Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Vive La Fête - 11/04/2024

The Carnation

Human Universals

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Après avoir commis plusieurs eps et un album, The Carnation nous revient flanqué d'un deuxième opus destiné à nous replonger au coeur des années 80. Les treize titres qui le composent sont en effet alimentés de sonorités électro évoquant tour à tour Depeche Mode, The Cure ou encore les Pet Shop Boys. Pourtant, ce « Human Rights » est résolument tourné vers le rock. La guitare y est bien mise en évidence. Que ce soit sous la forme punk (le très Libertines « Label Slaves »), pop et même lorsque l'expression sonore est empreinte de tendresse. A l'instar de « War Poetry ». Quant à la voix, elle me rappelle celle de Kele Okerekedu, le leader de Bloc Party. Bien que ne manquant pas de qualité, la musique de ce trio suédois ne brille cependant pas par son originalité. Effectivement, une impression de déjà entendu plane sur l'ensemble de l'oeuvre. En fait, ce « Human Rights » aurait dû tout simplement paraître une vingtaine d'années plus tôt... A réserver aux nostalgiques des eighties !

Pronghorn

Londis Calling

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Titre et pochette interpellent : pastiches du mémorable « London Calling » de Clash, ils semblent annoncer une grosse farce. En fait, on a affaire à une bande de déjantés pratiquant un folk-punk anglo-saxon amusant où le banjo côtoie notamment l'accordéon, la mandoline et la trompette. La joyeuse énergie de ces saltimbanques modernes doit être un atout de taille pour mettre de l'ambiance lors de leurs prestations scéniques, et plus d'un club en Albion doit en garder le souvenir. Reste que sur CD, la relative stéréotypie de l'ensemble n'est sauvée que par cet iconoclaste et absolument hilarant « Smells like white spirit », basé sur un morceau phare de Cobain.



Brazen

Aura, Dora

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Deuxième album de ce groupe suisse, « Aura, Dora » s'introduit en douceur et nous convie à un voyage musical parsemé d'émotions discrètes et longues en bouche. Délibérément assises sur leurs fondations sixties/seventies, volontiers psychédéliques, dix plages finement tissées entrelacent harmonies vocales, mélodies suaves et une instrumentation riche où les guitares se taillent la part du lion. A l'auditeur le privilège de jouir du défilement très fluide d'une pop progressive délicate, élégante et audacieuse malgré, parfois, son apparente légèreté. Croisement improbable entre les Byrds et Pineapple Thief, cousin éloigné d'un Coldplay libéré de tout formatage, Brazen se soucie plus d'authenticité et de créativité que d'entrée en bourse. Ici, le groupe convie un quintet de cuivres du plus bel effet (magnifique « Calling Seasons »). Là il parfume ses mélopées de sitar. Et ses plages les plus nonchalantes côtoient l'une ou l'autre séquence effervescente (« Ordinary Song », « Fuzzy Cloud ») ou contrastée (« The Escapist »). Cet elpee ne vous bouleversera sans doute pas à la première écoute. Mais accordez-lui plusieurs auditions et il ne vous quittera plus.

 

 

 



Julian Sas

Resurrection

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Julian est né aux Pays-Bas. Dès son plus jeune âge, il est fasciné par Jimi Hendrix. Et en particulier par son elpee "Are you experienced". A partir de cet instant, il commence à prendre goût au blues musclé et bien électrique, écoutant alors aussi bien les bluesmen noirs comme Elmore James, Freddie King et Buddy Guy que les princes anglais du british blues boom, Peter Green, Rory Gallagher ou encore Alvin Lee. Il commet son premier album en 1996, "Where will it end?" Depuis, il en a aligné une bonne dizaine, dont trois immortalisés en public, "Live" en 98, le double "DeLivered" en 2002 et le coffret "Dedication" en 2005, trois œuvres incluant à chaque fois une version de "Hey Joe"!

Ce nouvel opus studio a été concocté quelque part en Allemagne. Il a bénéficié du concours de sa section rythmique : le fidèle bassiste Tenny Tahamata et le batteur Rob Heijne (ex Ruben Hoeke Band). Julian a composé l'intégralité des chansons. L'ami Julian démarre en force par "Moving to survive". Manifestement, il est hanté par le spectre de Rory Gallagher. Il possède la même pêche que l'ange irlandais disparu. Ses cordes sont constamment à l'offensive, ses vocaux éructés. Il ne s’accorde par la moindre seconde de répit, exploitant le re-recording pour ses solos. Sa Stratocaster possède ici le don d'ubiquité! Et avouons que son intention de faire revivre le fantôme du bon Rory est assez réussie. Quoique de bonne facture, "Burnin' soul" se révèle plus dur que celui de son idole. Il aime écraser notre Batave! Caractérisé par ses changements de rythme et ses successions de riffs, ce ‘Sas sound’ me rappelle les glorieuses années des guitar heroes. Une recette reconduite lors du puissant "Runnin' all my life" que Julian domine tel un Alvin Lee survitaminé! Manifestement, l'homme maîtrise parfaitement son style. Lorsque le tempo s'adoucit, il soutient son chant de riffs dramatiques. A l’instar d’"All I know", plage au cours de laquelle nous sommes pris sous le Sas charme, même si la délicatesse ne fait pas partie du Sas world. Et au passage, il dispense des notes meurtrières. Un as ce Sas ! Le titre maître est une petite déception, car il n'apporte rien de neuf. Pourtant, lorsque la basse de Tenny poursuit les six cordes de Sas, on a l’impression de revivre les beaux jours de Ten Years After ; et on se rappelle alors Leo Lyons se tortillant comme un fou pour suivre son leader. Mais franchement, je préfère Julian dans l’exercice des plages lentes et oppressantes. D’ailleurs, s’il se débrouille plutôt bien dans le registre, il n'est pas un petit rat de l'opéra. Et même s’il aime alterner le doux et le dur, il ne fait pas dans la dentelle. Parfois on a l’impression qu’il cumule plus de guitares que le Lynyrd Skynyrd au grand complet. Cri de désespoir concédé au pays des drogues dures, "Junkies blues" est un hymne déjanté. Les cordes opèrent le voyage lysergique tandis que transi d'effroi, Sas se met à souffler furieusement dans un harmo! Quoique naviguant dans des eaux plutôt éloignées du blues, ce "Resurrection" s'inscrit bien dans la sphère du catalogue Provogue.

 

 

 

Gary Preston & Anita Bonkowski

Satisfy somebody

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Non seulement, Gary et Anita partagent leur existence, mais la vie et la musique se rejoignent dans leur passion. Celle du blues. Gary chante, compose, joue des claviers et de l'harmonica tandis que sa douce Anita joue de la basse acoustique et se réserve l'une ou l'autre percussion. Ils se sont retirés dans l'intimité d'un studio pour produire ce premier album. Le couple est issu du Canada occidental. Gary a longtemps sévi sur la scène blues de Winnipeg. A une certaine époque, il avait -paraît-il- impressionné le regretté Junior Wells. Il a drivé ses Harpoons avant de fonder son Gary Preston Band, au sein duquel militent Anita et deux autres musiciens. Une formation toujours en activité…

Pour ouvrir les hostilités, le duo s'attaque au répertoire de Willie Dixon ; et en l’occurrence à "Don't go no farther". Gary possède une voix bien assurée. Il double ici au piano et à l'harmonica pendant qu'Anita joue le rôle du géant Dixon sur sa basse acoustique. Mais au fil de la compo, l’instrument chromatique est mis de plus en plus en évidence. "Mighty long time" développe un dialogue entre la voix et l'instrument. Un moment bien intense au cours duquel Gary souffle avec retenue, à la manière de Sonny Boy Williamson II. Parfois le duo emprunte les accents syncopés de New Orléans. C'est évident sur "Cuddle up". Une situation qui se reproduit sur le titre maître. Preston se révèle, par ailleurs, très bon pianiste. Il joue aussi bien des deux mains. Sa voix est percutante tout au long des toniques "Seven nights to rock" et "Lonesome" (NDR : une cover de Memphis Slim). Il est également capable de chanter le blues sur un mid tempo. A l’instar de son "Platypus blues". Sa musique à bouche y produit alors des cris plaintifs. Parfois l'ambiance vire au jazz/cabaret. Comme sur "The bounce" ou encore lors de la reprise du hit planétaire de Ray Charles, "Georgia on my mind". Gary s'accompagne à l'orgue et au piano tandis que la tendre Anita joue des lignes bien mélodieuses sur sa basse. Si "Got an uncle in Harlem" prend une coloration swing jazz, le délicieux "Hurt" se couvre d’accents exotiques. Miss Bonkowski étale alors tout son talent à la basse. "Bayou heat" opère une incursion dans le pays du zydeco, une plage au cours de laquelle Anita est passée au frottoir. Pour achever cette bonne production maison, Gary se remet à souffler comme le vieux Sonny Boy, lui rendant en quelque sorte un hommage à travers ce "Greasy"!

 

 

 

Sebkha Chott

Nagah Mahdi

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Autoproclamé 'Mékanik-Métal-Disco', cet OVNI made in France est en fait une fable délirante lovée dans un écrin musical à la hauteur du propos. Les 48 plages ou opuscrits (moins de 3 minutes chacune et parfois beaucoup beaucoup moins) revisitent entre autres Métal, Samba, Disco, Bossa-nova, Soul, Electro, Fanfare, Reggae, Salsa, Prog et Zeuhl dans un festival très coloré de rythmes, ambiances et sonorités. Faut-il préciser que le second degré surréaliste transpire en permanence de cette œuvre que l'on soupçonne souvent de belgitude ? Cerise sur le gâteau : les musiciens assurent vraiment sans reproche. Des repères ? Frank Zappa, Magma, Gong (période Daevid Allen et son mémorable « Camembert électrique »), Miriodor, un peu de Martin Circus et … Le Grand Orchestre du Splendid ! Si, si… Un CD complètement atypique, bourré de ruptures, insensé et éminemment festif, énergique et étourdissant… à condition d'entrer dedans, ceci dit.

 



The Fratellis

Costello Music

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Ce trio pourrait bien devenir la nouvelle coqueluche des Britanniques. Et pourtant, ils ne sont pas londoniens, mais issus de Glasgow. Bénéficiant de la production de Tony Hoffer (Beck), « Costello Music » constitue leur tout premier album. Un disque, ma foi, fort réussi, très soigné, même s’il réverbère des échos de Libertines, Babyshambles, Dirty Pretty Things ou encore des Arctic Monkeys. Le chanteur, Jon, possède d’ailleurs un débit verbal proche d’Alex Turner ; quoique les intonations savoureusement éraillées de son timbre, me fassent davantage penser à John Lennon. A moins que ce ne soit à Ray Davies (« Vince the loveable stoner » et « Ole black’n’blue eyes » auraient pu figurer dans le répertoire des Kinks). Un groupe bien dans l’air du temps, donc. Encore que l’expression sonore est davantage ‘glam’. Un peu comme lors des débuts de Supergrass. Le spectre de Marc Bolan y est également très présent tout comme l’esprit de Bowie circa 1972. Ajoutez-y une pincée de Clash (les riffs de guitare tranchants, les compos hymniques), des mélodies contagieuses, beatlenesques, et vous obtenez une description plus ou moins exacte de la musique pratiquée par ces faux frères. Tiens, des faux frères ! Comme chez les Ramones, un groupe auquel les Fratellis vouent une grande admiration…

Et pour les textes, suffit de jeter un coup d’œil sur la pochette pour se rendre compte de l’univers ‘cartoonesque’ au sein duquel ils baignent. En bref, la plupart des chansons racontent les épisodes rocambolesques de la vie d’un type (Jon ?) qui drague les filles (surtout les plus inabordables !), les attire dans sa chambre (pas pour leur conter fleurette), reçoit et distribue des gnons à ses rivaux, boit, fume et rencontre des gens aussi fêlés que lui. Des histoires de bad boys, si vous préférez. Bref, si cet opus n’est pas révolutionnaire, il a au moins le mérite de vous mettre de bonne humeur. Et ce n’est déjà pas si mal !

 

 

Various Artists

ShortBus OST

Écrit par

Provocante célébration du désir charnel, à la fois artistique et délicieusement crue, « ShortBus » est la dernière extravagance cinématographique en date de John Cameron Mitchell, déjà responsable de l’excellent « Hedwig & The Angry Inch ». Le film retrace les boires et déboires sentimentaux et sexuels de deux couples, l’un hétéro, l’autre homo, qui au détour de leurs peines de cœurs se retrouvent certains soirs en compagnie d’autres âmes perdues dans un club underground de New York, le « ShortBus ». Lieu où les disciplines, les genres et les corps s’entremêlent. ‘Comme dans les 60’s, mais l’espoir en moins’.

Non content d’emprunter de jolis morceaux à Yo La Tengo, Azure Ray, Animal Collective ou The Hidden Cameras afin d’illustrer la bande sonore de son œuvre épicurienne, Mitchell a également fait appel à quelque uns des protagonistes de son film. On y recense donc un talentueux Jay Brannan (qui interprète le rôle de Ceth) sur un « Soda Shop » exquis, ainsi que Lee & LeBlanc, formation menée par Sook Yin Lee (alias Sofia dans le film) et Justin Bond & The Hungry March Band sur l’étincelant « In The End », conclusion en fanfare du long métrage. Mais on retiendra principalement la voix envoûtante de l’Australien Scott Matthew (à ne pas confondre avec l’américain Scott Matthews) interprétant, sur disque comme sur grand écran, quatre titres tout simplement intenses et captivants, non loin des meilleurs et plus sombres travaux d’Elvis Costello. A contrario du film, qui n’est pas à mettre sous tous les yeux, cette bande originale ravira les sens des 'sexually challenged indie people'. Surtout si l’on fait fi de la présence superflue de The Ark.

 

 

 



Pain Of Salvation

Scarsick

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Pain Of Salvation est tout, sauf un groupe fédérateur. Il faut bien avouer qu’on ne rencontre pas à chaque coin de rues un combo de progressif n’hésitant pas à inclure dans ses compositions des influences néo-métal, world, emo et même disco ! (Le titre « Disco queen », parodie des Scissors Sisters, fera dresser les quelques cheveux qui restent sur les crânes des fans de Yes et du Roi cramoisi!)

Exit les concepts complexes teintés de funk, « Scarsick » démarre sur les chapeaux de roues sur un riff limite industriel, aromatisé d’effluves arabisantes et de couplets chantés à la Korn ! Et la suite confirme la nouvelle orientation empruntée par le concepteur d’un « Be », œuvre préludant une nouvelle orientation sonore. On se demande ainsi parfois si la totale remise en question du groupe n’a pas été planifiée pour séduire les jeunes générations chez qui Pink Floyd et Porcupine Tree riment avec ‘ringard’ et ‘pétard’. Plus atypique, le titre « America » permet de goûter au jeu du nouveau bassiste de Pain of Salvation. Chargé de groove et d’accents ‘humoristiques’, le skeud dévoile encore une autre facette de la formation qui ne craint pas les retours de manivelle des ‘intégristes prog’ du genre : ‘Nous on écrit ce qu’on veut car la liberté artistique est notre credo, un peu comme les rédacteurs de Musiczine !!’ Des morceaux comme « Kingdom of Loss » et « Idiocracy » apportent sans nul doute le pain quotidien aux fans habituels de POS. Plus classiques dans leur construction, parcourus de solos de guitares aériens voire floydiens, ils s’inscrivent dans la lignée de « The Perfect Element Pt.1 ». Mais « Enter Rain », (NDR : une conclusion de près de onze minutes) révèle des musiciens unis, talentueux et diablement anticonformistes ! Pain Of Salvation a peut-être, sans le vouloir vraiment, créé un nouveau style musical : le métal sans frontières. Avant de digérer cette aventure d’un genre nouveau, plusieurs écoutes s’avèrent indispensables. Du ‘space’ de chez ‘space’ !




Josh Groban

Awake

Écrit par

On avait Bocelli, on a désormais Groban. Josh Groban est l’un de ces rares tenants de l’art lyrique à se tenir sur le devant de la scène, du fait d’une exposition médiatique relativement importante. Découvert il y a quelques années dans la série « Ally McBeal », il doit surtout son succès au single « You Raised Me Up », une reprise de la formation celtique Secret Garden, qui a réussi à se hisser au sommet des charts pour devenir un classique au pays de l’Oncle Sam. « Awake », troisième essai studio, reprend les mêmes principes que ses prédécesseurs : trois ou quatre titres originaux perdus dans une mer de reprises. Groban suit également à la lettre les règles du genre : interpréter les compos de la manière la plus mielleuse qui soit et utiliser la puissance de sa voix au bon moment. De quoi faire frissonner les demoiselles. Pour « Awake », le jeune homme a également fait appel à de grands noms tels que Herbie Hancock (un « Machine » aux accents 80’s r’n’b assez moyen), Ladysmith Black Mambazo (les ritournelles « Weeping » et « Lullaby ») ou encore Imogen Heap. Coécrit par cette dernière, « Now Or Never » est, par ailleurs, l’un des seuls titres à véritablement sortir du lot, aux côtés du resplendissant « So She Dances ». Même s’il est ici rendu plus accessible par un ton majoritairement pop, le genre lyrique peut très vite devenir barbant pour une oreille peu habituée. Mais on ne peut que saluer l’interprétation magistrale de Groban qui atteindra sans aucun doute le cœur de sa cible, au propre comme au figuré.