C’est déjà le septième album du trio allemand To Rococo Rot, et c’est encore et toujours la même chose : de l’électronica profil bas, empruntant au krautrock ses rythmiques aquatiques, ses ambiances d’éprouvette. Les frères Lippok (Tarwater) et Stefan Schneider (Kreidler) ne s’embarrassent pas des remises en question, préférant creuser sans cesse le même trou… En prenant le risque d’y rester coincés, et d’y mourir asphyxiés. Ceux qui aiment To Rococo Rot trouveront sans doute ici leur bonheur. Ils pourront même, à leur plus grande surprise, s’essayer à la danse (« Opak » et ses beats eighties, « Miss You » et son humeur bossa)… A part ça, on se demande encore qui trouvera excitants ces 11 titres : ça manque un peu de peps, bref c’est un peu monochrome. La preuve : « To Rococo Rot » lu à l’envers, c’est chou vert et vert chou. Quoi qu’il arrive, écouter cet album (ou un autre) revient donc à tourner sur soi-même. Et ce genre de petit jeu donne vite mal au ventre.