Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Trisomie 21

The Songs by T21 Vol 1

Comme son nom l'indique, ce disque constitue le premier volume compilatif consacré à la formation lilloise Trisomie 21. Seize titres alignés curieusement en ordre décroissant, radiographiant une carrière qui s'étale de 1993 à 1983. Soit depuis l'ambiant atmosphérique aux vertus Eno/Sylvian/Sakamoto de "Distant Voices" jusqu'à la cold wave du "Repos des Enfants Heureux" en passant par l'electro pop de "Million Lights". N'oubliez surtout pas d'inverser la chronologie ! Un deuxième recueil, destiné à explorer la face la plus expérimentale des frères Lomprez devrait voir le jour en automne prochain...

 

The Triffids

Australian Melodrama

Groupe essentiel de la scène australienne, The Triffids a sévi entre 1978 et 1989. Un peu plus d'une décennie au cours de laquelle les musicos ont vécu tantôt à Perth, tantôt à Sydney, tantôt à Londres, sans jamais décider à se fixer. Une instabilité qui a fatalement provoqué le split de la formation. Depuis, Martyn Casey a rejoint les Bad Seeds de Nick Cave, alors que David McComb a embrassé une carrière individuelle. Il s'est d'ailleurs illustré en avril dernier par un superbe album solo, "Love of Will".

Revenons à nos Triffids. Et à cette compilation découpée en 19 fragments. Pas d'inédits, mais les morceaux les plus éloquents du combo kangourou. Ceux qui par leur force tranquille à la vision épique et la muse sentimentale parvenaient à recréer les grands espaces des déserts australiens. Ceux qui par la simplicité et la richesse de leurs mélodies, enrichies par l'inflexion vocale, profonde et fragile de David, épanchaient l'émotion la plus pure... An "Australian Melodrama"...

 

 

 

The Tragically Hip

Day For Night

Nous avions eu le loisir de découvrir cet ensemble yankee en juillet de l'année dernière dans le cadre du festival jumelé de Torhout/Werchter. Et il faut admettre que la prestation fut plus que quelconque. Nous étions donc plutôt circonspects vis à vis de ce "Day For Night". Il a fallu réviser notre jugement. Car ce disque nous a agréablement surpris. Musicalement il faut le préciser. Une expression sonore dont les mélodies lustrées, mélodramatiques, découpées dans les cordes de guitares déchiquetées, fiévreuses, psychédéliques rappellent à la fois le Jefferson Airplane et le Crazy Horse de Neil Young. Malheureusement, le vocal de Gordon Downie torchonne toutes les bonnes dispositions affichées par le groupe. Sa voix chevrotante, tannante, cherche systématiquement à calquer ses inflexions sur celles de Michael Stipe. Sans jamais parvenir à les reproduire d'ailleurs. Dommage! A moins peut-être qu'avec un CDI...

 

Russ Tolman

Sweet Spot

Victime du dégraissage systématique pratiqué par le label New Rose, Russ Tolman s'est retrouvé l'an dernier avec une maquette sur les bras, mais sans firme de disques pour la publier. Plus de douze mois lui ont ainsi été nécessaires pour dénicher un nouveau contrat. Nous attendions d'ailleurs ce "Sweet Spot" avec impatience. Russ nous l'avait annoncé, chargé d'électricité vivifiante et décapante. Il a fallu déchanter. En fait, hormis le rock'n’rollesque "Your Constant Confusion", cet opus est peuplé de ballades country-pop-rock paisibles, inoffensives, abordées tantôt à la manière d'un Lloyd Cole inhibé ou d'un Chuck Prophett décoloré. Malgré toute l'estime que nous portons à ce Californien, il faut bien admettre que son cinquième elpee manque cruellement de pêche. Il nous doit une revanche !

 

This Picture

City of Sin

En 1991, le premier elpee de cet ensemble insulaire nous avait fait une "Violent Impression". Un disque à la vision épique, romantique, torturée et acide, réminiscente à la fois des Doors, de Joy Division, de REM, d'Echo & The Bunnymen et surtout des Waterboys. "City Of Sin" aurait dû être l'album de la consécration. Ce n'est malheureusement pas le cas. Pourtant, ce deuxième opus recèle quelques compositions d'excellente facture. "Sycamore Seeds", "Heart of another man" et "Maniac Man", en particulier. Mais le reste cherche maladroitement un hypothétique chaînon manquant entre Simple Minds et INXS. Dommage!

 

Thirteenth Floor Elevators

The very best of

Groupe-phare de la mid sixties, Thirteenth Floor Elevators dispensait un rock psychédélique, volontiers mystique, caractérisé par l'utilisation d'un instrument insolite, sorte de cruche en argile électrifiée, responsable de sonorités totalement inhabituelles pour l'époque. Entre 1965 et 1968, cet ensemble d'Austin enregistrera une flopée de singles et trois albums considérés aujourd'hui comme des références obligées du psyché garage texan. Malheureusement, la suite sera beaucoup moins glorieuse pour Rocky Erickson et ses disciples. Le goût trop prononcé de son leader pour les substances hallucinogènes lui vaudra un séjour de trois années en hôpital psychiatrique. Libéré en 72, Rocky ne reviendra plus jamais au premier plan... Ce "Best of" propose la quintessence du répertoire de Thirteenth Floor Elevators. Dix-huit classiques vertigineux, obsessionnels, précipités dans l'acid rock, enrichis de quatre interprétations des Spades, c'est-à-dire du combo géniteur du célèbre mythe disparu. Un testament indispensable!

 

Third Stone

The Stuff

Si ce quartet yankee (Champaign, Illinois) estime être capable de poser la troisième pierre, elle devra inévitablement reposer sur celles de Soundgarden et d'Alice In Cahins. "The Stuff" est ainsi taillé dans un métal rock énergique, intense, aéré de l'une ou l'autre ballade semi-acoustique, mélodramatique, pour conserver la rime. Les mélodies progressent par paliers (NDR: ne pas oublier d'y prévoir des escaliers!). La basse cogne (aïe!), rampe tel un reptile. Les guitares acérées transpercent la mélodie. Le chant impérieux épanche ses lyrics nihilistes, angoissés, irascibles, alors que les drums impriment un tempo implacablement lourd. Une description qui s'appliquerait aujourd'hui à une multitude de groupes américains qui se réclament du même mouvement (NDR: ne pas bouger pour la photo!). Mais si ce disque n'apporte rien de bien neuf, il faut reconnaître qu'il prend véritablement aux tripes. Une excellente raison pour croire que ce groupe devrait être pris très au sérieux (NDR: s'abstenir?)...

 

Therapy?

Troublegum

Bien que d'excellente facture, le précédent opus de cet ensemble irlandais n'en était pas moins difficile à assimiler. Une œuvre grinçante, dévastatrice, aride, infectée de punkcore, dont l'insensibilité se soldait inévitablement par une violente migraine. "Troublegum", ne souffre heureusement plus des mêmes carences mélodiques. La musique est toujours aussi crépitante, incisive, stimulée par ce compromis savoureux entre Killing Joke, Hüsker Dü, Big Black et les Only Ones. Les lyrics aussi ironiques et morbides, mais l'intensité et la passion irradient à travers ses quatorze fragments. D'autre part, la présence des singles "Screamager", "Turn" ou "Nowhere" ainsi que la cover de Joy Division, "Isolation" ne font que renforcer notre sentiment de rencontrer le premier must de l'année 1994...

 

That Dog

That Dog

Histoire de famille pour That Dog qui implique trois sœurs, Anna, Petra et Tanya Haden ; même si la dernière citée n'est pas (encore) membre effective du groupe. A premier abord, nous aurions tendance à rapprocher ce quartet californien des Breeders. Parce que la musique d'apparence paisible manifeste de semblables flambées de violence. Mais si les Breeders dynamisent leur pop, That Dog folâtre plutôt du côté du folk. Un folk élaboré, underground même. Investi de guitares acoustiques bien sûr. Mais également par le violon. Encore que cet instrument à cordes soit capable de développer des climats languissants, mystérieux ou jazzyfiants, climats aiguisés par les harmonies vocales tantôt tendres, sensuelles, angéliques ou angoissantes. Bref un opus très intéressant, mais pas toujours facile à assimiler.

 

Terrorvision

How to make friends and influence people

Ils sont issus de Settle, près de Bradford, en Angleterre, et non de Seattle dans l'état de Washington, et proclament vouloir devenir aux nineties, ce que Slade était aux seventies. Or, si le groupe des Midlands et Terrorvision s'illustrent par un même sens mélodique contagieux, le quartet du Yorkshire a d'autres atouts à faire valoir. Car il existe une énorme différence entre aligner les tubes et sonder l'histoire du rock britannique avec un esprit glam. Celui de Sweet et d'Alice Cooper, pour ne rien vous cacher. Encore que l'on retrouve des traces de funk métal dans l'expression profonde de sa musique. Inspirées de Red Hot. Mais également une intensité hardcore digne de Loud et de Beyond. A cause des riffs de guitare âpres, meurtriers, distordus, et des lyrics recherchés, spirituels et décapants. Le titre de l'album en dit d'ailleurs long sur la ligne de conduite adoptée par ce groupe insulaire: ‘Comment se faire des amis pour influencer les gens’...