Un sans faute pour Winterpills. Après le splendide éponyme et le non moins bon « A Light Divide », le quintet propose un troisième essai résolument pop. L’optimisme que l’on reprochait au second essai de la formation prend ici tout son sens et s’allie parfaitement à la beauté des arrangements. Sans atteindre l’éclat de « Winterpills », « Central Chambers » semble être le disque le plus abouti de Philip Price et de ses compagnons. Flora Reed et ses vocalises somptueuses y tiennent d’ailleurs une place prépondérante, renforçant le pouvoir magnétique des compositions de Winterpills.
La formation n’en démord pas, son influence principale demeure Elliott Smith mais elle lorgne cette fois également du côté de leurs contemporains tels que Arcade Fire (« Wire ») ou encore Low (« Everything »). Les majestueux « What Makes Me Blind ? », « Immortal », « Secret Blue Thread » et « Beesting » confirment le talent d’écriture de Philip Price qui, après avoir fait ses armes dans de nombreuses et obscures formations, s’est déniché une famille fiable et soudée. Ne reste plus au public que de découvrir enfin ce génialissime combo qui, bien plus que d’autres, mérite une certaine reconnaissance…