Le chanteur/guitariste Tom Craig et le batteur John O’Connell sont partenaires depuis belle lurette. Ils sont établis dans l’Etat du Delaware. En 2016, ils ont recruté des musiciens pour former le Soul Patch Band. Qui implique donc Eric Johnson à l’orgue Hammond, Vince Gleason au saxophone ténor, Skyler Hagner au saxophone baryton et Rando Branning à la basse. Les sessions d’enregistrement de ce "Get ready for me" se sont déroulées au studio Far Rabbit, dans le New Jersey. Les douze compos de cet elpee sont signées par Craig. Le style ? Un cocktail de blues, soul et jazz. Le band vient de participer à l’International Blues Challenge de Memphis, où il a représenté le Delaware.
Excellent, "Louita" baigne dans le r&b. La voix de Tom colle parfaitement à cet exercice de style. Les petites phrases dispensées par les différents cuivres sont vraiment savoureuses. Et la première sortie est opérée par le saxophone baryton de Skyler Hagner. Ballade soul, "How did I break the rules" est tapissée par l’orgue et la ligne de cuivres. Et ces instruments nous renvoient au Chicago de la grande époque, tout au long de "Get ready for me" ; certainement une des meilleurs plages de l’opus. Très affûté, Tom Craig signe une brève mais brillante sortie sur ses cordes. De bonne facture, "Can’t stop thinking about you" est un blues imprimé sur un mid tempo qui met en exergue le saxophone ténor de Vince Gleason et l’harmonica de l’invité, Mikey Jr. Le sommet de cet opus est atteint par l’indolent "She did it to me", une piste de soul/blues caractérisée par une intervention d’orgue opérée par Eric Johnson. Et elle est particulièrement réussie. Une nouvelle sortie de cordes ponctue ce titre qui baigne au sein d’une superbe ambiance. Soul, "Ballroom dancer" semble hanté par Sam Cooke. "Captain Funk" est bien évidemment sculpté dans le funk. Nerveux et dansants "Tornado" et "Nothing that a man can’t do" émargent au r&b. "Please forgive me baby" est un blues lent bouleversant. Chargée de passion, la voix est excellente ; et les notes de guitare s’y incrustent naturellement. La voix de Mikey Jr. participe activement à "I can’t help myself", un blues entraînant. "Every woman" clôt ce long playing, une ballade R&B lente, au cours de laquelle Vince se distingue au sax ténor...