L’année ne fait que commencer ; et pourtant ce disque devrait déjà figurer parmi les meilleurs albums de l’année 2009. Il s’agit déjà de leur neuvième livraison. Panda Bear, Avey Tare et Geologist viennent ainsi de réaliser leur opus le plus abouti de leur pourtant déjà riche carrière. Et il devrait être celui de la consécration (NDR : tellement) méritée après avoir vécu de longues années dans un semi-anonymat. Les trois prodiges de Baltimore (Maryland) sont parvenus à réaliser, tout au long de « Merriweather Post Pavilion », l’équilibre idéal entre l’électro expérimentale des premiers elpees (NDR : notamment sur « Hollinndagain »), le psyché folk de « Feels » et les mélodies plus abordables de « Strawberry Jam ».
Au fur et à mesure de leur carrière, les trois génies américains ont marqué de leur sceau les scènes folk et rock alternatives. Des Anglais de Fuck Buttons aux Néo-zélandais de Ruby Suns, en passant par les Américains de Le loup, la musique d’Animal Collective a influencé un nombre impressionnant de groupes contemporains.
Une fois passée l’intro, vous vous retrouverez face à une explosion de sons destinés à titiller vos sens. Lorsque les voix de Panda Bear et d’Avey Tare entrent scène, c’est l’extase sonore. Jamais les trois musiciens n’ont paru aussi en phase entre eux. Les harmonies vocales s’enchaînent et sont soutenues par des beats posés de main de maître par Geologist. « My girls », « Glass Eyes », « Bluish » apparaissent comme autant de pépites rappelant les Beach Boys. Dynamisé par des beats afro, « Brothers Sport » est plus efficace pour se réveiller qu’une douche froide en hiver. Après avoir écouté les quatorze titres de l’elpee, il ne vous suffit plus qu’à les réécouter afin d’en découvrir les innombrables subtilités. Malgré une pochette d’un mauvais goût, ce disque est une véritable mine d’or. Chaque écoute vous révèlera de nouvelles et inattendues surprises.