En 2008, Shineski publiait son premier elpee. La critique n’avait pas été tendre vis-à-vis de ce long playing. A cause de la production, jugée trop faible. La formation française (NDR : issue de Mulhouse, très exactement) nous propose donc son second opus. Et pour la circonstance, elle a décidé de se réserver l’enregistrement et le mixing.
Pour ce « The Wild Lane », Shineski a également décidé de ressortir les grosses guitares. Résultat des courses, la plupart des compos de cet elpee sont sculptées dans un rock sans concession. Brutal, féroce aussi. On se croirait parfois revenu quinze bonnes années en arrière. Pensez au grunge du début des 90’s. Aux Foo Fighters, par exemple, même si le groupe puise également ses influences chez Trent Reznor et Bowie. Evidemment quand on reprend « I’m Afraid of Americans », difficile de le contester. Certaines compos trahissent également de forts accents stoner, à l’instar du titre maître.
Malheureusement, malgré les excellentes références, le résultat est décevant. On est ici très loin d’un Pearl Jam voire d’un Kyuss. En fait, le revivalisme de Shineski est tout bonnement suranné. Parcourus de soli de gratte d’une autre époque, des morceaux comme « In the Dark » ou « Another Way to Say Goodbye », en sont de parfaites illustrations. Et ce n’est pas la voix écorchée de Mathieu Gettliffe qui nous permettra de changer d’avis.
En voulant soigner la mise en forme, Shineski a oublié l’essentiel : le contenu. Pas que cet elpee soit de mauvaise facture, mais il ne parvient jamais à éveiller nos sens. Or sans ce feeling, difficile d’accrocher à un album…