Great Lake Swimmers est avant tout le projet d’un seul homme: Tony Dekker. Un chanteur/compositeur/multi-instrumentiste canadien (NDR : de Toronto, très exactement), dont le premier elpee, éponyme, a été enregistré dans un silo abandonné, près de Port Colborne. Un disque pour lequel il a quand même reçu le concours de l’ingénieur du son Victor Szabo. A l’écoute des chansons de cet opus, on a souvent l’impression d’être couché à la belle étoile, dans un sac de couchage, à contempler les astres. Parce que légèrement teintée par quelques accents de piano, d’accordéon, de lap steel, et même fréquentée par des grillons, la musique de G.L.S. opère une symbiose parfaite entre la voix veloutée, délicate, gémissante, légèrement reverb de Tony, et sa six cordes acoustique, tellement fragile et vulnérable. Quelque part entre folk dépouillé et country alternative, ses chansons exhalent une beauté pure. Une beauté poétique, esthétique, lo fi, hantée par les spectres de Wil Oldham, Gordon Lightfoot, Cowboy Junkies (NDR : les deux premiers albums), un Neil Young ‘unplugged’ ou encore feu Nick Drake...