The Claymore est un groupe power métal mélodique originaire de la ville de Castrop-Rauxel. C’est en Rhénanie-Du-Nord-Westphalie, à l’Ouest de L’Allemagne. Situation plutôt exceptionnelle, malgré dix années d’existence, The Claymore n’a jamais connu de changement de line-up. Depuis sa formation en 2000, la structure du groupe repose sur cinq piliers inébranlables : Andreas Grundmann au micro, Sebastian Busacker et Kai Schwittek aux six-cordes, Christian Köhle à la basse et Hardy Kölzer aux drums.
« Damnation Reign » constitue la dernière réalisation discographique de cette formation ‘on-ne-peut-plus-stable’. Elle fait suite à une paire de démos (mises en boite en 2001 et 2002) ainsi qu’à deux albums officiels. L’un, autoproduit en 2004, s’intitule « Monument » ; l’autre, édité par Black Bards Entertainment en 2008, est sorti sous le nom de « Sygn ».
On s’en doute un peu, quand il s’agit de power métal ‘made in outre-Rhin’ nous sommes en terrain archi-connu. Il n’y a pas vraiment de surprises, mais pas de déception non plus. Fort d’une décennie d’expérience dans le style, The Claymore connait bien son boulot et fournit un produit efficace. Du power métal actuel qui combine les mélodies heavy classique à deux guitares inspiré par Iron Maiden ou Judas Priest et le power métal plus moderne, à la limite du thrash de Nevermore ou Iced Earth. Les vocaux d’Andreas Grundmann sont assez haut-perchés et plutôt typiques du métal teuton.
Deux pointures internationales effectuent une apparition remarquée sur « Damnation Reign ». Le désormais célèbre Tim ‘Ripper’ Owens (ex-Judas Priest, ex-Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Beyond Fear) prête sa voix ‘halfordienne’ au puissant « Behind Enemy Lines ». Quant à Victor Smolksi, le virtuose biélorusse en fonction chez Rage et Mind Odyssey, il distille de sublimes soli sur « (E)scapegoat ».
Outre onze compositions personnelles, The Claymore se fend d’une reprise du « Chainsaw Charlie » de WASP (NDR : groupe en compagnie duquel The Claymore tourne pour l’instant) ; et sur cette compo l’absence de la voix si particulière de Blackie Lawless manque cruellement.
Sans être original pour un sou, « Damnation Reign » est un album d’excellente facture et assez réussi ; d’ailleurs, les aficionados de métal classique se reconnaîtront sans aucun problème.