Ceux qui connaissent Jojo dans la vraie vie le savent. Dans celle de tous les jours, si vous préférez. Celle au cours de laquelle il signe de son véritable nom sous une ligne qui s’autorise 5 fautes de français. Celle qui l’autorise les ‘lol’, ‘mdr’, voire même les ‘rooooh’ ou les ‘put1’. Ouais carrément.
Ceux là donc, ces témoins de ma désinhibition, peuvent confirmer toute ma neutralité, mon impartialité et mon objectivité, en toute circonstance…
En toute circonstance, sauf une… et elle tient en un nom et un prénom : Damon et Albarn.
Mais soyons sincère, avez-vous déjà été déçu par cet homme ? Indifférent peut-être ? On devrait peut-être en discuter, ce n’est pas trop grave. Bon !
Ou encore. Grahan Coxon vous a-t-il un jour lassé ou rendu triste ? Alex James s’est-il abandonné dans la monotonie ? Dave Rowntree entêté dans la redondance ? Et Damon Albarn vous a-t-il refilé un cafard carabiné ?
Non ? C’est normal !
Ce quatuor est tout simplement génial. Puissant, inventif, audacieux. Comme si les astres avaient décidé que leurs chemins se croiseraient, même s’ils finiraient par emprunter des directions différentes, à un moment ou un autre.
On n’attendait plus d’album de leur part. Et pourtant, depuis douze ans, on en rêvait secrètement. « Tink Tank » était pourtant un titre suffisamment significatif, ne laissant planer que peu de doute.
Tout au long de « The Magic Whip » Blur nous communique un sentiment de fraternité et d’amour. Et malgré cette maturité acquise au fil de leur aventure, les musicos ont conservé cet esprit potache. Ce qui leur permet de bousculer, d’exploser, de virevolter, de réconforter, de réveiller, de percevoir… Et même de faire douter les plus sceptiques.
Blur est une clef, une pièce maîtresse de la pop. Et « The Magic Whip », un véritable bijou. Capable de vous tenir en haleine de bout en bout et d’envoyer balader le menu fretin…
Cet opus devrait être prescrit par la faculté. Il est remarquable. Il célèbre le retour de l’enfant prodig(u)e, du Lazare de la britpop…