La Flemme tente de nous endormir…

La Flemme émerge comme un tourbillon coloré dans le paysage musical français, entraînant son public dans un univers où convergent des sonorités pop garage, des textures psychédéliques et une indéniable énergie nerveuse. Originaire de Marseille, ce groupe de…

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Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

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Peluché

Unforgettable

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Peluché est un trio londonien féminin dont la musique est particulièrement originale. Fruit d’un cocktail expérimental entre pop, rock, soul, dub, trip hop, électro, funk, lationo et jazz, le groupe l’a qualifié de trip jam. Pourquoi pas ! Chaloupée, bavarde, la ligne de basse (ou de double basse) rappelle celle tracée par feu Peter Principle alors que dispensées en filigrane, cotonneuses, les interventions de saxophone ou de clarinette évoquent plutôt celles de Steven Brown. Mais ici s’arrêtent les comparaisons avec Tuxedomoon. Car lorsqu’elle n’est pas angélique ou cristalline, la voix de Rhapsody Gonzales est plutôt hantée par Donna Summer, notamment dans ses envolées. Certaines plages recèlent d’ailleurs des traces de disco (« Figure me out », « Is it gonna rain »), mais elles sont bien assimilées. Outre les instruments susvisés, il y a des drums, un peu de guitare et du piano électrique (synthé ?) ; et le tout bénéficie d’arrangements particulièrement soignés, tout en adoptant, régulièrement, un tempo entraînant. Superbe !

Daydream

Daydream (Italy)

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Drivé par Enzo Pepi, ce trio sicilien réunit un mec et deux filles, un groupe dont la musique s’inspire manifestement des nineties, et tout particulièrement de la lo-fi si bien incarnée par Pavement, Sebadoh ou encore Guided By Voices. Malheureusement, qu’elles soient indolentes, mid tempo ou enlevées, les pistes manquent de relief. Une exception qui confirme la règle ? L’excellent « I don’t realy have to wake up », un morceau plus complexe, caractérisé par des changements de rythmes et sublimé par la conjugaison des riffs de deux grattes (du re-recording ?), un peu comme à la meilleure époque de Sonic Youth. Dommage que tout l’album ne soit pas de cette trempe.

Vegas Strip Kings

Jackpot!

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C’est à Las Vegas, royaume des casinos, qu’est né le Pete Contino Band. A sa tête, bien entendu, Pete Contino, un batteur/accordéoniste. Le band a gravé "Back Porch Dogma", en 2012, un album paru sur le label californien Blind Pig. Pour la circonstance, le leader avait reçu le concours du guitariste Al Ek, du claviériste Billy Truitt et du bassiste Rob Edwards.

Ces trois derniers, rejoints par le batteur Justin Truitt ainsi que le saxophoniste notoire Jimmy Carpenter ont monté le Vegas Strip Kings ; et, Billy a repris l'accordéon à son compte. La musique proposée est particulièrement imprégnée des racines du sud des USA, le blues bien sûr, mais aussi le rockabilly, le tex mex et la zydeco.

Les deux plages d'ouverture figuraient sur l’elpee de Contino. D'abord le très rock’n’roll "Rotgut Run" et "It ain't", une piste imprimée sur le rythme du chemin de fer. Les musiciens sont très soudés et ont manifestement beaucoup de plaisir de jouer ensemble. Al, Billy et Jimmy se partagent le chant. Et ils sont aussi solistes. Quand Billy empoigne son accordéon, c'est le bonheur assuré. A l’instar du très tex mex "Jesus on the dash" et surtout de "Back to you", une superbe zydeco, enrichie par le saxophone et la lap steel d'Al Ek. Jimmy Carpenter, autre saxophoniste reconnu, prend littéralement son pied tout au long du caribéen "Screeching halt" ainsi que du blues lent, Same thing", un titre écrit en 1964 par Willie Dixon pour Muddy Waters. Le VSK adapte encore et impeccablement deux compositions signées Willie Love (NDR : un pianiste du Delta blues, disparu en 1953) dont "Take it easy", un morceau caractérisé par des envols lumineux au piano ainsi que de judicieuses interventions au saxophone et à l'harmonica. Ce band doit certainement libérer de bonnes vibrations en ‘live’…

The Telescopes

Exploding head syndrome

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11ème album pour The Telescopes, un groupe fondé par Steven Lawrie en 1987. Responsable d’une musique psyché/noise/shoegaze/space rock, la formation britannique nous entraîne, tout au long de « Exploding head syndrome », au cœur d’une atmosphère brumeuse hantée par le murmure de Steven, une atmosphère traversée de convulsions sonores, de distorsions électroniques, de tourbillons mélodiques, de bourdonnements lancinants, de couches de fuzz et de rythmes hypnotiques. Orgue vintage, sonorités de guitare saturées, maracas, ligne de basse menaçante et bruitages technologiques alimentent cet univers pulsant et fluide qui au fil des plages finit par ensorceler. De cet elpee, on épinglera cependant « Until the end » coécrit par Chris Plavidal (Slumpston) et dédié au regretté Nevada Hill (Bludded Head »), ainsi que « Everything turns into you », une piste qui mène directement au « Saucerful of Secrets » du Floyd, une compo hypnotique, alimentée par une sonorité d’orgue dont Richard Wright était particulièrement friand à cette époque…  

Richard Edwards

Verdugo

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De ce côté de l’Atlantique, Richard Edwards est inconnu au bataillon. Pourtant, son univers sonore est plutôt intéressant. Alors autant s’y attarder. D’abord il est impliqué au sein du groupe indie rock Margot and The Nuclear So and So’s, depuis 2005. Cet Américain est plus que probablement fan de Fleetwood Mac, de Jackson Browne et des sonorités californiennes immortalisées au cours des 70’s, tant « Verdugo », son deuxième elpee solo, exhale ces effluves mélodiques vintage. Le titre ce cet opus a été emprunté au nom d’un bar de Los Angeles, dans lequel Edwards passait son temps après avoir traversé des périodes pénibles. Dont une maladie de l’estomac qui a failli lui coûter la vie et un divorce douloureux.

Cet LP augure, donc, un futur meilleur… Son falsetto illumine des pépites de ‘Sunshine pop’ (« Gene »), teintées d’americana (« Olive Oyl ») si chères à Ryan Adams ou de folk lacrymal (« Something Wicked »), des pépites parfaitement produites par Rob Schnapf (Kurt Vile, Elliott Smith).

 

Daniel Brandt

Channels

Écrit par

Co-fondateur du projet électronique allemand Brandt Brauer Frick, Daniel Brandt nous propose son deuxième elpee solo, un disque paru un an seulement après son précédent opus. Enregistré entre Londres et Berlin, ce nouvel album s’intitule « Channels ». Ce producteur, multi-intrumentiste et réalisateur (NDR : il a créé sa propre chaîne TV en ligne) nous propose sept morceaux instrumentaux entraînants au cours desquels les machines et les instruments organiques, dont une basse, un trombone ou encore un violon, font bon ménage. Entre transitions atmosphériques et envolées rythmiques, le résultat rappelle une version moins rock du « Flamingo » de Battles, une autre plus électro de Go Go Penguin ou encore une plus rythmée de Portico Quartet. Electro/pop (étiquette collée par Daniel Brandt sur sa musique), les compos de cet opus méritent une attention particulière… Excellent !

Uniform

The long walk

Écrit par

De duo, Uniform vient donc de passer à un trio en engageant le drummer Guardian Allen et de Liturgy, Greg Fox. Histoire de remplacer la boîte à rythmes. Et de proposer son elpee le plus dérangé et viscéral à ce jour. Les huit morceaux de cet opus coulent comme une lave en fusion, un magna au sein duquel entrent des éléments d’indus, de punk, de sludge, de drone et de trash metal. Ecorchée, la voix de Michael Brendan semble constamment en conflit avec l’instrumentation, afin de prêcher ses textes qui dénoncent le fanatisme religieux. Les riffs de Ben Greenberg percent, mutilent, laminent. Et l’électro entretient cette névrose glauque et inhumaine. Mais si on n’est pas loin de l’apocalypse, on reprochera cependant aux compos de souffrir d’une uniformité certaine…

(Thisis) Redeye

Desert eyes

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Guillaume Fresneau aime brouiller les pistes. Après avoir sévi au sein du duo Dahlia, en compagnie d’Armel Talarmain, il a fondé son propre projet, qu’il a d’abord appelé Redeye avant de le rebaptiser (Thisis) Redeye. Fasciné par le Texas, ce Français y vit depuis quelques années, et son nouvel opus nous entraîne à travers l’Amérique, ses grands espaces mais aussi les grandes villes, lorsqu’il ne parle pas de la nature ou des tourments de l’existence ; un disque enregistré à Austin sous la houlette de Dan Duszynski, producteur qui a notamment bossé pour Molly Burch et Jess Williamson.

Mêlant pop, rock, folk, americana et/ou psychédélisme, la musique évoque tour à tour REM ou Centro-Matic, la voix de Guillaume campant même un hybride entre celle de Michael Stipe et de Will Johnson. Souvent mid tempo, les compos trempent dans une forme de mélancolie douce. Les cordes acoustiques et électriques entrent parfaitement en osmose, ces dernières, tintinnabulantes ou légèrement acides, se révélant alors davantage ensoleillées. Parfois un filet d’orgue vintage ou un souffle discret d’harmonica vient enrichir l’ensemble, à l’instar du meilleur morceau de l’opus, « Sons & daughters ». Le long playing s’achève par deux plages contemplatives, « The innocent one » et « Don’t you go », deux pistes qui lorgnent plutôt vers Midlake, mais manquent cruellement de relief…

Ruby Throat

Stone dress

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Avant de monter Ruby Throat, en compagnie de son partenaire Chris Whittingham, l’excentrique mais également charismatique Katie Jane Garside a milité chez Daisy Chainsaw de 1989 à 1994 et Queenadreena de 99 à 2010. Dans l’intervalle, elle a publié trois albums solos, dont un pour lequel elle avait reçu le concours d’Hector Zazou. Mais c’est déjà en 2007 qu’elle a lancé son nouveau projet, en gravant « Ventriloquist », un disque pressé à 500 exemplaires, accompagné d’un livret en cuir, qu’elle et Chris avaient confectionné à la main. Par la suite, le couple va encore se distinguer par la sortie de supports en éditions limitées, destinés aux collectionneurs ainsi qu’aux inconditionnels…

Ce nouvel elpee a été enregistré à l’issue d’un long voyage accompli autour du monde (NDR : 4 ans quand même). Première constatation, la voix de Katie est quand même particulière. Douce elle est susceptible d’évoquer Jane Birkin, sauvage, elle semble hantée par Tanya Donnelly. Quant à la musique, elle est tramée sur un mode folk. Ce qui n’empêche pas des disgressions électriques de contaminer certaines plages, à l’instar des excellents « Also Elizabeth, daughter of the above » ou « Stone dress », une piste de 7 minutes, dont la première partie met en exergue la voix douce et vaporeuse de Katie, alors que la fin de parcours s’enfonce dans un trip acide. Chris est un excellent gratteur. En picking, en slide, en surf ou encore sous une forme torturée, il apporte une coloration dynamique aux compos. Dommage qu’il n’électrifie pas davantage les compos, car lorsque la musique privilégie le format radicalement acoustique, les morceaux finissent par lasser. D’autant plus que si les contes ou fables tourmentés proposés par Katie tiennent la route, ils semblent se complaire dans un univers qu’on pourrait qualifier de folk noir…

Escape-ism

The lost record

Écrit par

Outre son job d’animateur radio et sa carrière d’écrivain, Ian Svenonius est (avant tout) un musicien prolifique, issu de la scène punk de Washington. Il a ainsi milité chez Nation of Ulysse et The Make Up. Bref, en comptant ses projets divers, l’Américain a enregistré plus de quinze albums. “(Hi.I’m) the lost record” vient donc s’ajouter à cette longue liste.

Escape-ism, c’est son dernier projet solo. Malgré ses cinquante balais, le musicien n’a rien perdu de son énergie et affiche toujours une même attitude punk. D’ailleurs les titres qui figurent sur cet opus sont abrasifs. Des morceaux minimalistes limités, le plus souvent, à une guitare fuzz et une boîte à rythmes sur lesquels il vient réciter ses textes en ‘spoken word’. Circonstanciellement, une ligne de basse et des interventions de synthé viennent cependant colorer l’ensemble, à l’instar de “I’m a lover (At Close Range)”. Svenonius n’est pas vraiment accro au sens mélodique et il est difficile d’en déceler parmi les douze pistes de “(Hi.I’m) the lost record”, des plages imprimées sur un rythme, en général, spasmodique. Et “Nothing Personal” en est la plus belle illustration. Plusieurs écoutes sont d’ailleurs nécessaires pour s’approprier les morceaux, mais aussi les différencier.

Si ce long playing demeure intéressant, il s’avère un peu trop homogène. Le minimalisme n’est pas la panacée universelle, surtout lorsqu’on néglige les accroches mélodiques…  

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