Fin des années 90, le Nu-Metal ravage les oreilles d’ados et post-ados qui en demandent et en redemandent encore. Les principaux responsables s’appellent Korn, Deftones, Slipknot ou encore Limp Bizkit. Mais il existait également une formation dont l’originalité avait mis tout le monde d’accord, j’ai nommé System Of A Down. En l’espace de sept ans, le quatuor va délivrer quatre LPs et une collection de B-Sides. De cette discographie plutôt brève émergeront « System Of A Down » (1998) et « Toxicity » (2001), qui font aujourd’hui figure d’œuvres cultes. Aujourd’hui, les fans européens de System Of A Down se languissent du retour sur leurs terres de l’un des meilleurs groupes Nu-Metal. Un espoir permis, puisque ce dernier s’est offert une série de concerts en compagnie des Deftones. Bref, une affiche qui ferait bander plus d’un métalleux trentenaire.
Serj Tankian a profité de ce retour très attendu pour glisser hors de ses poches un troisième LP solo, un « Harakiri » hésitant entre Rock et Métal. Le bonhomme ressort donc les grosses guitares, mises en sourdine sur son « Imperfect Harmonies », publié en 2010. Les fans le savent, Tankian n’est jamais aussi bon que lorsqu’il contorsionne au maximum ses cordes vocales singulières, plantées sur un bon gros riff obsédant. A ce titre, « Ching Chime », « Weave On » et « Uneducated Democracy » se distinguent largement du reste de la plaque. Un reste trop psalmodique et linéaire, loin d’illustrer ce que Tankian a véritablement dans le ventre. Un comble quand le disque s’intitule « Harakiri ».