La clef de TOPS git 6 pieds sous terre…

TOPS sortira son nouvel elpee, "Bury the Key", ce 22 août. Le quatuor propose une musique intemporelle qui allie profondeur et immédiateté. Il s’agit de son premier album complet depuis 2020, un opus qui explore des tons plus sombres tout en restant maîtres…

logo_musiczine

Bienvenue dans le monde civilisé de Ghostwoman…

Ghostwoman est un duo réunissant Evan Uschenko et Ille van Dessel. Il est canadien et elle est belge. La paire s'apprête à sortir son nouvel album, "Welcome to the Civilized World", le 5 septembre et partage aujourd'hui son nouveau single, "Alive". Evan…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Kim Deal - De Roma
Kim Deal - De Roma
Didier Deroissart

Didier Deroissart

Considéré comme l'un des fondateurs de la scène dub en France, Martin Nathan, aka Brain Damage, a créé, dès 1999, le premier live machine du genre en établissant des connections avec certains maîtres du style en Angleterre, dont Zion Train, Alpha & Omega et The Disciples.

Harrison Stafford, c’est le leader de Groundation, une formation californienne de reggae. Originaire de Sonoma, en Californie du Nord, elle est considérée comme une des meilleures en ‘live’.

Et depuis 20 longues années, les deux artistes ont développé leurs projets, sans jamais se rencontrer. C’est chose faite aujourd’hui, à travers l’album « Liberation Time », dont la sortie est prévue pour ce 20 octobre.  Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les deux artistes, flanqués d’un solide backing group, se produiront ce 18 octobre à l’Atelier 210 de Bruxelles.

https://www.atelier210.be/agenda/brain-damage-meets-harrison-stafford-from-groundation/

Tracklist :

« Liberation Time »
« Everyone A Christ »
« Singing Soldiers »
« Rebel Music »
« Harrison Hello »
« Stand By Me»
« Baby »
« Raw Talking Rebels »
« Pick Up Yourself »

« Open Up »

vendredi, 15 septembre 2017 03:00

B.J. Scott au Stock…

Il y avait bien sept longues années que votre serviteur n’avait plus mis les pieds au Stock à Houdeng. A l’époque, le cover band Rock En Stock y sévissait chaque dernier vendredi du mois, dans une ambiance sympa. La salle a depuis été entièrement rénovée et elle accueille des concerts d’une capacité de 500 personnes. Elle est bien située et le son est excellent. Ce soir, c’est la fête à B.J. Scott. Pour son spectacle elle est soutenue par de nouveaux musiciens ainsi que deux choristes issus de ‘The Voice Belgique’.

Le supporting act est assuré par Romy Conzen, une chanteuse qui a du coffre ! Et de la personnalité. Elle monte sur les planches en solitaire, armée de sa seule gratte semi-acoustique. Originaire d’Eupen, elle est venue présenter de larges extraits de son second elpee, « V For Victory », sorti en avril 2017 sur le label  MVM Music. Un opus découpé en douze plages. Neuf sont interprétées dans la langue de Shakespeare et trois dans celle de Voltaire. Sexy, elle est parfaitement à l’aise derrière le micro. Son timbre est plutôt sableux et évoque Lzzy Hale, la vocaliste d’Halestorm. Et le public, qui s’est pourtant déplacé pour Beverly, va lui accorder de chaleureux applaudissements, à l’issue de sa prestation…

Surnommée ‘Mama Blues’, B.J. Scott est surtout devenue notoire pour son rôle de juré dans l’émission de télécrochet ‘The Voice’. Mais c’est avant tout une référence, dans l’univers de la soul, du gospel (NDR : à l’âge de 6 ans, elle intégrait la chorale, à l’église) et du blues, en Belgique. Pourtant, originaire de Bay Minette, en Alabama, elle n’a débarqué au sein du Royaume, qu’en 1981, où elle s’est installée. A l’âge de 17 ans, elle sillonnait déjà les States de long en large, depuis la Californie à la Louisiane… Pas étonnant qu’elle puise ses sources musicales dans le Delta du Mississippi...

Votre serviteur est tombé amoureux de sa voix rocailleuse depuis belle lurette. De cet accent qui transpire le bayou… Ce soir, elle est épaulée par un nouveau backing group. En l’occurrence le guitariste Roberto Cimino (NDR : ce Liégeois –qui milite également chez The Synd– doit compter parmi ses disques de chevet, ceux de Steve Vai, Joe Bonamassa et Jimmy Hendrix), le drummerl Vetcho, le bassiste Thierry Rombaux (NDR : il colle aux baskets de B.J. depuis quelques années),  le claviériste Raphael Debacker ainsi que les choristes dont seul Carmen Araujo Santamariaest issue de l’aventure ‘The Voice’. , Milla Brune  ne faisait pas partie de cette aventure. Il ne manque plus que Typh Barrow et les mousquetaires féminins sont réunis. La salle est blindée.

 

Le dernier opus de Scott, « Swamp cabaret », remonte quand même à 2014 ; et elle va nous en réserver quelques extraits. Mais bien sûr pas mal de reprises. Dont celle du « Used To Rule The World » de Bonnie Raitt, plus vraie que nature. Puis le « Mona Lisa  Klaxon » de Jacques Higelin, un titre très rock aux cordes chargées d’effets. Et également le « With A Little Help from my friends » des Beatles, mais abordé dans l’esprit de Joe Cocker, Beverly en profitant pour démontrer toute l’étendue de son registre vocal. Tout au long de « Light That Torch » (« Cut  & Run »), la gratte de Roberto fait des étincelles. B.J. nous réserve également quelques ballades. A l’instar du blues « If You Don’T Want Me » qui nous entraîne alors dans le bayou. Faut pas retirer ses chaussettes et faire trempette, car les alligators rôdent... Ou du limpide « No Kiss Goodbye », un morceau au cours duquel les interventions de Beverly. à la semi-acoustique, sont lumineuses. Quant à « Love Me Wild », il adopte un profil davantage roots.

C’est Carmen qui se consacre au micro pour « Something’S Got A Hold On Me », B.J. se limitant au rôle de choriste de luxe. Et Lili Gin, aka Laura Cartesiani (NDR : elle a remporté l’édition 2016 de ‘The Voice’), deux autres titres. Soit son second single, « About You », ainsi qu’une cover de Brandi Carlile, « The Story ». Elle y démontre qu’elle possède également un fameux potentiel vocal…

De son côté, Mila Brune se réserve une nouvelle compo, « Lamb And Lion » et une reprise du «To Know You Is To Love You » de BB King.

Vu son titre, « I Need A Man To Love » ne pouvait être hanté que par Janis Joplin. D’ailleurs lors du rappel elle va proposer une superbe version de « Tell mama » (B.J. avait consacré, une tournée complète à Pearl, il y a quelque temps). Mais également une reprise très personnelle de Nino Ferrer, « Le Sud », ainsi que le classique des Animals, « The House Of The Rising Sun ». Un regret ? L’absence du frémissant « Mobile Bay »… Cependant, pas de stress, Stay tuned, on te garde encore pas mal d’années my Beverly…

 

(Organisation : Le Stock + Rock Nation)

 

Quand on évoque Sparks, on ne peut s’empêcher de penser à « This town ain't big enough for both of us », un tube qui figurait sur l’album « Kimono my house », en 1974. Fondé par Ron et Russell Mael, à Los Angeles, en 1968, le groupe a progressivement évolué, se frottant ainsi aussi bien au glam rock, à la new wave ou au synthpop et s’inspirant même des productions disco. Et notamment celles de Girogio Moroder, qui a d’ailleurs produit le best seller « No. 1 In Heaven », en 1979. Le duo a influencé une multitude d’artistes et de formations, dont New Order, Depeche Mode, Faith No More, les Smiths, Siouxsie and The Banshees et encore Sonic Youth. Affichant près d’un demi-siècle d’existence, Sparks est venu défendre son nouvel opus, « Hippopotamus », le vingt-cinquième si on tient compte de « F.F.S » co-écrit en compagnie de Franz Ferdinand et paru en 2015.

Il n’y a pas grand monde dans la salle lorsque Mister Goonite, de son véritable nom Tyler Parkford, grimpe sur l’estrade. C’est le supporting act. Vêtu d’un costard suranné en pied de poule, l’artiste est seul sur le podium. Il a emporté un bouquet de fleurs, qu’il dépose sur une table basse. A côté d’une vieille platine, un sampler et une enseigne lumineuse sur laquelle est mentionnée ‘Goodnite’. L’artiste pose sa voix, un peu à la manière de Frank Sinatra, sur une bande sonore instrumentale jazzyfiante reproduite par le vinyle, craquements d’époque y compris. De quoi donner l’impression d’être transporté dans les années d’avant-guerre. Celles qui ont célébré Fred Astaire, Dean Martin et bien d’autres. Votre serviteur préfère quand même le répertoire d’un Michael Bublé. Ses compos sont plus explosives et contemporaines tout en conservant cette saveur vintage. Tyler Parkford remontera plus tard sur les planches, mais comme claviériste/choriste des Sparks… (Pour les photos, c’est ici)

Lorsque Sparks débarque sur le podium, la salle est sold out. Les frangins Mael, Ron (72 ans) et Russel (69 ans) sont accompagnés du drummer Steven Nistor (Daniel Lanois, Sparklehorse), du gratteur Evan Weiss (Junk) ainsi que des trois membres de Mini Mansions, le claviériste Tyler Parkford, le bassiste Zach Dawes et le second guitariste Michael Shuman. Ils sont tous vêtus d’un pull marin à rayures. A rayures comme le pull de Russel, qui a enfilé un pantacourt. Chaussé de grandes lunettes, cheveux gominés et moustache en brosse à dents, Ron, lui, porte une veste en tweed et un pantalon à pattes d’eph’. Il a noué une cravate assortie. Il va se planter derrière ses claviers à droite. Et va rester quasi-impassible tout le set. Russel affiche une attitude plus sympathique. Il salue le public en français, et sans le moindre accent.   

« What the Hell Is It This Time? » ouvre le show. C’est un extrait du nouvel elpee. Russel sautille sur les planches comme un lapin au milieu de l’herbe fraîche. Sa voix est haut perchée. Parfois, elle me fait penser à celle de Freddie Mercury. Surtout quand elle monte dans les aigus. A l’instar de « Good Morning » (« Exotic Creatures of the Deep », 1994). « When Do I Get to Sing ‘My Way’ » (« Gratuitous Sax & Senseless Violins ») adopte un profil funky. La température grimpe dans la fosse. « Missionary Position » n’est évidemment pas dénué de connotations à caractère sexuel. Tiens un ancien collègue ! C’est « Sherlock Holmes » (« Angst in My Pants », 1982) qui mène l’enquête. Tout au long de « Dick Around » (« Hello Young Lovers », 2006) les harmonies vocales se superposent en boucle. Des chœurs en cascade qui se muent presque en exercice de style a capella, même si en fin de parcours les grattes plongent dans l’univers du glam. Caractérisé par ses arrangements ‘beatlenesques’, « Scandinavian Design » (« Hippopotamus ») raconte l’histoire d’une dame qui a un faible pour les meubles Ikea. Nouveau single, « Edith Piaf (Said It Better Than Me) ») se souvient, bien évidemment, de la mythique chanteuse française. « Never Turn Your Back on Mother Earth » (« Propaganda »), c’est la compo qui a influencé Indochine et Depeche Mode : même que le band de Basildon l’a adaptée. M’enfin, rien de tel que la version originale. « I Wish You Were Fun » (« Hippopotamus ») relate l’histoire d’une femme fantastique qui n’a aucun sens de l’humour. « My Baby's Taking Me Home » est un morceau entêtant. Presque oppressant même. Et pour cause, Russel répète le titre à tue-tête. Ron se lève enfin. Il ôte sa veste, la plie en quatre et la couche sur le rebord du piano. Il approche du bord de l’estrade et entame une danse frénétique tout au long de « The Number One Song in Heaven » (« No. 1 in Heaven »). C’est un des meilleurs moments de la soirée ! Son numéro terminé, il retourne se placer derrière ses claviers. Un peu comme s’il allait rejoindre les personnages en cire qui peuplent le musée de Madame Tusseau. Enfin, dès les premières notes de « This town ain't big enough for both of us », la foule entre dans un véritable délire. Avant qu’« Hospitality On Parade » (« Indiscreet ») ne termine le show en douceur.

En rappel, « Johnny Delusional » adresse un petit clin d’œil à Franz Ferdinand. Et la prestation s’achève par « Amateur Hour », un autre extrait de « Kimono my house ». Ron remercie alors Bruxelles, là où les frères Mael ont enregistré deux elpees. Et dédie le concert à Marc Moulin… (Pour les photos, c’est )

(Organisation : Greenhouse Talent)

 

 

 

 

Si à l’origine, Clap Your Hands Say Yeah était un peu considéré comme un clone de James, il faut reconnaître qu’au fil du temps, il a forgé sa propre identité. D’ailleurs, la formation puise aujourd’hui davantage ses influences chez Tom Waits, Modest Mouse et Talking Heads. Elle vient d’ailleurs de publier un nouvel elpee, « The tourist », et est venue le défendre ce soir, au Botanique… 

Lorsque Ryan McPhun, aka The Ruby Suns, grimpe sur l’estrade, il n’y a pas grand monde au sein de la Rotonde. Perso, j’imaginais qu’il allait se produire au sein d’un groupe. Mais le Californien, même s’il vit en Nouvelle-Zélande depuis très longtemps, est seul sur les planches. Enfin, pas tout à fait, puisque armé dune gratte électrique, il est également entouré d’un PC d’une loop machine et d’un synthé.

L’artiste est vêtu d’un bleu de travail. Et bonne nouvelle quand même, s’il a recours à la technologie moderne, ce n’est pas pour être sous son emprise, mais bien pour l’explorer. C’est lui qui crée les sonorités, et pas la machine qui les reproduit bêtement ! Epatante, sa voix touche parfois au sublime. Sa pop est à la fois expérimentale, subtile et mélodique. Mais, il y a un hic : privé de ses acolytes, l’artiste semble quelque peu perdu sur son île. Quand il reviendra en concert, qu’il n’oublie surtout plus d’emmener son backing group. Le résultat sera certainement et autrement concluant… 

Après trois ans de silence, Clap Your Hands Say Yeah vient donc de graver son cinquième LP. Précédé par le single vaporeux « Fireproof », il confirme la philosophie du ‘Do It Yourself’, prônée depuis le départ. Soit fin 2003, lorsque Alec Ounsworth et Lee Sargent ont été rejoints par Tyler Sargent, Sean Greenhalgh et Robbie Guertin. Ce dernier a cependant quitté le navire en 2015.

Lorsque CYHSY débarque, l’hémicycle est bourré comme un œuf. Chanteur et guitariste, Alec Ounsworth est chaussé de grosses lunettes et coiffé d’une casquette vintage. C’est aussi le leader. Et son look me fait un peu penser à celui de feu John Lennon. Nasillarde, sa voix campe un hybride entre celle de Thom Yorke (Radiohead) et David Byrne (Talking Heads). Il est entouré de deux claviéristes qui se servent également, tantôt d’une guitare ou d’une basse. Le drummer campe en arrière-plan. Et parfaitement synchronisées, ses interventions aux percus sont judicieuses. Enfin, les harmonies vocales échangées entre les musicos sont atmosphériques et surtout remarquables.

Extrait du tout premier long playing, « In This Home On Ice » ouvre le set. Chouette !  Caractérisé par ses cordes frémissantes et spasmodiques, « Better Off  », une compo qui figure sur le dernier essai, confirme que le timbre d’Alec est hanté par Yorke. Tout comme « A Chance To Cure », tiré du même LP. « Yankee Go Home » (« Some Loud Thunder », 2007) se distingue par son refrain fédérateur. Encore un titre issu de « Is This Love? », l’éponyme initial. « Some Loud Thunder » se révèle à la fois rafraîchissant et harmonieux. Alec remercie le public de sa présence et de son attention. Les guitares et la batterie s’emballent pendant « Coming Down » (« Only Run », 2014). Lorsque les morceaux virent à l’électro/pop, malgré la simplicité des accords, les mélodies se superposent, puis tourbillonnent, un peu comme au cours des eighties. Tiré du dernier elpee, « The Pilot » permet à Ounsworth d’afficher l’éventail de ses capacités vocales. Un morceau à la fois somptueux et radiophonique ! « Over and Over Again (Lost and Found) » se distingue par son côté festif. On a envie de remuer et de frapper dans les mains. D’ailleurs, le public réagit au quart de tour. Le set monte en intensité. « Same Mistake » (« Hysterical, 2011) rend le pouvoir au grattes. Mélancolique, « Ketamine and Ecstasy » est bercé d’une immense douceur. Et « Upon This Tidal Wave of Young Blood » achève le set. Enfin, pas tout à fait, puisqu’on aura encore droit, en rappel, à quatre titres, dont « Into Your Alien Arms », au cours duquel Alec va se servir d’une gratte semi-acoustique. Le show aura finalement duré deux bonnes heures. La foule est repartie des tas de mélodies gravées dans la matière grise. Alors on frappe des mains et on dit : ‘Ouais’ !  

(Organisation : Botanique)

 

dimanche, 10 septembre 2017 03:00

Une insurrection old school…

Il y a au moins 6 mois que votre serviteur n’a plus mis les pieds au Magasin 4, une salle qui privilégie la musique alternative, et le plus souvent la noisy, le rock, le punk et le métal. Parfois, il laisse un peu de place au hip hop. A l’instar de ce dimanche 10 septembre ; puisque y sont programmés Micorglycérine et, en supporting act, Moscow Death Brigade. La faune est dominée par des coqs et des poules aux crêtes multicolores. Sympa !

Microglycérime ouvre la soirée. Le band liégeois a été fondé par Sanboy, Psykosa et Cesare Fondé, en 2002. Sur les planches, le trio de MC’s est soutenu par (drum samples), Alliks (guitare) et El basso (basse). Ils relèvent du collectif Demonios Sekt.

Le flow est tellement puissant et la rime subtile, que parfois, on ne peut s’empêcher de penser à Vince Hanaoo. Le set baigne manifestement dans un climat old school. Sombre et envoûtant, également. « Introspection » explore notre for intérieur. « Metagore » est tout aussi noir, mais chargé d’une violence intense. Une incitation à l’insurrection qui vous conduit au bord du précipice. La voix est rageuse et aussi persuasive que celle de Joe Starr. « Passager Noir » frappe sur le clou avant de se figer sur le glacial « Psychanalysé ». Les paroles s’enfoncent insidieusement dans votre boîte crânienne. Heureusement, le timbre de Cesare adoucit le flow. Les ghettos, la politique : les messages sont engagés. « Diversion », « Sanboy », « Lavage », « Art Gore » et  « Asylume » accordent davantage d’espace à la guitare et à la basse. Et les interventions sont féroces. En final, la formation s’autorise une cover de Brel, « Les Bourgeois ». Non seulement elle est audacieuse, mais elle est épatante. Une véritable claque ! Fallait vraiment oser. Chapeau. Dommage que la prestation soit si courte. A revoir, de toutes manières.  

Moscow Death Brigade peut se targuer de disposer d’un impressionnant merchandising. Ce qui va provoquer un retard de 20 minutes. Mais pas de panique, il suffit de mettre en route le PC. Le duo russe, qui a enfilé des cagoules à trois orifices, grimpe alors sur l’estrade. Un accoutrement destiné à tétaniser la foule. Le set s’ouvre par le brûlot « Brother & Sisterhood », un morceau intéressant qui a été largement diffusé sur la toile. Les voix des deux Mc’s sont impétueuses et persuasives. Elles proclament des textes anti-fascistes. Caractérisée par ses beats féroces, la musique mêle rap, hip hop, hardcore, punk et métal. Les références à Public Enemy et Run D.M.C. sont manifestes. Mais cette expression sonore dispensée par l’ordinateur portable me dérange. S’il se plante, il n’y a plus rien. On se croirait à un spectacle de semi play-back à la Chantal Goya. Pourtant, les spectateurs se lancent dans le crowd surfing ou le stage diving. C’est tout ce qu’on peur retenir ce la prestation de ce tandem masqué venu du froid…

(Organisation : Magasin 4)

mercredi, 06 septembre 2017 03:00

Même de Palmas se met à l’électro…

Ouvert en 1843, le Théâtre Royal de Mons compte 1 000 places assises. Confortables, il faut le souligner. Ce soir, elles ne sont pas toutes occupées ; mais presque. Gérald de Palmas et, en supporting act, Roberdam, dont votre serviteur avait chroniqué le deuxième elpee album, « Je rêve donc je suis », il y a peu, sont à l’affiche. Les deux artistes partagent le même périple, depuis novembre 2016. Pour un total d’une quarantaine de dates. Celle de ce mercredi 6 septembre est une des dernières de cette tournée. Et très souvent, c’est en fin de parcours qu’ils se lâchent…

Roberdam, aka Damien Robert, se produit en solo. Il se sert d’une gratte semi-acoustique, d’une clarinette et d’un ordinateur, notamment responsable de samples. Sympathique, il entame son set par le sautillant et rafraîchissant titre maître de son nouvel opus. Dans l’esprit de Talisco, ce morceau rappelle les B.O. de westerns signés Sergio Leone. A travers ses vers et ses rimes, empreints de sensualité, d’émotion, d’humour et de besoin d’évasion, mais également en se posant pour réfléchir, il nous parle du quotidien. « Tout Va Bien » se penche sur la situation des enfants au sein des familles recomposées, une situation que l’artiste a certainement vécue. Entre deux morceaux, il nous raconte son itinéraire qui a transité par la ville de Mons (NDR : dont les parents sont originaires). Il signale bien se sentir en revenant dans la cité. Le public le remercie en l’applaudissant chaleureusement. La voix de Damien est superbe. Les arrangements musicaux sont épurés et classieux. « Grandir n’est pas de mon âge » reflète son âme d’enfant. Il décide de remplacer, de manière impromptue, « Diagnostiqué Poète », une nouvelle composition prévue pourtant dans la set list, par le plus pop, spasmodique et sucré « GoodBye My Love ». C’est le choix de l’artiste ! Il sort une clarinette de son sac à merveilles avant d’attaquer le dernier titre, « Vers l’avant ». Acclamations nourries. L’auditoire est conquis. Roberdam poursuivra la tournée, mais en solitaire. S’il passe près de chez vous, n’hésitez pas à aller l’applaudir…

Il ne faudra qu’un quart d’heure aux roadies pour installer les nombreuses rampes de spots et le matos ; micros, guitare, basse et trois synthés compris.

De son véritable nom Gérald Gardrinier, Gérald de Palmas est auteur-compositeur-interprète de variété française. Et tout au long de son set, il va puiser au sein de son répertoire qui s’étale sur 23 années. Trois multi-instrumentistes forment un triangle autour du chanteur qui se sert d’une gratte semi-acoustique. Un déluge de lumières inonde le début de concert. Les artistes semblent décontractés et souriants. Manifestement, ils sont contents d’être sur les planches, ce soir. Et ce show s’ouvre par « Il faut qu’on se batte ». Loin des ambiances bluesy de ses débuts, De Palmas a décidé de mettre sa musique au goût du jour ; et pas seulement à travers « La Beauté Du Geste », un hit extrait de son dernier opus, mais également ses tubes, comme « Sur La Route » (NDR : qui achèvera le spectacle), « Tomber », « La Beauté Du Geste » ou « J’en Rêve Encore » qu’il revisite à la sauce funky et surtout électro. Ce qui n’a pas l’heur de déplaire à l’auditoire, au contraire. Bien sûr, certaines compositions s’écoutent religieusement. A l’instar du délicat « Rose », encore une nouvelle chanson. Au bout de 30 minutes, le public est debout. Et pour cause, le Réunionnais lui réserve un « Au Paradis » d’anthologie. De Palmas ne manque pas d’humour. Ce qui va lui permettre de mettre l’auditoire dans sa poche. Et notamment quand il polarise une plaisanterie sur le cajon, pendant 5 bonnes minutes. La plupart des visages sont d’ailleurs souriants. Et puis, tant dans la fosse qu’aux balcons, les spectateurs dansent ou jumpent. « T’es belle » complimente bien évidemment le public féminin. Qui ne peut que craquer face à la galanterie de ce beau gosse. En pensant sans doute que c’est « Au Bord De L’eau » que tu me « Regarde Moi Bien En Face ».

En rappel, « Elle Danse Seule » et « Sur La Route » vont littéralement enflammer la foule. Conquise par le talent, la sensibilité et la simplicité de l’artiste. Et votre serviteur a été également agréablement surpris par sa prestation…

(Organisation : Médiascène + M.A.R.S.)

 

lundi, 11 septembre 2017 16:45

La Nébuleuse

Lisa Portelli est née en 1987 à Lagny-sur-Marne. A 10 ans, elle suit des cours de guitare ; puis, après son Bac, intègre le conservatoire de Reims. Très vite la chanson prend le pas sur les études. C’est au Printemps de Bourges qu’elle est découverte avant de sortir lauréate du ‘Paris Jeunes Talents’, en 2010.

Après s’être produite au sein de nombreux festivals et assuré les supporting acts, notamment pour Cali et Olivia Ruiz, elle publie son premier LP, « Le Régal », au sein duquel figurent « L’Echelle » ainsi que le superbe « Dans l'air », un morceau écrit par Andoni Iturioz, le leader de la formation Je Rigole. Inspirée par Lisa Ann, Jeff Buckley et Alain Bashung, cette véritable artiste de scène est responsable d’une musique particulièrement énergique…

Il a fallu attendre 6 longues années avant la parution de son second opus, « La Nébuleuse ». Sa sortie est prévue pour ce 15 septembre 2017. Un oeuvre dont les textes évocateurs sont finement ciselés. Lors des sessions, elle a reçu le concours de deux excellents musicos, Alexis Campet (basse) et Norbert Labrousse (batterie).

Un premier extrait, « Appartenir Au Large », est disponible sur la toile depuis mai dernier (NDR : pour regarder et écouter la vidéo, c’est )

« De Noir et d’Or » ouvre la plaque. La basse frémit. Limpide, la voix est empreinte de douceur…

Et elle devient atmosphérique et fragile sur « Appartenir Au Large », une plage pop/rock chargée d’intensité, au cours de laquelle les cordes de gratte s’emballent… 

Qu’importe la destination, seul le voyage compte. Il faut alors « Naviguer » pour mieux s’évader « Vers d’Autres Voies ». Et si tu « Cherche La Joie », tu la trouveras dans « La Nébuleuse » ; et « Tout cela » pour « Longtemps ». A moins qu’elle ne se cache « Dans La Rocaille », c’est-à-dire le monde intérieur de chaque être humain : ‘ce vaste refuge que l’on porte en soi et avec pudeur’.

« Obsession » est imprimé sur un tempo plus rock, et donc devient très susceptible de vous laisser « En Sueur »…

« Je Suis La Terre » constitue une déclaration d’amour au cours de laquelle Lisa met ses sentiments à nu...

Lisa Portelli part en tournée dès novembre, un périple qui passera, notamment, par la Maroquinerie de Paris, le 23 de ce même mois.

lundi, 11 septembre 2017 16:39

IV

Originaire de Montpellier, Highway a été formé en 2000 par les frères Ben et Romain Chambert (respectivement guitariste et batteur), une fratrie rejointe rapidement par le bassiste J.M Gantard et le chanteur Benjamin Folch.

Véritable bulldozer sur les planches, le combo a forgé son expérience en accordant plus de 300 concerts accordés à travers l’Europe. Son style ? Un hard rock pur jus qui puise son inspiration chez AC/DC, Whitesnake, KISS, Guns 'N’ Roses ou encore Aerosmith. Donc, qui suivant les plages, se frotte au blues ou au glam…

Son quatrième elpee, tout simplement baptisé « IV », a été produit par Brett Caldas-Lima (NDR : mieux connu pour avoir mis en forme des albums de Ayreon, Devin Townsend, Megadeth, Adagio ou encore Hypno5e) afin de forger une véritable identité sonore à ces douze morceaux riches et variés, au cours desquels on ne peut s’empêcher de taper du pied. Les compos sont puissantes et mélodiques. Les refrains, entêtants et les soli, mémorables. 

Enfin, sur le funky « Wake up », le légendaire chanteur yankee Jeff Scott Soto (ex-Yngwie Malmsteen, Talisman, Journey…) et Benjamin Folch s’autorisent un duo véritablement détonnant…

 

lundi, 04 septembre 2017 03:00

La décadence à son comble…

Ce lundi 4 septembre, se produisent deux formations aux styles diamétralement différents. D’abord, Therapy? Irlandaise, mais du Nord, elle pratique une forme de metal alternatif. A ce jour, elle compte 27 années de carrière. Puis Sisters of Mercy. Fondé en 1980, ce groupe est considéré comme culte sur la scène dite ‘gothique’. Du line up originel, il ne reste plus qu’Andrew Eldritch, un personnage imprévisible capable du meilleur comme du pire. Compte-rendu.

Le dernier et quinzième elpee de Therapy ?, « Wood & Wire » est paru l’an dernier. Le combo a toujours puisé sa force et son inspiration à travers des sentiments liés à l’aliénation, la frustration et la dislocation. Il s’inscrit ainsi au sein parmi la catégorie des groupes les plus intransigeants, créatifs et singuliers de sa génération.

Entre le supporting act de The Sisters On Mercy et sa tournée acoustique consacrée à l’album « Wood & Wire », le trio s’amuse énormément. Pas de stress, la set list est identique lors des deux shows programmés à l’AB.

Ce soir, le combo est soutenu par un second gratteur. Les musicos ont une bonne bouille. Andy tout particulièrement, dont le visage suscite la sympathie. Pourtant le climat entretenu est particulièrement sombre. Même, leurs vêtements, sont de couleur noire. Seules quelques lumières blanches nous permettent de deviner leurs silhouettes. Pas un cadeau pour les photographes ! Le répertoire va privilégier les plages des premiers long playings, et tout particulièrement de « Troublegum », paru en 1994. C’est d’ailleurs par « Knives » que le concert s’ouvre. Un véritable hymne truffé de ‘motherfuckers’. Michael McKeegan, le bassiste tourne régulièrement sur lui-même. Les riffs dispensés par les sixcordistes grincent et déchirent l’atmosphère. Andy Cairns est en pleine forme. Le drumming est puissant. La set list nous réserve deux covers. D’abord celle, bien sentie, d’« Isolation » de Joy Division. Puis de « Diane » de Hüker Dü, interprétée en solo par Andy, dans une ambiance de recueillement presque religieux. D’une durée de 45 minutes, le spectacle s’achève en apothéose par « Teethgrinder » (« Nurse », 1992) et un « Potato Junkie » (« Pleasure Death », 1992) d’enfer. Un regret, le manque de réaction de l’auditoire, malgré de nombreuses invitations à s’enflammer. Pas de ‘circle pics’, de pogos ou de jumps. Simplement de chaleureux applaudissements… (pour les photos, c’est ici)

Andrew est seul maître à bord depuis que Gary Marx, Wayne Hussey et Graig Adams ont quitté le navire ; soit plus ou moins 5 ans après les débuts de Sisters of Mercy. Mais la discographie du band est devenue famélique : trois rééditions et deux compiles au compteur. C’est tout ! Et c’est au sein de ce répertoire qu’il puise inlassablement, lorsqu’il se produit en ‘live’.

C’est la seconde fois que votre serviteur assiste à un concert de SoM. La première remonte à 2010, dans le cadre des Lokerse Feesten. Le show suivait celui d’un autre band mythique, Gang of Four. Dont la prestation avait été épatante ! Et à l’issue du set de la bande à Eldritch, j’avais surtout retenu le light show impressionnant et le recours plus que généreux à la machine à fumée. Seules les mélodies des morceaux dits ‘classiques’ étaient néanmoins parvenus à faire la différence.

Ce soir, la décadence semble avoir atteint son comble. Faut dire que le mixing n’est pas de nature à arranger la situation. Aucun contact avec la foule, hormis les trois mots prononcés à la fin du premier morceau. Ah oui, quand même, il adresse un doigt d’honneur aux firmes de disques. Et puis, il disparaît régulièrement et longuement en backstage. Pour finalement, permettre aux deux gratteurs, Chris Catalyst et Ben Christo, de se mettre en évidence. Et surtout de briller. Doktor Avalanche, la célèbre boîte à rythmes, n’a pas encore rendu l’âme. En outre, elle est supervisée par un programmateur qui surveille également deux ordinateurs ‘apple’… destinés à reproduire les sonorités non organiques. Comme lors d’un play-back. 16 morceaux ont été interprétés en une heure de spectacle. Le light show est toujours aussi éblouissant (dans tous les sens du terme). Mais au bout de 30 minutes, on regarde de plus en plus souvent sa montre. Et par respect pour les artistes, on s’éclipse avant le premier rappel. Au cours duquel les incontournables « Something Fast », « Temple of Love « Lucretia My Reflection » et « Vision Thing » vont enfin réveiller l’auditoire. Un non sens ! (Pour les photos, c’est )

(Organisation : Live Nation + Ancienne Belgique)

 

 

 

 

 

 

 

jeudi, 31 août 2017 03:00

La gymnastique, c’est fantastique…

Fondé en 1993, Deerhoof est un groupe underground à l’esprit DIY. Bref, à la pointe de l’expérimentation. Issu de San Francisco, il réunit la chanteuse/bassiste Satomi Matsuzaki, le drummer Greg Aunier ainsi que les guitaristes John Dieterich et Ed Rodriguez. Dans le cadre de l’édition 2014 des Nuits Botanique, il s’était investi dans le Congotronics Vs Rockers, en compagnie de musiciens congolais, américains et européens. Avant-gardiste, sa musique oscille entre noise, pop, punk, rock, jazz et prog. La formation avait assuré le supporting act de Red Hot Chili Peppers, au Sportpaleis, en novembre 2016. Et ce soir, il est programmé en tête d’affiche, au Nijdrop d’Opwijk. Une opportunité à ne pas manquer, surtout quand on sait que cette salle est limitée à 300 spectateurs…

Manngold assure le supporting act. Un sextuor gantois réunissant deux drummers, Karel de Backer et Matthias Standaert, un bassiste, Bruno Coussée, un claviériste qui se sert d’un vieux synthé Korg, et deux guitaristes, Kwinten Mordijck et Rodrigo Fuentealba. Ce dernier en est le leader. Il a sévi a sein des backing groups de Gabriel Rios et de Kris Dane, mais également milité au sein du Fifty Foot Combo, de Novastar et même d’Arsenal. Des artistes ou groupes que votre serviteur apprécie. En outre, il a collaboré à de multiples projets, et notamment en compagnie de Mauro Pawlowski, Bert Dockx, Steven de Bruyn, Bart Maris, Teun Verbruggen ou encore Karen Willems. 

Exclusivement instrumentale, l’expression sonore mêle krautrock, noise, psychédélisme et punk. A ce jour le combo a publié deux elpees, « Manngold De Cobre », en 2014 et un éponyme, en 2016, un opus qui a bénéficié du concours de Stuart Matthews (Quakers, Massive Attack, Portishead), à la mise en forme. 

Tout le monde est en ligne sauf les deux préposés aux fûts, plantés en retrait. Il faut au moins 10 minutes avant d’appréhender l’univers de Mannglod. Qui parfois me fait furieusement penser à celui de Pawlowski. Le concert démarre sur les chapeaux de roues, par « Boogie ». Les drummings sont parfaitement en phase. Les cordes de grattes sont effilées. Plus yankee, « Intro » se révèle davantage aventureux, mais parfaitement maîtrisé. Les cordes scintillent tout au long de « Stunde Null », un morceau au cours duquel la rythmique attaque de front. Et elle monte dans les tours au fil du frénétique « DMB ». « DEMT » vire au punk. « Manngod » et « Glückskugel » décollent littéralement avant de s’achever, 30 minutes plus tard, au bord du précipice…

Deerhoof est venu défendre « Mountain Moves », son dix-septième LP, à l’écoute sur Bandcamp, depuis 3 jours. Il tombera dans les bacs, ce 8 septembre.

Satomi, la bassiste/vocaliste, a enfilé une salopette shorty aux rayures bleu marin. Le line up implique également deux gratteurs et le drummer, Greg Saunier, qui s’est planté en bord d’estrade, à droite.

Cristalline, puérile, spasmodique, la voix de Satomi est vraiment particulière. De petite taille, elle s’éclate en gigotant sur les planches. Les deux sixcordistes multiplient les impros. Pas de souci, la section rythmique, veille. Et tout particulièrement le drumming (NDR : une caisse claire et une grosse caisse, dont il joue, pieds nus), qu’on pourrait qualifier de fédérateur. Et impressionnant ! « I Will Spite Survive » est une nouvelle compo. Noisy/rock lo-fi, donc dépouillé, « Snoopy Waves » (« Offend Maggie », 2008) nous replonge au cœur des eighties. Les drums sont arides. Tout en changeant régulièrement de rythme, les accords de gratte se révèlent hypnotiques. Et deviennent carrément monstrueux pendant « Spirit Ditties Of No Tone » (« The Runners Four », 2005). Un peu comme si on vivait une rencontre hypothétique entre AC/DC –pour  l’efficacité– et Arto Lindsay –pour la folie. Les cymbales s’emballent (NDR : ça rime !) Les titres s’enchaînent à toute allure. Particulièrement bruitiste, « Twin Killers » couvre les parties vocales de Satomi, qui troque sa basse contre la guitare d’un de ses partenaires, pour « The Perfect Me ». Ce qui va lui permettre de s’autoriser davantage de sautillements, et de postures en ciseaux à l’aide de ses bras et de ses mains. « Isla Bonita » scintille de mille feux. Satomi nous parle de son instrument. « Exit Only » s’immerge au cœur même de l’expérimentation. Et pourtant, les aficionados connaissent cette compo et la savourent. « There’s That Grin » est dynamisé par les percus sauvages. Greg dégouline de sueur, tellement il se livre. Régulièrement, il se rapproche de Satomi, mais à genoux, pour arriver à sa hauteur, car elle doit à peine mesurer 1 m 50. Il demande, en plaisantant, s’il doit causer flamand ou français. Des interludes qui lui permettent de reprendre son souffle…

En rappel, le combo nous réserver « Basket Ball Get Your Groove Back », un extrait de « Offend Maggie », long playing paru en 2008. Rayonnante, Satomi est une adepte de la gymnastique. Elle coache même son public. Il est conquis et suit ses instructions rigoureusement. De quoi se dérouiller les jambes et clôturer un concert… en souplesse…

(Organisation Nosta + Toutpartout)

Page 76 sur 122