Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Manu Chao - Bau-huis
Chroniques

Mother Tongue

Mother Tongue

Tout comme les Black Crowes, Mother Tongue regarde le rock dans un rétroviseur. Mais plutôt que de s'enfermer dans un revivalisme malsain, MT cherche à profiter de ce passé pour développer de nouvelles expérimentations. Basiquement inspiré par le blues (Jimi Hendrix), le psychédélisme (Quicksilver Messenger Service), l'électricité sudiste (Lynyrd Skynyrd) et le métal urbain (Steppenwolf), cet ensemble texan (Austin) injecte du funk métal (Red Hot? Living Colour?) dans son intensité pourpre, un peu comme le venin d'un serpent à sonnettes qui déclenche des spasmes de douleur et d'angoisse...

 

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Morrissey

Vauxhall And I

Depuis "Your Arsenal", gravé en 1992, Morrissey semble s'être racheté une conduite. L'an dernier, il nous avait ainsi dispensé son premier opus ‘live’, "Beethoven Was Deaf", et puis un single, "You're Gonna Need Someone On Your Side", morceau qui préfigurait la sortie de ce "Vauxhall And I". Or, depuis qu'il embrasse une carrière solo, Moz avait pris la mauvaise habitude de multiplier les EPs, pour finalement en compiler (!) l'essentiel sur un elpee. "Kill Uncle" en est certainement l'exemple le plus frappant. Produit par Steve Lillywhite, personnage qui a lustré les premières gravures de U2 et de Psychedelic Furs, "Vauxhall And I" implique quinze nouvelles chansons autodidactes, troublantes, moroses, obsessionnelles. Des chansons chargés de passion, de mélancolie grise et de cynisme qu'il nous chuchote au creux de l'oreille d'une voix emphatique et tendre à la fois. Une œuvre dont la sensibilité mélodique, traversée de cordes de guitares tantôt languissantes, vibrantes, effilées ou même féroces, nous rappelle inévitablement les Smiths...

 

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The Mission

Sum And Substance

En 1985, Wayne Hussey et Craig Adams quittent les Sœurs de la Miséricorde pour fonder leur propre Mission. Commence alors une aventure mystico-visuelle qui va placer le groupe à la tête d'un mouvement gothique, auquel un nombreux public va finir par s'identifier. Après cinq elpees, le groupe a décidé de faire le point en enregistrant cette compilation ; un recueil essentiellement constitué de singles qui ont décroché une place honnête dans les charts britanniques. Depuis "Stay With Me" à "Like A Child Again", en passant par "Severina", "Wasteland", "Amelia" et bien d'autres. Une collection complétée par deux remixes et deux inédits, "Sour Puss" et "Afterglow"; histoire de nous donner un avant-goût du prochain album...

 

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Pat Metheny

Zero tolerance for silence

Pat Metheny est avant tout un guitariste de jazz. Jazz contemporain, avant-gardiste, progressif. Inclinations qui lui ont, par exemple, permis de travailler avec Ornette Coleman. Et si de temps à autre il se permet l'un ou l'autre flirt avec le rock ou la musique classique, ce n'est jamais par infidélité à sa passion, mais plutôt par goût de l'expérience. Guitariste à la technique irréprochable, Pat compte aujourd'hui dix-neuf albums en dix huit années de carrière. Une carte de visite plus que respectable pour un artiste né en 1954. Thurston Moore, de Sonic Youth le considère d'ailleurs pour un maître, et ce "Zero tolerance for silence" comme l'album le plus radical de cette décade. A cause des caractéristiques audacieuses, abrasives et imprévisibles, manifestées tout au long des cinq fragments qui composent l'opus... Maintenant, nous préférons vous prévenir charitablement, si vous n'êtes pas suffisamment réceptif aux formes les plus progressives du free jazz, vous risquez de décrocher au bout de cinq bonnes minutes...

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Wim Mertens

Gave Van Niets

Depuis que les aventures de Soft Verdict ont pris fin, il faut admettre que la musique de ce Limbourgeois s'écarte de plus en plus des sentiers electro minimalistes, pour emprunter une forme plus classique. Profondément contemporaine, il est vrai. Mais exprimée en termes de musique de chambre (pas de pot) ésotérique. Composé entre juillet 90 et février 94, "Gave Van Niets" a nécessité l'espace de deux doubles et de trois triples CDs. Soit 534 minutes découpées en quatre parties : "You'll never be me", "Divided loyalties", le titre maître et "Reculer pour mieux sauter". Une œuvre dans la lignée d'"Alle Dinghe", c'est-à-dire à l'instrumentation réduite à sa plus simple expression. Piano, contrebasse, tuba, clarinette ou même chant se succèdent sans jamais se conjuguer. Ou alors du bout des notes. Avec pour dessein bien précis de reprendre sa pérégrination en solitaire...

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Wim Mertens

Epic That Never Was

Enregistré le 30 octobre 93 en ‘live’ à Lisbonne, ce disque retrace, en dix fragments, la carrière de cet esthète belge célèbre pour ses expérimentations menées dans le domaine du minimalisme, de la musique répétitive, de l'ambiant et de la bande sonore cinématographique. Tout au long de cet opus enrichi de quatre inédits, il étale son talent de pianiste, talent qu'il souligne très épisodiquement de son chant falsetto. Evidemment, on est ici à des années lumières du rock ou même de la pop. Ponctué par le bouleversant "Close Cover", composition qui remonte déjà à 1982, "Epic That Never was" s'adresse cependant davantage à un public de mélomanes...

 

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The Melvins

Prick

Album expérimental pour ce trio de San Francisco réputé pour son grunge viscéral, archaïque. Mais de ‘grunge’, il n'est guère question sur ce "Prick". Hormis "Larry", seul titre à patauger dans la gadoue seattlenesque, les dix autres fragments musardent entre bavardages, collages, cloches d'église, silences, chœurs ‘a cappella’ et fragments basiques déstructurés. Parfois on a même l'impression que deux compositions ont été volontairement superposées. Le "Revolution 9" des nineties !

 

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The Melvins

Houdini

‘Grunge’ bien avant que Nirvana, Pearl Jam et Stone Temple Pilots ne deviennent les porte drapeaux d'un style bien dans l'air du temps, les Melvins ont longtemps pataugé dans la gadoue (!). Aujourd'hui, le trio de San Francisco (pas de Seattle, comme vous avez pu l'imaginer) vient de décrocher un contrat chez Atlantic. "Houdini" constitue son premier opus sur un label major. Bénéficiant du concours de Kurt Cobain et ponctué d'une cover autoritaire de "Going Blind" du Kiss, ce disque ne s'écarte guère d'un style dense, tumultueux, exercé sur ses albums précédents. L'atmosphère est lourde, très lourde même, comme chez Black Sabbath. Les drums implacables, inexorables. Le vocal âpre, douloureux. La basse nonchalante. Les riffs de guitares grondent, gémissent ou hurlent, suscitant en votre for intérieur un sentiment étrange d'angoisse et d'oppression...

 

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Meat Puppets

Too High To Die

Fin 91, ce trio yankee (Phoenix/Arizona) trouvait enfin le juste équilibre entre la sauvagerie capricieuse et le sens de la mélodie sur l'album "Forbidden Place", une œuvre qui badigeonnait sur le même tableau visionnaire une foultitude de coloris sonores appartenant tantôt à Cosmic Psychos, Sonic Youth, Mike Watt, Steve Miller Band, Violent Femmes ou REM. Les frères Chris et Kurt Kirkwood, flanqués de leur fidèle drummer Derrick Bostromn nous reviennent aujourd'hui avec "Too High To Die", une œuvre tout aussi fascinante et stimulante, mais qui met davantage en évidence ses vertus ‘countryfiantes’ au service de la dynamique électrique. Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à qualifier ce style novateur, vivifiant, plaisant à la texture instrumentale riche et colorée et aux harmonies vocales limpides et singulières de ‘countrycore’. Une chose est sûre, en choisissant pour producteur, le guitariste de Butthole Surfers, Paul Leary, les Meat Puppets affirment leur volonté de ne pas se prendre au sérieux. Ce qui ne devrait pas empêcher ce "Too High To Die" de devenir l'album de la consécration...

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Cry Of Love

Brother

Tout comme les Black Crowes, Cry Of Love tente de faire revivre une forme de rock passéiste dispensé, voici une bonne vingtaine d'années, par des artistes comme Hendrix, Free ou Faces. Et au vu des aptitudes affichées par les différents instrumentistes, ainsi que de la sonorité rencontrée sur l'album, on serait presque forcé de le croire. Malheureusement, plutôt que de réveiller la force émotionnelle (qui a dit fraternelle?) des seventies, Cry Of Love abuse de ses clichés. Une bonne raison pour le laisser dormir en paix...

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