une des trois nouvelles compos, ouvre le show. Armé de sa gratte, Steve s’approche de Williams et invite la fosse à acclamer le combo. Et c’est l’incontournable « Hold The Line » qui embraie. La voix de Joseph est claire et grimpe déjà bien dans les aigus. Steve, David, Sham ou/et Waren appuient régulièrement son chant. Steve assure le lead vocal pendant « Lovers In The Night », tout en jouant majestueusement de ses ivoires. La section rythmique est impeccable. Pour le deuxième extrait du dernier elpee, « Spanish Sea », Lukather troqué sa gratte électrique contre une sèche. Une ballade plutôt prog rock.  

Lenny Castro est pourtant le véritable maestro. Trente ans déjà qu’il milite chez Toto. C’est lui qui met l’ambiance. Et il le démontre une nouvelle fois, en intro de « I Will Remember », bien soutenu par son compère à la batterie, avant que la compo ne soit illuminée par des harmonies vocales à quatre voix. Tout au long de « Rosanna », le public est debout et reprend les paroles de la chanson. A cet instant, le band et l’auditoire entrent en véritable communion.

La seconde partie du set démarre sous la forme d’un medley acoustique. Moment au cours duquel on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée émue pour les membres de la formation qui ne sont plus de ce monde. Après cet épisode unplugged, tous les musicos quittent leur siège pour reprendre leur place initiale. Afin d’attaquer la dernière partie du spectacle. « Girl Goodby » replonge dans le prog rock ; mais si les percus font un tabac, les claviers se révèlent un peu trop envahissants. « Angela » hésite entre rock nerveux et métal mélodique. Un morceau au cours duquel, les stroboscopes vont nous en mettre plein la vue. « Dune (Desert Theme) » opère un certain retour au calme. La cover du « While My Guitar Gently Weeps » rend hommage aux Fab Four. Et la version est tout bonnement magique. Pendant « Make Believe », David Paich fait le pitre. Et c’est le mégatube « Africa » qui clôt le concert. Lenny Castro va en profiter pour faire son show. Impressionnant ! Ce titre va durer plus de dix minutes et pourtant, on aurait souhaité que cette performance dure encore plus longtemps…

Un seul morceau en rappel, « The Road Goes On ». Pas de raison de se plaindre, le spectacle a duré un peu plus de 170 minutes. Une performance plutôt rare, de nos jours…  

(Organisation : Veryshow + Verone Productions)

Toto se produisait également à Forest National, ce 18 mars, et les photos de ce concert sont à découvrir ici

 

 

 

Ce soir l’AB accueille Frank Carter and The Rattlesnakes, pour un show qualifié de punk/rock/hardcore. Lors de son dernier passage, il avait littéralement retourné la salle bruxelloise. Faut dire que Frank est à la fois un enfant terrible, un bad boy au grand cœur, un dandy teigneux et un rocker aussi écorché qu’irascible. En live, il est épaulé par des crotales qu’il a baptisé The Rattlesnakes. Son second opus, « Modern Ruin » a bénéficié d’une mise en forme plus léchée. Il était donc intéressant de vérifier si l’Anglais était toujours aussi dévastateur sur les planches…

Il n’y a pas grand monde dans la fosse, lorsque Woes ouvre la soirée. Faut dire qu’il n’est que 18h30, et que la majorité de la foule n’est intéressée que par la tête d’affiche. Pourtant Carter voit en ce band, le futur du pop/punk écossais. Raison pour laquelle, il l’a emmené dans ses valises, pour sa tournée. Ce quintet réunit un drummer (NDR : doué techniquement, il faut le reconnaître), deux guitaristes, un bassiste (NDR : il assure également les backing vocaux, et on entend distinctement sa voix) et un chanteur. Ce dernier se démène comme un beau diable sur les planches. Le départ est plutôt prometteur. Mais monocorde, la structure rythmique finit par lasser. En outre, le vocaliste parvient difficilement à monter dans les aigus. Responsable de deux Eps et d’un premier long playing, paru récemment (« The Coldest Place is Within Myself »), le groupe a encore du pain sur la planche, avant de se faire une place au soleil…

Demob Happy sert de second supporting act. Un combo de power/punk/rock classique, né en 2008, dans les faubourgs de Newcastle. Depuis, le quatuor s’est établi dans la paisible ville de Brighton. Sa philosophie l’est cependant, beaucoup moins. Il est même plutôt contestataire. Armé de guitares électriques, il s'est fixé pour mission de lutter, à coups de riffs aussi tranchants que déjantés, contre ‘la médiocrité culturelle et la complaisance politique’ qui gangrène son pays. Ses influences musicales sont assez faciles à déceler et oscillent de Nirvana à Queens Of The Stone Age, en passant par Royal Blood. La prestation va se révéler autant acide, féroce, chargée d’adrénaline qu’audacieuse, surtout à travers le final « Succubus », un titre au cours duquel le band va donner toute la mesure de son talent…

Couvert de tatouages, Frank Carter est un performer hors pair, versatile, fielleux, charismatique qui peut se transformer en un irrésistible diable en boîte. Les trois premiers titres sont interprétés d’affilée (« Primary Explosive », « Trouble » et « Fangs »). Le bassiste et le guitariste déambulent de gauche à droite et inversement. Frank crache régulièrement sur le plancher ou expulse ses postillons. Il décide d’affronter la foule. Il grimpe sur la barrière de séparation et se laisse porter par celle-ci. Pendant une vingtaine de secondes, cet acrobate va même accomplir la posture du poirier. Au cours du set, le guitariste (NDR : dont les riffs sont caustiques) va également se lancer dans l’exercice du crowdsurfing. Mais également les meufs (NDR : avant le mecs, et à la demande de Frank), dans le public. Heureusement, il y a suffisamment de personnel de sécurité pour les accueillir sur le podium. Où y atterrissent également des soutifs et des petites culottes. Faut dire que l’auditoire est ‘chaud-boulette’. La température ambiante ne peut qu’augmenter dans la fosse, et c’est une véritable folie qui s’en empare. Pourtant, les titres sont joués impeccablement. On est loin de l’anarchie punk de la fin des 70’s. En outre, les mélodies sont contagieuses et des compos comme « Acid Veins » ou le single « Snake Eyes », bien que brutes de décoffrage et violentes, continuent de vous trotter dans la tête, plusieurs heures après avoir été dispensées.

Carter appelle sa maman à l’aide de son mobile et le colle contre l’estrade, le temps d’une chanson. Moment d’émotion. Le public est conquis. Frank Carter and The Rattlesnakes

vient de sortir un album ‘live’, baptisé « 23 Live at Brixton Academy », un opus qui reflète parfaitement le climat au sein duquel baignent les concerts du groupe.  

Cerise sur le gâteau, Electric)noise(machine, s’est chargé de l’afterparty, au Club.

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

Ulysse vient de publier un nouveau single. Il s’intitule « 1000 ». Surprenant, ce titre est interprété, pour la première fois, intégralement dans la langue de Molière. Et ce single est extrait de son futur Ep 6 titres, « Surf », qui paraîtra ce 19 mars 2018.

En concert

Le 03-05-2018 aux Nuits Botanique.
Le 08-07-2018 au Festival Les Ardentes
Le 12-07-2018 au Dour Festival

https://ulyssemusic.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/ulyssemusic/
http://www.ulyssemusic.com/

 

vendredi, 02 mars 2018 02:00

Taillé pour le ‘live’…

C’est la release party organisée dans le cadre de la sortie officielle du premier album de From Kissing, « Lumières Noires », un disque produit par Neda Raffaele D'Anello (Meatbeat) et enregistré entre la Belgique et en l’Italie. Le rendez-vous a été fixé dans l’Auditorium de la RTBF à Mons. Une belle salle où l’acoustique est impeccable. Vu la météo, seule une centaine de personnes se sont déplacées. La salle est donc à moitié vide ou pleine, selon.

Partagé équitablement entre Binchois et Montois, le groupe avait publié trois Eps avant de graver ce premier elpee. Le line up actuel réunit Mass Panza (guitare, synthé, prog, chœurs), Chris Willems (chant), Bastien Preaud (basse, synthé et prog), mais plus son fils, Antoine (drums), remplacé par Hervé Tricot. Même si sa musique navigue dans des eaux sonores proches de Nicolas Testa, elle puise également ses références chez IAMX, Interpol et Editors. Notamment.

Avant que la formation ne débarque, un light show multicolore balaie le podium, sur lequel a été posé une estrade afin d’y installer l’imposant kit de batterie. 

« City Lights » ouvre le set. La ligne de basse est frémissante. Les accords de gratte sont fluides, avant de monter en puissance. Massimo la délaisse quelques instants pour se consacrer aux claviers. Chris déborde déjà d’énergie. Il est en perpétuel mouvement, harangue le public et l’incite à applaudir. Il accompagne son chant –en anglais !– d’une gestuelle comme s’il était habité. Il part à l’assaut du drummer avant de revenir sur ses pas. Parfois sa voix emprunte des inflexions à Robert Smith. Lors des compositions les plus rock, on distingue quelques réminiscences empruntées tantôt à Big Country, malgré les quelques beats electro. Ou alors à un Muse contemporain. Les cordes et les claviers se chargent d’intensité, au fil de « Get Up », alors que la voix devient atmosphérique. Le combo n’en oublie pas le single, « Gazolina ». A la fois dansant et radiophonique, au cours duquel une contorsionniste rejoint le band sur la scène, ce titre électro/pop fait l’objet d’un clip vidéo (NDR : c’est à découvrir ici).

Dans le même esprit « Runaway » lorgne vers un Simple Minds remis au goût du jour. Parfaite, l’intervention au clavier y est sans doute pour quelque chose. Christophe teste la longueur du fil de micro, puis s’aventure dans l’auditoire, en escaladant les fauteuils. Acrobatique, cet exercice lui permet de rentrer en contact avec les spectateurs. Manifestement, c’est une véritable bête de scène. Puissant, « Light Me Up » synchronise jeux de lumières et musique. « Heavy Heart » rappelle les références puisées chez IAMX. Et caractérisé par ses sonorités électro torturées, l’excellent « A Drop » aurait pu figurer au répertoire de Nicola Testa. Le set s’achève par « West Coast ». Avant qu’en rappel, le groupe ne concède deux morceaux, « Arches » et « Lost And Found ».

Manifestement, From Kissing est un band taillé pour le ‘live’. Alors, s’il passe près de chez vous, n’hésitez pas à aller l’applaudir…

(Organisation : GOGO Booking + Fron Kissing)

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