Smith Westerns se produisait au Botanique, ce dimanche sans voiture, pour défendre son troisième et dernier opus acclamé par la critique, « Soft Will ». On était donc curieux de voir si le quatuor chicagolais était capable de soutenir la comparaison sur les planches. Il revenait au groupe belge, Seasick Sailors, d’assurer le supporting act.
Seasick Sailors ouvre donc le bal. Après quelques minutes de tergiversations, le set peut commencer. Le quintet à apparemment bien bossé sur sa promo, car une partie du public s’est déplacée exclusivement pour eux. Malheureusement, la Rotonde est loin d’être remplie. Dommage, car il faut avouer que le combo propose un tracklisting, ma foi, fort sympathique, même s’il tire un peu trop dans toutes les directions. On passe ainsi sans transition du climat country & western à la ballade maritime, en transitant par le rock. Néanmoins, vu le bonheur que semblait partager les musicos, sur le podium, on ne pouvait qu’adhérer…
Vers 21h10, la formation étasunienne monte sur l’estrade. Quelques spectateurs supplémentaires ont débarqué à la dernière minute, mais il n’y a quand même pas grand monde au sein de l’hémicycle. Faut croire que les absents ont un peu trop fait la fête ce week-end ! Vêtus (ou plutôt déguisés) à la mode 80’s, les membres de Smith Westerns ont des visages d’adolescents. Difficile d’imaginer que le band vient déjà d’enregistrer son troisième opus. J’imagine qu’ils n’avaient que 16 ans lorsqu’ils ont gravé leur premier, quatre ans plus tôt. Mais malgré leur apparente jeunesse, ils affichent déjà un bel aplomb sur scène. Chevelu, le chanteur est d’ailleurs loin d’être timide et n’hésite à discuter avec le public. L’ambiance est chaleureuse, les mélodies accrocheuses. Bref, manifestement, le groupe détient la recette du succès. Et il ne s’en prive pas, puisqu’il est responsable de toute une série de tubes. Potentiels ou établis. Des morceaux qu’il interprète ce soir. En particulier, des chansons issues de leurs deux derniers elpees. Dont les excellents « Varsity » ou encore « Idol ».
Malheureusement, on a vite fait le tour du show. Quoique bien interprétés les titres se suivent et se ressemblent ; et surtout ne laissent aucune place à la surprise. En fait, la structure de la compo semble immuable. Une fois la mélodie mise en place, le refrain est entonné plusieurs fois ; et lorsque le solo de guitare est consumé, la chanson s’achève pour céder le relais à la suivante. Enfin, le set ne durera, en tout et pour tout, que cinquante minutes. Sans le moindre accès de folie. Un peu court, quand même. Service minimum !
(Organisation Botanique)